Publications

lundi 18 août 2025

Une rencontre Trump avec Zelensky après celle de Poutine : les Globalistes dans l'impasse


Après l'échec des Globalistes avec la rencontre Trump / Poutine en Alaska, la pression politico-diplomatique s'accentue sur la Russie, mais sans grand succès. Alors que Trump annonçait comme presque décidée une réunion tripartite avec Poutine et Zelensky, cette perspective semble s'éloigner. Aujourd'hui, Zelensky a été convoqué pour une audience impériale à Washington, avec à sa suite les Européens et les représentants des organes de gouvernance de la globalisation. Tant que la Russe ne cède pas, ils sont principalement dans une impasse.

Alors que la pression mise sur la Russie pour la rencontre express entre Trump et Poutine en Alaska, de surcroît sur une base militaire, a tourné à la déconfiture pour les Globalistes (voir notre chronique pour RT ici), qui n'ont rien pu obtenir, la Russie n'a pas cédé sur un cessez-le-feu immédiat devant bloquer l'armée russe sur la ligne de front, et c'est bien la seule chose qui intéresse les "partenaires pacifistes" américains ... et globalistes en général. 

La réunion, qui devait durer 6 à 8 heures, a donc été réglée en moins de 3 heures, sans déjeuner derrière. Les participants n'avaient pas eu le temps d'avoir faim, manifestement l'appétit fut coupé.

Dans la foulée, les Globalistes ne pouvant perdre la face, mais n'étant pas (encore) prêts à modifier le rapport des forces sur le champ de bataille, montent la pression politico-médiatique. Les Américains annoncent qu'un accord aurait presque été obtenu avec la Russie, notamment sur les garanties de sécurité. Qu'une rencontre tripartite est presque déjà prévue pour les jours à venir.

Ouchakov, le Conseiller spécial du Président, déclare immédiatement que la question d'une rencontre tripartie n'a pas été soulevée ... 

Quant aux accords, beaucoup de questions se posent. Tout d'abord, il aurait s'agit de "laisser" tout le Donbass de facto à la Russie et qu'elle gèle le conflit. Il ne s'agit donc pas d'une résolution des sources du conflit, mais bien d'un gel temporaire.

Ensuite, les Américains, après que les Globalistes européens se soient mis à hurler à la lune, font marche arrière sur le Donbass - non, la Russie ne peut pas reprendre tout le Donbass. Bref, ils ne cèdent rien.

C'est bien leur première impasse : ils ne peuvent pas reconnaître une perte de territoire du Monde global. Ils ne l'ont pas pu avec la Crimée, rien n'a changé.

Quant aux garanties de sécurité, Witkoff semble les préciser :

« Les États-Unis sont potentiellement prêts à donner des garanties de sécurité au titre de l’article 5, mais pas de la part de l’OTAN, mais directement de la part des États-Unis et d’autres pays européens. »

Les Européens, par la voix de Macron, reviennent à nouveau sur leur idée d'envoyer un contingent militaire en Ukraine, dès que "la paix" sera conclue. De quelle "paix" parle-t-on ? 

Or, ces conditions, qu'il s'agisse des déclarations américaines ou européennes, sont inacceptables pour la Russie et ils le savent pertinemment. C'est bien leur deuxième impasse : ils ne peuvent pas négocier de véritable paix, ils ne peuvent que se permettre la victoire en écrasant la Russie. Ou disparaître.

Afin de tenter de débloquer la situation et de sauver la face, en exerçant au passage encore une pression sur la Russie, Trump a convoqué Zelensky aujourd'hui. Il arrive avec les dirigeants européens en béquilles, la présidente de la Commission européenne et le Secrétaire général de l'OTAN, qui attendront leur tour dans l'anti-chambre pendant que Trump mettra Zelensky au point en premier. 

Qu'en attendre ? Rien de particulier, en tout cas rien de véritablement positif. Un piège certainement, mais aucune volonté ni possibilité de résoudre ce conflit existentiel pour les élites globalistes et la Russie à la source. Car ce conflit se résout sur le champ de bataille. Le résultat ne pourra qu'être acté diplomatiquement - ensuite. Mais d'abord, il faut un résultat.

Enfin, la rencontre tripartite semble repoussée sine die :

Les États-Unis espèrent qu'une réunion trilatérale avec Trump, Poutine et Zelensky aura lieu cette semaine, selon un responsable de la Maison Blanche. Ce dernier a toutefois prévenu que la Maison Blanche ne s'attend pas nécessairement à ce que la réunion de lundi aboutisse à un tel résultat.

Autrement dit, les Globalistes sont dans l'impasse. L'opération de comm "Trump, le Pacifiste" n'a pas fonctionné, la Russie n'a pas cédé. Et tant que la Russie ne cède pas, ils ne peuvent pas gagner. Or, ils ne veulent que la victoire, pas de "paix" équitable. Ils ne veulent pas remettre en cause le monde, qui garantit leur pouvoir.  

La Russie semble en tenir compte. Pour l'instant.

16 commentaires:

  1. En tout cas, on est fier de Volodya !!! c'est qu'il nous a fait peur, le gamin !!!! Ouf...retour à Moscou, retour à un monde d'adultes...mais Mr Poutine a bien joué son rôle, et en plus il semble "naturellement" espiègle et s'amuser : dans sa première rencontre avec "Donny", (comme l'appelle Martyanov) , il lui dit ( je pense) : "je suis content de vous voir en bonne santé et encore en vie !!!" et il lève le doigt signifiant "surtout en vie" !!!! Et ensuite, il gagne le coeur de Donny lorsqu'il appuie sa "revendication" : "si Donny avait été président, il n'y aurait pas eu de guerre" .... Mr Poutine sait comment gagner les coeurs mais en même temps, on apprécie chez lui, une forme d'humilité "naturelle", à peine croyable de nos jours qui sont des jours de toute puissance...Voilà : spassiba, drouk !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. « on apprécie chez lui, une forme d'humilité "naturelle", à peine croyable de nos jours… »
      Détrompez-vous, l'humilité profonde de Vladimir Poutine — ce n'est pas la première fois qu'elle se manifeste — n'a rien de naturel, elle est toute surnaturelle et je crois pouvoir ajouter qu'elle est chez lui le fruit de la prière…

      Supprimer
    2. c'est clair que c'est le fruit de la prière ! mais encore faut-il que le "terrain" soit bon et humble dans sa nature humaine....Oui, c'est un homme de prière qui a le sens "d'une destinée", sa destinée, c'est son pays.

      Supprimer
  2. J’ai eu une petite lueur d’espoir après l’Alaska, naïf que je suis et resterai toujours, mais en fait, oui, cette agression des Globalistes non provoquée par la Russie ne se réglera que sur le champ de bataille, au prix de beaucoup trop nombreuses vies humaines !
    Ici, en France, tout le monde parle d’une délégation XXL qui accompagne l’insignifiante petite marionette ukrainienne à Washington, …alors si XXL fait référence aux tailles de vêtements, continuons à filer la métaphore en précisant qu’il faudrait affubler cette clique incompétente et/ou corrompue qui ne représente qu’elle même, à commencer par notre bon président Manu la gonflette, de camisoles XXS, et ce afin de la neutraliser pour un bon moment, …neutraliser la clique, pas Manu, sinon j’aurais écrit “le neutraliser”, …je crois ?
    Fabrice-04

    RépondreSupprimer
  3. Excellente analyse de votre part sur la rencontre entre le Président des États-Unis Donald Trump et le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine.
    A propos de la rencontre aujourd'hui Lundi 18 Août 2025 entre le Président des États-Unis Donald Trump et le Président de l'Ukraine Vlodymir Zelensky qui est soutenu par cinq chefs d'états européens, la Présidente de la Communauté Européenne Ursala Vander Leyen et le dirigeant de l'OTAN
    Christelle Neant de "INTERNATIONAL REPORTERS" avait écrit une excellente formule : "Zelensky Neige et les Sept Nains".

    RépondreSupprimer
  4. Qui sont les globalistes ?
    https://www.paragkhanna.com/book/the-future-is-asian-commerce-conflict-and-culture-in-the-21st-century/
    On appréciera à 1 minute la gouvernance. https://www.youtube.com/watch?v=2YOhDZtEm6Y&t=38s

    RépondreSupprimer
  5. V. Poutine nous a fait peur, mais il a tenu bon. Ouf !

    D. Trump a mis en œuvre une opération de communication planétaire lui permettant de dégonfler la pression des néocons (de tous continents) et de balayer les ultimatums qu'ils avaient réussi à lui imposer. Désormais le réel s'impose à eux (pour l'instant) : Trump gère le déclassement du capitalisme occidental.

    La Russie et son président en ressortent gagnants aussi par une réintroduction par la grande porte dans le "concert des nations". Opération de communication réussie, puisqu'il apparait comme en faveur de la paix (alors qu'il lui faut continuer la guerre), tandis que les européens apparaissent comme des fauteurs de guerre impénitents (ce qu'ils sont).

    RépondreSupprimer
  6. Comment pouvez vous être si sûre que les globalists n'ont rien obtenu lors du meeting en Alaska? J'ai du mal à imaginer que cette importante délégation d'officiels et d'hommes d'affaires n'ont rien fait d'autre que de prendre le thé pendant les quelques heures de leur présence.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vous avez raison, je m'emballe peut être un peu trop. Nous ignorons effectivement les détails de ce qui s'est dit...
      Toutefois, cela n'enlève rien aux éléments que j'apporte ci-dessus.

      Supprimer
  7. Poutine est contraint de négocier avec Trump pour desarsonner le projet de sanctions secondaires sur les ventes de pétrole. De plus, il aide Trump à noyer le poisson et a obtenir consolider sa chimère communicationnelle de faiseur de paix. Z et les européens feront échouer la paix à court terme en ayant des exigences de vainqueurs. Tant que le front ukrainien tient, la guerre peut continuer.

    L’important est d'ouvrir le canal de la négociation. L'évolution de la situation militaire déterminera le rapport de force sur le terrain. Les différents acteurs pourront alors envisager de faire les concessions nécessaires pour la fin des combats.

    RépondreSupprimer
  8. Les juristes connaissent bien le procédé de la "tactique dilatoire" consistant à repousser au maximum les échéances (ce qui fait Poutine en proposant une réunion avec Trump et Zelensky à Moscou, tout en sachant pertinemment que Zelensky ne l'acceptera pas et pourra ainsi se le voir reprocher...).

    RépondreSupprimer
  9. Depuis quand accorde t'on une quelconque volonté à une marionnette ? Zelensky signera tout et n'importe quoi si les USA le lui commandait....Idem pour les mignons de l'Otan..... ainsi que la "Hyène": Les USA ont de très bons "arguments" quand c'est nécessaire.....LE CONFLIT en Ukraine pratiquement terminé, il reste quelques détails à peaufiner..... .TOUT LE MONDE est content SAUF la City.....Car les "globalistes" de l' OUEST voulaient un effondrement complet de la Russie et c'est encore raté pour cette fois ci....

    RépondreSupprimer
  10. Budapest proposé par Trump comme ville de rencontre Poutine-Zelensky (+lui même). Serait-ce pour commémorer le fameux "memorandum" de Budapest censé garantir les frontière de l'Ukraine en échange de sa cession à l'URSS de toutes ses ogives nucléaires?...

    RépondreSupprimer
  11. Gael Veyssière (ambassadeur de France en Ukraine): "les Russes sont très forts pour faire des négociations sur les négociations".

    RépondreSupprimer
  12. La Russie devra trouver un Staline pour réduire ses élites globalistes et triompher de l'occident global :
    https://t.me/sergeyrusov/1246
    Il y plusieurs articles à lire.
    NB : je ne partage pas toutes les opinions de l'auteur.

    RépondreSupprimer
  13. Cette guerre ne mène nulle part pour les européens. L'Ukraine gagne, l'europe perd (pas d'energie russe). L'Ukraine perd, l'europe perd encore plus...

    RépondreSupprimer

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.