La politique américaine n'en finit pas de se répéter, à l'absurde, à l'ennui, à l'exaspération des humeurs et des résistances. Les Démocrates n'ayant pas réussi à obtenir un Impeachment de Trump et ne pouvant réécrire l'histoire de leur défaite électorale tout en se sentant mal partis pour les prochaines présidentielles, accusent par avance la Russie - et personnellement Poutine - de leur futur échec. En effet, comment risquer de croire que leur idéologie mortifère ne satisfait pas la population, qui veut sortir de l'impasse socio-économique où elle a été plongée ? Trump a effectivement de très bonnes chances, ce que le Deep State ne peut accepter. Un morceau de propagande digne des grandes oeuvres de la Pravda dans le New York Times de ce matin : ils en sont certains, la Russie va chercher à faire élire Trump. Des preuves ? Quelle importance. Ils sont convaincus - j'hésite sur le nombre de syllabes.
Je vous souhaite la bienvenue sur ce blog où nous allons tenter de décrypter l'actualité politique russe, donner la dimension de toute sa richesse et sa complexité. Sans clichés et sans partis pris. Sans vouloir plaire à tout le monde.
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vendredi 21 février 2020
jeudi 20 février 2020
Pourquoi le départ de Surkov ne va pas changer le cours de la politique en Russie
Volodine, Kirienko, Surkov, trois visions de la gouvernance |
Le Président russe Vladimir Poutine a signé l'oukase mettant fin aux fonctions de conseiller présidentiel de Vladislav Surkov, le cardinal gris du Kremlin, peu après que celui-ci ait fait annoncer son départ. Il est vrai que son étoile ne brillait plus depuis quelque temps, son poids s'est fortement réduit avec les années et l'intérêt qu'il portait à la crise ukrainienne était très léger par rapport à l'époque glorieuse de la conception de la politique intérieure, aujourd'hui dévolue à Kirienko. L'époque du père de la "démocratie souveraine" est passée, à tel point qu'il serait plus juste de se demander non pas en quoi son départ va changer la politique russe, mais en quoi le changement de politique en Russie a logiquement conduit à son départ.
mercredi 19 février 2020
Billet du jour : cette société de la consommation qui n'a rien à proposer à la jeunesse
Hier, le FSB a interpellé deux adolescents en Crimée, qui préparaient des attentats contre deux établissements scolaires dans la ville de Kertch. Pour continuer le thème développé il y a quelques jours ici au sujet de la condamnation pénale du groupe de jeunes anarchistes terroristes "Set", quelques données officielles sur la radicalisation par internet des adolescents en Russie. Il serait bon de s'en souvenir le jour de leur condamnation. Et d'en profiter pour réfléchir à la société déshumanisée que nous bâtissons avant tant d'acharnement. Quelle place laisse-t-on réellement à la jeunesse ?
mardi 18 février 2020
Internet : l'UE laisse le choix entre la censure et l'autocensure
Ce 17 février, le commissaire européen Thierry Breton vient d'annoncer l'intention de l'UE de prendre en main le champ d'internet, encore quelque peu trop indépendant, malgré une censure de plus en plus forte, dès que l'on sort des photos de vacances, des chats ou couchers de soleil. Le message est clair : soit les plateformes contrôlent elles-mêmes les contenus haineux, illicites et les mythiques "fake news", soit elles vont faire l'objet de "mesures contraignantes". Ah! Qu'en termes galants ces choses-là sont mises! Finalement, soit la ligne idéologique est tenue, soit les plateformes vont avoir des problèmes. Donc, nous aussi.
lundi 17 février 2020
De Pavlensky au groupe terroriste "Set" : pour l'Occident, les prisonniers politiques n'existent qu'en Russie
L'Occident et l'Internationale des droit-de-l'hommistes semblent particulièrement aimer les prisonniers russes ... tant qu'ils sont en Russie. L'absolu de la liberté d'expression, sans responsabilité possible, s'arrête irrémédiablement aux frontières russes. Comme l'illustre le cas (pathologique) de Pavlensky, prisonnier politique sous Poutine, malade criminel sous Macron, voire agent de Poutine en France. Comme il faut renouveler l'objet de la compassion, la France a choisi de nouvelles "victimes", un groupe de jeunes anarchistes armés, qui viennent d'être condamnés à des peines lourdes. Comme ils sont encore en Russie, leur condamnation par la justice est injuste. C'est évident.