Dans le plus grand secret, le vice-président de l'Administration présidentielle russe, Dmitri Kozac, en charge du Donbass depuis le départ de Vladislav Surkov, alors que les frontières sont officiellement fermées parce que la "peste Covid" menace l'humanité d'extinction et qu'il est sous sanction de l'UE, s'est physiquement rendu en Allemagne pour discuter avec la Chancelière allemande de la situation dans le Donbass. Bref, l'extinction attendra et le numérique ne permet pas de discuter des questions vraiment importantes. Mais en ce qui concerne les fameux et éternels "progrès" qui doivent ouvrir la voie à de non moins éternelles "discussions constructives", généralement suivies (et précédées) de quelques bombardements ukrainiens, une certaine lassitude se fait sentir. Il semblerait que, ici comme ailleurs, le rapport de faiblesses ait remplacé le rapport de forces. Et la situation s'éternise, puisqu'il reste juste assez de force (et de volonté) pour qu'elle ne s'aggrave pas (trop), mais il en manque sérieusement pour qu'elle puisse être réglée. Au-delà des poussées maladives d'autoritarisme de par le monde, nous vivons une époque d'une extrême faiblesse. Ceci explique peut-être cela.
Je vous souhaite la bienvenue sur ce blog où nous allons tenter de décrypter l'actualité politique russe, donner la dimension de toute sa richesse et sa complexité. Sans clichés et sans partis pris. Sans vouloir plaire à tout le monde.
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vendredi 15 mai 2020
jeudi 14 mai 2020
Avec la loi Avia, la régulation globale du contenu sur le net est légitimée en France
Grâce à la loi Avia, les parlementaires viennent de remettre entre les mains des GAFA le contrôle du discours en France sur le net, qu'il s'agisse des réseaux sociaux ou des sites. Si la censure s'y portait déjà à merveille, les signalements et blocages intempestifs permettaient déjà, à la fois de limiter la parole et d'inciter à l'autocensure, maintenant elle est organisée pour défendre les piliers de la globalisation, toute critique étant susceptible d'être associée à un contenu haineux ou illicite pour les besoins de la cause - aucune définition objective n'étant ici possible. Le bon vieux temps de la délation reprend ses droits pour imposer par la haine la "tolérance orwellienne", celle qui n'autorise aucune pluralité. Il serait temps de revenir dans le monde réel, la "nouvelle réalité" n'existe pas, il n'y a que le monde dans lequel nous vivons et que nous construisons. Dire qu'il prend une allure assez pitoyable est encore trop faible. Mais, il n'est que le reflet de la tragique régression de la culture politique dans notre société "progressiste".
mercredi 13 mai 2020
Syrie : accuser la Russie de crimes de guerre à Idlib pour offrir la victoire politique au monde global
La guerre politico-médiatique s'intensifie autour de la Syrie : la coalition américaine doit gagner la paix, puisqu'elle a perdu la guerre. Et la reprise d'Idlib aux terroristes n'a toujours pas été digérée par le clan des globalistes, qui lance l'artillerie lourde. Tout d'abord l'ONU se réveille de sa torpeur covidée pour s'indigner sélectivement, puis Amnesty internationale interroge 74 personnes pour pouvoir accuser la Russie et la Syrie de rien moins que de crimes de guerre. Toujours les mêmes "faits" reconstruits, démentis, puis resservis, comme si rien ne s'était passé. Une ronde d'accusation sans fin, dénuée de fondement, utilisant l'absurde pour désarmer l'adversaire. Le crime de la Russie est effectivement impardonnable et justifie un combat à mort : comment peut-on lutter contre le monde global, donc contre les intérêts de la coalition américaine et en passant contre le terrorisme ? Non pas en faisant de grands gestes et en lui permettant de se propager, mais en l'éliminant. C'est plus qu'un crime de guerre que de se tromper d'ennemi, c'est un crime de lèse-majesté.
mardi 12 mai 2020
Billet détox : Le visage masqué de la "nouvelle réalité" Covid a son peuple élu "démasqué"
Alors que l'OMS ne préconise le port du masque, pour raisons médicales, que si l'on est malade ou pour les personnes en bonne santé s'occupant d'une personne malade du Covid, les pays s'emballent les uns après les autres à imposer le port du masque, que ce soit en France ou en Russie, pour "tenir compte de la nouvelle réalité". Quelle "nouvelle réalité" ? Cela veut-il dire que le Covid est le premier virus touchant l'être humain ? A moins qu'il ne s'agisse d'une "nouvelle réalité" idéologique, d'un "nouveau monde" plutôt, conduisant l'homme à se couper lui-même de la société. Qui doit avoir peur de sortir de chez lui, sentiment qui doit devenir la "nouvelle norme". Pourtant, le masque ne concerne pas "tous" les hommes, car cette "nouvelle réalité" a son peuple élu, n'ayant pas besoin de porter le masque de la plèbe : regardez les journalistes et les experts sur les plateaux TV, les chanteurs et danseurs dans les shows, les lambdas étalant leur vie privée devant les caméras. Si vous faites de la propagande, vous êtes idéologiquement immunisés et vous pouvez vous passer du masque. C'est le peuple qui doit être masqué, puisqu'il a l'outrecuidance de vouloir sortir. Tout a un prix. C'est ça la nouvelle réalité.
lundi 11 mai 2020
Le jeu du 9 mai : quand les Atlantistes revendiquent la victoire, pas uniquement historique
Les cérémonies du 9 mai, cette année, se déroulèrent dans une ambiance délétère. Pour raison de coronavirus et d'assignation à domicile, pas de Parade militaire à Moscou, ni de Régiment Immortel et le maire de la ville a exigé des habitants qu'ils ne sortent pas de chez eux voir la parade aérienne, ni le feu d'artifice. Un 9 mai virtuel, qui fait le bonheur du clan atlantiste, avec les Américains s'attribuant officiellement la victoire, la presse francophone ouvrant le concours de russophobie, dont le grand prix est difficile à décerner tant les eforts produits sont importants. Que le clan atlantiste célèbre l'absence des festivités prévues pour les 75 ans de la Victoire et en profite pour mettre sous cadenas le rôle de l'Armée rouge et de l'URSS, c'est de leur intérêt. Mais quand, à Moscou, la police a eu ordre d'arrêter une douzaine de députés communistes et de journalistes ayant osé mettre le nez dehors , munis de leurs laissez-passer, l'on se demande si le cauchemar d'Hollywood ne s'est pas mis à planer au-dessus de notre belle capitale russe, interdite à ses vétérans, interdite à ses habitants, privée de l'énergie vitale de son histoire. Pour raison sanitaire. Il y a deux manières de détruire un peuple, soit le condamner en bloc et donc condamner son histoire, soit lui faire renier ses chefs. Le peuple russe dérange, car il est Russe. Et tant qu'il existera en étant Russe, il dérangera.