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mercredi 10 juin 2020

Traoré-Castaner: Quand la Macronie met la République à genoux



Castaner vient de donner aux Français une étrange leçon de choses : "l'émotion dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent". Donc, si formellement les manifestations pour le racisme anti-blanc et le communautarisme, portées par une "émotion saine", ne seront formellement pas autorisées (les Français sont toujours soumis au régime de l'état d'urgence sanitaire), l'Etat les laissera faire, car elles ressortent d'une sorte d'émotion légitime. Que reste-t-il de l'état de droit quand un ministre de l'Intérieur met la République à genoux ? L'on appréciera, par ailleurs, le caractère très relatif de cette émotion légitime, justifiant le non-droit. Quid des douleurs sociales des Gilets Jaunes, des églises brûlées, des policiers et pompiers tabassés dans les banlieues ? Non, ça, ce n'est pas une émotion saine et légitime.

mardi 9 juin 2020

Le danger présenté par l'établissement d'un registre fédéral d'information sur la population russe



La Russie vient d'adopter une loi concernant la constitution d'un registre fédéral numérique concentrant toute l'information (sauf biologique) sur la population russe et les étrangers y résidant ou y travaillant. Où les gens travaillent, quelle formation ils ont eu, avec qui ils sont mariés, les informations médicales, fiscales, quel est l'état de la flotte maritime et fluviale, etc. Une mine d'or. Pour le renseignement étranger. Car aucun système ne peut être totalement fiable, le facteur humain existe toujours. La fuite en avant numérique ne cesse de renforcer le monde global et son unique centre de pouvoir. Comme on l'a vu en France à son niveau avec l'application Stop Covid, qui offre aux Etats-Unis toute l'information nécessaire sur la santé des Français. La souveraineté passe obligatoirement aujourd'hui par la remise en cause de l'Etat numérique, à moins de ne le rendre virtuel, dans tous les sens du terme. Je n'ose même pas évoquer la question de la vision de l'homme dans notre monde, tant elle semble régressive.

lundi 8 juin 2020

Floyd-Traoré ou le dangereux fantasme d'un monde sans police



Un monde sans police n'existe pas, car la police est une fonction avant d'être un organe. Cette fonction de protection de l'ordre public doit donc être assurée et peut l'être par différents corps :  privatisée, elle ressort de groupes sociaux comme les communautés ethniques ou les groupes religieux,  de groupes économiques comme les multinationales, les entreprises, les petits seigneurs locaux - elle ne protègera que certains intérêts alors et non pas la société dans son ensemble; gardée entre les mains de l'Etat, afin d'éviter les dérives raciales, les fragmentations de la société, une police de classe, bref l'avènement du néoféodalisme, elle est seule apte à prendre en charge l'intérêt de la société, donc de chacun. Quand la ville de Minneapolis annonce démanteler sa police, elle ne fait que transférer la fonction de maintien de l'ordre. Mais vers qui ? Elle ne le sait pas encore. S'il existe des problèmes indéniables dans la police, il faut y réfléchir sans jeter le bébé avec l'eau du bain. D'autant plus que les problèmes de racisme dénoncés dans la police ne peuvent exister qu'en raison d'une société communautarisée à l'extrême, démontrant l'impossible vivre-ensemble de ces groupes hétérogènes que nos bobos en mal d'existence veulent nous vendre comme le nec plus ultra du paradis progressiste. Démenteler la police ne fera pas disparaître la cirminalité, mais à qui téléphonerez-vous pour vous protéger ? A votre voisin ? Au chef de clan ? C'est le retour à la loi du plus fort, où il vous faudra faire allégeance à un maître. C'est le monde de la servitude et de la violence.