Les mesures annoncées hier pour Moscou par Sergueï Sobianine ont provoqué stupeur et incompréhension dans les milieux économiques de la capitale. La réaction la plus répandue est très simple - et parfaitement logique : on a investi des millions dans les moyens individuels de protection sanitaire, on a vacciné tout le monde et de toute manière, on nous ferme. La réaction suivante sera : alors, puisque de toute manière ça ne change rien, pourquoi obéir ? Quand le fanatisme conduit au nihilisme, c'est toute la stabilité de la société qui est en jeu. Sans parler des risques sérieux de disparition de cette classe moyenne russe, qui venait juste de revenir à la vie.
Je vous souhaite la bienvenue sur ce blog où nous allons tenter de décrypter l'actualité politique russe, donner la dimension de toute sa richesse et sa complexité. Sans clichés et sans partis pris. Sans vouloir plaire à tout le monde.
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vendredi 22 octobre 2021
jeudi 21 octobre 2021
Lockdown globaliste : Moscou entraîne la Russie aux confins de 1991
L'automne est la saison idéale pour relancer la folie globaliste sous couvert sanitaire. Les chiffres augmentent (naturellement), les gens tombent malades (d'eux-mêmes) et ils peuvent mourir officiellement en grand-nombre du coronavirus. Donc, en toute logique, il faut reprendre et renforcer les mesures qui ont déjà été adoptées et le sont dans le monde global (il n'y a pas d'alternative nationale), et qui manifestement ne permettent pas d'arrêter la progression saisonnière virale. Progression, qui a la loyauté d'un vieil ami. Surtout, il ne faut pas s'interroger sur leur efficacité, ni sur leur impact, sur leurs conséquences sociales, économiques, sur la santé publique. Non, il ne faut pas réfléchir. Surtout que le vaccin russe Sputink V risque d'être validé en Europe, juste quelques détails techniques à régler selon Peskov. Alors Sobianine ne pense pas, il continue, d'autant plus que le Président a ouvert les portes à tous les excès, béni les restrictions locales, incité à la vaccination, exigé plus de test. Il faut du chiffre, il faut enfermer les gens pour cela, déstabiliser l'économie et la société. Moscou ouvre la voie et entraîne la Russie avec elle. La voie semble sans retour, c'est la troisième fois que cela se produit en Russie, à moins que ce ne soit finalement que l'aboutissement logique de 1991.
mercredi 20 octobre 2021
Billet du jour : Ne pas prendre La pandémie au sérieux va-t-il constituer un crime contre l'humanité ?
La question est posée sérieusement, à la Une du New York Times à l'égard de Bolsonaro : le fait de ne pas prendre suffisamment La pandémie au sérieux (préciser laquelle ne sert à rien, Elle est unique) va-t-il entraîner l'engagement de la responsabilité de Bolsonaro pour rien moins que crime contre l'humanité comme l'exige le rapport très engagé de sénateurs non moins engagés ? Si l'on est honnête, la question est mal posée : ne faut-il pas engager sa responsabilité pour crime de lèse-majesté ? Car il est reproché au Président brésilien de n'avoir pas soutenu le vaccin Pfizer et d'avoir préféré au début l'indien, de s'être moqué des piliers de la dictature sanitaire avec ses cultes des masques et des distances. Cela est bien un crime terrible aujourd'hui.
mardi 19 octobre 2021
La Russie prend ses distances avec l'OTAN
Suite aux mesures pour le moins inamicales adoptées par l'OTAN à l'encontre de la Russie, celle-ci a décidé de répondre fermement : elle ferme sa représentation auprès de l'OTAN et ferme la représentation de l'OTAN en Russie, notamment militaire. Comme l'a très judicieusement souligné Sergueï Lavrov, la Russie n'a plus l'intention de faire semblant de croire que les relations peuvent s'améliorer dans un avenir proche. Une nouvelle étape s'ouvre, obligeant les deux parties à redéfinir - et accepter - leurs frontières réciproques.
lundi 18 octobre 2021
Piotr Tolstoï : Russie a perdu la campagne d'information sur la vaccination
Selon Piotr Tolstoï, député à la Douma, l'Etat a perdu la campagne d'information sur la vaccination contre le Covid. C'est un fait, même s'il est difficile de perdre ce qui n'a pas eu lieu. Car, si l'on y regarde plus attentivement, il n'y a pas eu de "campagne d'information" à proprement parler, il y a eu une campagne publicitaire, dont les commanditaires restent par ailleurs dans l'ombre, et une campagne de rétorsion, contre ceux qui osent émettre des réserves. Comme le souligne avec justesse ce député, la modalité "nous décidons, vous exécutez" ne fonctionne pas car de questions restent sans réponse. Y aura-t-il enfin un changement de stratégie, ce qui serait salutaire pour le pays, ou n'attendons-nous qu'un changement de communication, devant voiler la continuation ? A moins que, finalement, et il semblerait que ce soit le cas, rien ne change du côté des élites (ont-elles encore le choix?). Ce qui va continuer à faire monter la pression sociale.