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lundi 28 février 2022

La Russie ne fait pas la guerre à l'Ukraine, mais à l'Atlantisme


L'évolution du conflit en Ukraine est très significative - deux mondes s'opposent : le monde des pays souverains, porté par la Russie et celui de la globalisation, écrasé par l'Atlantisme. Si les armes grondent sur le territoire ukrainien, le conflit est bien mondial, car l'existence et la disparition de l'un de ces deux mondes est en jeu.

En lançant l'opération militaire en Ukraine, la Russie ne s'attaque pas à l'Ukraine, ni aux Ukrainiens. Les cibles sont militaires, elle ne bombarde pas les villes ni les civils, les militaires ukrainiens se rendent d'ailleurs nombreux et les autorités locales, par exemple dans la région de Kharkov, appellent désormais la population à s'entendre avec la Russie - le "nouveau pouvoir".

L'on n'oubliera pas qu'avant l'entrée des forces russes en jeu, Kiev avait réactivé les combats sur la ligne de front et que les régions russes frontalières avaient été touchées. L'on se souviendra aussi, puisque l'Occident semble l'oublier, que pendant 8 ans la Russie a demandé à Kiev et à l'Occident l'application des Accords de Minsk, qui stipulaient que le Donbass était en Ukraine. Mais rien n'a été fait.

La réaction de l'Occident est très violente. L'on retiendra : 

  • le blocus financier et économique et, comme disait la Maison Blanche, la Russie est désormais un paria de la globalisation économique et financière (donc c'est bien un combat pour la globalisation qui se mène), l'Europe reconnaissant que les Européens vont devoir en payer le prix ; 
  • la tentative d'isolement géographique avec la fermeture du Ciel de l'UE et d'autres pays -mais pas les USA) - même si cela joue dans les deux sens, puisque la Russie est un très grand pays et que grâce au délire covidien, les voyages étaient déjà extrêmement réduits ;
  • les sanctions politiques contre les dirigeants russes - qui bloquent le fonctionnement des organes de gouvernance globale, comme l'ONU ;
  • l'isolement de la Russie des grandes fêtes "sportives" ;
  • le blocage de la diffusion des médias russes dans ce "monde libre", etc.
Pourtant, le prix politique que va devoir payer l'Europe, pas les Etats-Unis, est très élevé. L'on notera à ce jour au moins : 
  • le renforcement de la présence militaire américaine en Europe  - pas en Ukraine, mais en Europe, puisque c'est bien là qu'est l'enjeu ;
  • forcer l'UE à intégrer l'Ukraine, afin de régionaliser en apparence le conflit et de laisser aux Etats-Unis le rôle du libérateur de l'Europe et du monde ;
  • livraison et achats d'armes depuis l'UE et depuis les pays européens - ce qui soulage l'OTAN, au moins formellement et doit empêcher l'Europe de reprendre ses esprits et de se rapprocher de la Russie.
L'Ukraine, dans ce combat de géants, n'est pas l'enjeu, elle a été le détonateur. Un détonateur travaillé depuis des années, qui a fini par faire exploser un système géopolitique, qui ne peut se permettre la présence d'un grand pays comme la Russie, avec ses richesses, ses traditions, sa culture. Ce qui n'est pas la première fois dans l'histoire de l'humanité ... Mais aujourd'hui, le monde global ne peut être qu'unique, c'est une nouvelle forme de totalitarisme - global, cette fois, qui doit consommer la disparition de l'Europe politique.

A la fin de ce conflit, l'un des deux devra disparaître. Leur coexistence n'est plus possible.

22 commentaires:

  1. Il suffit de lire Wikipedia sur la guerre du Donbass pour apprendre que ,juste entre 2014 et 2015, « la guerre a causé plus de 10.000 morts et le déplacement de près de 2 millions de personnes ». Les chiffres de l’ONU sont d’environ 14.000 morts entre 2014 et maintenant juste dans le Donbass et d’autres chiffres indiquent environ 30.000 morts au total sur l’ensemble de l’Ukraine depuis 2014 dont un tiers de civils (ref Dmitry Orlov). La Russie a accueilli des millions d’ukrainiens de l’est, et récemment depuis le 24 février, le chiffre serait d’environ 100.000 réfugiés entre autres à Rostov-sur-le-Don, (principalement femmes, enfants et personnes âgées) à qui elle a offert le gîte, le couvert, l’assistance médicale et une allocation de subsistance. Le pays attendait un peu moins d’un millions de réfugiés. Les médias français et la classe politique française s’agitent maintenant sur les 300.000 réfugiés fuyant les combats organisés intra-muros par les Ukro-nazis de Kiev qui démolissent sciemment les habitations civiles de la capitale (genre « après moi le déluge »). Comment se fait-il que les gens en France ne se rendent pas compte de tout cet enfumage ?
    En fait, il suffit de regarder les résultats de recherche de Google sur mots-clés pour comprendre le problème :
    - recherche = « Ukraine » : 6.400.000.000 résultats
    - recherche = « covid » : 4.660.000.000 résultats
    - recherche = « football » : 4.600.000.000 résultats
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    - recherche = « guerre Donbass » : 304.000 résultats.

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    1. Les gens en France sont perdus. Certains en sont encore à marcher dans la rue avec leur FFP2. Trop de vieux dans ce pays...Une partie des français (on va dire 33%) est lucide. Le reste a une bombe à fragmentation dans la tête après plus de 40 ans de propagande chaotique...Avec la propagande Otan/CIA débile que nous subissons depuis longtemps plus rien n'a de sens ! Mais le peuple finira par faire sécession avec son bon sens. Beaucoup beaucoup de gens ont éteint la télé...ce qui est bon signe.

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    2. 72 ans je ne me reconnais pas dans ta définition.
      Mais tous les gens qui m'entourent et des jeunes sont très dociles avec Macron, et l'apprécient.

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    3. rien à espérer des boomers ni des "millenials" biberonnés à Netflix, réseaux sociaux et autres saloperies qui diffusent la propagande mondialiste. Il reste encore quelques français lucides, mais peu. Ils sont passés de la peur de mourir du covid à la peur de mourir d'une bombe atomique, grâce à nos chers médias aux mains des mondialistes.

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  2. Oui, nous sommes en guerre, dans une guerre terrible, et il va falloir l'assumer. Cela pour les zozos prétendus "opposants", "dissidents", et autres "résistants" (je rappelle que la dernière résistance digne de ce nom dans ce pays consistait aussi à flinguer sans pitié le collabo) qui bottent piteusement en touche en nous servant piteusement du "l'objectif c'est la paix".
    Non, rigolo ! Ce serait trop facile. L'objectif désormais n'est plus la paix mais de choisir son camp et de s'y tenir parce que ce sont nos ennemis qui l'ont voulu et ne nous ont pas laissé d'autre choix (relisez Julien Freund).
    Les rapports avec la politique chez nous ne peuvent plus être autre chose que des rapports de sabotage et de pompier pyromane.
    Oui, plus M. Macron assumera sa dictature au grand jour, mieux cela clarifira les choses et confortera notre choix.
    Non, s'il annule les élections ce ne sera pas un désastre mais une offensive à contrer parmi d'autres, et oui, s'il les maintient, il faudra les saboter soit par une abstention massive soit en votant pour le pestiféré le plus nul (en nullité la mère Le Pen, la star des largués du Nord, reste le meilleur profil).
    Une bonne configuration pour un temps de guerre assumé serait un Macron réélu avec dix pour cent des votants et une chambre Ingouvernables où son parti serait ultraminoritaire. Mais cette fouine de Macron a certainement prévu le cas de figure, et, de toute façon, il règnera et mènera son projet de destruction à terme.
    En tout cas que l'on ne vienne plus nous parler de fraternité, elle concerne un monde d'avant dans lequel ceux (tous ceux, de près ou de loin) qui ont enfanté le monde cauchemardesque d'aujourd'hui n'ont droit à aucune excuse.
    Aucune.
    LG

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  3. Je ne vois pas de soldats d'OTAN mais des ukrainiens qui se battent pour leur pays. Le déni de réalité amène toujours à la catastrophe.

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    1. Là je suppose que vous voyez et entendez un "Président" qui prêche la paix et l'amour de son peuple...
      2014 - "Their children will hole up in the basements - this is how we win the war!"
      https://www.youtube.com/watch?v=aHWHqj8g7Bk

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    2. Ce qui nous a amené à la catastrophe c'est l'OTAN aux frontières de la Russie.

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    3. Des soldats de l'Otan, il y en a (selon l'Otan), 150 000 massés dans les pays voisins de l'Ukraine. Les Canadiens étaient encore en Ukraine la semaine dernière. Et si les forces armées et surtout les milices ukrainiennes combattent, c'est essentiellement avec des armes fournies depuis des années par l'Otan, et encadrées par des instructeurs de l'Otan sur le terrain. La Ministre britannique des Affaires étrangères a annoncé la constitution d'une "légion étrangère" pour aller combattre aux côtés de Ukrainiens.
      Cher Unknown, vous devez être en pleine catastrophe...

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  4. A Berdiansk, la foule crie aux soldats russes, dans leur langue, de "rentrer chez eux". video: https://twitter.com/i/status/1498302283892801538

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  5. Il y a longtemps que l'OTAN aurait dû être démantelé; De Gaulle avait cessé toute coopération avec l'OTAN en 1966, qu'il considérait comme une force d'occupation. C'est Sarkozy qui a remis la France dans l'OTAN. Poutine combat les forces de la Cabale, il en détruit toutes ses bases. Nous devrions dire : merci à Poutine d'avoir le courage et la détermination de faire les pas ô combien décisifs pour signifier à l'Etat Profond qu'il est au bord du gouffre.

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    1. Sarkozy n'a pas "remis la France dans l'Otan", mais remis la France dans le commandement intégré de l'Otan. La France n'avait pas quitté l'alliance...
      La question de "ce qu'est l'Otan" depuis 1991 est une bonne question, mais le comportement Russe actuel vient de lui redonner une légitimité, et, pire, vient de démontrer la légitimité de la demande Ukrainienne de faire partie de cette alliance...

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  6. Pays souverains ? La Russie ne représente qu'elle. Chine et Turquie décrochent.

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    1. Eh bien, mon cher ami nous ne sommes qu'au prologue de cette prochaine guerre froide. La Chine, l'Inde et dans une posture plutôt compliquée la Turquie, ont encore un court rèpis avant de prendre parti. J'aime croire que se railleront avec la Russie. Je suis un maudit occidental mais j'accepte sans problème un réel changement chez moi.

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  7. La guerre, personne ne la gagne. Tous perdants.

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    1. DE L'ORIGINE du problème À NOS JOURS : un internaute explique que "Les USA sont sortis de tous les traités de sécurité stratégiques avec la Russie, et ne les ont pas prolongés malgré les demandes russes...

      Ils se sont méthodiquement approchés militairement de la Russie, alors qu'il était convenu en 1991 que les forces de l'Otan ne pourraient même pas stationner en ex-Allemagne de l'Est...

      Aujourd'hui, le pays baltes, la Pologne font partie de l'Otan... Des silos à capacité stratégique sont installé en Pologne...

      La Russie a expliqué explicitement qu'elle avait toujours reculé depuis 1991, mais qu'aujourd'hui on arrivait au point où il n'y avait plus de place derrière pour reculer... et qu'elle allait réagir, en légitime défense...

      Les Etats-Unis ont fait la sourde oreille... aujourd'hui ils ont perdus !!"

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  8. Moi je dirai que la Russie fait la guerre a la Russie. Poutine serait il un traitre a son pays? une chose est sure, debranches de swift, ecrases de sanctions, les Russes dans leur ensemble sont deja les grands perdant5s de cette offensive. hais partout a travers le Monde, alors qu'une grande partie reste contre cette intervention, ils sont diabolises. Svitaolina la joueuse Ukrainienne refuse de jouer contre une joueuse russe, qui n'y est pour rien, a moins que ce soit les tennismen qui decident de la politique de leur pays. Si Poutine etait un traitre, et aurait voulu degommer la Russie, son economie et pousser son peuple a se retourner contre l'occident, il aurait fait tout ce qu il a fait. Je rappelle que le seul a savoir que la Russie allait attaquer l'Ukraine etait Biden ! Donc, il faudrait quand meme reflechir a ce que sont les guerres, a qui elles profitent et qui sont tous ces hommes aux postes cles dans les principaux pays acteurs de la crise actuelle

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  9. Moscou poursuivra son offensive en Ukraine jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints, a annoncé mardi (1er mars) le ministre de la défense, Sergueï Choïgou, accusant une fois encore l’armée ukrainienne de se servir des civils comme de « boucliers humains ».
    « Les forces armées de la Fédération de Russie continueront l’opération militaire spéciale jusqu’à ce que les objectifs fixés soient atteints », a-t-il dit, selon des propos retransmis à la télévision. Le ministre a évoqué la « démilitarisation » et la « dénazification » de l’Ukraine, affirmant que l’armée russe « n’occupe pas l’Ukraine » et que l’Occident « cherche à utiliser le peuple ukrainien » contre Moscou. Bravo! Nombreux sont les fidèles de ce blog à attendre la prochaine dénazification de l'Ukraine, pour fêter la belle victoire de la courageuse Russie!

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  10. Je suis perdue avec cet histoire de guerre

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  11. "Les gens en France sont perdus. Certains en sont encore à marcher dans la rue avec leur FFP2"

    On ne peut pas abrutir la populace avec du "Top Chef", du football et du consumérisme à gogo pour ensuite s'attendre à ce qu'elle conceptualise une situation aussi complexe que la situation ukrainienne...
    Quand le Français moyen mange du burger, va voir les films Marvel et fait de la danse "country" il mérite **peut-être** de se faire manipuler et rouler dans la farine par l'Oncle Sam...
    De Gaulle reviendrait, je crois qu'en voyant l'état de son pays il rendrait tout de suite son tablier.

    Nanker

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  12. Je crains que la situation ne soit assez mal engagée pour Poutine car l'Empire a déjà prévu de transformer l'Ukraine en bourbier afghan-bis.
    D'un autre côté Poutine a gagné TOUTES ses guerres (Tchétchénie Géorgie Syrie), il a donc dû prévoir un plan pour contrecarrer les manoeuvres de l'OTAN qui va vouloir transformer cette guerre "chaude" en guérilla interminable.

    Nanker

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  13. La dernière phrase de l'article me remplit d'espoir.

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