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lundi 27 janvier 2014

Ukraine: quand nos valeurs sont-elles devenues des slogans?

Dans toutes révolutions ou tentatives de révolution, on retrouve des constantes: une minorité organisée qui entraîne une majorité, un groupe politique minoritaire qui veut prendre le pouvoir, des slogans qui doivent légitimer et couvrir le sang.
Si l'on est moins théorique, on y retrouve de la chaire humaine sur les pavés, des cris, des larmes, du sang et des chants pour colorier la couverture médiatique et rassurer.
L'on retrouve tout cela en Ukraine. Dans un pays au bord de la faillite, qui se déchire, qui risque de se diviser. Et les représentants du département d'Etat américain, de l'Union Européenne, détournent un regard myope pour répéter l'horreur de la politique russe qui veut reconstruire l'Union soviétique. Une Russie pourtant bien absente de la scène médiatique.
Et les valeurs, nos valeurs, de liberté, de respect de la personne humaine, du droit des peuples à l'autodétermination sont tournées en dérision par ceux-là mêmes qui doivent les protéger. Pour les avancer sans rougir, il ne faut pas parler des soldats de Maîdan, cagoulés et bien entraînés, par qui d'ailleurs, la question reste ouverte. Il faut cesser de respirer lorsque les cocktails molotov et les balles sortent des rangs des manifestants pacifistes. Il ne faut pas voir le portait de ce triste sire Bandera guider ces résistants de la place Maîdan. Triste sire s'il en est et bien loin des valeurs européennes, à la pointe du nationalisme ukrainien, terroriste, collaborateur lors de la Seconde Guerre mondiale. Un palmarès qui semble donner des ailes à cette opposition dénommée démocrate.
Pourquoi nos dirigeants soutiennent-ils à l'étranger des mouvements qu'ils essaient à tout prix de discréditer chez eux? Y aurait-il deux poids deux mesures? Pourquoi les médias tiennent-ils sur ces questions un pieux silence? Dérangeant et gêné. Qu'avons nous fait de la liberté chez nous?
Est-ce parce que nous traitons avec cynisme nos propres valeurs que nous les laissons mettre à terre à nos frontières?
La liberté devient l'obéissance bon ton, le respect de la personne humaine devient celui de certains, les peuples peuvent s'autodéterminer comme il leur est expliqué de le faire. C'est, semble-il, ce que nous exportons le mieux ces derniers temps.
A quel moment avons-nous pris la mauvaise direction? A quel moment avons-nous fait des valeurs pour lesquelles nos ailleux se sont battus de simples slogans ?

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