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jeudi 5 juin 2014

La question des réfugiés ukrainiens en Russie

L'intensification des combats, notamment dans les zones d'habitation, poussent les gens à fuir leurs domiciles, à envoyer les enfants dans des centres au loin, à rejoindre des amis ou de la famille. Si certains partent vers Kiev ou d'autres villes ukrainiennes retrouver des proches, beaucoup partent en Russie.
L'Ombudsman, E. Pamfilova, dans un entretien avec le Président russe, a souligné l'absence d'implication des organismes humanitaires, des ONG, l'absence de corridor humanitaire, l'absence d'infrastructure. Bref, comme les gens passent la frontière à leurs risques et périls, les résistants accompagnent les convois d'enfants jusqu'à la frontière, mais les problèmes ne sont pas pour autant réglés, il faut faire quelque chose.
Plusieurs fois, la Russie a demandé l'ouverture d'un corridor humanitaire permettant l'évacuation de la population civile des zones de combat et l'approvisionnement en vivres et médicaments. Mais c'est exactement ce que Kiev ne veut pas. La population toute entière est considérée comme terroriste et doit donc payer. Les médicaments manquent, le pain commence aussi à manquer et tant mieux, les civils doivent payer leur insoumission. Sinon, l'opération de nettoyage des zones rebelles n'a plus aucun sens ... s'il n'y a plus rien à nettoyer, s'ils sont tranquilement installés ailleurs.
Toutefois, depuis le bombardement de Lugansk par l'armée de l'air ukrainienne, confirmé par la mission de l'OSCE en Ukraine, malgrè les dires des officiels ukrainiens, le flux de réfugiers s'intensifie.
Rien que ces derniers jours, après le bombardement de la ville de Lugansk et l'intensification de l'opération en général, plus de 7000 personnes sont arrivées dans la région russe de Rostov. Des convois arrivent aussi par autobus, surtout avec les enfants accompagnés des mères et grand-mères. Ces enfants qui ont vécu la guerre, ont du se cacher dans les sous-sols, ont déjà vus des cadavres, ont entendu le bruit assourdissant des bombardements et les sifflements des tirs de roquettes, ces enfants vont avoir besoin d'un soutien particulier. Ils sont encore à la maternelle et tous leurs dessins sont des dessins de guerre, peu importe qu'ils s'agisse de filles ou de garçons. Situation qui inquiète l'Ombudsman pour les enfants, P. Astakhov. Plus de 2000 réfugiés sont déjà arrivés en Crimée, les chiffres augmentent chaque jour. Les régions frontalières introduisent le régime des circonstances extraordinaires pour faire face à l'afflux de réfugiés.
Les gens affirment ne pas avoir voulu quitter leur ville, tout quitter et tout laisser sur place. Mais ils n'ont plus le choix, ils n'en peuvent plus. Et souvent n'arrivent qu'avec un passeport et une petite valise, sans savoir quand et si ils pourront rentrer chez eux.

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