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lundi 24 novembre 2014

Odessa aussi résiste

Alors que Poroshenko avait choisi Odessa, ville martyre de l'extrémisme du nouveau pouvoir (les événements du 2 mai 2014, voir ici), pour déclarer vouloir anéantir le Donbass, les habitants de la ville ne se rendent pas. Une forme de résistance souterraine s'affirme, malgré les pressions. 


Le 21 novembre au soir, comme l'écrit le blogger Colonel Cassad, les habitants d'Odessa ont, eux aussi, à leur manière, fêter l'unité nationale. Avec un jeu de laser, le drapeau de Novorossia se met à danser sur la façade du bâtiment de l'Administration de la région. Une provocation de taille en plein cœur de la ville.


Mais même avant cela, des prises de position s'affichent sur la ville.

"Odessa, capitale sud de Novorossia"

Sur de simples maisons, Odessa est associée à Novorossia, avec le Donbass:


Le Drapeau de Novorossia est parfois hissé:




Finalement une simple vérité est rappelée aux passants:

"L'Ukraine est morte le 2 mai".

C'est peut-être ce qu'il ne faut pas oublier. Ce crime , qui fut un tournant dans l'horreur quotidienne, a inauguré une longue série. Ce fut un crime gratuit. Contre des gens sans armes. Des dizaines morts, coincés dans le bâtiment de la Maison des Syndicats, gazés, brûlés, torturés. Des gens sautant par les fenêtres et se faisant tirer dessus par la foule en bas. L'inertie complice de la police. Ce jour-là, le nouveau régime a montré son vrai visage, depuis il ne l'a plus quitté. Il a franchi la ligne rouge. Odessa se souvient, même si aucun responsable n'est inquiété. Ce jour-là l'Ukraine, telle que la connaissions est morte. Comment imposer aux populations de vivre ensemble après cela? 

1 commentaire:

  1. Le vivre ensemble est bien évidemment impossible puisqu'ils n'ont pas à faire à des terroristes mais bien à des résistants. Ils ne vont rien déloger du tout, ils veulent humilier et anéantir avec l'approbation des "gentils".

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