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lundi 13 mai 2019

Loiseau En Marche dans les égouts de la politique : le clip de trop ?



Faute d'arguments sur le fond, les macronistes attaquent leurs adversaires dans un jeu vidéo, où Nathalie Loiseau en chute dans les sondages, combat valeureusement Trump (quel est le rapport avec l'UE?) et tous les salauds estampillés insuffisamment mondialistes, no borders ou atlantistes, à savoir Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et même Salvini. Bref, LaRem avec leur dieu Macron sont prêts à sauver les peuples européens, que dis-je, le monde, des Etats qui les protègent trop des ravages de la mondialisation. Et pour cela, un jeu vidéo est lancé, où l'on voit tout le mépris de ces gens pour leurs adversaires, autant que pour leurs électeurs.


Nous avions déjà eu droit au clip anxiogène avec la voix off un peu hystérique du leader (inter)national devant galvaniser les foules, qu'il se promet non pas de sauver du naufrage, mais de guider au milieu des débris. Entre mégalomanie et aveu d'incompétence à endiguer les problèmes, puisqu'il y est uniquement proposé de les accepter comme un fait de notre époque. Plus qu'une "renaissance européenne", Macron propose l'enlisement :


Maintenant, nous baissons encore d'un degré, mais Macron reste toujours sur le terrain de l'affectif. A aucun moment il ne tente de sortir sur le plan rationnel. C'est bien la vision de ces gens qui entourent Jupiter : si les gens ne votent pas pour nous, c'est parce qu'ils ne comprennent pas où sont le bien et le mal. Alors il faut leur expliquer. Et comme ils sont totalement stupides, (c'est le peuple, que faire?), on réduit tout au niveau d'un jeu vidéo basique, où les méchants sont transformés en insectes - là, ils devraient comprendre. Voir ici le clip et absolument écouter les commentaires, c'est simplement incroyable.


Notre particulièrement charismatique Nathalie Loiseau, afin de sauver les étoiles européennes, y lutte avec une énergie constamment renouvellée contre des cafards et autres bestioles peu ragoûtantes, ayant le visage de ce que la Macronie considère comme les ennemis, car "nationalistes", c'est-à-dire ayant le mauvais goût de ne pas chercher à livrer les peuples et les individus au bon vouloir des transnationales, à les noyer dans une immigration de masse très bien contrôlée, encadrée et financée. Ainsi, Trump, le "grand méchant en chef international", apparaît, sans que le lien entre lui et les élections dans l'UE n'ait été précisé ... Peu importe, nous sommes en Macronie. Nous avons évidemment droit à Marine Le Pen et un Melenchon russisé en Melanrus. N'oublions pas Salvini, le "méchant populiste" qui tient tête à l'UE. Donc, les ennemis de la Macronie sont bien définis : ceux qui empêchent la déstructuration des Etats, ceux qui osent encore affirmer l'existence d'un intérêt national. Autrement dit, ceux qui ne pensent pas "à sauver les étoiles européennes", mais les Européens. Dans tous les cas, que l'on partage ou non leur point de vue n'autorise pas à ramener l'opposition à des bestioles nuisibles qu'il faut écraser. Simplement parce que ce sont des "populistes", qualificatif qui en Novlangue concerne ceux qui écoutent et gouvernent dans l'intérêt du peuple. Avant l'on parlait de démocrates. Mais c'était avant.



Quant à l'analogie avec la Russie (Melanrus), il paraît que c'est une interprétation extensive absolument infondée, c'est juste un hasard, pour trouver un surnom à Mélenchon. Vous pouvez écouter ici les explications totalement stupides de Claire Cussemane, responsable de communication des Jeunes avec Macron, qui sont à l'origine de cette oeuvre d'art politique :





Que vous avez l'esprit mal tourné d'y avoir pensé, cher ami! Quelle idée de "penser" encore, d'ailleurs ...








2 commentaires:

  1. ''désirons le ensemble pour nous et pour nos enfants'' dit-il dans le clip. Il n'en a pas, d'enfants, ce président. Il aurait pu en avoir, par exemple une jeune fille ou un jeune homme. Qu'aurait-il pensé s'ils étaient revenus mutilés ou éborgnés, un samedi, alors qu'ils ne manifestaient aucune hostilité à l'égard des policiers ?

    Le locataire de l’Élysée aime sa démocratie, comme d'autres aiment leur cuisine, leur tambouille. Pauvre démocratie qu'il veut noyer dans les grands nombres.

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  2. Est-ce bien encore le jeu de la démocratie que de soulever les citoyens les uns contre les autres? Ce jeu, si vraiment c'en est un, est d'une puérilité déconcertante et abrutissante.

    Comment espérer remporter les élections avec si peu d'élévation d'esprit et autant de mépris pour ceux qui ne pensent pas comme Emmanuel Macron? Macron, le comédien perdu dans son personnage et qui semble avoir égaré son scénario — scénario par ailleurs inutile puisqu'il n'a servi qu'à braquer la population contre le héros —, en est-il vraiment réduit à ce genre de platitude d'amuseur de rue?

    Quand on y regarde de plus près, cette idée de jeu est révélatrice de la minceur du fond rationnel de l'équipe de campagne LREM.

    Bref, une belle idée sortie de la tête de ces jeunes qui ont probablement passé trop de temps sur leur console de jeux et qui risque, encore une fois, de se retourner contre le macronisme.

    Décidément, il nous reste encore à explorer les limites de la stupidité.

    M'enfin !

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