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jeudi 5 septembre 2019

Russie : Navalny et Sobol font la fête après avoir envoyé leurs activistes en prison



Alors que la justice vient de rendre plusieurs verdicts concernant les violences commises lors des manifestations organisées par l'opposition radicale à Moscou cet été suite au refus d'enregistrer certains de leurs candidats aux élections locales de Moscou, ces mêmes organisateurs, Navalny et Sobol, fêtent leur victoire. Oui, le résultat attendu a été atteint. Puisque la presse française ne vous en parlera pas, puisque la presse française insiste sur leur combat "moral" contre le "régime", voici à quel point ces personnages, entourés du bô monde libéral, souffrent - au plus profond de leur âme. Nous sommes par ailleurs heureux de remarquer sur les vidéos que Sobol, après une grève de la faim ayant duré soi-disant presque un mois, n'a pas perdu un seul gramme.


Le refus d'enregistrement par la Commission électorale de certaines personnalités de l'opposition radicale a été l'occasion pour celle-ci d'organiser des manifestations (sur le recrutement des manifestants, voir notre texte), qui furent particulièrement soutenues en Occident en préparation des prochaines présidentielles russes (voir notre texte ici).

Les élections locales de Moscou furent une excellente occasion pour l'opposition radicale de faire parler d'elle, sa popularité politique étant trop faible pour lui donner une chance de gagner dans les urnes. Comme le souligne Ella Panfilova, à la tête de la Commission centrale électorale, les violations à la législation électorale furent sérieuses, il ne s'agissait pas de simples erreurs techniques. En plus de certains opposants radicaux, la Commission a également écarté 44 candidats, étant soit sympathisants envers le pouvoir, soit neutres. Pour elle, il ne s'agit pas d'un parti pris politique, d'autant plus que la Commission électorale de Moscou est pluraliste, elle est composée de 45 membres des partis parlementaires, de 34 des Verts, de 27 de Force civique, 23 de Iabloko, etc. Aucun recours lors de la procédure n'a été enregistré. Une dizaine de candidats de cette opposition ont été enregistrés sans problème, une vingtaine écartés. Ils ont immédiatement fait du chantage : soit vous nous enregistrez sans vérification individuelle des signatures, soit on organise des manifestations. Or, des signatures étaient falsifiées, des morts ont même depuis l'au-delà accordé leur soutien à ces candidats. Il est surprenant, pour Pamfilova, que des gens ayant une formation juridique, aient pu laisser passer de telles "erreurs". Sobol a même refusé de déclarer ses biens et ceux de sa famille à l'étranger ... déclarant que c'était stupide (sic). En général, ils n'ont pas cherché à régler les problèmes techniques (sauf Gudkov, dont l'équipe a un peu plus travaillé), mais de toute manière les violations étaient trop sérieuses, ce que la Cour suprême a confirmé. En revanche, Mitrokhine, candidat d'opposition, a pu mettre de l'ordre et peut se présenter.

Toujours est-il que les manifestants ayant été interpellés lors des manifestations organisées par Sobol, Navalny et compagnie passent devant la justice. Si une grande partie d'entre eux ont été libérés d'une accusation pénale et n'ont été condamnés qu'à une amende, d'autres vont se retrouver privés de liberté. Par exemple, Danill Beglets a pris 2 ans pour avoir frappé un policier et Ivan Podkopaev 3 ans. Le blogueur qui a appelé à s'en prendre aux enfants des policiers a eu 5 ans. Sobol n'a été condamné qu'à une amende et 300 000 roubles comme organisatrice. Ces faux frais seront certainement pris en compte - et font en tout cas partie du scénario.

Les fameux héros, Navalny et Sobol, furent très discrets. Il est vrai que lorsque Sobol a fait son apparition médiatique au tribunal, les parents de ces jeunes gens n'ont pas vu une icône de la libération des peuples, mais la responsable de l'arrestation de leurs enfants. Ainsi, la mère de Danill Konone s'en est prise à l'héroïne "pro-démocratie", comme disent les médias occidentaux, à tel point que celle-ci a très courageusement pris la fuite. Pour sa part, Navalny, n'a pas pris de risques, il a donné 13 000 roubles, c'est-à-dire 1000 roubles (un peu plus de 13 euros) à chaque interpellé.

Pour autant, nos héros postmodernes ne se laissent pas aller. Une magnifique soirée a été organisée par eux dans une galerie privée d'art contemporain à Moscou. Il fallait manifestement fêter le succès de l'opération, les commanditaires doivent être satisfaits. Mission accomplie. Des vidéos sont sorties dans les réseaux sociaux. C'est odieux, sur tous les plans. Regardez :


Cela a choqué :


Alors que leurs activistes ont des condamnations réelles, Navalny, Sobol (dans une élégante robe rouge, toute souriante, en parfaite santé, sans avoir perdu un gramme après son étrange grève de la faim) et toute cette joyeuse compagnie organise une soirée sur le thème carcéral, avec cocktail, tatouages thématiques, DJ du groupe activiste Voïna (le mari de la Pussy Riot  Tolokonikova, qui était très présente), un transgenre déshabillé pour la dose "tolérance pro-européenne", etc.




Comment peut-on encore prendre ces gens au sérieux - politiquement ? Jusqu'où le soutien inconditionnel occidental à tout ce qui peut dégrader la Russie va-t-il abaisser nos pays ?



2 commentaires:

  1. Ces "opposants" sont d'une nullité affligeante. Même s'ils sont très peu nombreux, c'est encore trop. Des minables soutenus par un occident nettement sur le déclin. Pouah!

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  2. Il me semble avoir reconnu dans la vidéo celle qui a une manière si particulière de consommer du poulet: on apercoit l'image de l'épisode ici https://plaisirsdebouche.wordpress.com/2013/01/25/voina-poulet-a-la-pussy-riot/

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