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vendredi 21 février 2020

Ingérence russe : faute de pouvoir gagner dans les urnes, les Démocrates relancent la propagande



La politique américaine n'en finit pas de se répéter, à l'absurde, à l'ennui, à l'exaspération des humeurs et des résistances. Les Démocrates n'ayant pas réussi à obtenir un Impeachment de Trump et ne pouvant réécrire l'histoire de leur défaite électorale tout en se sentant mal partis pour les prochaines présidentielles, accusent par avance la Russie - et personnellement Poutine - de leur futur échec. En effet, comment risquer de croire que leur idéologie mortifère ne satisfait pas la population, qui veut sortir de l'impasse socio-économique où elle a été plongée ? Trump a effectivement de très bonnes chances, ce que le Deep State ne peut accepter. Un morceau de propagande digne des grandes oeuvres de la Pravda dans le New York Times de ce matin : ils en sont certains, la Russie va chercher à faire élire Trump. Des preuves ? Quelle importance. Ils sont convaincus - j'hésite sur le nombre de syllabes.


Des députés démocrates, prévenus par les renseignements, annoncent la main sur le coeur que la Russie pourrait déstabiliser les élections présidentielles à venir et évidemment les Primaires des Démocrates. Car la Russie en général et Poutine en particulier adorent Trump et veulent qu'il gagne. Ils l'affirment, ils en sont certains, ils sont prêts à le jurer. Que vous faut-il de plus ? 


En effet, ça se répète. Toujours la même histoire, encore et encore. Et l'opposition entre Trump et certains services ne peut cesser, puisque le combat politique lui aussi continue. Trump avait accusé ces services de faire le jeu des Démocrates :
Mr. Trump has long accused the intelligence community’s assessment of Russia’s 2016 interference as the work of a “deep state” conspiracy intent on undermining the validity of his election.
Et il n'est pas le seul, des Républicains le soutiennent, quand les services accusent personnellement Poutine d'avoir ordonner d'influencer les élections américaines en faveur de Trump :

Très logiquement, certains ne voient pas en quoi il serait plus facile pour la Russie de travailler avec Trump qu'avec Sanders, par exemple. Surtout que les relations russo-américaines sont au plus mal sous cette présidence. Mais peu importe, pour les Démocrates, la Russie s'est entraînée jusqu'à présent, notamment en Géorgie, en vue des élections américaines.



C'est pathologique ? A ce niveau, c'est possible. En tout cas, c'est désespéré. Et l'article ne s'arrête pas en si bon chemin. Car le problème, au-delà de la croyance reste toujours celui de la preuve. Et jusqu'à présent, ils sont objectivement en difficulté de ce côté-là. Donc l'on apprend que les "services de Poutine" développent des méthodes quasiment indétectables

Quelle chance! Maintenant, il ne sera plus nécessaire de prouver les accusations d'ingérence de la Russie, puisqu'elles sont indétectables. Seuls les résultats des élections permettront de savoir si les élections américaines ont été, ou non, manipulées. S'ils sont conformes aux intérêts du Deep State, tout va bien le vote est libre et les résultats sont légitimes. Sinon, et il y a de fortes chances que tel soit le cas, la Russie aura manipulé la volonté des électeurs. C'est quand même plus confortable ainsi.

Les Démocrates ne pourraient essayer de faire campagne pour gagner réellement ces élections ? En fait, non. Ils sont dans l'impasse. Ils défendent, comme la plupart des élites aujourd'hui, une position idéologique minoritaire dans la société et qui convainc, au regard de la détérioration et des services publics, et de l'économie, et donc du niveau de vie, de moins en moins. Il devient alors de plus en plus difficile à cette élite de se maintenir au pouvoir par l'intermédiaire des mécanismes démocratiques, qui sous-entendent la volonté de la majorité. Et c'est encore plus difficile d'y revenir. Si elle garde entre ses mains les mécanismes indirects de pouvoir, la gouvernance directe reste encore indispensable, d'où l'importance de maîtriser les institutions.


5 commentaires:

  1. A ce degré de crétinerie on peut vraiment parler de pathologie.

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  2. Pour ceux qui ne l'ont jamais même ouvert, le rapport Mueller est en ligne sur le site du New York Times ces mots clefs suffisent :
    nytimes.com . . . mueller-report-document
    dans l'introduction au volume 1 il est mentionné : .../... Comme indiqué en détail dans le présent rapport, l'enquête du Conseiller spécial a établi que la Russie s'était ingérée dans l'élection présidentielle de 2016 principalement par deux opérations. Tout d'abord, une entité russe a mené une campagne de médias sociaux qui a favorisé le candidat à la présidence Donald J. Trump et dénigré la candidate Hillary Clinton. Deuxièmement, un service de renseignement russe a mené des opérations d'intrusion informatique contre des entités, des employés et des volontaires qui travaillaient à la campagne Clinton, puis a divulgué des documents volés. L'enquête a également identifié de nombreux liens entre le gouvernement russe et la Campagne Trump. Bien que l'enquête ait établi que le gouvernement russe estimait qu'il bénéficierait d'une présidence de Trump et qu'il s'efforçait d'obtenir ce résultat, et que la Campagne s'attendait à en tirer profit l'enquête n'a pas permis d'établir que les membres de la Campagne Trump avaient conspiré ou coordonné avec le gouvernement russe dans le cadre de ses activités d'ingérence électorale. .../...

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    1. Les grands médias US scénarisent ce qui, à leurs yeux, doit être reconnu comme vérité. Il faut donc chercher ailleurs des sources d'information crédibles qui présentent des faits et des preuves soutenant leurs affirmations. C'est ainsi qu'on apprend que la juge fédérale Dabney L. Friedrich, du District of Columbia, a ordonné à Robert Mueller, quelques joursavant sa parution au Congrès, de cesser de prétendre à la culpabilité de la Russie dans les tentatives d'influencer les élections US*.

      Puisque le procureur spécial Mueller a été incapable de fournir une preuve valide, la juge Friedrich lui a ordonné de cesser de brandir son accusation sans preuves contre l’IRA (l'agence informatique russe faussement incriminée) ; elle a ajouté que « toute violation future de son ordonnance entraînera une série de sanctions potentielles ». On peut lire la traduction de l'article de Ray McGovern sur le sujet ici : https://www.les-crises.fr/ray-mcgovern-sic-transit-gloria-mueller/

      D'autre part, il a été démontré par deux anciens directeurs techniques de la NSA que la copie des dossiers du Parti démocrate, qui ont été rendus publics par Wikileaks, n'avaient pas pu être l'objet d'une cyberattaque et que, pour des raisons de vitesse de transmission, ils ne pouvaient qu'avoir été copiés directement à partir des ordinateurs du parti. Curieusement, l'enquête du FBI n'a en aucun moment pris en considération cette conclusion, tout comme son directeur, James Comey, n'a jamais cru bon de saisir les ordinateurs du parti tout en se satisfaisant des conclusions de son consultant informatique privé.

      L'employé du parti le plus susceptible de s'être livré à cette copie de dossiers, Seth Rich, a été assassiné quelques jours plus tard et l'enquête sur ce meurtre s'est curieusement arrêtée très rapidement. Troublant.

      * Le jugement de la juge Dabney L. Friedrich du District of Columbia : https://assets.documentcloud.org/documents/6185644/Sealed-Order.pdf

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  3. Les déclarations n'ont pas manqué, en effet. Côté preuves, c'est plus ridicule en revanche ...

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  4. Comme on dit dans mon coin de pays, tout ce qui traîne finit par se salir.

    Après avoir été attaquée sournoisement par Hillary Clinton, qui l'a accusée d'être soutenue par les Russes, la candidate à la primaire démocrate Tulsi Gabbard ne s'est pas gênée pour lui rétorquer : « Merci Hillary Clinton. Vous, la reine des va-t-en-guerre, l'incarnation de la corruption et la personnification de la pourriture qui a rendu malade depuis tant de temps le parti démocrate, vous êtes finalement révélée au grand jour ».

    C'est ainsi que Tulsi Gabbard a ramené en pleine lumière la teneur des courriels, révélés par Wikileaks en 2016, qui mettaient en évidence la vaste manipulation du parti pour nuire à Bernie Sanders au profit de Clinton. Le Parti démocrate n'ayant jamais eu le courage de nettoyer ses écuries et préférant tout miser sur la faute des Russes, ce qui s'est révélé vide de sens après deux années d'enquête Mueller, risque fort de refaire la Une tôt ou tard : Gabbard poursuit désormais Clinton pour diffamation et entrave à sa campagne dans les primaires; elle lui réclame 50 millions $.

    Certains observateurs lancent plusieurs hypothèses à son sujet sans exclure une éventuelle participation à la présidentielle à titre de colistière de Sanders, allant même jusqu'à imaginer que ce "ticket" Sanders-Gabbard puisse se faire à titre indépendant. Bien sûr, ce n'est que spéculation, mais ça montre à quel point le Parti démocrate est ébranlé depuis 2016 et qu'il semble avoir perdu tout sens de l'orientation. Et encore une fois, c'est autour de Hillary Clinton que ça se déroule.

    N'est-ce pas être désespéré que de s'accrocher à ses convictions, même quand on sait qu'elles reposent sur du vent ? Mais venant d'un pays où la pub et le cinéma font office de culture, on ne devrait plus s'étonner de rien.

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