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mercredi 15 février 2023

Immigration idéologique : la Russie, terre d'accueil des partisans de la liberté, des valeurs traditionnelles et de la culture


Le conflit, qui touche aujourd'hui les pays atlantistes et la Russie, est avant tout un conflit idéologique. Chaque clan porte une vision du monde, qui lui est propre et qui n'est pas compatible avec l'autre. Soit vous portez le culte des minorités, soit vous donnez la possibilité à chacun d'être lui-même ; soit vous niez les racines culturelles et civilisationnelles, soit vous permettez à une civilisation de se développer dans la continuité et en profondeur ; soit vous niez l'intérêt national, soit vous trouvez légitime qu'un Etat protège les intérêts de sa population.  En ce sens, la Russie se pose aujourd'hui comme le défenseur potentiel des valeurs traditionnelles, un modèle anti-globaliste en perspective, en tout cas si elle arrive, comme le souligne Nikita Mikhalkov avec force et arguments, à faire le ménage dans les élites globalistes, qui entourent toujours le Président russe. Afin de préparer le terrain, un Comité d'accompagnement de l'immigration idéologique se met en place avec l'appui des députés et de la société civile : il existe une terre d'accueil pour les désespérés de la globalisation et la Russie est prête à accueillir les ressortissants des pays de l'OTAN, qui veulent vivre en paix, en harmonie et de manière civilisée. Que cet appel soit entendu !

Le 14 février s'est tenue une Conférence sur la question de l'immigration idéologique en provenance des Etats-Unis et de l'Europe vers la Russie. L'idée est aussi simple que belle : la Russie est une terre d'accueil naturelle, pour tous ceux qui ne veulent pas vivre sous le joug de la dictature globaliste et du négationnisme culturel et spirituel, qui l'accompagne. Comme l'a déclaré le député Gussev de Russie Juste :

"Nous pouvons à nouveau acceuillir des immigrants d'Europe et des États-Unis. Ceux qui en ont assez des doubles standards imposés, de la propagande LGBT agressive et de la quasi-absence de liberté. Nous accepterons ceux, qui sont prêts à prêter allégeance à la Russie, à apprendre la langue russe, accepter notre culture et devenir russe. Comment les ancêtres de Vladimir Ivanovich Dal, Afanasy Fet, Ivan Kruzenshtern, Robert Gedike, Denis Fonvizin, Mikhail Barclay de Tolly sont devenus russes il y a des siècles de cela. (...) Être russe n'est pas une question de sang, mais de culture et de terre. Notre peuple acceptera d'Europe et des États-Unis, ceux qui n'ont pas besoin d'argent et de pouvoir, mais de liberté, de culture, de paisibilité, de courage et de Dieu. »

Il est vrai que la Russie a une veille tradition dans l'accueil des peuples européens à travers son histoire, il est manifestement temps de la renouveler. 

"La Russie a une expérience positive de réinstallation des migrants européens. Pendant la période d'Ivan le Terrible, le quartier allemand (Nemetskaya sloboda) est apparu à Moscou. Des médecins, des armuriers, des instructeurs de l'armée tsariste y vivaient. Pierre le Grand, créant une armée régulière, a massivement invité des spécialistes étrangers. Ils ont non seulement aidé à concevoir et à construire les premiers navires de combat et marchands, mais ont également servi fidèlement l'Empire russe pendant des siècles.À peu près à la même époque, des ingénieurs et des maîtres miniers occidentaux ont commencé à apparaître en Russie. Catherine II, il y a 260 ans, a signé le Manifeste "Sur l'arrivée des étrangers en Russie et de ceux qui ont quitté la Russie." Puis, selon ce décret, environ 30 000 personnes sont arrivées en trois ans. Selon les normes d'aujourd'hui, cela représenterait environ trois millions. Ces personnes, surtout des Allemands, se sont installés en Novorossia (actuelle Ukraine orientale) et dans la région de la Volga. Ces territoires, à l'époque sauvages et marginaux, ont commencé alors à se développer, "

En effet, beaucoup demandent comment émigrer vers la Russie, comment s'installer, n'en pouvant plus du mode de vie totalitaire en Occident. Ils peuvent donner un nouvel élan au développement non seulement de la Russie, mais aussi de la civilisation européenne, telle que nous la connaissons et l'aimons. Car ce n'est pas la réécriture de l'histoire, le remplacement des valeurs, l'interdiction des libertés les plus fondamentales ou le wokisme en Europe, qui vont sauver nos cultures, bien au contraire. Il faut absolument un centre les protégeant et à partir duquel elles pourront se développer à nouveau, une fois ces élites globalistes écrasées. Et elles le seront, puisque non seulement leur modèle anti-civilisationnel n'est pas viable, mais surtout puisqu'il s'agit pour nous d'une question de survie.

Au-delà de la nécessité de mise en place de mécanismes administratifs, ce qui est prévu et n'est pas le plus difficile à réaliser, cela oblige aussi la Russie à s'intéresser au rôle particulièrement dangereux et destructeur joué par certaines élites globalistes, entourant toujours de très près le Président Poutine aujourd'hui. A ce sujet, je ne peux que conseiller les russophones de regarder l'excellente émission de Mikhalkov :


Il revient, notamment, sur la déclaration de Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, dont on se demande souvent de qui il porte réellement la parole, affirmant en substance, que les artistes et autres figures médiatiques, qui ont quitté la Russie pour des raisons de conviction après le début de l'Opération militaire, sont toujours "nos" concitoyens et qu'il faut se battre pour eux ... Soit. Ils sont russes, juridiquement, il ne s'agit pas de leur ôter leur nationalité. A la Douma, en revanche, une proposition a été faite pour réduire leur revenu : car ils reçoivent leur argent de Russie et lui crachent dessus à l'extérieur. Couper l'alimentation, peut aussi faire réfléchir. De son côté Mikhalkov, revenant sur ces deux positions diamétralement opposées, souligne avec beaucoup de justesse, que s'il faut se battre pour les Russes, il serait bon de se battre pour ceux, la très grande majorité, qui sont restés et soutiennent le combat mené par la Russie et aiment leur pays ... 

Et cette position a justement été formulée lors de cette Conférence à la Douma, par l'organisateur de la Conférence, Dmitri Kuznetsov :
"Tout doit être fait par amour. Il n'est pas nécessaire de persuader celui est parti de revenir, s'il n'aime pas la Russie. Ce serait mieux si nous aidions les immigrants de l'Ouest, qui se battent pour nous", a déclaré Dmitry Kuznetsov, l'organisateur de la conférence. "Dans l'intérêt d'un monde juste et durable, nous devons tendre la main à tous ceux, qui partagent nos valeurs traditionnelles. Nous lançons un appel direct aux citoyens des pays occidentaux, dont les valeurs morales sont discriminées par la globalisation. Nous devons non seulement accepter les immigrés, mais aussi travailler ensemble pour parvenir à une paix mondiale, basée sur les valeurs chrétiennes."

La Paix de Dieu contre la Pax Americana, l'enjeu de ce conflit est clairement formulé. 


15 commentaires:

  1. '' La Paix de Dieu contre la Pax Americana, l'enjeu de ce conflit est clairement formulé. ''
    Amen !

    J'entends les propositions russes formulées par Kuznetsov ou Skurlatov : https://ripostelaique.com/igor-skurlatov-nous-devons-rompre-les-relations-diplomatiques-avec-la-france.html

    Mais je reprends la citation de Mikhalkov : '' il serait bon de se battre pour ceux, la très grande majorité, qui sont restés et soutiennent le combat mené par la Russie et aiment leur pays ... ''.

    Je n'abandonne pas mon pays, la France, dans la tempête apocalyptique que Dieu lui envoie !

    Je sais que la France est bénie de Dieu. Avec la Russie des Tsars, la France est la seconde Nation mystique, telle que Dieu la pense. Elle est le Centre d'expansion du Règne du Sacré-Coeur. Le Royaume de Marie, Notre Dame de l'Assomption, et de l'Immaculée Conception. Notre Dame du Laus a obtenu de Jésus un sanctuaire spécial pour la conversion, jusqu'à la fin des temps, malgré les hommes et même les démons.

    Je préfère payer de ma vie, en martyr, ma fidélité à la France, dans la guerre civile annoncée par Notre Dame de La Salette (Note : en Italie, Espagne et Angleterre aussi ...les guerres civiles), suivie de la plus grande guerre de tous les temps (tuant 3/4 de l'Humanité).

    D'ailleurs, même du point de vue opportuniste, le départ, qualifié en Russie même de trahison ( pour ceux qui partent à l'Ouest), est une erreur pour tout Catholique qui se respecte : Notre Dame de La Salette a prévenu : ''Nul ne pourra se soustraire à tant de maux réunis ''. Nous savons même, par Notre Dame toujours, qu'à la fin, Jésus Lui-même enverra ses anges mettre à mort TOUS ses ennemis '' : donc où qu'ils se trouvent ou pensent se cacher.

    Cela dit, je suis ravi de voir enfin émerger, dans le discours russe auquel j'ai accès, le thème du Christ et de Satan dans cette guerre apocalyptique !

    ERIC BASILLAIS

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  2. C'est beau mais les confinements russes que vous décriviez n'avaient rien à envier aux nôtres, voire étaient pires puisqu' il y avait des gens qui devaient régulièrement utiliser un téléphone officiel pour prouver qu' elles étaient en permanence chez elles. Et il me semble que l'obligation vaccinale pour pouvoir travailler est toujours en place (les 60 % d'employés).
    Est-ce tellement mieux ?
    Ce n'est pas pour polémiquer, je me pose vraiment la question de l'écart entre notre rêve de la Russie et la réalité.

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    1. Merci pour ce commentaire. J'attends aussi une réponse.

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  3. Pour avoir une opinion réaliste du phénomène il faudrait disposer d'ordres de grandeur quantifiables.
    Combien de Russes ont déserté le pays, voire même rejoints les rangs adverse, vs les étrangers venus aider la Russie dans son combat pour la survie.
    A mon humble avis, le ratio ne doit pas être très en faveur de ceux qui sont venus aider, sinon les Russes auraient déjà constitué une légion étrangère nombreuse et fortement médiatisée.
    La Russie actuelle n'a pas, par nature, de vocation universelle comme l'avait le communisme à son époque pour attirer des sympathisants et des alliés du monde entier.
    Elle se bat seule malgré la bienveillance de certaines nations ou de certains groupes idéologiques.
    Et puis il faut dire à charge, que la communication russe est très médiocre, elle a presque un effet répulsif.
    Là aussi les choses doivent changer, si les Russes veulent attirer à eux les bonnes volontés ; et pas dans 100ans , tout de suite, maintenant.
    Mais ça n'en prend vraiment pas le chemin.

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  4. Bonjour Madame Bechet-Golovko,

    Cet appel s'adresse-t-il seulement aux personnes en âge de travailler ou bien concerne-t-il aussi les retraités ?

    Merci d'avance

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  5. travailler ensemble pour parvenir à une paix mondiale, basée sur les valeurs chrétiennes

    Dimitry est sympa mais il accuse un petit temps de retard.
    L'occident est déchristianisé depuis longtemps, même les chrétiens culturels sont en voie de disparition.
    La culture dominante dévoile chaque jour davantage ses valeurs inversées sataniques.
    La jeunesse est presque entièrement perdue à la foi chrétienne.
    Les églises sont détruites ou tombent en ruine, non à cause des ennemis de la foi chrétienne qui ont toujours existé, mais à cause du manque de foi et de pratique religieuse du peuple.
    Les églises sont vraiment désertes à part quelques vieux et des chrétiens originaires de pays africains.
    Pourrait on le reprocher au peuple, alors que Rome a trahi sa mission?
    Pour dire... Dmitry se berce d'illusions sur l'occident chrétien.
    Fabriquez des armes amis Russes si vous le pouvez, ça ira plus vite.

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  6. Ou peut on avoir plus de renseignements sur cette volonté de favoriser l'immigration ?

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  7. Bonjour Karine,

    Le fait que la Russie décide de favoriser l'immigration d'étrangers partageant des valeurs communes est une très bonne nouvelle. J'avoue que je suis personnellement très intéressé par cette possibilité. Même si beaucoup d'entre nous fantasment une Russie idéale qui n'existe pas, nul doute que les valeurs chrétiennes et humaines qu'elle porte et qu'elle défend sont à l'opposé de ce qu'est devenu l'occident. Il est légitime de se poser la question de notre efficacité en tant qu'individu dans le combat en cours. Serai-je plus utile en combattant de l'intérieur d'une France égarée dans le mauvais camp, ou a travailler en Russie pour l'aider dans sa guerre contre le mal ? Chacun doit trouver la réponse qui lui convient dans son cœur et chacun aura un rôle à jouer.
    Fabriquer des armes, comme le dit un des commentaires, est certainement une action nécessaire, mais la guerre n'est pas une fin en soi. Comme le disait Clemenceau, le plus dur sera de gagner la paix à venir. La Russie est vaste, sous peuplée et regorge de ressources naturelles. Si on la compare à une Europe occidentale exsangue, en plein crise civilisationnelle et sans repères la différence est saisissante. Reconstruire sa vie avec des perspectives positives et en même temps participer au développement de la Russie en intégrant ses valeurs, sa culture et sa langue est une possibilité extrêmement tentante pour toute personne qui ne supporte plus la folie sataniste de l'occident.

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  8. Si j'avais les moyens, c'est sans hésitation , que ma famille et moi immigrons en Russie !!! raz le bol des tricheries électorales et l'inquiétudes pour l'avenirs de mes enfants ((( vive la Russie

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  9. bonjour
    j'adore vos articles
    mais j'ai un malaise entre votre vision de la Russie et cette autre réalité de mise en place continue de l'agenda des hommes de DAVOIS en Russie : éducation numérique, poursuite de la collaboration avec l'OMS et son projet de pilotage mondial des pandémies, identité numérique (loi biométrique récente) et monnaie numérique de la banque centrale , pour ne citer que certaines des avancées.
    Sur ce plan la Russie ne se distingue ni de la chine ni des pays de l'OTAN !!!
    à croire que la guerre en Ukraine n'est qu'un distraction (particulièrement délétère et efficace) qjui maintien le peuple fasciné pour mieux faire passer cet agenda jusqu'au jour où il sera trop tard, nous serons ds esclaves dans une prison numérique.

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  10. je pousserais volontiers toutes mes connaissances à émigrer en russie, mais comment faire? à qui s'adresser? pour avoir un visa il faut déjà connaitre des amis russes qui servent de garant. Et savoir déjà parler russe. un de mes amis a essayé, il n'a pas pu trouver un poste en russie malgré ses contacts et ses compétences. Je connais aussi des agriculteurs français qui émigreraient si on leur faisait la proposition de la grande Catherine , mais rien de tel ne vient. L'ambassade de russie en France a-t-elle quelque chose à proposer? J'ai l'impression que non. .

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    1. Les agriculteurs oui...
      Si les Russes sont intelligents et s'y prennent bien, beaucoup d'agriculteurs qui ne s'en sortent plus financièrement, pourraient se décider à sauter le pas.
      D'un autre côté, les agriculteurs sont attachés à leur terre, ils émigrent peu comme population.
      Tout ça suppose une bonne organisation et un marketing assez attractif; mais connaissant la bureaucratie russe pesante et malhabile + corruption endémique dans les régions, pense pas.

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  11. J'ai déjà commencé les démarches administratifs.
    Je n'ai qu'un seul regret, ne pas l'avoir fait avant.
    Mon problème, la grammaire, rien d'insurmontable.
    J'ai l'âge et la possibilité de travailler en Russie.
    L'Ambassade de Russie en France m'accompagne dans toutes mes démarches.
    Il y a une condition essentielle, connaître et aimer la Russie, partir à l'aventure n'a aucun sens.





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