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lundi 11 novembre 2024

USA / Russie : des pourparlers de paix sont-ils réellement possibles ?


Trump n'est pas encore formellement Président des Etats-Unis, que l'on sent déjà une tornade politique se diriger vers le Continent européen. Toutes les attentions sont évidemment reportées sur le conflit en Ukraine, qui est devenu la raison d'être des élites globalistes européennes. Et nous observons comment l'équipe Trump tend à faire oublier, qu'il s'agit d'une confrontation entre les Etats-Unis et la Russie en Ukraine et non pas d'un conflit entre la Russie et l'Ukraine, aidée par les pays de l'OTAN. Cette manipulation politique permet de mieux comprendre le discours sur les soi-disant négociations de "paix". In fine rien n'a changé, seuls les instruments du combat sont mieux adaptés à la situation et la Russie reste bien l'ennemi.

Avec la victoire de Trump, une véritable hystérie politico-médiatique s'est emparée des esprits : Trump va mettre fin à la guerre en Ukraine, ça y est, c'est plié ! Comment ? Personne n'ose trop entrer dans la réflexion, car dans ce cas la baguette magique semblerait bien légère pour faire face à la situation. Et il ne faut jamais sous-estimer la force d'attraction de l'illusion. Surtout quand on peut faire passer la faiblesse pour de la sagesse pacifiste.

Rappelons que la Russie a l'avantage militaire actuellement, elle n'est donc pas pressée de négocier. Son intérêt serait même plus d'attendre, de continuer à avancer, d'arriver au moins aux frontières administratives des territoires, qu'elle a intégrés dans la Constitution. Elle serait alors en position de force pour faire respecter les conditions de sa sécurité, puisque c'est bien de cela qu'il s'agissait dès le départ. Sinon, il serait surprenant que Trump donne son accord pour que la Russie réintègre de grandes villes comme Kherson ou Zaporojie, avec un retrait inconditionnel de l'armée atlantico-ukrainienne.

Sinon, l'on risquerait de voir se répéter les échecs des pseudo-négociations de Minsk, puis d'Istambul. A chaque fois, les négociations furent utilisées pour avoir un impact militaire sur le front, défavorable à la Russie, en contrepartie d'avantages politiques flous et incertains, jamais réalisés. Et cette pratique est prête à être répétée, comme le déclare ouvertement un ancien commandant de l'OTAN à CNN

« Ce que j’espère qu’il fera, et je pense qu’il le fera, c’est de faire pression sur les deux parties pour qu’elles s’assoient à la table des négociations, et cela se passera un peu comme la fin de la guerre de Corée, Michael, c’est-à-dire que Poutine, malheureusement, mais dans un monde réel, finira avec environ 20 % de l’Ukraine, la part qu’il détient actuellement, mais le reste de l’Ukraine, les 80 %, toutes ces ressources, la grande majorité de la population, resteront démocratiques et libres », a déclaré Stavridis.

Il a ajouté que l’Ukraine aura également « un chemin vers l’OTAN, probablement dans trois à cinq ans, de manière réaliste. Ce n’est pas le pire résultat au monde ».

Autrement dit, la Russie reprend 20%,  et comment garantir la neutralité du reste ? C'est tout simplement objectivement impossible, comme les "missions de l'OSCE" l'ont montré dans le Donbass. Le reste du territoire restera sous contrôle politique atlantique ouvert  (et militaire caché), puis dans quelques années, quand les Atlantistes auront refait les stocks d'armes, il pourra rentrer dans l'OTAN, ou non, ce qui ne changera pas grand-chose : la Russie n'aura aucune sécurité à sa frontière. Une nouvelle guerre pourra alors démarrer sur les cendres encore chaudes de celle-ci.

Dans tous les cas, plusieurs questions, déjà, s'imposent :

  1. Quelle forme juridique prendrait le partage du territoire : les pays de l'OTAN vont-ils réellement reconnaître de jure la nouvelle frontière, alors qu'ils ne reconnaissent toujours pas la Crimée ? Ce serait plus qu'étonnant, car cela signifierait une défaite partielle pour eux : le territoire du monde global aurait réduit et ils le reconnaîtraient, ce qui implique la remise en cause de l'existence même de la globalisation - si elle n'est plus globale.
  2. La reconstruction de l'Ukraine a un coût important. Qui va payer ? L'Europe selon Trump. Car n'oublions pas que les USA ne reconstruisent jamais les territoires qu'ils "libèrent" ... et détruisent au passage.  Pour eux, l'honneur d'avoir été "libéré" doit faire oublier ces détails. Or, nous voyons déjà les Européens lorgner du côté des actifs russes ...
  3. Les sanctions seront-elles annulées, si le conflit entre les Etats-Unis et la Russie prend fin en Ukraine ? Les biens immobiliers russes spoliés dans les pays occidentaux,  les actifs détournés, et leurs produits, seront-ils rendus à la Russie ? 

Difficile à croire. Trump n'est pas suicidaire. Prendre ce type de décision à peine arrivé en fonction, si jamais il en avait la volonté, serait un suicide politique. Or, Trump est un excellent négociateur, un très bon stratège et il ne fera aucun pas, qui puisse porter atteinte aux intérêts américains. Déposer les armes en Ukraine et la rendre à la Russie n'entre évidemment pas dans ses intérêts, ni ses intentions. 

Que peut-il alors attendre de ces négociations ? Une erreur fatale et stratégique de la Russie.

Le combat se déplace petit à petit sur le plan politique et diplomatique, qui sont les points faibles de la Russie. Certes, Poutine a déclaré à Valdaï que l'on ne reviendra jamais à la situation "d'avant" 2022, avec cette forme rampante de néocolonialisme généralisé. Mais cette position va être difficile à tenir face à une partie des élites russes, qui ne rêvent que d'une chose - justement revenir à "avant 2022" et au confort d'être "guidé". Sachant, qu'il faut bien payer le guide ... et ils sont prêts à ce que la Russie paie

Ainsi, nous ne parlons pas de "négociations de paix", mais de l'ouverture d'un front politique et diplomatique. Si la Russie cède à ses élites, nous entrons dans une phase de globalisation renforcée, accompagnée d'une instabilité sociale en Russie - car les fameux "objectifs" de l'Opération militaire ne seront pas remplis et le peuple va demander des comptes. L'on pourra compter sur l'Ami américain pour l'aider à poser les "bonnes" questions.

S'il ne s'agit pas de "négociations", il ne s'agit malheureusement pas de "paix" non plus. Dans la mesure, où les positions des parties au conflit ne peuvent objectivement faire l'objet de concession, qui soit acceptable pour l'autre partie, toute "paix" qui ressortirait de ce processus ne serait que temporaire. Avant un nouveau conflit. 

Il est possible de gagner du temps. De faire l'autruche sur le mode "il vaut mieux une mauvaise paix, qu'une guerre". Mais justement les mauvaises paix font les grandes guerres. Car l'on conclue une mauvaise paix, justement pour préparer la véritable guerre. En avons-nous besoin ?


8 commentaires:

  1. Le nouveau locataire de White House se contentera de geler le conflit : ses maitres, ceux qui dirigent l'esclavage mondial ( global slave civilization) attendent que la Russie s'effondre du fait de sa dénatalité. Ensuite il leur sera facile de démanteler la Russie en pays indépendants.

    https://t.me/boriskarpovrussie/143182

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  2. Quelles sont ces "élites" russes ?

    Certainement les mêmes que celles sous Brejnev, puis Gorbatchev, puis Eltsine qui voulurent préserver leurs richesses acquises en catimini sur le dos du peuple, les tramsmettre à leurs progénitures, ne plus être obligés vivres cachés, et s'enrichir toujours plus.

    En Occident, les "possédants" étalaient leurs richesses et leurs pouvoirs, dans la Russie post stalinienne ils devaient se cacher !

    Ce sont vraisemblablement eux les "globalistes" russes. Et pas seulement les oligarques qui ont volé les resources immenses de la Russie - qui appartenaient au peuple Soviétique, mais aussi les Russes auxquels ils ont fait croire qu'ils partageraient le gâteau avec eux. Des miettes en réalité, proposées par les globalistes propriétaires de la Russie, au prix la perte de leur liberté, car la société globale est une société d'esclaves dirigés par ceux qui se sont accaparés dans les années Elstine les immenses richesses naturelles de la Russie.



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    1. Identifier les "élites" globalistes et les éliminer c'est toute la question. Les éliminer comment ? Sachant qu'ils sont forcément très motivés par la transmission de leurs richesses et de leurs pouvoirs à leurs enfants.

      Tous les moyens - pacifiques s'entend, devraient être envisagés :

      Taxation des héritages
      Accès aux postes de direction selon le mérite
      Nationalisation des industries du sous sol.
      Education de la jeunesse à la sécurité collective nationale, mieux que l'intérêt individuel.
      Valorisation des Russes souverainistes.
      Politique de la famille.
      ....

      Y a t il des personalités qui s'attellent à cette question ? Sinon, la Russie n'est pas prête de sortir du système occidental de la globalisation.



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  3. Qu'est ce qui change finalement ? Rien. Les accords de Minsk étaient déjà l'oeuvre des Européens, Allemands et Français. Puis à Istambul ce furent les Turcs). Les USA n'apparaissaient pas. On a seulement remplacé la diplomatie par la guerre.


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  4. La guerre va durer et les Russes devraient se concentrer sur leurs propres faiblesses.

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    1. Les élites Russes ne rêvent que de négocier et de réintégrer l'ordre mondial occidental
      Donc ils négocieront, mais aux conditions du plus fort, c'est à dire aux conditions US.
      C'est leur volonté, c'est leur affaire; il ne faut pas être plus tsariste que le Tsar
      Ensuite qu'ils se débrouillent avec les conséquences de leurs choix : une autre guerre à venir, encore plus meurtrière pour eux

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    2. Le dernier Tsar fut insuffisamment tsariste. Il paya le prix de son erreur par une fin tragique. Mais le peuple russe en subit aussi les conséquences.

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  5. Comment les dirigeants européens peuvent ils être globalistes alors que les pays européens sont devenus des esclaves du système globalisé ?

    En vérité, ils trahissent leurs peuples et ils doivent en faire plus contre la Russie s'ils veulent que l'oncle Sam les maintiennent à leurs postes.

    Macron Stammer et Scholtz sont "3 hommes dans un bateau" qui est commandé à distance par les USA. Ils sont forts les maitres du N.O.M. américain !

    La seule chance des peuples européens de s'en sortir vivants est que des lanceurs d'alertes, comme vous, puissent les réveiller.


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