Comme on peut l'entendre à l'égard de Trump, "ce n'est pas sa guerre". Heureusement, sinon, on pourrait se demander ce qui se passerait. D'ailleurs, Trump est prêt à envoyer des missiles à longue portée Tomahawk sur le front en Ukraine contre la Russie. Reste à savoir si la Russie va encore longtemps faire semblant de bien vouloir croire aussi que "ce n'est pas sa guerre" ...
Des fuites avaient déjà eu lieu dans les médias anglo-saxons, laissant entendre que Trump pourrait envoyer des missiles Tomahawk à l'armée atlantico-ukrainienne, ce qui permettrait de toucher des cibles en profondeur en Russie, puisqu'ils ont une portée de 2 500 km.
Si en Russie, les dirigeants soulignent que globalement cela ne changera pas le cours de la guerre, la dimension politique est fondamentale. Comme le rappelait Poutine il y quelques jours, ces missiles ne peuvent être maniés sans les Américains, ce qui fera des Etats-Unis une partie au conflit :
Il est impossible d'utiliser des Tomahawks sans la participation directe de militaires américains. Cela marquerait une étape d'escalade entièrement nouvelle, qualitativement nouvelle, y compris dans les relations entre la Russie et les États-Unis.
La position de Trump se précise et il vient de déclarer depuis le bureau ovale être prêt à envoyer des missiles Tomahawk sur le front ukrainien, avoir déjà en fait pris cette décision en fait, faisant simplement semblant de se demander comment "l'Ukraine" pourra les employer :
Interrogé par des journalistes à la Maison Blanche sur sa décision de fournir des Tomahawks à l'Ukraine, Trump n'a pas exclu cette possibilité et a déclaré avoir « en quelque sorte pris une décision » à ce sujet.
« Je pense que je veux savoir ce qu'ils en font », a-t-il déclaré. « Où les envoient-ils ? Je suppose que je devrais poser la question.»
En effet, quelle question difficile ! Sauf que cette question ne concerne pas l'Ukraine, ce pays Ô combien souverain comme chacun le sait, mais le Pentagone. Et le Pentagone fera ce que Trump dira de faire. Donc, Trump devrait se poser la question à lui-même.
Mais n'oublions pas que "Trump est pacifiste" et que "ce n'est pas sa guerre". Amen ! Donc, en bon "pacifiste", il ne veut pas aggraver la situation. Tout en livrant les missiles. Logique.
« Je poserais quelques questions. Je ne cherche pas à aggraver la situation », a-t-il ajouté.
Comment oseriez-vous avoir un doute ? Enfin, puisque l'on vous dit que ce n'est pas sa guerre, vous oseriez en douter ? Que vous avez l'esprit mal tourné ! C'est simplement, parce que vous ne voulez pas la paix !
Finalement, nous verrons comment la Russie se comportera. Certes, il y aura certainement quelques commentaires enflammés de Medvedev, des tirs "en réponse" - comme si ces tirs ne pouvaient exister dans le cadre d'une stratégie établie indépendamment des pas de l'ennemi.
Que les Atlantistes aient besoin de déresponsabiliser Trump et les Etats-Unis, c'est logique. Mais que les élites russes continuent à jouer le jeu de "Trump, le Pacifiste" devient particulièrement ubuesque. Il y a un moment, où la réalité doit être acceptée telle qu'elle pour pouvoir y faire face - de manière stratégique.
Ce n'est pas que la question de la crédibilité de la Russie qui est en jeu, mais sa capacité à penser la victoire. Et pour cela, il va bien falloir couper le cordon ombilical.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.