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mercredi 7 décembre 2011

Les manifestations continuent ... les arrestations aussi!

Voir: http://www.gazeta.ru/politics/elections2011/2011/12/06_a_3861454.shtml
http://www.specletter.com/vybory-20112012/2011-12-07/ecshe-ne-maidan-no.html
http://www.specletter.com/news/2011-12-07/40780.html
http://www.kommersant.ru/doc/1832878?stamp=634588520786355766

Hier soir sur Triumfalnaya Plochad à Moscou - une place centrale où se déroule habituellement les manifestations non autorisées de l'opposition - face à la manifestation organisée par Nachi et Molodaya Guardia Edinaya Rossiya, se sont regroupées près de 1500 personnes pour protester contre les falsifications des résultats des élections législatives de dimanche. 569 personnes ont été arrêtées.

Alors que les jeunes activistes pro-kremlin manifestaient avec des ours en peluche et des tambours pour célébrer la victoire d'Edinaya Rossiya aux élections parlementaires de dimanche, des opposants, dont Nemtsov, se sont regroupés au cri de "Russie sans Poutine!" et "Honte!". A peine la manifestation commencée, les arrestations ont débutés, avec une surprenante violence. Les gens ont été chargés de force dans les fourgons, des journalistes aussi, certains ont été battus dans le fourgon par des policiers qui les maintenant de force sur le sol, sautaient à pieds joints dessus. Après avoir été libéré par d'autres policiers, le journaliste de Kommersant, par exemple, a été prévenu qu'il ne saurait pas le nom du policier qui l'a ainsi agressé et qu'il devrait plutôt dire merci d'avoir été libéré.

Même des députés, de Iabloko ou de Spravedlivaya Rossiya se sont retrouvés dans le fourgon, en compagnie d'opposants "durs" comme Limonov ou Nemtsov. Leur carte de députés ne les ont pas aidés.

Quand des journaliste se sont approchés des jeunes adolescentes Nachi qui tenaient les tambours en leur demandant si elles considéraient les élections "propres", elles regardaient ailleurs pour ne pas répondre. L'une d'entre elles s'est mise à crier hystériquement "Ne me touchez pas! Ne me touchez pas!".

Les forces de l'ordre se positionnaient entre les deux groupes de manifestants. Quand un journaliste a voulu passé le cordon vers les opposants, étrangement un policier l'a laissé passer. Quelques minutes plus tard il se fait bousculer par les forces de l'ordre en arrière, qui lui disent "Maintenant tu vas en prendre!".

Les policiers voulaient renvoyer les gens vers le métro. Ne se tenant plus, l'un d'entre eux a hurler dans le porte voix "Je me moque de qui est au pouvoir! Nachi ou les fachistes! Vous devez partir!".

Même Medvedev sur Twitter a critiqué le comportement de l'opposition en utilisant le mat, qui une langage ordurier venant des prisonniers. Ce n'est pas vraiment digne d'un chef d'Etat.

Si certains ont peur d'un retour vers 91, la population en est encore loin. Mais il y a une raz-le-bol général. Et une certaine hésitation sur la marche à suivre. L'honnêteté des élections est remise en cause par une grande partie de la population. La cote de confiance de Edinaya Rossiya est en chute. Mais le paysage politique a été efficacement désorganisé et la relève n'est pas encore prête. Pour l'instant les gens ont encore quelque chose à perdre et ne semblent pas prêt à jouer le tout pour le tout.

Toutefois, quand les urnes ne permettent plus d'exprimer la volonté populaire, elle s'exprime dans la rue. La museler n'est aujourd'hui plus possible. Soit les politiques vont le comprendre et pourront intégrer cette volonté dans les mécanismes constitutionnels prévus à cet effet, la rendant alors constructive, soit ils voudront la contenir en dehors du système, la rendant agressive et dangereuse pour le système. L'avenir le dira.

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