Suite aux déclarations de Pozner, journaliste politique à la télévision, qui ont choqué en raison de la teneur de ses propos envers la Douma (jeu de mot entre Douma d'Etat et Dura-idiote d'Etat), une vague d'attaque médiatique et politique a pris forme.
Que chacun exprime son opinion est normal, mais là, la Douma s'en mèle et force le processus, la vengeance. Non contente d'une condamnation politique, elle se lancer sur le terrain juridique. Alors elle veut savoir combien gagne réellement Pozner sur la chaîne Pervyi Kanal, s'il n'est pas plus payé que ses collègues 100% russes.
Pour obtenir cette information, les députés ont besoin d'obtenir tout d'abord un vote à la majorité. Ce qu'ils n'ont pu obtenir une première fois. Alors, ils remettent le couvert, et comme par magie, l'obtiennent la deuxième fois et même largement, avec 236 voix pour et 39 voix contre.
Cette vague entre dans le cadre du projet de loi visant à interdir aux journalistes ayant une nationalité étrangère et discréditant la Russie de travailler dans les médias publics. Mais quel est le rapport entre le salaire d'un journaliste et la possibilité d'appréciation de son travail? S'il est mauvais, de toute manière il est toujours trop payé et s'il est bon il mérite d'être bien payé. Et en ce qui concerne le projet de loi: est-il vraiment nécessaire? Une chaîne ne peut-elle sans une loi garder ou non un journaliste en appréciant la qualité de son travail? Et comment et qui va apprécier ce qui constitue la "discréditation"? Toute critique risque de devenir de la discréditation, alors que la critique est nécessaire à l'Etat. Cela semble être un projet de loi non seulement inutile, mais dangereux pour la qualité du métier de journaliste.
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