Voir: http://www.vedomosti.ru/politics/news/16375931/biznes-ischet-lobbista
Le quotidien d'affaires Vedomosti vient de publier aujourd'hui un article intéressant détaillant les liens entre les représentants du business et les structures étatiques via les partis politiques.
Ainsi, le parti Delovaya Rossiya (Russie d'affaires) cherche un nouveau leader informel. En effet, ses cadres ont la fâcheuse tendance à entrer dans les structures du pouvoir. La fonction de soutient au petit et moyen business était avant exercée par B. Titov, mais celui-ci est devenu l'Ombudsman pour les hommes d'affaires. Ensuite, cette fonction est revenue à A. Galuchka. Mais celui-ci vient d'être nommé ministre pour l'Extrême Orient russe, après être entré dans la direction du Front populaire de Poutine, ce qui a beaucoup aidé à faire passer les idées de défense du business. Toutefois, la place est à nouveau vacante.
Selon la direction du parti, il faut une personne qui connaisse bien le business et soit accepté par lui, mais soit également acceptable par l'Administration présidentielle. Car il doit influencer. Dans la liste courte des prétendants, on trouve des gens ayant une expérience des affaires, mais également du pouvoir, notamment de la députation. Il s'agit par exemple du vice-président du comité de la Douma pour la politique économique, V. Zvaguelsky. Cela aiderait évidemment beaucoup le business. A l'actif de cette personne, on compte, ainsi, la création d'un groupe de soutien aux entrepreneurs à la Douma qui a permis l'adoption de lois importantes pour ce secteur comme celle sur la diminution des contributions à l'assurance, la création d'un Ombudsman pour les entrepreneurs ou l'amnestie des hommes d'affaires pour criminalité économique.
Par ces mécanismes, les liens entre le business et le pouvoir se ressèrent de plus en plus. Si la prise en compte du marché et l'importance du développement du tissu économique est fondamental pour le développement du pays tout entier, surtout en période de crise mondiale, ne risque-t-on pas de voir apparaître un déséquilibre dans les intérêts défendus? Car où se trouve la frontière entre le lobbying et la politique d'Etat? Autrement dit, peut-on réduire l'intérêt public, normalement défendu par l'Etat, à une somme d'intérêts sectoriels?
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