Voir: http://itar-tass.com/ekonomika/1010192
Au Forum économique de Krasnoïarsk, Koudrine, l'ancien ministre des finances, remet en cause les choix de politique économique fait par le pouvoir en insistant qur le rôle trop important et irréaliste attribué justement à l'Etat.
La position de Koudrine ressort du néolibéralisme classique. L'Etat ne peut intervenir de manière efficace dans l'économie, il faut bloquer les salaires et ne pas soutenir le fond de pension, mais augmenter l'âge de la retraite. Sans Etat, avec des salaires bas et de faibles pensions, la croissance économique devrait donc être au mieux. Pour qui? Peu importe.
Venant de sa part, on ne peut pas dire que ces propositions surprennent. Elles peuvent toutefois rendre sceptique quand on voit le rôle prépondérant de l'Etat, dans d'autres pays occidentaux, pour aider à sortir de la crise. Car la crise n'est pas venue de l'Etat, mais d'un manque de contrôle de sa part, d'un manque de régulation. Quant aux politiques d'austérité, partout où elles ont été employées, elles ont montré non seulement leur faiblesse, mais également leur contreproductivité. Mais qu'à cela ne tienne, le discours de l'ancien ministre des finances n'évolue pas.
Sur le plan politique, il est également intéressant de souligner qu'il attaque l'investissement prévu dans le domaine de l'armée, affirmant que cela va ralentir la croissance économique. C'est possible, pourquoi pas. Mais M. Koudrine semble oublier que la Russie n'est pas un protectorat, elle a besoin d'une armée forte, moderne et réactive, pour justement ne pas avoir à l'utiliser.
En d'autres termes, ce que propose M. Koudrine, c'est la remise en cause de la politique de souveraineté que défend la Russie. C'est pourquoi il arrive presque à faire l'unanimité contre lui. Le Gouvernement affirme que les choix politiques ne seront pas modifiés, position également soutenue par Edinaya Rossiya.
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