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samedi 21 juin 2014

Le plan de paix mort-né de Poroshenko

Dans la région de Lugansk, après l'annonce du plan de paix
Lorsque l'on est Président, il faut gouverner. Pour gouverner, il faut donner des ordres. Jusque là, le métier n'est pas trop difficile, c'est après que ça se complique. Car il faut être obéi. La fonction donne le droit de prendre des décisions, la légitimité et l'autorité garantissent l'exécution de ces décisions. Après, à chacun de se comporter en fonction de son caractère ou de ses contraintes.

vendredi 20 juin 2014

Poroshenko v. Yatséniuk ou projet « Ukraine » v. South Stream ?


Олег Ляшко
O. Liachko, député populiste


Il y a deux manières de considérer la situation en Ukraine aujourd’hui. La première consiste à reconnaître l’existence d’une politique intérieure, dans le sens où les acteurs de ce système prennent des décisions autonomes, même s’ils sont également soumis à des pressions extérieures. La seconde consiste à considérer que la politique ukrainienne est aujourd’hui quasi-inexistante, encore moins existante que la politique européenne, car les décisions importantes sont prises ailleurs et le niveau de pression exercé outre-atlantique sur les acteurs ne leur laisse qu’une marge de manoeuvre très réduite, qui n’aura que peu d’incidence sur la poursuite des évènements. Dans le premier cas, nous sommes dans un questionnement de type Poroshenko v. Yatseniuk, dans le second on se reporte plutôt à la confrontation du projet « Ukraine » contre le projet « South Stream ».



mercredi 18 juin 2014

Le non-interventionnisme de V. Poutine commence à diviser les élites


La position de V. Poutine est stable et claire: la crise dans l'est de l'Ukraine est une affaire intérieure de l'Etat ukrainien, la Russie n'a pas à intervenir. Quand les populations civiles sont touchées au phosphore, la Russie demande une enquête. Quand les journalistes sont "arrêtés", elle négocie la libération. Quand ils sont tués, elle exprime son désagrément. 

Quand l'ambassade russe à Kiev est attaquée et que le ministre ukrainien des affaires étrangères par interim chante avec les provocateurs et insulte le Président russe, M. Lavrov en charge de la diplomatie russe, mais d'un tout autre calibre, estime qu'aucune discussion n'est plus possible avec les autorités ukrainiennes.

mardi 17 juin 2014

L'Ukraine refuse le gaz russe

Cette fois-ci c'est fait, Gazprom a coupé le gaz pour l'Ukraine, qui refuse de payer, et passe en régime de prépaiement, mais maintient évidemment le transit vers l'Europe. En revanche, personne ne peut garanir la quantité qu'il restera à la sortie d'Ukraine vers l'Europe. C'est du déjà vu.

Etrange politique ukrainienne. Pour l'instant, ils n'ont pas d'autres alternatives réalistes et opérationnelles d'ici l'hiver. Il est possible de faire la cigale, mais ce ne peut être une politique nationale.

A ce jour, et selon le contrat existant entre les deux pays, l'Ukraine doit 4,458 milliard de dollars à la Russie. Elle ne pourra recevoir de gaz que lorsqu'elle aura remboursé sa dette et payé en avance la somme équivalente au volume de gaz qu'elle veut recevoir.

Mais, malgrè l'insistance du commissaire européen à l'énergie, Yatséniuk continue sa politique suicidaire pour son pays. Oui, le gaz de schiste américain est merveilleux, plus cher, écologiquement dangereux et de toute manière pas opérationnel de suite. Oui, l'Ukraine avec le concours de compagnies étrangères a renforcé l'exploitation du gaz sur son territoire. Mais, elle ne peut couvrir ses besoins. 

Dans l'impasse, elle se comporte de manière incohérence. Ou bien elle est étrangement conseillée. Elle refuse de payer sa dette, refuse les prix contractuels négociés alors entre les deux pays et demande à Gazprom de lui rembourser ce qu'elle estime lui avoir trop payé en vertu d'un prix qu'elle fixe elle-même, à peu près deux fois inférieur à celui du marché en Europe.

Donc, Gazprom a déposé un recours à Stockholm pour arbitrer le conflit avec Naftogaz (la compagnie ukrainienne) pour un montant équivalent à celui de la dette. Pour sa part, et pour ne pas rester en reste, Naftogaz a introduit également un recours contre gazprom, pour un montant de plus de 6 milliards, qui correspondrait au trop payé.

Espèrons que le prochain hiver ne soit pas trop froid, car le gaz de schiste américain ne peut être livré en Europe, plus cher que le gaz russe, que dans quelques années.