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dimanche 13 mars 2016

Billet d'humeur: les bolchéviques s'emparent de la Lorraine

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Adieu Lorraine et autres régions de mon coeur, bonjour Acalie! Une plaisanterie? Non, une révolution en douceur pour nous faire oublier qui nous sommes. Et bientôt Adieu la France, soyons (post)modernes.



Notre charmant Gouvernement se pare de tous les attraits du bolvéchisme triomphant. Celui-ci, comme tout mouvement révolutionnaire qui se respecte, est là pour détruire. L'Ukraine rebaptise ses villes pour les "dérussiser", les révolutionnaires de 1789 déchristianisaient et déroyalisaient les villages de France sommés d'oublier leur "saint" ou "Roy" ou "chateau", le peuple n'ayant que faire du Lys. Et les révolutionnaires de l'histoire.

Les bolchéviques faisaient la même chose, ayant même tentés de rebaptiser la ville d' Arkanguelsk, du mot archange, en Internationalsk. Ca se passe de traduction.

Et notre France Union-européanisée nous propose d'entrer en douceur - non, plutôt en silence - dans le monde merveilleux de l'Europe des régions. Sans nations, sans histoire, sans passé et sans avenir. Mais pour cela, les régions doivent être dénationalisées, défrancisées. Elles doivent renvoyer à une appellation qui n'a aucune signification (ou trop ancienne pour "faire France" ou artificielle) pour les habitants, pour les gens qui y sont nés. Pour la simple et bonne raison que, de toute manière, à l'avenir, beaucoup n'y seront pas nés, y seront arrivés d'ailleurs et de loin, en transit, par hasard, et ils ne doivent pas être discriminés. Donc silence. Le terroir, c'est pour la diplomatie, pour l'exportation,  pour le tourisme, pas pour une politique nationale. Sans nation, pas de politique nationale.

Adieu donc Quiche lorraine, trop locale, Bonjour Quiche acalienne sans porc. Imaginez ce que pourrait donner En passant par la Lorraine:


En passant par la Nouvelle Austrasie,
Avec mes sabots,
En passant par la Nouvelle Austrasie,
Avec mes sabots,
Rencontrai trois commissaires européens,
Avec mes sabots,Dondaine,
oh ! Oh ! Oh !Avec mes sabots.

Evidemment, ça sonne moins bien. Mais attendons la suite. Il faut rebaptiser la région Est de la France, qui ne doit pas être le Grand Est, qui ne doit pas être à l'est, car la question du centre n'a pas encore été résolue et si ça se trouve, elle sera à l'ouest, ou au nord, ou au sud. Paris n'est plus la référence. Il faut défranciser. Il faut déraciner.

Les révolutionnaires bolchéviques aussi ont rapidement enlevé à la Russie impériale son identité, ils lui ont enlevé son nom. De Russie, elle est devenue RSFSR. Cinq lettres pour détruire une identité.  La neutralité contre l'histoire. République socialiste fédérée soviétique de Russie. 

La France, ça fait veillot. Ca ne veut plus rien dire. Ou ça veut trop dire. Il faut faire peau neuve pour que nos gentils nouveaux révolutionnaires, en costumes cravates, avec leur tête de premier de la classe, puissent construire un monde déraciné à  la mesure de leur portefeuille boursier globalisé.

Adieu la France, Bonjour la RFUE. La République française d'Union européenne. 

Vous êtes prêt? Pas moi. 



4 commentaires:

  1. Bonjour,

    Heu ... selon votre lien, ce serait "Acalie", et non "Arcadie" (ça, c'est en Grèce). Ce qui laisse bien deviner le nombre de confusions possibles.

    Quant à "Austrasie", même précédé du qualificatif "nouvelle", ce mot nous renvoie aux temps carolingiens. L'avantage est que cette dénomination dit bien à quel niveau de "civilisation" leur ultra-libéralisme veut nous renvoyer !

    Bon, sans commentaire sur "Rhin-Champagne", une combinaison qui risque fort de rappeler à une nouvelle mode pour des chants qui ont eu leur succès entre 1870 et 1918 ...

    Triste, encore une fois, de voir où nous mènent leurs élucubrations. Je suis de Liège en Belgique, et à ce train-là, j'ai peur de voir revenir la principauté épiscopale dépendante du Saint-Empire !

    Quoi qu'il en soit, merci pour vos articles, un autre regard que j'apprécie.

    Non2.

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  2. Merci pour votre correction! En effet, j'avais instinctivement transformé le mot.

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  3. Est-ce que ces découpages ne pourraient pas être les prémices d'une possible partition ?

    ''Au revoir la France'' plutôt qu''Adieu''. Notre pays s'en relèvera, dans la douleur, probablement, mais il revivra. Nous redeviendrons Français chez nous !

    Pour reprendre une parole biblique, ''Tout royaume divisé contre lui-même va à sa perte'' et la démolition de notre pays, engagée par ces ''forces de progrès'', contient, en elle-même, son châtiment. Cette expiation se fera peut-être par le retour temporaire de la ''loi du plus fort'' et ceux qui sont sereins, parce que sûrs de leur invulnérabilité aujourd'hui, ne le seront peut-être plus demain. La vie est longue et, au fil du temps, les moyens s'estompent.

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    1. On doit en être à la septième tentative de résurrection du grand royaume de Charlemagne. Aujourd'hui la mode est à la reproduction des Ländern allemands...ça passera. ...peut-être ...enfin j'espère. Vive la France!

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