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vendredi 18 novembre 2016

Billet d'humeur: pourquoi l'Europe refuse de se battre contre la glorification du nazisme?

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Défilé du 16 mars 2016 à Riga

J'aimerais beaucoup savoir pourquoi la France n'a pas voté la résolution présentée par la Russie à l'assemblée générale de l'ONU contre la glorification du nazisme? J'aimerais que l'on m'explique quelles sont ces valeurs soi-disant européennes qui sont portées par l'Union européenne conduisant tous les pays de cette Tour de Babel à s'abstenir face au nazisme? Comment peut-on s'abstenir sans le soutenir? J'aimerais beaucoup que nos dirigeants me l'expliquent.


Le 17 novembre, la Russie et 40 pays ont déposé devant le 3e comité de l'assemblée générale de l'ONU une résolution visant à la lutte contre la glorification du nazisme. Face à la résurgence des manifestations d'anciens SS dans les pays baltes, de la glorification ouverte des "héros" nazis en Ukraine, de la montée en puissance de partis et mouvements politiques reprenant cette rhétorique raciste et xénophobe, il est important de ne pas oublier ce qu'était le nazisme. La "tolérancce" doit avoir des frontières. Il s'agit aussi de ne pas laisser réécrire l'histoire, se souvenir qui était dans quel camp. Et c'est manifestement ici que le bas blesse. Depuis 10 ans que la Russie introduit cette résolution chaque année.

131 pays ont voté pour. L'Ukraine a évidemment voté contre. Les Etats Unis, qui soutiennent leur "projet" également. Sans oublier les Palaos, qui ont obtenu leur indépendance des Etats Unis le 1er octobre 1994. Se sont abstenus 48 pays, dont tous les membres de l'Union européenne et notamment le Canada ou encore la Suisse. Autrement dit, les pays des droits de l'homme se refusent systématiquement de soutenir la lutte contre la glorification du nazisme, puisque l'année dernière ils avaient également refusé de voter cette résolution, 

Voici la photo du tableau du vote publiée par la porte-parole du Ministère des affaires étrangères russe:


La fracture de notre monde est flagrante. Ce qui ne la rend pas plus acceptable. Et aucune discussion ne sera possible à ce sujet dans nos sociétés, car le sujet n'est simplement pas traité par la presse qui soit le considère comme insignifiant, soit comme allant de soi.

Or, cette abstention n'est ni insignifiante, ni allant de soi. L'on ne peut, en passant, jeter de hauts cris de jeune fille effarouchée face à la radicalisation du discours en matière de racisme, de xénophobie et accepter de fermer les yeux sur la glorification du nazisme. Il n'est pas "normal" dans une société soutenant les "valeurs européennes" de ne pas se battre contre ces phénomènes de plus en plus fréquents dans nos pays. Le fait de ne pas en parler ne les rend pas pour autant inexistant.

Mais il est vrai, qu'alors, comment soutenir cette hystérie politique anti-russe, que Obama tente à bout de bras de maintenir en Europe dans sa tournée d'adieu? Car elle repose sur des pays comme les pays baltes, plus que coopératifs avec les nazis, sur l'Ukraine qui se cherche des héros nationaux distincts de la Russie et ne les trouve que dans les rangs des collaborateurs nazis. 

L'hystérie anti-russe est censée justifier toute politique, tous les moyens. Pour quelle fin? Revoir des marches aux flambeaux dans nos rues? Elles ont déjà lieu à Kiev, depuis que le pays s'est déclaré pro-européen.

Si c'est ça l'Europe, c'est l'Europe des années 30. Ce n'est pas mon Europe.

8 commentaires:

  1. Peut-être une explication ici :
    http://lesakerfrancophone.fr/la-metamorphose-du-reve-americain-le-plan-du-quatrieme-reich-fasciste

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  2. Cette Europe est infâme, invivable. Il y a une solution, c'est de la quitter. Ce que j'ai fait il y a six ans, sans aucun regret. Mais je l'aimais bien cette Europe, les années 70, 80, encore un peu en 90. Mais là, non, c'est trop de mensonges, de médiocrité et de cynisme. Et cet accommodement du fascisme depuis tant d'années, lors de l'intégration des pays baltes dans l'UE, la Serbie bombardée, ce soutien aux crimes de guerre US, les destructions de pays "pour la paix" et "contre les dictatures". Nauséeux.

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  3. Bonsoir Madame. Je me permet de vous rappeler que la constitution de la CEE est l'oeuvre d'un juriste allemand (dont je ne me souviens plus du nom) qui avait préparé un projet de constitution européenne en 1939 sous les ordres d'Hitler.Il n'a pas eu beaucoup a chercher dans les année 50 pour faire le travail pour la CEE. L'Union Européenne n'est qu'un projet américain qui permet de remettre en selle l'Allemagne d'après guerre. Vous comprenez bien que l'on ne va pas s'opposer à nos anciens mentors nazis. Vous retrouverez tout ceci bien expliqué dans la conférence de François Asselineau sur les origines de l'UE (sur le site UPR.fr), et dans la conférence d'Annie Lacroix-Riz sur les "origines du carcant européen. Cordialement. Bernard

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  4. Madame,

    Votre indignation devant les contradictions de l'Europe "démocratique" est justifiée et pleine de bon sens.

    J'ai vu une vidéo (sous-titrée en français) dans laquel Porochenko disait (en parlant des enfants russophones):

    "Nos enfants iront à l'école et leurs enfants vivront dans les caves" (je cite de mémoire).

    Imaginons un instant (même court) qu'un homme politique français ait dit la même chose en parlant des enfants musulmans de France.

    Les médias en seraient remplis d'indignation pendant des semaines. A juste titre car les enfants sont les enfants. Et les enfants ukrainiens russophones doivent être respectés pour les mêmes raisons.

    D'une manière général je note le deux poids deux mesures, le mensonge perpétuel de nos médias.

    Bien cordialement.



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  5. Les européens n'ont pas voté cette résolution, d'abord parce qu'elle était présentée par la Russie et qu'ils ne voulaient pas lui faire ce plaisir, ensuite par suivisme inconditionnel des EU dans tout ce qu'ils font et décident. Une fois de plus ils ont montré ce qu'ils étaient vraiment : des nuls.

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  6. L'URSS des années d'avant guerre n'avait rien à envier à l'Allemagne nazie de la même période. Même totalitarisme, mêmes camps d'internement, mêmes génocides, les génocides commis par les nazis intervenant un peu plus tard que ceux commis par les bolchéviques.
    Que la Russie actuelle se serve des mêmes recettes éculées que l'URSS d'après guerre pour fédérer sa population contre ce qui s'apparente à une agression à ses frontières, je le comprends mais il ne nous appartient pas d'entrer dans ce jeu avant tout à usage interne.
    Assimiler les "migrants" ou les immigrés en Europe aux victimes du nazisme, ou les quelques bataillons prétendument nazis (selon quelles normes ? ) de l'armée ukrainienne aux divisions SS opérants sur le même front il y a un peu plus de 70 ans relève complétement du fantasme.
    Combattants de la Novorossia ou combattants de l'Ukraine trouvent chacun commode pour se motiver de se commémorer les évènements d'il y a 70 ans chacun cherchant une vengeance, mais ça n'en fait ni des égorgeurs bolchéviques ni des exterminateurs nazis.
    Ne vous méprenez pas, j'admire beaucoup la Russie et ses dirigeants actuels et je considère que le combat des habitants de la Novorossia est légitime, mais que nous devons éviter de nous tromper de combat.
    Notre survie passe par une maitrise de la mondialisation en luttant contre le mondialisme, autre aspect, aspect mercantile de l'internationalisme, et à regagner notre souveraineté en cassant l'UE avatar de ce mondialisme. Si renaissance de nazisme il y a, je voudrais bien savoir où ? Comme le bolchévisme, le nazisme est une culture politique de masse. Où sont les masses ? quelques nazillons paradant derrière un drapeau ne referont pas le nazisme, pas plus que les défilés de Vétérans sur la place Rouge ne referont le bolchévisme.

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    1. Selon la définition de l'ONU : le génocide relève de crimes commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial, ou religieux.
      Quels sont les génocides de l'URSS?
      La glorification du nazisme, dans les pays Baltes et en Ukraine, est bien une réalité et pas un fantasme comme vous le dîtes. Ce n'est pas encore un mouvement de masse mais ça pourrait bien le devenir si on laisse faire.

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  7. D'autant que notre ministre de la défense Le Drian a pour réponse d'envoyer 5 chars Leclerc et 300 militaires l'année prochaine "défendre" la "frontière de l'Est" (sic) de l"Europe" en Estonie .
    Il n'est aucunement question avant ce faire d'exiger qu'aucune commémoration Nazie de quelque type que ce soit ne soit possible dans ce pays que nous allons "défendre".
    La structure UE, comme l'OTAN ne se préoccupent pas de cela ! Ils luttent contre l'ennemi: la Russie.

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