La France a une très mauvaise influence que le pseudo-dissident russe, Piotr Pavlenski, artiste et russe donc forcément dissident et persécuté par "le régime". Il perd son statut auréolé de victime pour se retrouver indésirable, un cas psychiatrique de plus. Même les audiences judiciaires en France ne peuvent être transformées en show - car elles sont à huis clos. Bêtement en prison, sans pouvoir l'instrumentaliser, "l'Artiste" trouve ce pays, la France, décidément trop barbare.
Après sa "performance" du 16 octobre devant la Banque de France, Piotr Pavlenski s'est retrouvé en prison, en surveillance psychiatrique, avec des audiences fermées au tribunal. Sans caméra, tout cela perd beaucoup de son intérêt. Il ne reste que la grève de la faim, que personne n'intéresse au bout de 10 jours. Le désespoir s'infiltre. Faut-il donc mourir pour attirer l'attention sur soi? Comment vivre sans cette attention?
Déçu par cette justice française trop sérieuse, trop professionnelle pour se laisser si facilement tranformée en cirque, il a envoyé une lettre dépitée à son ami galeriste, Marat Guelman, qui l'a publiée, mais que la presse française ne s'empresse pas de diffuser. En voici la version française:
« Salut,
J’espère que toi, tu es en bonne santé. Comme tu vois, les circonstances de la vie ont fait qu’en ce moment, je vis en prison. Bon, pour dire vrai, je n’ai jamais dit que ça ne pouvait pas m’arriver. Mais le pire est qu’ici, pas loin, se trouve Oksana, et ça c’est ce que je souhaitais le moins. Mais c’est comme ça, parfois on a de la chance, parfois on en a moins.Aujourd’hui c’est le 10ème jour de grève de la faim « sèche ». Je n’aurais jamais imaginé qu’un jour je pouvais en arriver là, mais les tribunaux à huis clos ici c’est inadmissible. Car ces tribunaux prennent des décisions privant les gens de leur liberté. Et pour la plupart ces décisions peuvent briser la vie.Dans ma vie, j’ai eu affaire à une cinquantaine de jugements de tribunaux et aucun d’eux n’a jamais été rendu à huis clos. Même les jugements pour des cas psychiatriques ont toujours été rendus publics. Dans mon cas, la situation est si monstrueuse que, tu en conviens, il faut la combattre.Dis, comment vont tes filles, comment va leur vie ?La lettre que tu m’avais transmise est encore au stade de « censure » (vérifications faites par les autorités pénitentiaires françaises – Ch.-Ch.), je n’en ai reçu que l’enveloppe.
Bon là, j’arrête ! Un « bonjour » à tout le monde !!!
Respectueusement
Piotr »
Pavlenski n'a pas compris une chose: il est utile à la propagande française lorsqu'il dénonce "le régime de Poutine", la "Russie carcérale", lorsqu'il permet de montrer à quel point la justice est "injuste" en Russie. Là où les caméras entrent dans tous les bureaux et les recoins, où les avocats et activistes peuvent faire du bruit dans la salle, bruit qui sera repris par toutes les agences de presse.
Il ne présente aucun intérêt en France, où ces manifestations excessives et primaires sont prises pour ce qu'elles sont: des provocations gratuites et primitives d'un individu instable en mal de reconnaissance. Il est simplement entré dans un système sans complexes: en prison, en soin psychiatrique, lâché par la presse qui n'y voit plus qu'un détraqué et le dit haut et fort. Personne ne s'intéresse à sa grêve de la faim, par laquelle il a tant besoin de médiatisation, plus encore que de nourriture. Un simple détraqué, comme il y en a beaucoup. Ce qu'il était déjà en Russie.
Pavlenski, un idiot utile devenu inutile.
Pauvre type. La justice russe, bien trop permissive, devrait prendre modèle sur la justice française, plus rigoureuse, dont les audiences à huis clos ne permettent ni provocations ni propagande. Les opposants russes qui transforment les salles de tribunal en cirque seraient bien embêtés.
RépondreSupprimerOn imagine très bien que s'il était emprisonné en Russie et en grève de la faim on aurait de ses nouvelles matin midi et soir avec des trémolos d'indignation sur le sort réservé aux artistes dans ce pays dictatorial
RépondreSupprimerOn aurait presque pitié, les cons PARFOIS me font cet effet là.
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