Le combat contre l'Eglise orthodoxe, pilier du Monde russe, entre dans une phase décisive qui oblige ses acteurs à sortir d'une posture soi-disant rationnelle et formaliste: si un accord a bien été conclu entre le Patriarche de Constantinople et Porochenko, l'obtention de l'autocéphalie dépend de la réunion et de l'accord de toutes Eglises ukrainiennes orthodoxes. Face à cette impasse, Porochenko assume son véritable visage : celui de l'intimidation et de la violence. Conduisant l'Ukraine, déjà à genoux, aux portes de la guerre de religion. Avec le soutien des Etats-Unis et dans l'indifférence de l'Europe, obnubilée par son anti-russisme primaire et ses poussées néo-trotskystes.
Prélude
Comme nous l'avions écrit, le Patriarcat de Constantinople n'a pas encore reconnu l'autocéphalie à l'Eglise orthodoxe ukrainienne, mais il a lancé cette funeste procédure, entrant par là même dans la guerre atlantiste contre la dissidence russe (voir notre texte ici). La Russie a alors annoncé défendre l'orthodoxie et le Monde russe par tous les moyens légaux et diplomatiques à sa disposition. Une Eglise orthodoxe turque a saisi la justice turque, en se fondant sur la violation par le Patriarche de Constantinople de la législation nationale quant à la régulation de sa présence - juste tolérée - sur le territoire (voir notre texte ici). Ce qui n'a pas empêché la violence de commencer, un prêtre de l'Eglise ukrainienne orthodoxe du Patriarcat de Moscou a été retrouvé pendu, pour la presse et les autorités ukrainiennes, il s'agit d'un suicide. Il faut dire que les éparchies de l'Eglise canonique orthodoxe ukrainienne confirment les unes après les autres leur soutien au métropolite Onuphre et ne veulent pas sortir du Patriarcat de Moscou.
Les hésitations du Patriarcat de Constantinople
Le Patriarche de Constantinople est dans une situation délicate, car il est entré dans un jeu qui le dépasse et dont il ne peut maîtriser tous les aspects. Le pari de la faiblesse humaine face à la tentation du pouvoir n'a pas fonctionné, l'Eglise canonique orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou n'a pas trahi.
Ainsi, l'accord-cadre conclu entre Porochenko et le Patriarche Bartholomée va poser finalement des difficultés à l'Ukraine pour obtenir pacifiquement l'autocéphalie d'une Eglise orthodoxe ukrainienne. Les deux conditions de base posées par ce document sont particulièrement problématiques: il faut réunir une assemblée de toutes les Eglises orthodoxes d'Ukraine et c'est seulement le vote de cette assemblée qui pourra conduire à la reconnaissance de l'autocéphalie, décision sans laquelle le Patriarche de Constantinople ne peut annoncer l'autocéphalie.
Or, l'Eglise canonique orthodoxe du Patriarcat de Moscou a décidé de ne pas participer. Il s'agit de l'Eglise la plus importante d'Ukraine, ce qui rend illégitime toute décision d'une hypothétique assemblée prise en son absence. De plus, le Patriarche Bartholomée, comprenant tout le côté politique et glissant de son geste, a également déclaré qu'il ne participerait pas à cette assemblée - si l'Ukraine arrive à la réunir.
Il est évident que si autocéphalie il doit y avoir du point de vue de Constantinople, elle ne peut concerner qu'une Eglise orthodoxe unifiée et non une partie insignifiante. Porochenko se trouve dans une impasse juridique, politique et diplomatique. Il opère donc une fuite en avant. Dans la violence du discours et des menaces.
Porochenko menace l'Eglise canonique orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou
Alors que l'Ukraine se prépare à revoir unilatéralement les fondements juridiques prévoyant les conditions d'utilisation par l'Eglise canonique orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou des églises, Porochenko déclare que "l'Eglise orthodoxe russe et l'armée russe n'ont rien à faire en Ukraine et doivent rentrer à Moscou".
Comme le souligne le Patriarcat de Moscou, il n'existe pas "d'Eglise russe", mais une Eglise ukrainienne, avec des prêtres ukrainiens, des fidèles ukrainiens. Une Eglise canonique ukrainienne du Patriarcat de Moscou.
N'ayant pu manipuler les prêtres de l'Eglise canonique orthodoxe d'Ukraine, Porochenko tente de légitimer les persécutions à venir, qu'il s'agisse de la reprise des églises ou des violences physiques. Dans le discours politique ukrainien, la Russie est l'ennemi, il est donc normal de la combattre - par tous les moyens. Et à la différence de la Russie, l'Ukraine ne s'enferme pas dans une position légaliste. Elle est en guerre. Elle a été mise en guerre. Si l'Eglise ukrainienne canonique orthodoxe devient "l'Eglise russe orthodoxe en Ukraine", elle est assimilée à un instrument "d'occupation". Il devient donc, dans cette logique déviante, légitime du point de vue de Porochenko de la combattre. Comme un ennemi. Donc par tous les moyens. Tous. Et pas uniquement légaux et diplomatiques.
Et du point de vue de cette folie destructrice qui s'est emparée de l'Ukraine post-Maïdan, il est vrai que l'Eglise canonique orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou est un danger, c'est le danger du Monde russe, c'est le danger de l'Histoire, de la Culture commune à la Russie et à l'Ukraine, c'est l'image de l'unité du peuple au-delà des frontières.
C'est tout ce qu'exècre l'Ukraine post-Maïdan pro-européenne, instrumentalisée dans le jeu atlantiste.
Et après les orthodoxes, qui? Porochenko est complètement maboul et ceux qui le soutiennent des nuisibles qui ne pensent qu'à occasionner un maximum d'ennuis aux russes. Que va faire la Russie si la situation dégénère?
RépondreSupprimerC'est toute l'Orthodoxie que l'Occident veut détruire.
RépondreSupprimerCar c'est l'Orthodoxie qui fait La force des Slaves.
Plus les Orthodoxes d'entre déchireront en Ukraine et dans le monde, plus les Soros de cette terre se frotteront les mains !
Que le Seigneur soutienne le peuple ukrainien dans le martyr à venir.
C'est toute l'Orthodoxie que l'Occident veut détruire
C'est toute la chrétienté que l'Occident veut détruire ...
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