Publications

mardi 8 janvier 2019

Gilets Jaunes : la campagne des Cents Fleurs de Macron ouvre le nouveau Temps des troubles



La révélation d'une France qui dérange, car ne s'inscrit plus dans le paysage idéologique post-moderne globaliste, cristallise les tensions entre une élite hors-sol et les aspirations d'une population de vivre normalement. Mais pas d'une normalité à la Hollande, bien au contraire, revenir vers un mode de vie humain et traditionnel, entre des êtres équilibrés, avec leurs défauts, mais se comprenant. Et en cela, les Gilets Jaunes reçoivent leur premier soutien officiel, celui de l'Italie, qui a ouvert la voie. La caricature de "Grand Débat National", campagne des Cents Fleurs de Mao, s'accompagne en toute logique d'une répression qui s'intensifie et est annoncée. Le virage anti-républicain du régime Macron est acté.


Hollande a symboliquement ouvert la rupture sociale avec la loi sur le mariage homosexuel, Macron a continué sur la même voie avec la fête de la musique à l'Elysée. Tous les deux ont fait allégeance dès le début de leur mandat, le reste n'est qu'une continuation logique.



Ce mouvement anti-famille (mariage homosexuel), anti-nation (ouverture des frontières à l'immigration de masse), anti-humain (culte de la technologie et tyrannie de la (bonne) pensée), est mis à mal par cette lame de fond qu'est le mouvement des Gilets Jaunes.

D'un côté, vous avez BHL en appelant aux forces de l'ordre et au respect des institutions, lui qui a passé sa vie à les renverser un peu partout, démontrant ainsi que son clan a pris le pouvoir en France, pendant que sa femme se défonce à Marrakech; vous avez de pseudo-intellectuels comme Y. Moix, qui nous imposent leurs séances de psychologie collective et demandent à ce que les parents ne puissent pas élever leurs enfants biologiques; vous avez des professionnels du soi-disant "humanitaire", ancien ministre de la République, Bernard Kouchner, assumant le remplacement de la population française en appelant les immigrés pour "peupler les campagnes", comme si les hommes étaient interchangeables et les cultures n'existaient pas; vous avez le président de l'Assemblée nationale, de Rugy, qui estime qu'il est normal de pouvoir vivre décemment avec 15 000 euros par an quand Chantal Jouanno touchera 14 709 euros par mois pour maîtriser un pseudo débat national, qui ne doit surtout pas toucher les sujets sensibles, notamment l'immigration. 



De l'autre côté, vous avez un peuple qui se réveille, encore un peu groggy, d'une longue léthargie. Alors évidemment, lorsque la consultation populaire en ligne met en avant la contestation de la très symbolique loi sur le mariage homosexuel, toute la presse, d'une seule voix, estime que ce mouvement ne peut être naturel, il est le résultat d'un trucage du vote, sous l'influence des partisans de la Manif contre le mariage pour tous.

Car comment pourrait-il en être autrement? Comment les "valeurs" de la minorité ne pourraient être soutenues par la majorité, jusque-là silencieuse, donc consentante ? D'ailleurs, les Gilets Jaunes n'en ont presque pas parlé .... Et pour cause. Avec la dictature "morale" qui s'est instaurée dans la société, critiquer le mariage homosexuel ou l'immigration est un crime idéologique absolument impardonnable. Mais ce n'est pas parce que les gens se taisent qu'ils ne le partagent pas. Alors quand ont leur demande leur avis, et qu'ils peuvent se protéger sous l'anonymat - ils le donnent cet avis.

Mais rassurez-vous, rien ne changera. Comme l'immigration a été enlevée du débat, la dimension politique d'Etat des LGBT ne sera pas remise en cause, car ce sont les piliers de cette société. D'où le RIC.

Le référendum d'initiative citoyenne qui émerge ces derniers temps et crispe le discours institutionnel est, en effet, particulièrement symbolique. Car finalement, le RIC est soit "trop", soit "trop peu". Trop pour le pouvoir qui ne peut prendre le risque de remettre en cause les fondements idéologiques de la société contemporaines sans provoquer sa propre chute. Trop peu pour le peuple qui ne peut gouverner ou remplacer les gouvernants à coups de référendum. Le RIC est surtout symbolique : les institutions ne sont plus représentatives de la volonté populaire. Mais sera-t-il possible de changer ces institutions pour que ça marche mieux ? Si c'était aussi simple, ce serait merveilleux. Le problème fondamental est le vide intellectuel qui caractérise notre époque : pour l'instant, il n'existe pas de penseurs qui puissent proposer et systématiser une autre pensée institutionnelle et il n'existe pas suffisamment de personnes aptes à remplir un nouveau cadre institutionnel.

Il y a de fortes chances pour que nous entrions ainsi dans une "période des troubles", avec un système idéologique assez fort pour ne pas tomber, mais trop faible pour convaincre; une contestation montante assez forte pour le mettre à mal, mais trop faible pour le remplacer.

Le Gouvernement annonce donc le renforcement de répression "en même temps" que l'ouverture du Grand Débat national, se plaçant tout à fait dans la logique de Mao, sans tirer les leçons de l'histoire. Plus de policiers que de "manifestants officiels", sont attendus, pour frapper et incarcérer. La République est en danger. Non pas en raison des Gilets Jaunes, mais d'une élite qui gouverne contre son peuple. Car le choix des gouvernants est simple : soit se retirer, soit officiellement instaurer la dictature. Mais comme ils ne peuvent ni l'un, ni l'autre, oui, c'est bien certainement un nouveau temps des troubles qui nous attend.


20 commentaires:

  1. "pour l'instant, il n'existe pas de penseurs qui puissent proposer et systématiser une autre pensée institutionnelle",affirmez-vous. Ces penseurs existent : ceux dits populistes de gauche (notamment E. Laclau, C. Mouffe pour les plus connus)dont les approches sont reprises et contextualisées par Jean-Luc Mélenchon notamment dans son ouvrage de référence "l'ère du peuple". La clé de voûte du changement étant la Constituante pour une nouvelle république, constituante élaborée selon les modalités de la représentation populaire démocratique la plus large. Cette révolution citoyenne ne pouvant s'effectuer à terme qu'à travers un processus électoral(élections présidentielles et législatives anticipées ou non) sur la base d'un programme ouvrant cette perspective (voir le programme "L'Avenir en Commun" de la France Insoumise). Une réponse politique pérenne existe donc, clairement antilibérale-mondialiste, anti-conservatrice, anti-réactionnaire, sur des bases humanistes, de tolérance et de justice sociale. Mais la seule condition étant que le peuple en lutte (les Gilets Jaunes en l'occurrence) se l'approprie et la fasse sienne en toute indépendance.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sauf que la grande majorité des GJ et des français ne veulent plus des théories économiques de "gauche", car je vous rappelle que Macron, Castanet, Hollande et les autres sont d'abord des "gauchistes"! Même si seulement leurs électeurs manquant de profondeur historique, ont cru que "gauche" voulait dire "juste".
      Il faut tout au contraire sortir des conceptes pondus par des gens qui n'ont jamais travaillé de leur vie comme Marx et Mélenchon. Il faut sortir de la politique professionnalisée. Travail d'abord, prouve tes capacités professionnelles hors secteur public et après donne quelques années limitées à ton pays.

      Supprimer
  2. Très bonne analyse, merci.

    RépondreSupprimer
  3. Madame,
    je lis régulièrement vos éditoriaux & analyses, excellents et bien argumentés : CONSCIENCE, LUCIDITE, DISCERNEMENT, SENS SYNTHETIQUE.
    Celui-ci en est un exemple.
    Vous devriez vous rapprocher de l'équipe du blog dedefensa.org (Grasset & Bonnal) et faire un peu synergie ensemble :
    http://www.dedefensa.org/article/le-systeme-et-lenjeu-populiste
    et en anglais : les GJ sur le blog 'Spiked':
    https://www.spiked-online.com/2018/12/28/what-next-for-the-populist-revolt/?utm_source=samizdat&utm_medium=partner&utm_campaign=free

    Bien cordialement à vous et excellentes 'méditations' à venir.
    Michel DEBAY, de Paris - mouvance 'Eurasia_HyperBorea'

    RépondreSupprimer
  4. Après les insultes (racistes, homophobes, immigrophobe etc.. ), les complots (russe bien sûr) maintenant l'appel public aux meurtres. Pas de limite.

    Imaginez le nombre d'années de prison requise si un "gilet jaune" auraient exactement les mêmes mots.

    A quand les camps de concentrations, les pelotons d'exécution, pour le respect des droits de l'homme (et de la 5eme république et de ses fans) cela va sans dire.

    https://www.youtube.com/watch?v=vIvfUbOh8As

    https://fr.sputniknews.com/france/201901081039570193-france-gilets-jaunes-ministre-propos/

    RépondreSupprimer
  5. Bonne analyse, le temps des troubles vient de commencer.

    La fonction de Président de la République n'est pas un CDD (encore moins un CDI), elle n'est pas garantie pour une durée de 5 ans. Le général de Gaulle a pourtant montré comment il fallait procéder. Il s'est retiré lorsque le projet qu'il proposait a été rejeté. La Vème république ne s’accommode pas de gouvernance sans le peuple, il faut être en accord avec lui.

    F. Mitterrand a contourné le problème en s'accrochant aux rideaux et en inaugurant une cohabitation. Chirac, ayant considéré cette ''malhonnêteté légale'' tout à fait ''démocratique'' a cru bon d'utiliser la méthode. Le menu fretin, Sarkozy, Hollande, Macron, se sont montrés, eux, tellement sourds aux demandes de consultation populaire qu'on se demande s'il ne s'agit pas de pathologies.

    Les français ne veulent plus être dirigés comme cela a été fait ces dernières années et les troubles ne seront apaisés que si l'ont recueille et respecte véritablement leurs avis.

    RépondreSupprimer
  6. Le RIC semble trop peu à qui n'en a pas compris pleinement les implications. Le RIC est la clé pour la reprise du pouvoir par le peuple, pour le peuple !

    RépondreSupprimer
  7. Oui, le Temps des Troubles car la Caste s'accroche à son pouvoir tandis que le Peuple ne veut plus subir.
    Cependant jusqu'à présent le Peuple n'a fait que manifester A MAINS NUES alors que le pouvoir utilise la force de façon abjecte et crescendo: on ne compte plus les blessés graves, les yeux crevés, les mains arrachées. Tandis qu'un ancien ministre invoque l'Armée pour tirer sur la foule à balles réelles, le système médiatique cache honteusement cette répression brutale pour condamner H24 "la violence des Gilets Jaunes". Que nous prépare-t-on dans les allées du Pouvoir?

    RépondreSupprimer
  8. Admiring the time and effort you put into your site and in depth information you present.

    It's good to come across a blog every oncce in a while that isn't the
    same outdated rehashed material. Fantastic read!
    I've bookmarked your site and I'm adding your RSS feeds to my Google account.

    RépondreSupprimer
  9. Great article, totally what I wanted to find.

    RépondreSupprimer
  10. Nice replies in return of this question with solid arguments and explainbing everything about that.

    RépondreSupprimer
  11. It's nearly impossible to find well-informed people for this subject, however, you
    seem like you know what you're talking about!
    Thanks

    RépondreSupprimer
  12. Nice Share, Keep working hard!! :)

    RépondreSupprimer
  13. Very nice post! I really like your blog.You’ve done a good job.
    Keep going... :)

    RépondreSupprimer
  14. Wow cuz this is great work! Congrats and keep it up!

    RépondreSupprimer
  15. Good write-up, I am regular visitor of one's site, maintain up the excellent operate, and It is going to be a regular visitor for a lengthy time.

    RépondreSupprimer

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.