Après des négociations entre l'Abkhazie et la Russie au niveau des ministères de la défense et des affaires étrangères, Poutine vient de donner ordre de ratifier l'accord de modernisation de l'armée d'Abkhazie. Il est vrai qu'avec la radicalisation de la politique atlantiste antirusse de la Géorgie, c'est une décision raisonnable et qui justement ne va certainement pas plaire, pour cette raison même, en Occident.
Depuis la chute de l'Union soviétique, la Géorgie n'arrive pas à s'imposer sur les territoires de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. La situation s'est définitivement dégradée quand Saakachvili, en août 2008 a décidé de pilonner la capitale ossète et a envoyé les troupes. La Russie, sous mandat de l'ONU, est alors intervenue pour bloquer le massacre des civils dans ces républiques indépendantistes. A la suite de quoi, la Russie les a reconnues et soutenues, notamment économiquement. Pour exemple, l'aide financière socio-économique apportée par la Russie à l'Abkhazie pour les années 2017-2018 s'élève à environ 6 milliards de roubles.
Avec la tension de la situation en Géorgie, la volonté des autorités géorgiennes de se rapprocher encore de l'OTAN, sans compter le soutien inconditionnel apporté à la Géorgie contre la Russie, notamment au sujet de ces républiques, les questions de la défense des populations civiles y résidant et la stabilité aux frontières de la Russie se posent avec de plus en plus d'insistance.
Des consultations ont donc eu lieu au niveau des ministères de la défense et des affaires étrangères, ayant conduit à l'élaboration d'un accord sur la modernisation de l'armée abkhaze. Au-delà même de l'intérêt très direct pour les populations locales, c'est un signal politique très fort lancé au Clan atlantiste : toute action entraîne réaction. Le durcissement de la ligne antirusse en Géorgie (voir notre texte ici), dont Soros revendique la paternité (voir notre texte ici) ne peut rester sans réponse. Si à chaud, dans un premier temps, Poutine a désamorcé une montée incontrôlée du conflit en se prononçant à juste titre contre l'adoption de sanctions supplémentaires (voir notre etxte ici), une réponse plus systémique, prenant le problème de la sécurité régionale dans sa globalité vient ainsi, avec cet accord, d'être apportée. L'on ne doutera pas des critiques atlantistes à ce sujet, mais ce ne seront que des paroles. Les faits, eux, découleront de cet accord de modernisation de l'armée.
C'est un plaisir de lire une publication de votre fait qui soit positive, suite à une décision du président russe.
RépondreSupprimerJ'écris cela alors que je sais par mes amis qu'une majorité de russes en a assez de Poutine, suite à d'infinis problèmes pécuniaires. ;)
En effet, de plus l'action à l'avantage sur la propagande de laisser quelque chose de concret.
SupprimerPour les problèmes pécuniers, je dirais que ce n'est rien en comparaison à ce qu'il nous attend ici, entre scenario à la chypriote (toutes les lois sont la pour la dépossession totale) et l'inflation caché.
En attendant, dans les villages où il y plus d'enterrement que d'emménagement (et je ne parle pas des naissances), le cancer est devenue la première cause de mortalité; mais il parait que c'est normal. Donc tout va bien dans les villes où le monde a peur, dans les villages ou ça crève plutôt bien.
Peut-être qu'en Russie ils ne sont pas trop à plaindre. Les russes devraient s'attarder sur les détails en regardant ici, de leurs propres yeux et non par les médias des milliardaires qui les possèdent.
"une majorité en a assez de Poutine", peut-être, mais ne pas oublier que lors des dernières élections, si Russie Unie a subi un échec à Moscou, les résultats ont été bons dans le reste de la Russie.
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