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mercredi 15 janvier 2020

CEDH : Le procès contre Khodorkovsky en Russie sur l'affaire Youkos n'était pas politique



La CEDH vient de prendre une décision dont les enjeux sont, et pour cause, totalement biaisés par la presse française, quand elle veut bien prendre le temps d'en parler. Pour la seconde fois, la CEDH ne reconnaît pas le caractère politique des procès menés en Russie contre Khodorkovsky et Lebedev au sujet de l'affaire Youkos. Ni ne remet en cause la peine. Mais ces points fondamentaux sont discrètement évacués par les médias français. Bref, en appelant les choses par leur nom, Khodorkovsky n'a pas été emprisonné en raison de ses opinions politiques, mais bien parce que c'est un truand.


La CEDH qui avait déjà rejeté le caractère politique du premier procès mené contre Khodorkovsky et Lebedev dans l'affaire Yukos, vient de réitérer en ce qui concerne le second procès, où "la victime de Poutine" avait écopé de 14 ans de prison (il a été libéré par grâce présidentielle, accordée par le méchant Poutine en passant, avant la fin de son terme) pour évasion fiscale de grande ampleur, blanchiment d'argent et détournement de fonds. Mais la presse, sans aucun souci d'impartialité ni d'objectivité, met en avant que la violation de l'article 6, car en substance les accusés étaient dans une cage en verre lors du procès (résidu des années 90 à l'époque des attentats) et ils n'ont pas pu présenter tous les témoins qu'ils désiraient. La CEDH n'est par ailleurs pas d'accord avec la justice russe sur l'interprétation interne du régime juridique du vol de pétrole dans la législation russe, ce qui en principe ne relève pas de son domaine de compétence ... sans pour autant l'empêcher d'intervenir. Il y a eu également une violation de l'article 8, en raison de restriction de visites familiales de longue durée durant leur détention.

Bref, rien qui ne remette en cause le fond de l'affaire. Et le Figaro, reprenant l'AFP, de fièrement titrer : 



La fin de l'article, après avoir rapidement glissé que l'indépendance du juge russe n'a pas été remise en cause par la CEDH, qui n'a pas non plus retenu de pressions politiques s'en remet à l'avocat de Khodorkovsky :

«On a mis le point final : aucun procès équitable n'a eu lieu», a réagi M. Khodorkovski dans un communiqué, affirmant que «tous les accusés étaient innocents». «Il ne reste maintenant qu'à obtenir que leurs droits violés soient rétablis (...) et qu'à organiser un procès équitable, cette fois pour de vrais criminels», a-t-il encore estimé.
C'est ce qui s'appelle un article équilibré!

Car ce qui est mis dans l'ombre, alors que c'est le point essentiel de la décision, est le refus clair exprimé par la CEDH du caractère politique du procès contre Khodorkovsky et Lebedev. Or, en toute logique, si le procès n'est pas fondé sur la politique, c'est qu'il est fondé en droit ... Surtout que la cage en verre, mesure de sécurité pour les particpants au procès, même si elle est contestable, n'a pas joué sur le fond de l'affaire. D'ailleurs, quels que soient les arguments avancés par ce groupe, le juge européen n'a pas remis en cause la durée de la peine.

Autrement dit, si Khodorkovsky n'a pas été en prison parce qu'il était une "victime de Poutine", c'est peut-être simplement parce qu'il était ... un escroc. De grande ampleur, d'envergure, avec du charisme, certes. Mais un escroc.

2 commentaires:

  1. Quel charisme? On dirait le produit des amours d'une console d'ordinateur avec une photocopieuse... son infecte chaîne de télé ne cesse de déverser de la boue sur la Russie, et de tricoter de la propagande, à la grande joie de ses abonnés qui sont très graves dans le genre russophobes enragés.

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  2. La vérité est vraiment le dernier souci du Figaro. Voilà pourquoi, dans leur grande majorité, les français, n'accordent plus aucun crédit à leur presse et à leurs journalistes.

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