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mercredi 17 février 2021

Etats-Unis / Russie : L'interminable conflit du Donbass réactivé


L'échec des mécanismes mis en place par les accords de Minsk pour résoudre le conflit dans le Donbass est flagrant, ils ont permis de geler le conflit en attendant l'émergence d'une volonté politique, quelle qu'elle soit, pour faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre, à savoir vers une intégration du Donbass en Russie ou de son retour en Ukraine. En attendant, les populations restent balancées entre attente et attentats, inquiétude d'une reprise du conflit et désespoir de ne jamais le voir finir. Dans la jeune République de Donetsk, les dirigeants se disent prêts au combat. Mais pour quel combat ? Pensent-ils réellement que les Etats-Unis arrivent dans une phase de dégel du conflit sur le mode de la guerre éclaire dans le Haut-Karabagh, car la phase finale de la guerre globale pour la Russie est arrivée ? Ou bien le combat à gagner est justement celui qui se déroule maintenant, gelé et engluant. Pour quel combat la Russie est-elle prête aussi ?

Denys Pouchiline, à la tête de DNR, de déclarer ne pas exclure une attaque massive de l'armée ukrainienne contre le Donbass et d'assurer que la doctrine militaire en tient compte et prévoit une réponse. Le représentant de DNR dans le groupe de contact de déclarer que, vue l'intensification des violations des accords de Minsk par l'Ukraine ces derniers-temps, un retour à une phase chaude du conflit n'est pas exclu. En effet, en février, pour la première fois depuis juin dernier, le calibre des tirs a augmenté ainsi que leur fréquence.

Certes, l'élection de Biden redonne des ailes à l'Ukraine, engluée dans un conflit qui la dépasse, qui la détruit. Mais peut-on pour autant sérieusement attendre une véritable opération militaire atlantiste sous drapeau ukrainien ? Ici, deux scenarios sont envisageables.

Dans un premier cas, les Etats-Unis ont besoin de ce conflit gelé pour continuer à faire pression sur la Russie. Bien que les Etats-Unis dénoncent officiellement une activité déstabilisatrice de la Russie, qui serait un danger pour tous les membres et partenaires de l'OTAN, revenir alors à un scénario prioritairement militaire serait étonnant si les Etats-Unis n'envisagent pas une attaque géopolitique finale contre la Russie :

  • Tout d'abord, parce qu'il ne correspond pas à la manière dont l'Ukraine mène cette guerre. La tentative initiale d'une intervention militaire rapide s'est soldée par un échec cuisant, dont seul l'arrêt des combats avec les accords de Minsk l'a sauvée d'une défaite totale. L'implantation de "conseillers" de l'OTAN permet aujourd'hui une certaine stabilité. Ce cadeau a été possible, également parce que la Russie ne voulait pas intégrer plus que la Crimée. 
  • Ensuite, parce que l'évolution du conflit montre du côté ukrainien à la fois un discours défensif, disant toujours devoir se défendre et non pas assumer une attaque. Pour l'instant, le clan atlantiste ne peut pas se permettre une véritable guerre, avec des morts en pagaille, du sang, de la chaire brûlée. C'est trop voyant, cela sent trop fort. Les oripeaux du mythe de la démocratie triomphante n'y survivraient pas. 
  • Enfin, la technique mise en place du côté ukrainien est celle d'une guerre sale, digne d'un Etat terroriste. Dernière illustration en date : dans la petite ville martyre de Gorlovka, la voiture d'un des commandants militaires a explosé, en pleine ville, avec sa fille à bord.
Pour l'instant, la Russie hésite fortement à s'engager dans un processus juridique d'intégration du Donbass, elle digère encore sur la scène internationale la Crimée, elle apporte une "aide humanitaire" au Donbass - et en ce sens, elle ne l'abandonne pas. Cette hésitation est objectivement discutable, puisque de toute manière la situation internationale n'en serait pas aggravée, en tout cas pas pour cette raison, mais c'est le choix politique fait à ce jour par les élites dirigeantes. La Russie continue à soutenir le Donbass, à poser des pions : facilitation d'obtention de la nationalité russe, accords de reconnaissance des diplômes avec certains établissements supérieurs, etc. Et dans le combat diplomatique entre la Russie et le clan atlantiste (US /UE), la carte du Donbass est aussi une carte jouée : si vous poussez trop, on peut y penser ... Ne serait-ce que pour cela, il serait surprenant que les Etats-Unis relancent un véritable conflit, avec tous les investissements que cela comporte, pour permettre à la Russie de ne plus avoir d'hésitation ... En revanche faire couler les blessures, jusqu'à épuisement du patient, en alternant les phases de soin et d'écoulement, cette stratégie est prévue pour durer.

N'oublions pas qu'aujourd'hui, aucun des conflits en cours n'arrive à être purgé, car des négociations politiques interviennent, suspendent, font durer, dès qu'une situation peut être militairement réglée. Il serait surprenant que le Donbass fasse exception. Quel acteur en jeu aurait le courage d'une volonté étatique ?

C'est bien le deuxième cas, celui d'un dégel du conflit dans le but d'un discrédit insurmontable de la Russie, qu'il faut envisager aussi, surtout après l'intervention militaire aussi inattendue qu'efficace menée officiellement par l'Azerbaïdjan contre l'Arménie dans le Haut-Karabagh, qui a ramené la Turquie aux frontières de la Russie dans la région, Russie qui n'est pas intervenue contre cet étrange "ami" turc, membre de l'OTAN. Car si les Etats-Unis, avec le retour des Démocrates, comprennent qu'il est temps d'attaquer la Russie frontalement, que le combat pour le monde global entre dans une phase finale, le Donbass est l'angle idéal d'attaque. Une force, contre laquelle il serait problématique pour la Russie d'intervenir, comme la Turquie agissant au nom de l'Azerbaïdjan, pourrait relancer le conflit dans le Donbass. Gelé, tant que cela est nécessaire, car dans le Haut-Karabagh, les morts étaient possibles, pas de journalistes, aucun problème sanitaire : c'était le moment de la guerre. Si la Russie n'intervient pas alors militairement pour sauver le Donbass, le pouvoir en place perd le soutien de la population et le pays risque le crash avec une très faible intervention extérieure. 

Finalement pour quel combat les dirigeants de DNR se déclarent-ils prêts ? Celui qui est gelé, pas vraiment militaire mais avec des éléments armés, pas vraiment meurtriers mais avec des victimes, ce long combat qui rappelle les tranchées, mais avec une résurgence de vie, ce combat qui vide de sa substance toute vie qu'il faut gagner. Et vite. Ou le conflit décongelé, éclair, qui va mettre la Russie face à un choix stratégique qu'elle n'a pas vraiment envie de faire aujourd'hui.



18 commentaires:

  1. Bonjour, à chaque fois que le Donbass est évoqué, parmi de très(trop) nombreuses images, je revois celles-ci:
    - Poroshenko, "nos enfants iront à l'école, les leurs resteront dans les caves", "nos pensionnaires recevront les pensions, les leurs resteront dans les caves"
    https://www.youtube.com/watch?v=aHWHqj8g7Bk
    - L'image d'une jeune mère de famille tuée par un obus alors qu'elle se promenait avec son jeune fils, elle portait un tee-shirt "Channel Paris" (...)
    - Une vidéo avec une équipe avec des inspecteurs de l'OSCE qui viennent constater les dégâts sur une maison après des tirs d'obus et qui se refusent à citer le nom des coupables "nous indiquons seulement la direction des tirs" (...)
    - Le bombardement du centre ville de Lugansk par un avion Ukrainien.
    ...
    KG.

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  2. (Inoshishi) Quel suspense haletant ! L’art de la paix est plus intéressant que l’art de la guerre. Les souverainistes qui ne supportent pas qu’on s’ingère dans leurs affaires semblent adorer s’ingérer dans les affaires des autres. Le Dombass fait officiellement partie de l’Ukraine, comme l’Abkhazie de la Géorgie, et on se demande de quel droit la Russie y intervient en distribuant des passeports russes. Que dirait-on si la France s’ingérait dans des disputes entre Flamands et Wallons, offrait des passeports français aux Wallons, puis intervenait ensuite militairement pour « protéger » ses ressortissants de Belgique, avant de poser la question d’un rattachement de la Walllonie à la France qui serait « légitimé » par un referendum? Le temps des conquêtes territoriales est révolu. Laissons les peuples résoudre par eux-mêmes leurs problèmes de coexistence, si possible pacifiquement, et s’ils n’y parviennent pas, aidons-les via les organismes internationaux à faire cesser les hostilités et trouver des solutions politiques.

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    1. Bonjour Inoshishi lorsque vous dites: "Laissons les peuples résoudre par eux-mêmes leurs problèmes de coexistence, si possible pacifiquement, et s’ils n’y parviennent pas, aidons-les via les organismes internationaux à faire cesser les hostilités et trouver des solutions politiques."
      Pouvez vous me dire où étaient ces "organismes" internationaux avant et après le bombardement de Tskhinvali, idem lors du bombardement du centre ville de Lugansk par les avions de Kiev?
      Ou sont ces "organismes internationaux" pour faire cesser le massacre au Yemen?
      En 2011, la Libye était détruite, nous sommes en 2021 pouvez vous me dire quel est la situation actuelle et le bilan de l'aide apportée par ces "organismes internationaux", l'on pourrait également aborder la situation en Syrie avec les fameux "rebelles modérés" et le faux rapport de l'OPCW, si vous me dites que vous n'êtes pas au courant pour ce rapport c'est que vos œillères sont bien serrées...
      KG.

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    2. Plutôt d'accord avec votre point de vue Inoshishi. Laissons aux peuples décider de leur destin. Reconnaissons le choix de la Crimée de réintégrer la Russie. Accordons alors également aux ukrainiens (majoritaires) du Donbass la demande de rattachement à la Russie. N'y a-t-il pas eu un premier referendum ? Par ailleurs, prenons, ici en Occident, connaissance de la signification culturelle du "Monde Russe" et acceptons avec sagesse ou par simple curiosité intellectuelle qu'il existe aussi une autre façon d'être européen. Autrement dit, abandonnons le raisonnement du système des blocs et accordons à la culture le privilège d'être la seule "arme de construction massive".

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    3. Le genre de chose qu'on déballe quand on ne connaît ni le problème, ni l'histoire de la Russie,et qu'on se fie à ce que raconte une certaine presse. C'est extrêmement fatigant à lire. Heureusement que la Russie distribue des passeports russes à ces gens qui le sont et que l'URSS a artificiellement balancé dans cette fiction qu'est l'Ukraine. Ils sont l'objet d'une guerre d'extermination, le passeport leur donne au moins les moyens de se tirer de là si nécessaire. Il y en a d'ailleurs plein, des gens du Donbass, ici, où j'habite. Ce que je trouve le plus touchant ce sont les libéraux russes du genre navalnichons qui clament que "sans les Russes, cela serait terminé depuis longtemps". Oui, depuis longtemps, on les aurait tous exterminés comme des peaux-rouges, c'est ça le programme. Et malheureusement, à part les passeports et l'aide humanitaire, Poutine n'est pas intervenu là bas, contrairement à ce qu'on vous raconte. Je vous parie d'ailleurs tout ce que vous voudrez qu'en dehors du Donbass, le programme est le même pour le reste de l'Ukraine, qui sera bientôt une colonie "occidentale" pure et simple.

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    4. (Inoshishi) La paix n’est pas une chose facile, elle paraît même parfois impossible, mais c’est un but honorable. Ce n’est pas en alimentant les conflits qu’on contribue à les résoudre. Ceci vaut d’ailleurs pour tous les camps. Je ne vois pas en quoi le fait de distribuer des passeports russes dans les régions conflictuelles à l’extérieur de la Russie aide à leur pacification. N’est ce pas de l’ingérence manifeste? Les organismes internationaux font ce qu’ils peuvent, ne réussissent pas partout, mais certaines forces d’interposition de l’ONU ou de l’OSCE permettent au moins d’éviter ici et là une reprise des hostilités. Ceux qui mettent de l’huile sur le feu en portent la responsabilité. On n’est pas crédible quand on dénonce des ingérences tout en les pratiquant soi-même.

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    5. (Inoshishi). PS. J’ajoute que la Géorgie est un état souverain qui n’a pas sollicité l’intervention de la Russie. Concernant l’Ossétie du sud, le Conseil de sécurité ou l’OSCE pouvaient être saisis, lequels auraient sans doute décidé, comme ailleurs, d’une action collective. Mais peut-être voulez-vous dire que la permanence de conflits irrésolus révèle l’inefficacité de ces organismes et justifie désormais les interventions unilatérales de la Russie comme gendarme du monde?

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    6. Ne renversons pas les rôles. Les décisions d'une Organisation internationale dépendent de la volonté politique des Etats membres qui la compose...

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    7. (Inoshishi. Pour répondre à Svetlana).
      Je ne connais pas assez la situation dans le Dombass pour en parler avec compétence. Mais il était question ici de politique de la Russie, et de non-ingérence revendiquée par les souverainistes. Je m’interroge sur les motivations de la Russie lorsqu’elle délivre des passeports à l’extérieur de ses frontières. La Russie ne considère t-elle pas l’Ukraine comme un état souverain ? Accepterions-nous que l’Allemagne distribue des passeports allemands aux Alsaciens ? Tous les pays hébergent des minorités culturelles , et des problèmes de coexistence ou d’inégalité- discrimination se posent ici et là. Chaque communauté doit pouvoir faire valoir ses revendications, et même être assistée pour cela. Mais il me semble (avec ma mentalité de bisounours) que les problèmes doivent être résolus à l’intérieur des frontières existantes, et non par le biais de sécessions-rattachements susceptibles de se multiplier et d’engendrer des problèmes plus vastes encore. Si on cherche la paix, n’essayons pas de modifier par la force les frontières, dont l’Acte d’Helsinki a justement proclamé l’intangibilité après le dernier grand conflit. Les modifications éventuelles ne devraient résulter que d’un consentement. Je souhaite évidemment que les conditions de vie des Russes du Dombass ukrainien s’améliorent.

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    8. @Inoshsishi: "Je ne connais pas assez la situation dans le Donbass pour en parler avec compétence."
      Merci, mais pas besoin de le préciser à la lecture de vos commentaires c'est une évidence, tout comme votre méconnaissance de la situation en Ossétie et Abkhazie. Si vous souhaitez combler vos lacunes, en commençant par la Géorgie vous pouvez lire le rapport établi par les équipes dirigées par Heidi Tagliavini "Independent International Fact-Finding Mission on the Conflict", il y a toujours des liens sur Google. La Géorgie avait refusé en bloc les conclusions de ce rapport, la Russie l'avait accepté avec quelques commentaires.
      En 2015 Heidi Tagliavini travaillait en Ukraine, sur l'application des accords de Minsk, mais cela ne plaisait pas à tout le monde et elle a quitté son poste... (Au fait qui n'a jamais appliqué ces accords Minsk I et Minsk II ?...)
      En ce qui concerne les passeports, posez vous donc la question "autrement" à quoi sert un passeport pour celui qui le demande?
      Ensuite outre la possibilité de se déplacer, regardez aussi du côté du paiement des retraites...
      KG.

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    9. La confiance de certains dans les organismes internationaux est vraiment touchante. Ces organismes internationaux ne soutiennent les nationalismes que dans le cas où ils permettent de détruire le dernier pays qui gêne encore l'installation d'un vaste espace mondialiste où l'Ukraine ne sera pas plus l'Ukraine que la France la France ou la Russie la Russie. Je trouve particulièrement savoureux d'accuser la Russie de vouloir se faire le gendarme du monde, quand l'OTAN joue frénétiquement ce rôle partout, avec els conséquences que l'on sait. Vous devez vraiment commencer à gêner, Karine, pour provoquer cette avalanche de commentaires, qui ignorent soigneusement les tenants et les aboutissants, le sort et les désirs des populations concernées.

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    10. Le rapport sur le conflit en Géorgie en 2008 évoque l’attribution de passeports russes aux Géorgiens et le sentiment d’une « annexion rampante » (creeping annexation). Cette propension à distribuer des documents nationaux à l’extérieur, qui se retrouve en Ukraine, est en effet de nature à générer une telle crainte. Comme on peut difficilement y voir une manière de respecter la souveraineté de l’état voisin, serait-ce une forme russe d’ »ingérence  humanitaire » destinée à venir en aide aux populations locales (tant décriée lorsqu’ elle est pratiquée par les « mondialistes » occidentaux) ? Ou un moyen de justifier de futures interventions (par la nécessité de « protéger » les nationaux, tout en augmentant opportunément le nombre de Russes en cas de futurs référendums), ? Ou d’entretenir des tensions frontalières pour empêcher la Géorgie et l’Ukraine de rejoindre l’Otan ?

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    11. Bonjour,
      @Inoshishi, à la lecture de votre commentaire j'ai l'impression que vous n'avez pas lu le rapport et que vous avez juste recopié l'article d'un journaliste français en omettant soigneusement de parler des conclusions du rapport...
      Lorsque vous dites que le rapport évoque une annexion rampante, pourquoi ne pas citer les autres points du paragraphe 36, Volume I?
      Comme celui ci: "This Report shows that any explanation of the origins of the conflict cannot focus
      solely on the artillery attack on Tskhinvali in the night of 7/8 August and on what then
      developed into the questionable Georgian offensive in South Ossetia..."
      KG.

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    12. Vous faîtes erreur, Mme KG, j’ai lu ce rapport, et vous ai d’ailleurs écrit qu’il « relativisait » les responsabilités de la Russie (dans un commentaire que vous n’avez pas publié). On ne peut évidemment pas citer ici l’intégralité du rapport. S’il indique que l’offensive géorgienne sur la région d’Ossétie du sud était « discutable » (comme d’ailleurs toute offensive militaire), il rappelle dans l’extrait que vous citez que l’origine du conflit ne peut s’y résumer. Les origines des guerres sont toujours complexes. Il ne s’agit pas de condamner une partie, mais de rappeler que l’Ossétie du
      sud faisait (et fait toujours partie, pour la grande majorité des pays) de la Géorgie. C’était donc un conflit interne et la Russie pouvait convoquer le Conseil de sécurité ou l’OSCE au lieu d’intervenir unilatéralement, en allant d’ailleurs bombarder jusqu’à Tbilissi. Le problème est que la constitution de Russie garantit à ses citoyens leur défense et protection « hors de ses frontières ». Partout où il y a des Russes, le gouvernement se sent donc autorisé (sinon obligé) d’intervenir pour les protéger. Les plus cyniques verront peut-être là un lien avec la distribution préalable des passeports...

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    13. @Inoshishi, pour votre information lorsque vous lisez un commentaire signé "KG" cela n'a rien à voir avec Karine le "K" c'est pour "Kristof"...

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    14. @Inoshishi
      Pourquoi tentez vous de raisonner alors que vous évacuez, façon Science Po, dès le départ le paramétre primodial de la protection du voisin agréssé.
      En reprenant votre exemple de la Belgique, j'ose espérer que mon pays,la France,donnerait des passeports aux Wallons, si ceux ci étaient agréssé violemment par une partie de l'armée Belge,et par des groupes de nazillons soutenus par l'Otan et l'Allemagne. Et cela pour avoir contesté un coup d'État violent qui évidement détruit la légitimité de l'État en question, ainsi que son contrat social et par là, libère de l'adhésion à la nation.
      La libre détermination des peuples une fois les conditions de leur existences modifiées est une évidence humaine.
      Remettez l'église au centre du village et vous saurez raisonner. Pour la Géorgie vous avez exactement la mème obligation de protection du voisin de pallier agréssé par son cousin de 4eme étage.
      Les frontières sont des résultats guerriers confortant, ou non, une adhésion des populations mitoyennes, selon des choix qui doivent, aujourd'hui, être libre.
      Vous parlez de l'Alsace mais celle ci a choisie depuis longtemps librement son appartenance et l'a démontrée ( au dépit de l'Allemagne)

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  3. La trajectoire de collision directe apparaît de plus en plus vraisemblable et plus particulièrement dans l’hypothèse d’une adhésion de l’Ukraine dans l’OTAN. Si cette hypothèse devait se vérifier, la Russie se trouverait dans une position stratégique encore plus difficile. On peut supposer que le Kremlin dispose déjà dans ses tiroirs des scénari de riposte. Après avoir promis à l'Occident des réponses adéquates depuis quelques années, le récent avertissement de Lavrov ne serait-il pas le signal annonçant « le début du commencement » d'une riposte graduelle…? On peut également commencer à spéculer sur les capacités de nuisance de la Russie en différents points de la planète avant qu’elle n’engage son potentiel militaire. Mais avant cela, attendons de voir ce qui se dira à la prochaine conférence de Munich (19 février), ensuite au sommet de l’UE le 22 février… Peut-on encore espérer un raisonnement civilisateur ?

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  4. « Finalement pour quel combat les dirigeants de DNR se déclarent-ils prêts ? », mais le même que depuis le début, tenir seulement la tranchée pour faire respecter ses limites territoriales sans réelles frontières. Elle n’a pas les moyens de réduire l’armée ukrainienne à néant, mais celui de faire payer très cher tout intrus, tout en étant meurtris par les obus. Car la guerre au corps à corps rebute les soldats ukrainiens, ils préfèrent la guerre à distance. Poutine voit d’un mauvais œil la présence de civils armés le long de sa frontière, mais ne peut se dispenser de toute aide pour maintenir leur survie, ce qui ne fait que perdurer le statut quo. Le Donbass, qui montre qu’il est encore loin d’être totalement épuisé, met au défi aussi bien Poutine que Washington. Après le bilan négatif du Maïdan après six années, la résilience de la résistance au Donbass risque de faire école dans les anciens états de l’URSS notamment au Bélarus...Ce qui pourrait bien être la limite de ce type de conflit !

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