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vendredi 7 mai 2021

Billet charmant : où est ce Prince qui ne m'a pas embrassée, que je l'extermine ?


La culture de la destruction qu'est la cancel culture (en effet, c'est moins violent en anglais) s'attaque maintenant à Blanche Neige. Ou plutôt à ce pauvre Prince Charmant qui, sous le charme de la jeune femme, a eu la mauvaise idée de l'embrasser alors qu'elle était endormie. Ca mérite bien un combat ! Il n'y a rien de plus important aujourd'hui pour ces deux journalistes/activistes, que de s'attaquer aux Princes charmants, qui déjà ne courent pas les rues à force d'émasculation forcée de nos sociétés dévitalisées. Que deux personnes, mal dans leur peau, n'aient pas réussies à dépasser le stade de l'adolescence, c'est leur problème, mais comment notre société a pu se dégrader à ce point que des individus aussi primaires puissent avoir une telle audience ?

Un excellent article dans Le Figaro replace parfaitement le faux débat du baiser du Prince Charmant à sa place. L'on regrettera seulement cette nouvelle mode de ne pas signer ces textes ...

Après les relectures anachroniques des pièces du dramaturge grec Eschyle, après le déboulonnage des statues de Churchill et de Colbert, après la dégradation de la petite Sirène de Copenhague, aurions-nous touché le fond ? C'est au tour de Blanche-Neige, conte mythologique des frères Grimm revisité en conte de fées au XXe siècle par Walt Disney, de se voir clouer au pilori par les disciples d'une cancel culture, mâtinée ici du plus intransigeant néoféminisme.

Et ce néoféminisme, qui n'a rien à voir avec les femmes, comme toujours porté Outre-Atlantique par deux activistes qui n'ont rien de journalistes, poussant le fanatisme à sa fin logique - la bêtise la plus crue.

Et comme souvent, ce vent mauvais d'Amérique, prétend être un zéphyr, ce vent d'ouest jadis divinisé par les Anciens. Traquant la moindre trace de «cette domination patriarcale blanche», qui aurait soumis le monde depuis la nuit des temps, deux journalistes du SF Gate, la version numérique de l'important journal californien San Francisco Chronicle, ont cru décelé dans l'histoire de cette malheureuse princesse victime de la jalousie assassine d'une méchante reine, «un problème majeur». Dans la scène finale, le geste d'amour salvateur que lui donne le prince charmant ne serait pas autre chose, selon elles, qu'un vulgaire «baiser non consenti» et donc subi par l'héroïne.

Et elles insistent pour que Walt Disney modifie la fin - sans n'avoir rien à proposer. C'est bien l'impasse (heureusement pour nous) de ces mouvements dits "progressistes". Ils ne sont que destructeurs, ils s'attaquent à ce qui existent, le dégradent, mais ils sont incapables de produire un monde attrayant.

Deux activistes n'ont toujours pas dépassé le refus de leur Prince Charmant de les embrasser et veulent alors exterminer tous les Princes Charmants. Ils sont déjà peu nombreux ... Ne m'en voulez pas Messieurs, rien de personnel, cela ne nous empêche pas de vous aimer - comme vous êtes. Tout comme nous espérons être aimées comme des femmes et non pas comme des Princesses fantasmées. 

En quoi cela nous empêche-t-il d'aimer les Princes Charmants et les Princesses ? En quoi cela nous empêche-t-il d'aimer le rêve que les contes de fées mettent dans notre enfance, puis dans notre vie ? Laissez-nous fantasmer tranquilles !

Pourquoi des individus primaires, incapables de faire la différence entre la vie et le rêve, doivent-ils dicter leurs règles ? Pourquoi doit-on appauvrir notre monde, pour le rendre aussi fade, aussi vide, aussi triste que ces activistes ? Et surtout que nous est-il arrivé pour qu'ils aient une telle audience ?!

PS : Pour information, je crois aussi au Père Noël, vous savez ce vieux mâle Blanc, qui vient voir les petits enfants la nuit ... Etrange qu'il n'ait pas encore été accusé de pédophilie celui-là ...

 

 

 

13 commentaires:

  1. -"Un jour mon Prince viendra !"
    -"Va falloir être un peu plus patiente ma fille..."
    - "Ah bon, mais pourquoi Papa ?"
    -"Parce que ton crétin de Prince a émigré aux Etats-Unis, il a changé de sexe, il serait défoncé au Fentanyl et il parait même qu'il est en train de se taper les Sept Nains"
    "Booouuuu c'est trop injuste ! Je vais en parler à Tonton Vladimir pour qu'on le trempe dans une piscine de Novitchok, Na !"

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    1. Je vous trouve très en forme aujourd'hui)))))

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    2. Là vous vous êtes surpassé. Mais je suis persuadé que tonton Vladimir ne sait pas où se trouve le Novitchok, il faudra demander à tonton B.Johnson et tata Merkel qui en ont utilisé il y a peu.

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    3. Merci...je vais rougir, ça fait désordre pour un Camembert... :)

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    4. MERCI beaucoup un fou rire, cela fait tant de bien !
      Continuez surtout !

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    5. Merci :) le fait de savoir qu'on va pouvoir retrouver une certaine liberté et une vie sociale normale dans nos cafés et nos restaurants après 6 mois de semi-confinement me rend d'excellente humeur.

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  2. « Et elles insistent pour que Walt Disney modifie la fin - sans n'avoir rien à proposer. »

    Peut-être ces personnes se sont-elles épuisées à embrasser des grenouilles sans trouver le moindre Prince charmant. Peut-être est-ce pourquoi elles exigent maintenant qu'on leur procure un nouveau rêve.

    _______________
    Bellefontaine

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  3. Bonjour,
    C'est typique d'un comportement pervers narcissique.
    Cdt

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  4. Je pense que tout cela est très pernicieux et s'attaque aux archétypes dont les enfants ont besoin pour devenir des êtres humains normaux. Cela s'attaque aux fondations de notre âme et de notre culture, ce n'est pas seulement grotesque, c'est pervers.

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  5. Ouais.

    Moi, ça m'a toujours semblé débile, comme destin, celui des princesses des contes : elles attendent toute leur vie le prince qui les sauvera de leur ennui et de leurs ennuis : aucun intérêt pour rien, aucune passion, aucune spiritualité, elles vivent leur vie comme des larves, incapables de se battre, incapables d'imaginer quelque chose de nouveau, incapable de voir même qu'elles sont esclaves, niaises, ne voient le mal nulle part.

    Bref, pour moi c'est une castration idéologique de la petite fille qui se construit - et qui reste jusqu'à la fin de la vie des femmes (et des hommes), les parents et éducateurs transmettant ces valeurs aux garçons et aux filles (et la pub recyclant ces contes dans les pubs et les films).

    Pour moi, c'est une abomination.

    Et la fin logique de l'absence de baiser (pour les deux folles) : c'est que Blanche-Neige et la Belle au Bois Dormant restent endormies à jamais. Débiles au point de ne pas voir les conséquences évidentes de cette demande ?

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    1. On peut aussi voir la symbolique positive romantique et enfantine dans ce petit conte où la princesse est perdue, jusqu'au jour où elle croise l'amour sous les traits de son prince forcément charmant, et ensuite, tout devient lumineux, "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". C'est un beau destin de rêve pour une gamine.
      Bon, après, c'est sûr, les choses se gâtent souvent un peu ...mais chut, faut pas le dire :)

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    2. On peut aussi y voir une symbolique du sacrement de baptême / réconciliation : dans le conte, Blanche-Neige représente l'âme humaine qui est endormie dans la mort du pêché, originel ou actuel. Par elle-même, l'âme ne peut rien faire pour sortir du sommeil. Le Prince charmant, c'est Dieu qui se penche sur elle et, d'un baiser, lui donne ou rend la vie de la Grâce par un effet de sa pure bonté. En attaquant le mythe, on attaque aussi, in fine, le plan divin rédempteur. Les féministes, simples marionnettes, s'attaquent à la nature. Les marionnettistes, eux, s'attaquent à la surnature.

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  6. Faut-il être détraqué et n'avoir rien d'autre à faire pour s'attaquer à des contes de fées. Personne ne les oblige à se marier et avoir beaucoup d'enfants, alors c'est quoi qui les dérange? Les princes charmants? Elles peuvent dormir tranquilles, s'il y en avait ça se saurait.

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