La rhétorique politico-médiatique servie sur les ondes occidentales rappelle à s'y méprendre l'hystérie organisée avant l'invasion en Irak. La question ne serait pas de savoir si, mais quand Poutine utiliserait, soi-disant, l'arme nucléaire. Ce qui justifierait donc une "action préventive" des forces atlantistes. Parallèlement à la montée en puissance du discours, l'on observe également une intensification de l'activité militaire. Ce dangereux cocktail sert les intérêts de ceux, sur le territoire desquels ce conflit n'aura pas lieu.
Il ne se passe plus un jour, sans que les médias français ne nous parlent du risque d'une guerre nucléaire ... évidemment lancée par la Russie. Quelques illustrations dans le désordre :
La manoeuvre est grossière, mais l'époque n'est plus à la finesse. Les populations, qui ne sont pas encore sorties de l'état de choc post-covidien, certaines y étant d'ailleurs encore maintenues, ne doivent pas se poser de questions, elles doivent ressentir un danger imminent et vital - venant de la Russie, contre lequel l'OTAN les protégera. Elles doivent rester au stade de la réaction émotive, dans lequel elles sont confinées depuis plus de deux années.
Dans ce contexte, l'approvisionnement à flux constant de l'Ukraine en armes toujours plus lourdes par les pays atlantistes est "légitimé", ou en tout cas se doit de l'être. Seuls les "ennemis" ou les pleutres peuvent encore sourciller. Pour sa part, la Russie rappelle que tout pays fournisseur d'armes devient potentiellement partie au conflit. Si elle commence à cibler les stocks d'armes nouvellement fournies, les mécanismes d'approvisionnement, eux, ne sont pas ciblés et continuent à fonctionner, car s'attaquer directement aux pays fournisseurs est un pas entraînant une extension du conflit, pas qu'elle hésite à faire.
Au-delà du discours, sur le terrain la tension continue à monter. L'on voit des tentatives et la tentation à peine cachée d'ouverture de nouveaux fronts. En Transnistrie, la situation se dégrade et de nombreux pays, dont la France, appellent leurs ressortissants à partir immédiatement. Sur le sol russe, les explosions sont devenues quotidiennes, même si heureusement avec peu de conséquences humaines et matérielles, mais elles sont devenues une norme pour les régions frontalières, ce qui ne cadre pas avec le discours de la démilitarisation quasiment obtenue de l'Ukraine. Donetsk est toujours sous le feu, rien n'a changé. D'étranges incendies ont lieu, par exemple dans la station électrique de Sakhaline, près du Japon et des bases américaines, quand le Japon reprend une rhétorique agressive. Des menaces contre Kaliningrad ont été formulées et le front biélorusse, plus compliqué pour l'Occident, n'est pas non plus écarté. Sans oublier la prochaine entrée de la Finlande dans l'OTAN et donc le déploiement de nouvelles bases aux frontières russes.
L'OTAN d'ailleurs a déployé l'un des plus grands exercices militaires depuis la fin de la Guerre froide, ce qui justifie le renforcement et de sa présence militaire en Europe, et de l'activité militaire sur le sol européen - puisque ce ne sont que des exercices, avec de véritables militaires et de véritables armes :
"La campagne d’entraînement se décline en diverses opérations dans l’ensemble de l’Est de l’Europe, dont certaines ont déjà débuté. Dès cette semaine, un contingent de soldats britanniques a été déployé en Finlande, où doivent être menés des exercices conjoints alors que la frontière partagée avec la Russie laisse planer la menace d’une agression. Au mois de mai, ce sont 18 000 soldats de l’Otan qui participent à l’exercice Hedgehog («hérisson») à la frontière entre l’Estonie et la Lettonie. En parallèle se déroule l’opération Defender, impliquant les troupes de douze pays partenaires en Pologne, pays frontalier de l’Ukraine en guerre. Enfin, l’exercice Swift Response a également débuté cette semaine, mobilisant 4 500 soldats, dont 2 500 britanniques, en Macédoine du Nord."
Pendant tout le mois de mai, les exercices seront extrêmement intenses en Pologne. Avec un conflit ouvert dans la région, ces "exercices" soulèvent beaucoup de questions, quant à leur réelle finalité.
De son côté, la Biélorussie annonce une vérification de la réactivité de ses forces armées, dont l'intensité va augmenter par étape, impliquant et l'armée de terre et l'aviation. La date de fin de ces exercices n'est pas précisée, mais ils doivent permettre de vérifier le potentiel de l'armée biélorusse en cas d'agression.
Les forces autant que les volontés sont en train de se tester et la tentation semble très grande pour certaines forces de faire sortir le conflit de ses frontières actuelles.
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La campagne de communication est internationale et évidemment orchestrée par la Maison Blanche et le Pentagone. Ainsi, "The Sun" (le torchon à nouvelles qui possède le plus fort tirage de la presse britannique si ma mémoire est bonne) a publié ceci :
RépondreSupprimerhttps://www.thesun.co.uk/news/18435090/russian-threatens-nuclear-annihilation-uk-radiation-tsunami/
L'hypocrisie des pays de l'OTAN est à son comble et des « experts universitaires français » expliquent que selon « le droit international », fournir de l'argent et des armes ne constitue pas des preuves de « co-belligérance » (être une des parties au conflit). Ainsi, Biden aurait obtenu une rallonge de 33 milliards d'USD de la part du Congrès juste pour « aider » l'Ukraine, dont on peut être sûr que l'essentiel finira dans des paradis fiscaux et sur les comptes d'oligarques comme "L"étrange Monsieur Elinski" (...j'omets la lettre « Z » car la drag queen sous coke Zelenski aurait interdit l'utilisation de cette lettre à son peuple du fait du nom de l'opération spéciale russe, « l’opération Z »). Les pays anglo-saxons envoient des armes dont la fiabilité est faible (LRAC Javelin, vieux matériels soviétiques rafistolés à l’arrache, etc.). La France qui aime être plus royaliste que le roi envoie de l'argent en pleine crise économique et des armes sophistiquées comme le canon CAESAR d'une valeur de 100 millions € qui auraient été honnêtement plus utiles pour aider les hôpitaux publics à remplir leur mission : soigner les gens sans distinction d’origine, de statut vaccinal et de revenus. Je ne connais pas dans le détail le droit militaire international mais je partage la logique russe qui veut qu'en aidant militairement et financièrement un pays (argent, armes, mercenaires, conseillers militaires, troupes spéciales...), on devient de fait un allié de ce dernier dans un conflit et par conséquent une partie au conflit (statut de « co-belligérant ») qui s’expose de fait à des mesures de rétorsion militaires. Je trouve les Russes bien calmes et patients : ils se sont contentés de se faire payer leurs hydrocarbures en roubles et ont fait main basse sur des actifs occidentaux d’une valeur de 500 milliards de dollars, pour compenser le vol des 350 milliards $ de leurs réserves en devises dans les banques centrales des USA, de l’UE, du UK et du Japon. Comme d'habitude, le psychopathe cocaïné de Kiev (« the strange Mister Elinski ») n'a pu s'empêcher de jouer aux bouffons en déclarant la Russie à genoux et lui intimant l’ordre de se rendre par médias interposés (comme si l’Ukraine était en position de gagner), et en décorant une octogénaire du Congrès US (aussi déjantée que Biden) d’une médaille ridicule qui ne vaut pas un kopeck mais qui fait bien à la télé. Je me suis également demandé combien les USA avait payé Angelina Jolie pour faire un show minable sur place...ce qui m'a confirmé que cette comédienne multimillionnaire ne vaut pas mieux que les prostituées qui font le tapin sur les trottoirs de Bangkok ou de Manille...au moins elles, elles le font pour nourrir leur famille. Pendant ce temps là, Kiev envoie ses réservistes (bedonnants et non formés à l’art de la guerre) maigrir un grand coup puis se faire trouer la couenne sur le front.
Je suis athée, mais si j’étais croyant, je dirais que le diable qui habite les USA a décidé en 2014 d’installer sa résidence secondaire en Ukraine, après s’être installé dans divers endroits du Moyen-Orient. Pour une raison qui m’échappe encore, le diable ressent le besoin de s’installer sous des latitudes plus froides comme la Russie.
Bonsoir Camembert,
SupprimerJ'espère que le diable va retourner dans sa résidence principale aux USA, il a fait assez de mal en Ukraine, quant aux Russes, ils ne veulent pas de cette ordure chez eux.
LOL c'est clair :)
SupprimerLe diable est vraiment diabolique, et le bon dieu (ou l'ordre naturel), hélas, ont bien du mal à régner sur ce monde trop injuste.
RépondreSupprimerC'est sûr que c'est tentant. Qui ne serait pas tenté par une telle extension? La gourmandise est toujours sans limite. En attendant, les combats s'intensifient à Mariupol, où le bombardement du théâtre aurait fait près de 600 victimes.. Azovstal reste la dernière poche à conquérir. Il faut se dépêcher si on veut célébrer dignement, le 9 mai prochain, la victoire sur le nazisme (dans le cas où le Donbass ne serait pas encore intégralement libéré, on pourra au moins admirer l'"avion de l'apocalypse")!
RépondreSupprimerSi on en vient au conflit nucléaire, j'espère que les premiers missiles hypersoniques seront pour la tronche des US, repaire de maffieux. Je me doute que les cellules opérationnelles CIA, Pentagone, etc sont dans des bunkers à quelques dizaines de mètres de profondeur, mais si le Yellow Stone sautait ça réglerait le problème. Quant à sa population, est ce qu'elle s'est souciée des populations sur les multiples théâtres d'opérations des US à l'étranger? Est ce qu'elle se souvient que leur pays s'est construit sur un des plus grands génocides connus ?
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