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vendredi 5 mai 2023

La présidence par la Russie du Conseil de sécurité : de la dérive finale du système issu de la Seconde Guerre mondiale


La présidence de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU s'achève, mais l'hystérie politico-médiatique qui l'a accompagnée souligne à quel point ces organes internationaux sont devenus des organes de gouvernance globale. Ils ne peuvent normalement fonctionner qu'en période de relations internationales pacifiées, c'est-à-dire d'acceptation d'une domination ou d'une répartition du pouvoir. Comme ce système est justement contesté, leur fonctionnement - et leur légitimité - sont objectivement remis en cause.

Chaque mois, la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU passe à un autre des 15 pays, qui le compose (dont 5 pays membres permanents ayant le droit de veto, que sont la Russie, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine). Conformément aux statuts, la Russie a pris la présidence en avril.

Et les médias se sont emballés, comme cet article du Monde, qui est loin d'être le seul, l'illustre parfaitement en commençant ainsi, dans toute l'objectivité analytique de l'AFP :

"Reconnue coupable d’avoir violé la Charte de l’ONU en envahissant l’Ukraine, la Russie a officiellement pris les rênes du Conseil de sécurité, lundi 3 avril. La voir assurer cette présidence tournante, qui revient à chaque membre du Conseil tous les quinze mois, conformément aux règles du droit international, est une absurdité de trop pour certains, au moment où les appels à une refonte des institutions multilatérales sont fréquents – du fait, notamment, du travail de sape des institutions onusiennes par Moscou."

L'histoire n'a commencé qu'en février dernier pour le monde global et ses organes de propagande. Ceci n'est pas nouveau. Ce qui est une tendance intéressante est la volonté d'aligner les institutions internationales sur cette ligne. Et elles s'alignent, dans les déclarations. L'ONU a été mise au pied du mur : violer ses propres règles de fonctionnement pour satisfaire les besoins politiques stratégiques du monde atlantiste et priver la Russie de la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'ONU ou bien suivre les règles, qui garantissent l'existence même de cette institution et attribuer comme de droit la présidence à la Russie.

L'ONU a sursis au suicide collectif et la Russie a exercé en avril la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU. Malgré quelques tentatives de sabotages, finalement tout a été calme. C'est d'ailleurs ce qui rappelle Nebenzia, le représentant de la Russie à l'ONU :

" Comme l'a souligné Nebenzia, la présidence s'est déroulée normalement - tous les événements prévus ont eu lieu.

"L'essentiel est que la présidence se soit passée sans excès, malgré les tentatives ridicules de certains pays de nous accuser de pouvoir abuser de la présidence et qu'il faut que notre présidence soit transférée à quelqu'un d'autre, car, disent-ils, la Russie n'est pas digne de diriger le Conseil de sécurité ", - a-t-il dit.

De tels appels, a noté le diplomate, "contredisent toutes les règles imaginables et impensables".

Ces appels marquent surtout la fin du système des institutions internationales, tel qu'issu de la Seconde Guerre mondiale, car il repose formellement sur une répartition des forces géopolitiques qui a disparu. Tout d'abord avec la chute de l'URSS, le monde est devenu global. Faute d'adversaire idéologique, ce système s'est tout naturellement transformé en système d'organes de gouvernance atlantiste, en organes du monde global. Dans la mesure où il n'y avait pas de conflit de pouvoir, la domination étant acceptée, il a pu continuer à fonctionner.

Aujourd'hui, une nouvelle phase géopolitique est en place : ce système global atlantico-centré est contesté, donc ces plateformes, qui assuraient la gouvernance globalisée, deviennent elles-même contestées. L'engagement idéologique de ces institutions apparaît alors au grand jour, même s'il a toujours existé.

Une nouvelle institutionnalisation des relations internationales découlera de conflit, il dépendra de la fixation du rapport des forces politiques entre les acteurs. Si cela concerne quelques grands acteurs, l'on peut s'inquiéter de l'absence totale des pays européens dans ce jeu : auront-ils seulement une place alors, qui ne soit pas dans les dépendances ?

 

19 commentaires:

  1. "L'on peut s’inquiéter de l’absence totale des pays européens..." : Cette absence sonnera le glas de cette Europe étripée et les USA, leur maître, les rajoutera comme butin dans sa sarcelle d'une manière définitive, ( dont la France et ses dom-Tom et la situation de ces derniers empirera bien sûr)...!

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  2. Que pensez-vous de cette vidéo :
    https://simplicius76.substack.com/p/prigozhins-unprecedented-meltdown?utm_source=substack&utm_medium=email#play

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  3. On peut néanmoins penser que la montée du multilatéralisme et la fin de l'unilatéralisme déclinant vont redonner un second souffle à l'ONU, une fois chassés les responsables qui ont trahi les concepts de neutralité.

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  4. l'on peut s'inquiéter de l'absence totale des pays européens dans ce jeu.


    Pas vraiment.
    Ce serait même un soulagement de savoir l'Europe hors-jeu.
    Dans l'état actuel des choses, si l'Europe a voix au chapitre, ce sera une voix pour faire la guerre.
    Les Européens ne sont pas moins belliqueux que les US, la force en moins, ce qui est absurde et ridicule.
    La Pologne, les Baltes, l'Angleterre, l'Allemagne aussi dans une moindre mesure, la France aussi... toute cette petite clique haineuse pousse à la guerre contre la Russie et contre l'ex tiers-monde.
    Des wokes, des trans certes, mais de petites tapettes très agressives avec une arme.
    On préférerait les voir aller planter des choux, c'est nettement moins dangereux.

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  5. Malgré quelques tentatives de sabotages, finalement tout a été calme.

    La Russie gagne la palme du pacifisme.
    On est d'accord.
    C'est le seul pays dont la capitale et le palais présidentiel peuvent être bombardés, sans déclarer la guerre à ses ennemis.
    Les occidentaux sont ulcérés par cet excès de pacifisme.

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  6. Il s'en passe en Russie.
    Avant hier le Kremlin bombardé.
    Aujourd'hui les musiciens qui quittent le concert, parce qu'ils sont privés de leurs instruments de musique.
    Demain?
    Le tout dans un contexte d'offensive ennemie décisive imminente.
    Ils sont dingues ou quoi à Moscou ?
    Ça sent le sapin frais.

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  7. Une fois encore vous nous informez de ce que nous n'avions pas vu... je parle pour moi : effectivement la Russie aura sauvé l'ONU. Et c'est bien une victoire de plus pour la Russie et des autres pays qui affrontent le bloc atlantiste.
    Mais il reste à gagner la guerre sur d'autres terrains, celui du commerce où l'OMC a été éliminée par l'empire américain, celui des monnaies internationales où le dollar commence à souffrir... mais il pourrait y avoir là un casus belli pour les grands banquiers américains, et celui des armes où la Russie fait face quasiment seule au bloc atlantiste de l'OTAN.

    Et effectivement les pays de la vieille Europe sont comme sortis de ces terrains. Leurs isolements, leurs oppositions, dans un " Traité de l'UE " qui n'en fait nullement les Etats Unis d'Europe sont vraisemblablement la cause de cette sortie de l'histoire.
    On voit mal la succursale américaine installée à Bruxelles devenir les EUE, une nation souveraine...
    *
    J'ai tenté de réfléchir sur le développement de l'empire mondialiste commercial et financier, la monnaie américaine qui est remise en question, et la guerre. Et à mon corps défendant, nul trace des pays européens...
    Je vous livre ci après mes modestes réflexions en trois parties. Merci.
    S.

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  8. *
    Ce système n'a-t-il pas été mis en place dès l'après-guerre de 14 18 ? Lorsque les grands banquiers américains dirigèrent en Europe les travaux qui aboutirent en 1920 à la création de la SDN, au traité de Trianon avec la fin des empires, le démantèlement des puissances centrales, les dettes européennes.
    A la même date, ils ont créé le CFR qui est leur lieu de pouvoir sur les USA et sur le monde occidental, supplantant Chatham House qui était à Londres le centre du Commonwealth. Un think tank qui tyrannise les peuples du monde unipolaire, pille des peuples, et s'il le faut les assassine et efface leurs civilisations.

    Aujourd'hui plus que jamais leurs organisations, privées, publiques, nationales, internationales, transnationales, constituent un véritable gouvernement mondialiste. FED FMI BM BCE sont leurs outils financiers avec lesquels ils achètent des pans entiers de la planète, arment le pays qu'ils ont investi, les USA, dirigent leurs organes globalistes, et même financent directement l'OMS. Etc.

    On a vu en pleine lumière durant l'exécution de leur "opération covid", deux douzaines de young global leaders, placés à la tête des pays occidentaux, proclamer les mêmes mensonges et décrèter des mesures identiques dans les moindres détails, et ceci ... les mêmes jours !

    Ceci est un exemple, et vous avez traité dans votre site internet (Russie Politics ), avec vos invités, des très nombreux moyens de cette domination.

    Il y a des ratés dans cette immense organisation globaliste ( l'ONU et Bruxelles comptent 250.000 employés... ), des limites mécaniques à son expansion, des résistances internes et externes, et cette toile orwellienne est mise en échec ci et là.

    Des pays se sont développés qui remettent en cause la tyrannie de l'empire américain. Après avoir participé au grand jeu de l'OMC, ils se sont émancipés, libérés totalement ( Russie ) ou partiellement ( la Chine, qui échange annuellement pour 800 milliards USD de biens avec les USA ), ils se rapprochent, échangent, s'entraident, se fournissent en énergie, en armes, etc.
    S.

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  9. **
    Et les pays du monde dit multipolaire veulent utiliser leurs monnaies entre eux, ce qui constitue un danger formidable pour les banquiers américains. En effet, la domination de l'empire new-yorkais nécessite d’obliger les pays à placer leurs dollars aux USA ! L' émission de dollars par la FED ( afin de financer la politique impérialiste ) est en effet liée à l'arrivée aux USA de dollars provenant des pays extérieurs, soit pour investir ( usines allemandes en ce moment ) soit pour placer en obligations et bons du Trésor américain. Sans cet équilibre, la fausse monnaie Dollar s'effondrerait.

    La fameuse " dette américaine " est l'outil de la puissance de l'empire globaliste, puisque ceux qui apportent leurs dollars, contraints par les mécanismes commerciaux et financiers, financent notamment la machine de guerre sous drapeau USA.


    L'émancipation monétaire des pays du nouveau monde dit multipolaire ( avec une réserve sur cette approche : cf. votre analyse de la Chine... qui est globaliste ! ) mettra en difficulté le système financier américain.

    Pour les dynasties bancaires, l'autonomie financière de pays vis-à-vis du dollar constitue un casus belli ! Ce fut le cas pour la Libye.

    Par conséquent, la Russie est devenue pour les banquiers le pays à abattre. Alors que jusqu'à présent leurs plans étaient de conquérir ses richesses, comme n'importe quel autre pays du monde. ( Les néo-conservateurs américains, eux, ont toujours voulu anéantir la Russie, ces exécutants ont une autonomie ... ).

    La Russie étant obligée d’être autonome monétairement depuis la saisie de ses avoirs en USD et en EUR et les sanctions monétaires et financières, peut grâce à ses excédents commerciaux et ses réserves en or, commercer en Rouble.
    Le monde multipolaire a donc les yeux fixés sur la Russie qui devient le laboratoire des nouvelles devises du monde multipolaire avec des outils financiers non new yorkais. Les Chinois, eux, sont embarrassés par leur coopération économique avec les USA : des dollars leur restent dans les bras.
    S.

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  10. ***
    La guerre menée par l'empire contre la Russie, encore froide après 1990, mi-chaude à partir du Maïdan et des attaques de Kiev contre les Russes d'Ukraine, et chaude depuis fin février 2022 est devenue vitale non seulement pour la Russie puisqu'il s'agit de faire reculer l'OTAN, mais aussi pour les grands banquiers américains, pour les causes expliquées.
    On ne sait plus, pour le moment, si Moscou a toujours la volonté absolue de faire reculer l'OTAN, étant donné l’enlisement de l'armée rudde, etc.
    Mais les banquiers américains ont maintenant toutes les raisons de vouloir la fin d'une Russie souveraine.
    Je me répète : les historiens ( et maintenant des analystes ) ont démontré que les grands banquiers new yorkais dirigent les USA puisqu'ils sont propriétaires de la banque FED avec ses dollars & avec leur organisation CFR ce think tank privé dont 3.000 des 5.000 membres sont à la tête des administrations fédérales.

    Évidemment, si Moscou choisissait de négocier au lieu de vaincre, l'ascension des pays du monde multipolaire serait directement affectée ( ainsi que le moral des peuples ) car les grands banquiers veulent anéantir le Rouble. Ils pourraient ordonner au gouvernement des USA d' exiger une capitulation de la Russie par des clauses économiques et autres ou d'entrer dans la guerre actuelle.

    C'est la réalité : depuis un an la menace de l'OTAN a gravement empiré, et la menace des banquiers s'y ajoute puisqu'il s'agit de leur survie.

    Beaucoup doivent attendre un discours du président Poutine dans la ligne de ceux de février et mars 2022 plus une stratégie militaire qui corresponde et mène à la victoire sur Kiev le proxy américain. Ils l'espèrent pour le peuple russe en premier, pour les peuples du monde multipolaire qui luttent, et pour les peuples du monde orwellien qui sont soumis.

    ( Sinon, et là nous entrons dans la fiction, la Russie serait effacée, avec ou sans combat, et les deux pays globalistes pourraient se partager le monde. Entre financiers, à New York et à Shangaï, ils parlent le même langage, celui de l'argent. )
    S.

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  11. Il est curieux de constater que la propagande contre la Russie dans ces organes supranationaux dessert les intérêts des Occidentaux, et ferait même de la publicité aux pays des BRICS. Quand on voit Lavrov à l'ONU, on est frappé par le fait que tout le monde veut lui parler. On n'a pas encore observé la même chose avec un quelconque leader américain, britannique, canadien ou européen. Les pays non-alignés sur Washington représentent 80 % de la population mondiale, mais chose nouvelle, leur PIB cumulé en PPA va bientôt atteindre 70 % de la richesse globale. Fini le temps comme dans les années 50 où le PIB des USA représentait 50 % de la richesse mondiale (c'est entre 10 et 15 % aujourd'hui à la louche). Les rapports de force en sont forcément chamboulés, cela commence à se voir à l'ONU et le poids des Américains fond comme neige au soleil (et pour une fois, ce n'est pas de la faute du réchauffement climatique).

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    1. Le temps du monstre impérial bancaire américain n'est pas fini.
      1. les pays du nouveau monde multipolaire ne sont pas à la hauteur, scientifiquement, techniquement, en termes d'instruction, de recherches etc. Et militairement.
      La Russie est une exception. Dans les fameux BRICS vient ensuite l'Inde, puis très très loin le Brésil l'Afrique du Sud. Idem dans l'organisation de Shanghaï. Et la Chine est à part elle est dans les BRICS mais n'est pas multipolaire car comme KBG l'a démontré, elle est aussi globaliste que les USA ! Et aussi sinon plus impérialiste ( cf. le réseau dit route de la soie )

      2. les USA sont très loin devant : le Canada leur est soumis depuis des décennies ( lorsque leur société d'aéronautique militaire fut démantelée par la volonté des USA tout détruit et passé dans des broyeurs...) le Mexique est quasiment intégré industriellement pour les biens courants ; et leur avance techno. est considérable : la MHD russe est une exception ... Les USA se dégagent de leurs fournisseurs de microprocesseurs en Coree sud et à Taïwan : l'état fédéral US a alloué 280 milliards USD en R et D afin que Texas Instruments deviennent leader mondial. Et ce secteur represente un CA annuel de 1.000 milliards USD et 7 millions d'emplois... La vitesse de leurs puces est de 150 nanosecondes contre 14 pour la Russie. L'europe est larguée sauf les Pays Bas avec leur société de chips mondiale qui possède des usines en Asie et aux USA, les Pays Bas ne pourront pas mettte 280 milliards USD dans la R et D de cette société.

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    2. Résumons votre commentaire : les USA sont en avance irrattrapable dans les domaines des richesses et de l'inventivité par rapport à la Chine et donc aux pays des BRICS.
      Mon analyse : vous racontez n'importe quoi car vous n'êtes pas allés voir les chiffres.
      Les USA sont en chute libre sur au moins deux critères hyper-fondamentaux :
      1 - La création de richesses comparative : mesurée par le PIB en parité de pouvoir d'achat (en PPA), en anglais GDP (in PPP), voir le lien suivant : https://www.worldeconomics.com/Indicator-Data/Economic-Size/Revaluation-of-GDP.aspx
      qui nous dit que le dernier PIB en PPA certifié des USA est de 23,000 milliards de dollars US, alors que la Chine a un PIB en PPA de 31,000 milliards de dollars US.
      Je n'ai pas été consulté l'endettement, mais on sait déjà que celui des USA est stratosphérique comparé à celui des BRICS qui ont des réserves d'or bien supérieures à celles de Fort Knox.
      2 - Pour ce qui est de l'avance technologique, il suffit de regarder le nombre de brevets d'invention déposés et acceptés par pays : plus de 600,000 brevets en 2021 pour la Chine, alors que les USA en ont eu moins du tiers. Cf bases de données statistiques de l'OMPI qu'on peut trier à la demande : https://www3.wipo.int/ipstats/index.htm?tab=patent)
      3 - Conclusion : ces quelques statistiques nous montrent que vous avez succombé à la propagande médiatique occidentale, et que vous souffrez d'un biais de confirmation : je veux à tout prix montrer que mes idées sont justes, alors je sors n'importe quels chiffres que je vais mélanger selon plein de critères de classification pêle-mêle en espérant avoir impressionné un auditoire non-averti.
      Désolé, cela ne marche pas comme ça, quand on a un minimum de culture scientifique.

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    3. On peut encore sortir quelques statistiques additionnelles moins fondamentales mais qui peuvent nous éclairer :
      1 - La Chine produit 1,3 million d'ingénieurs par an, l'Inde 1,5 million, la Russie 450.000, les Etats-Unis 250.000 (données de 2019 - Source : Paul Hermelin, patron de Cap Gemini, géant français et européen de l'informatique et du numérique)
      2 - D'après le ministère chinois de l'Éducation, cité le 14 décembre par l'Economic Daily, il y aura pour la première fois plus de 9 millions de diplômés universitaires en 2021, et plus de 10 millions en 2022, alors que durant l'année universitaire 2021-2022, plus de 4,3 millions de diplômes ont été décrochés aux États-Unis.(http://french.peopledaily.com.cn/Culture/n3/2020/1216/c31358-9799797.html et https://fr.statista.com/statistiques/549707/diplomes-de-l-enseignement-superieur-aux-etats-unis-1950/#:~:text=Durant%20l'ann%C3%A9e%20universitaire%202021,soient%20distribu%C3%A9s%20aux%20%C3%89tats-Unis.)
      3 - Le finesse de gravure des microprocesseurs est dans bien des cas un argument plus marketing que technique : j'ai un laptop sous Linux a

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    4. Suite commentaire :
      J'ai un laptop sous Linux avec une puce INtel gravée à 14 nm, un SSD et de la RAM en DRR4 : ça va très vite, et je n'ai pas besoin de plus (hors gaming). Les Chinois maîtrisent désormais la gravure à cette nanométrie.
      4 - Sur le plan des technologies spatiales et militaires, les Russes et les Chinois sont dans bien des cas aussi bons voire meilleurs que les USA.

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  12. Voilà bien un billet qui expose et exprime un point de vue typiquement globaliste, occidentaliste, atlantiste.

    Il est dit: une NIRI (nouvelle institutionnalisation des relations internationales) succédant au NOM, « dépendra de la fixation du rapport des forces politiques entre les acteurs. »

    C'est tout à fait ça: l' Européen, lointain héritier de sa 1ère révolution, dite grégorienne, visant à "redonner forme au monde entier" (reformatio totius orbis), ne peut pas envisager une seule seconde ses relations aux autres, aux étrangers, aux barbares, aux sous-développés, au "reste du monde" etc. qu'en termes de "rapports de forces politiques" et...guerriers.

    Des croisades jusqu'à la guerre par procuration en Ukraine son unique et insue obsession est de CONVERTIR - selon la maxime romaine: Armis et Legibus - le monde entier à ses vues, à ses Weltanschauung, ses visions de l'Ordre du Monde.

    A aucun moment lui passerait par l'esprit l'idée pourtant logique que les relations entre les individualités, individus ou États pourraient s'établir en les déconnectant du champ des forces négatives, agressives, pulsionnelles où elles s'enracinent.

    Bref, qu'elles pourraient s'établir , s'instituer et se tisser dans des textes juridiques délestés de la volonté de puissance et de domination politiques exprimés par les "acteurs".

    Que l'Europe qui fut le siècle dernier le théâtre de désastres civilisationnels se démilitarise, se soustraie à cette logique guerrière, à ce jeu de rapports de force, ne peut qu'inquiéter l'Européen.

    Que se passerait-il si tout à coup le monde, l'humanité, la communauté des États se débarrassaient du recours systématique à la guerre pour régler leurs différends?

    Mais ne rêvons pas, l'Occident n'est pas prêt à virer sa cuti, de s'envisager civilisation particulière parmi toutes les autres, à égalité avec les autres. Il lui faut dominer le monde, se voir Dominium Mundi, maître et propriétaire du monde.

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  13. Petite liste de médias : je ne crois pas avoir signalé un " canal " sur le réseau social Telegram.
    ( Tme ne censure pas. Au pire Tme suspend un commentateur qui aurait été "signalé" par des lecteurs mécontents. Ensuite chaque patron de canal "modère", lorsque le canal est ouvert aux commentaires.)

    Il s'agit du canal " Informations mondiales françaises " : sur le conflit Russie / Ukraine-OTAN mais pas que. Des infos stratégiques ou importantes.

    https://t.me/actualiteFR/20516

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  14. Et la dérive du système anglo-américain...

    Le mensonge d'une soi-disant influence russe sur le candidat président américain ... versus les assassinats avérés, à l'explosif, d'une philosophe russe, un journaliste russe, et un écrivain russe ?

    Quand on pense qu'un assassinat déclencha la 1ère guerre mondiale !

    Moscou devrait diffuser les preuves par ses ambassadeurs dans le monde entier, acheter des pages de journaux dans le monde entier, et demander une réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU.

    Et y joindre la tentative d'assassinat du président de la Russie.


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    1. Oui vous avez raison Moscou devrait le faire , mais ils ne le font pas c'est bien dommage , et aussi transmettre toutes les preuves aux médias .

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