Dans la nuit du 2 au 3 mai, vers 2h30 du matin, deux drones ont été abattus par la défense aérienne russe, alors qu'ils étaient juste au-dessus du Palais du Sénat, qui est la résidence de travail du Président russe au sein du Kremlin. Le fait autant que les réactions soulèvent beaucoup de questions. Le décalage croissant entre le caractère vindicatif des déclarations de figures politiques de premier rang et la réponse réellement apportée n'est pas pour renforcer la position de la Russie, ni dissuader ses ennemis d'aller toujours plus loin.
"Cette nuit, le régime de Kiev a tenté de frapper avec des drones aériens la résidence au Kremlin du président de la Fédération de Russie.Deux drones aériens visaient le Kremlin. Suite à la suite réaction opportune des services militaires et spéciaux, utilisant le systèmes de radiolocalisation de guerre, les appareils ont été mis hors service. À la suite de leur chute et de la dispersion de fragments sur le territoire du Kremlin, il n'y a pas eu de victimes, ni de dégâts matériels.Nous considérons ces actions comme un acte terroriste planifié et un attentat contre le président, perpétré à la veille du Jour de la Victoire, le défilé du 9 mai, au cours duquel la présence d'invités étrangers est également prévue.À la suite de cet acte terroriste, le président n'a pas été blessé. Son calendrier de travail n'a pas été modifié, il continue comme d'habitude.La Russie se réserve le droit de prendre des mesures de représailles où et quand elle le jugera bon."
Immédiatement, l'acte a été qualifié de terroriste, ce qui a été repris par le Comité d'enquête. Or, plusieurs personnalités politiques de premier rang ont elles, plus ou moins directement, parler de déclaration de guerre, d'acte d'agression. Par exemple, Sergueï Mironov, à la tête du parti parlementaire Russie Juste, a lui employé le terme de casus belli :
"C'est un véritable casus belli - une cause de guerre. D'une vraie guerre et de l'élimination de l'élite terroriste d'Ukraine. Nous avons de quoi frapper sur leurs bunkers"
Beaucoup en tout cas appellent à répondre immédiatement sur les véritables lieux de prise de décision à Kiev.
"Le député Mikhail Cheremet estime que la Russie doit lancer une attaque au missile contre la résidence de Vladimir Zelensky à Kiev en réponse.
"Je suis prêt à donner les coordonnées - rue Bankovaya, 11. Zelensky devrait commencer à avoir peur", a déclaré le parlementaire."
Le président de la Douma, Volodine, de déclarer :
"Un acte terroriste contre le Président est une attaque contre la Russie.
Le régime nazi de Kiev doit être reconnu comme une organisation terroriste. (...)
Il ne peut y avoir de négociations avec le régime de Zelensky.
Nous exigerons l'utilisation d'armes capables d'arrêter et de détruire le régime terroriste de Kiev."
Les élites ont du mal à parler de la guerre, ils ont peur des conséquences. Comme si le calibrage du discours allait calibrer la réalité. Ils la pensent et disent "terrorisme". Imaginez l'ampleur de l'attaque terroriste à Stalingrad lors l'immense conflit terroriste des années 40 ...
Par ailleurs, Dmitri Medvedev reste dans son rôle et appelle à l'élimination physique de Zelensky :
"Après l'attaque terroriste d'aujourd'hui, il n'y a plus d'autre choix que l'élimination physique de Zelensky et de sa clique.
Il n'est même pas nécessaire pour signer l'acte de reddition inconditionnelle.
Hitler, comme vous le savez, ne l'a pas signé non plus. Il y aura toujours une sorte de double, comme le vice-président Amiral Donitz..."
Pour l'instant, le Président russe ne s'est pas prononcé. Et il ne le peut pas s'il s'agit de "terrorisme", il ne peut se prononcer que pour annoncer l'état de guerre. Le Conseil de la Fédération a déjà précisé qu'aucune réunion spéciale en ce sens n'était à ce jour prévue.
Revenons un instant sur les déclarations de l'ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, Anatoly Antonov, pleine de justesse :
"Comment les Américains réagiraient-ils si un drone frappait la Maison Blanche, le Capitole ou le Pentagone ? La réponse est évidente pour tout politicien comme pour un citoyen moyen: la punition sera dure et inévitable"
Allons au bout de la logique : les Etats-Unis auraient déjà tiré sur les véritables centres de décision et ensuite auraient fait une courte déclaration. Or, la Russie fait exactement l'inverse. Pour l'instant, il n'y a aucune réaction. Ni politique, ni militaire. Il n'y a qu'une réaction communicationnelle.
Il n'est pas forcément nécessaire, ni objectivement possible, de réagir immédiatement sur tous les plans. Toujours est-il qu'il faut faire un choix : soit on parle d'élimination physique, d'une attaque contre la Russie ou de casus belli, soit on laisse le Comité d'enquête ouvrir une enquête pénale pour terrorisme. Le décalage ressort de l'absurde et souligne surtout une errance stratégique. Il est fondamental de réduire l'écart entre les deux plans de la communication et de l'action et parler de ce que l'on veut, de ce que l'on peut. Sauf à se discréditer.
Autrement dit, et pour me répéter (mais cela est le propre de l'enseignant, en espérant que cela finisse par entrer dans les têtes), il serait bien que la Russie cesse de "réagir" et qu'elle agisse. Il serait bien que la Russie modifie sa communication : à la faire vivre indépendamment de la réalité, elle la décrédibilise et s'affaiblit politiquement. Tout ne peut être résolu par quelques missiles et quelques tweets. La communication ne peut qu'accompagner le politique, sinon ce n'est que du vide.
S'il est vrai que des gens de l'OTAN sont tués à 130 mètres sous terre, récemment, par un missile russe, c'est qu'il y aurait déjà eu action forte du Kremlin, assez peu médiatisée. Comme le chante Brassens "Les vrais enterrements viennent de commencer", et pas que la chair à canons. Comme Hitler ces gens s'enterrent avant de mourir, c'est pratique!
RépondreSupprimerComme on l'a constaté cette destruction d'un poste de commandement essentiel n'a rien changé. D'une part parce que ce poste d'importance pouvait être doublé, et d'autre part et surtout , parce que la victoire de la Russie passe par l'occupation de tout ou partie de l'Ukraine.
SupprimerVos vivez sur Terre ou au Pays des Bisounours Camarade ? Je note que maintenant, au lieu de dire que cette destruction n'a jamais eu lieu, on adapte le discours et on dit que ces postes ont essaimés un peu partout sur le territoire ukrainien. Une façon de dire que l'OTAN et donc Washington contrôle le déroulé de la guerre en Ukraine ? On le savait déjà depuis 2014, Camarade syndiqué.
SupprimerSait-on d'où les drones ont été lancés ? J'ai du mal à croire qu'ils ont pu traverser la Russie jusqu'à Moscou sans être interceptés...
RépondreSupprimerEt leur autonomie pose question , 500 kilomètres entre la frontière et Moscou , c'est bizarre .
SupprimerÇa été organisé depuis Moscou par la CIA sous la main-d'œuvre des services Ukrainien depuis Moscou et non depuis l'Ukraine. C'est en fait ça que signifie le communiqué de Peskov
Supprimer@Anonyme4 mai 2023 à 14:11 : il n'y a rien de bizarre. Un drone de combat n'a rien en commun avec un drone de loisirs pour faire de la cartographie ou des prises de vue. Un drone militaire comme le MQ-9 Reaper de General Atomics qui est un gros bébé avec une envergure de 20 m et une masse à vide de 2,2 tonnes a un rayon d'action de 1850 km. Il peut emporter jusqu'à 8 missiles air-sol de chez Raytheon ou 2 grosses bombes de type Paveway à guidée laser. Ces trucs sont très dangereux. Reste à voir si ces drones utilisés pour bombarder le Kremlin sont de fabrication américaine ou de fabrication turque avec bricolage local par les Ukro-Nazis. Si les Russes disent comme c'est le cas aujourd'hui que cet attentat porte la main de Washington, c'est que logiquement il y a des preuves pour que le matériel soit entièrement ou en grande partie américain. Contrairement aux Américains, les officiels russes ne mentent jamais quand ils font des déclarations publiques.
SupprimerLorsqu'on est responsable de la vie des peuples établis sur l'immense continent appelé Fédération de Russie, il me semble normal de rester sourd aux appels des belliqueux.
RépondreSupprimerLa vie des soldats et la victoire finale sont autrement plus précieux.
Telle a toujours été l'approche d'un peuple, qui a réussi à vaincre Napoléon, sans craindre pour cela de mettre le feu à sa propre capitale.
Amitiés Marie
Je suis plutôt d'accord avec vous. La Russie a tout son temps pour déclarer une guerre en bonne et due forme. Peut-être cela ne sera pas nécéssaire.
SupprimerPour cette "victoire finale" le président doit adopter une stratégie pour que l'armée sorte de son enlisement et obtienne la victoire.
SupprimerFace à l'empereur, le tzar avait une stratégie.
En première lecture, j'ai du mal à comprendre la discorde dont il est question. OK, des kékés ukrainiens ont essayé de faire péter des drones au-dessus du Kremlin en sachant à l'avance qu'il est lourdement protégé et ils se sont donc logiquement plantés. Where is the problem ? Dans les jours qui vont suivre, l'Ukraine se verra bombardée avec une centaine de missiles comme ce qu'il s'est passé il y a peu. Par ailleurs, Moscou n'a que peu d'intérêt à détruire le bunker "secret" de Zelenski avec un missile hypersonique, il en ferait un martyr mondial. Il vaut mieux garder ce clown en vie et le juger au moment voulu. On en arrive aux dernières cartes du jeu de Washington : la fameuse contre-offensive sur une ligne de front de 1000 km avec 30,000 hommes peu ou mal équipés et peu entraînés qui vont se faire massacrer en deux coups de cuillère à pot par les soldats russes (infiniment plus nombreux, mieux équipés, mieux nourris, mieux soignés, avec un moral de winners). Côté Pentagone et OTAN, on serre les fesses, on a fait fuiter des documents indiquant que les Ukrainiens sont à poil à tous les niveaux, et même le patron de l'OTAN pour l'Europe, le général Cavoli, a admis que la partie est perdue, sous-entendu : les néocons du gouvernement Biden ont raconté n'importe quoi à l'opinion publique et qu'il est temps de changer de narration et donc de gouvernance. D'ailleurs, de plus en plus d'articles sortent en ce moment contre les turpitudes de Biden et de son fils qui sont de véritables ordures mafieuses impliquées dans tous un tas de trafics (entre autre trafics d'organes d'enfants ukrainiens, prostitution infantile et adulte, drogues en tous genres, expérimentations interdites dans les 46 biolabs américains en Ukraine, etc.). L'état profond a donc décidé qu’il fallait arrêter les frais, de stopper la machine infernale ukrainienne qui est un trou noir financier, de lâcher Biden, de mettre de côté la Russie et de commencer les préparatifs pour attaquer la Chine (la date de 2025 a été reculée et le Pentagone parle maintenant de 2027). On dirait que le bombardement début mars à coup de missiles Kinzhal du bunker à 130 m de profondeur de l'OTAN à Lvov faisant paraît-il 300 victimes parmi les cadres militaires de haut niveau impliqués a sacrément calmé les ardeurs du Pentagone et du Deep State américain. Le fait que certains acteurs de la vie politique russe montrent les dents fait partie du show. C’est du pipeau et ils savent qu'ils ont déjà gagné, ils sont juste en train de prévenir qu'il n'y aura pas de négociations, qu’ils prendront ce qu'ils jugeront utile de prendre en Ukraine, et que les Polonais ont intérêt à bien se tenir et ne pas bouger une oreille...le coup de la saisie de l'école russe de Varsovie est restée en travers de la gorge de Moscou, et Zakharova a prévenu : le retour de manivelle fera mal, très mal. Côté Pologne, à mon avis, il va y avoir du sport dans pas longtemps et l’été va être très chaud là-bas, même sans réchauffement climatique. :)
RépondreSupprimerJe suis assez de votre avis.
SupprimerA vous lire on se demande comment une armée aussi faible que celle de l Ukraine a pu faire reculer une armée infiniment mieux équipée, plus nombreuse et avec un moral et une motivation d’acier dans la région de Kharkov et à Kherson .
SupprimerVous confondez stratégie et tactique. Vous n'avez apparemment pas fait votre service militaire. C'est le genre de trucs qu'on apprenait aux sous-officiers et aux aspirants de la conscription qui donnaient une à deux années de leur vie pour la Défense Nationale. Ce temps est malheureusement révolu chez nous en France. Pas chez les Russes.
SupprimerJe ne savais pas qu on apprenait la stratégie et la tactique cependant son service militaire , ça m’explique le contenu de vos posts désormais .
SupprimerAh ah ah la réplique larvesque à deux balles :) Excellent ! Vous n'avez plus d'arguments en stock l'ami ? Dommage, je pète la forme aujourd'hui, et je suis d'humeur à ferrailler avec les trolls.
SupprimerImaginez dans quel état d'esprit se trouvait ce de Stoltenberg .Il n'arrêtait de declater que l'Ukraine (c'est a dire l 'OTAN)ne peut pas perde la guerre sinon se serait un désastre pour "le monde libre"et en même temps, et l'avenir de l'OTAN serait compromise..Alors,M.Stoltenbe esrait-il capable d'organiser le bombardement avec des drones de Kremlln a parir qelques etats baltes mais pas de l'Ukraine car les bases de l'OTAN en Letonie ou en Estonie en ligne directe serait bien plus prets de Moscou que celles de l'Ukraine et surtout leurs gouvernements sont tout à fait soumis a l'autorite de tout puissant le Secrétaire général de l'OTAN.. C'est une hypotese à prendre à compte.. car les Maitres de M.Stolteberg ne seait pas seulemet l'OTAN mais aussi de" l'Etat profod "es États-Unis et de l'UE.... Aujourd'hui,la plupart des militaires et les geostrateges seraient d'accord que l'armée ukrainienne ne peux pas gagner la guerre contre l'armée russe..Dans l'état de d'espoir, "l'état profond" pourrait être prêt de provoquer la guerre mondiale par son bras prolongé ..L'OTAN et son tout puisant Secrétaire général..
SupprimerLa Russie fait le choix de ne pas faire le choix.
RépondreSupprimerC'est tellement plus confortable.
Donc les provocations vont aller crescendo, jusqu'à ce que le pire advienne.
Alors ils se réveilleront à Moscou au milieu d'un cauchemar ou d'un film d'horreur, comme on veut.
Sur la vidéo on voit que le drone n'a pas été abattu mais qu'il explose tout seul au dessus du Kremlin .
RépondreSupprimerAh oui ? Vous avez de bons yeux, jeune homme !
SupprimerUne balle explosive et le drone vole en éclat...en altitude tant qu'à faire, le but étant de sécuriser le Kremlin, et pas d'attendre que le drone se crashe et active sa charge explosive quand il est trop tard. :)
Le drone est détruit en vol, et c'est un détail.
SupprimerVu la mollesse des réactions Russes, qui s'excusent presque d'avoir abattu les drones des respectables partenaires, on peut suggérer à l'oncle Sam d'envoyer quelques drones depuis les épaisses forêts de Finlande toute proche.
RépondreSupprimerIls auront moins de distance à parcourir et moins de DCA à éviter.
Et si les Russes pleurnichent un peu ou tapent doucement du plat de la main sur la table, ils n'auront qu'à dire que ce ne sont pas eux.
Ça marche encore cette excuse, c'est pas moi, je ne suis pas au courant. Peut être même que ce sont les Russes qui se le font à eux-mêmes, dans un flash-flag mal exécuté.
Je ne sais pas ce que vous avez fumé, mais c'est clairement "de la bonne". Soyons un peu sérieux, les Russes n'ont rien à excuser et défendent comme ils l'entendent l'intégrité de leur territoire souverain. Ce n'est pas deux drones bricolés avec le chibre (de Zelenski) et le couteau qui vont les stresser. Ils sont déjà capables de couler un porte-avions à plus de 1000 km de distance avec un seul missile hypersonique, alors les drones ukrainiens, mouarfff...! :)
SupprimerOn n'en a pas vu beaucoup des porte-avions coulés par de l'hypersonique ou même du normosonique, ces derniers temps.
Supprimer@Anonyme5 mai 2023 à 13:55 : vous en parlerez au généraux du Pentagone qui ont déclaré officiellement que les missiles hypersoniques russes sont un danger existentiel réel pour les USA et que toute la stratégie militaire américaine (basée sur la domination des mers et océans grâce aux porte-avions) doit être entièrement repensée en intégrant ces nouveaux outils développés par la Russie. Rappelez-vous également que Lockheed-Martin a échoué à faire des contretypes des missiles hyper-véloces russes à plusieurs reprises. D'où la narration occidentale qui consiste à semer le doute sur l'existence et/ou les performances réelles de ces armes russes (et chinoises maintenant !) qu'on a vu en action en Syrie et en Ukraine. Désolé l'ami, mais vous devez mettre vos connaissances à jour si vous ne voulez pas passer pour un perroquet qui répète sans aucun esprit critique la propagande diffusée par nos médias occidentaux.
SupprimerOn sait maintenant que la DCA occidentale peut finalement intercepter les missiles dits hypersoniques.
SupprimerLes images publiées à Kiev ont été analysées par des experts russes, qui ont validé l'interception.
Probablement par du patriot américain.
Voilà...
Une arme avec ses limites opérationnelles, comme toutes les autres en définitive.
Les russes n'ont aucun intérêt à faire valoir leur puissance auprès de l'opinion publique occidentale. Montrer que l'on est dos au mur face à l'agression de L'OTAN est un meilleur calcul.
RépondreSupprimerLes dirigeants russes qualifient donc en acte terroriste ce qui apparaît au monde entier comme une attaque militaire ukrainienne menée en Russie. Ils sont quasiment dans un déni de la réalité.
RépondreSupprimerCette confusion de termes confirme votre analyse de hier, à savoir que les dirigeants restent mentalement dans le cadre de leur opération militaire spéciale initiale. Ils apparaissent prisonniers de leur langage...
Cette qualification d'OMS utilisée en février 2022 était assise sur le droit international, et elle correspondait à la décision de ne pas déclarer la guerre à l'Ukraine.
Mais, après l'échec de la stratégie initiale audacieuse mais mettant en oeuvre des moyens limités, la Russie a engagé des moyens militaires considérables et les soldats tués se comptent par dizaines de milliers. Le décalage entre la qualification d'OMS de l'entrée des troupes russes en Ukraine et la réalité actuelle des combats est donc devenu aberrant et la qualification d'OMS ne tient plus, au moins médiatiquement, et peut être juridiquement. Vous pourrez considérer ce point.
Le décalage entre les moyens engagés et l'absence d'une stratégie qui permettrait de vaincre est également aberrant
Il doit stupéfier les stratèges du Pentagone...
Dans ces conditions, tant que Moscou n'admet pas qu'il s'agit d'une guerre qui est faite à la Russie, ou d'une guerre que la Russie fait pour se défendre contre maintenant une quasi coalition internationale, et ne change pas son vocabulaire, comment envisager que Moscou puisse entraîner le peuple russe dans un " sursaut patriotique " ó combien nécessaire ?
Plus je tente d'analyser, plus je réalise que Moscou pourrait ne pas vouloir se battre ! Et cette éventualité mènerait vers quoi sinon la défaite sur le terrain de l'Ukraine, et l'encouragement pour les USA de pousser leur avantage en Russie ? Car eux n'ont pas changé de stratégie et ils avancent leurs armes de plus en plus près de leur proie.
"l'absence d'une stratégie [...] doit stupéfier les stratèges du Pentagone"
SupprimerEn effet, ils ont été étonnés au plus haut niveau au début de la guerre.
L'étonnement passé, ils ont appris à se servir de ces failles.
Ça a donné de mémoire, le Moscva coulé, le pont brisé, les bombardements impunis de la zone frontalière, les contre offensives réussies d'automne, l'enlisement éternel du front-est, et dernièrement la bombe sur le Kremlin.
J'en oublie certainement.
Les leçons ont été tirées.
@Anonyme4 mai 2023 à 15:00 : Je résume votre commentaire : les militaires russes sont des branquignols au niveau stratégique et tactique. Vous rendez-vous compte de l'énormité de ce que vous dîtes ?
SupprimerLa stratégie d'attrition russe fonctionne, on ne peut pas le nier. Mais en termes de perception extérieure il y a un sérieux problème.
RépondreSupprimerEn dehors des activités de Wagner, on se demande ce que peut bien faire l'armée russe avec ses dizaines de milliers de nouveaux conscrits. Les lignes de fronts bougent peu ou pas. L'image qui en découle est que la Russie est au maximum de ses possibilités opérationnelles et que sans Wagner...
Ce n'est sûrement pas vrai, mais c'est l'image globale qui est perçue.
De plus, la profondeur des frappes de l'Otan via l'Ukraine sur le territoire russe ne cesse de croître. Et aucune, absolument aucune, des menaces russes n'a été suivie d'effet jusqu'ici. Toutes les lignes rouges ont systématiquement été repoussées.
Or comme on dit, un ours qui grogne ne mord pas...
Dans ces conditions, le récit d'une guerre d'épuisement de la Russie par l'Otan est facile à propager et un Kinjal tous les 6 mois ne change rien à l'affaire.
Quel est dès lors la perception des "amis" de la Russie à cet égard? Sachant qu'in fine, les Etats se rangent toujours du côté du plus fort, ou de celui qui paraît l'être.
"On se demande ce que peut bien faire l'armée russe avec ses dizaines de milliers de nouveaux conscrits".
SupprimerEn fait, il y a grosse erreur d'interprétation : il s'agit de centaines de milliers de soldats réservistes déjà aguerris au combat qui ont été recrutés sur la base du volontariat et qui ont eu un entrainement additionnel récent, histoire de mettre à jour leurs connaissances militaires et faire des révisions sur le maniement des armes et les techniques de déploiement sur le terrain. Ce qui est normal, quand on a par exemple une expérience d'artilleur de combat en zones montagneuses, on doit se mettre à jour si on est envoyé faire du combat urbain avec des armes légères.
L'Israël impose au monde occidental que les Palestiniens mènent des actions terroristes afin de faire croire que la Ciszjordanie et Gazza ne forment pas un État. Ce langage médiatique irréel est rendu possible par la supériorité militaire de l'Etat hébreux et le mitage de la Cisjordanie par des villes nouvelles de colons israéliens. Sur le fond il ne tient évidemment pas, et l'Israël sera un jour dépassée par la réalité.
RépondreSupprimerMais l'emploi du mot " terrorisme " ne tient pas entre la Russie et l'Ukraine. L'Ukraine est un proxy américain surarmé et est maintenant fourni en armes et moyens logistiques et d'espionnage par l'OTAN pour mener la guerre contre la Russie. Pas plus qu'à Kramatorstk cette attaque ukrainienne sur la Palais du Sénat en Russie n'est un acte terroriste. Le co-président du Conseil de Sécurité de la Russieet le porte-parole du président de la Russie se sont rendus ridicules en parlant de terrorisme. Et ce ridicule entâche le président lui-même. Poutine va devoir réaliser que la Russie EST en guerre. Et le proclamer.
Et bien oui c'est du terrorisme, je ne vois pas ce qui vous chagrine à l'admettre. Deux drones au-dessus du Kremlin, faire dérailler des trains, mettre des bombes dans des voitures et je ne sais quoi encore, c'est du terrorisme. Ils font avec les moyens du bord, après avoir utilisé tous les fonds de tiroirs des occidentaux, qui étaient ravis de s'en défaire. Non, ils ne sont pas bien armés, il n'y a qu'a entendre les gémissements continuels de Zelenski pour essayer d'obtenir ceci ou cela. Il ferait mieux de s'arrêter ce pauvre idiot pour épargner ce qui lui reste de son pauvre peuple.
SupprimerLe cassus belli que vous évoquez n'est-il pas une occasion en or pour le président de la Russie de remiser au placard des mots usés l'opération militaire spéciale et de déclarer la guerre ?
RépondreSupprimerS'appuyant sur la stupeur provoquée dans le peuple par cette attaque visant le chef de la patrie, Poutine provoquerait le choc psychologique pouvant seul déclencher le sursaut patriotique nécessaire.
Sous le dôme du Palais du Sénat se trouve notamment l'appartement du chef de la nation !
Sinon, comment adopter enfin une stratégie qui puisse sortir les armées de la Russie de leur enlisement depuis des mois, et les mener à la victoire pour atteindre les buts : libérer les Russophones encore prisonniers des Kieviens, dénazifier l'Ukraine définitivement, et faire reculer l'OTAN ?
Sinon, comment vaincre les " élites globalistes", cet ennemi de l'intérieur qui doit rentrer dans le rang pour que le peuple ne court plus les dangers qui ont fait sombrer les peuples occidentaux ?
A votre avis qu'est ce que cela changerait aux opérations en Ukraine si le Kremlin appelait cela guerre ? Vous n'avez pas l'impression que c'est déjà une guerre ?
SupprimerL'appellation "opération militaire spéciale" permit à la Russie de le pas déclarer la guerre. En remontant dans les billets de notre hôte, vous lirez que la Russie est comme prisonnière de ce format. L'armée n'a pas de stratégie qui lui permettrait vaincre. Elle se bat avec une main derrière le dos, parfois deux.
SupprimerL'ambassadeur Antonov a le don pour rappeler aux Américains les vérités terre à terre qu'ils ne peuvent se permettre d'ignorer, comme si Zelensky avait la liberté d'engager Washington plus à fond dans le conflit et de risquer un embrasement majeur sans l'autorisation de la Maison-Blanche. Le secrétaire d’État Antony Blinken a adopté une position puérile en niant toute responsabilité avec pour seul argument que les États-Unis ne peuvent « en aucun cas valider » les affirmations russes sur l’attaque. L'ensemble de la presse répète le même message en se satisfaisant de douter de l'information russe, une position un peu faible qui confirme sa connivence de sa servitude; et tant pis pour la liberté d'information qui est pourtant un droit constitutionnel aux États-Unis.
RépondreSupprimerLa plus courte distance entre la frontière ukrainienne et Moscou est ± 450 km et, même si je ne suis pas spécialiste en la matière, je doute fort qu'on puisse diriger un drone aussi loin avec autant de précision sans aide satellitaire à la navigation. L'enquête russe a démontré que l'attaque du navire amiral Moskva en mer Noire l'an dernier n'avait pu se faire qu'avec le même genre de soutien occidental.
Par ailleurs, il faut souligner le rôle que joue Dmitri Medvedev en duo avec Vladimir Poutine, une sorte de "Bon cop, Bad cop" au Conseil de sécurité, qui le laisse libre d'exprimer des vérités crues, directes et provocantes que le Président ne peut se permettre de lancer avec autant de désinvolture, mais qui ont la vertu de rappeler les réalités brutes et brutales du conflit.
Après lui avoir rappelé qu'on n'a pas besoin de lui « pour signer l'acte de reddition inconditionnelle », Zelensky devrait-il croire qu'il lui faut une autorisation spéciale du Kremlin pour retourner à Kiev en sécurité après sa fuite opportune aux Pays-Bas ? Qu'on le laisse baigner dans son jus ne serait pas un mauvaise chose, on respecte mieux ceux qu'on craint.
Il devrait savoir s'il craint pour sa vie qu'il est plus probable que la menace provienne de son propre camp (CIA ou ukronazis) et que la meilleure option serait un coup d'État qui lui permette de fuir hors d'Ukraine, s'il trouve encore un pays ami pour l'accueillir car, dans ce genre de jeu à haut risque, les perdants font rarement vieux os.
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Bellefontaine
En effet, les voyages de Zelenski aux Pays-Bas et en Finlande posent question. S'agit-il de l'organisation de sa propre fuite sous la pression des politiques russes qui ont déclaré vouloir sa peau en bombardant son bunker à Kiev, ou d'un nouveau "ZelenThon" pour ramasser le maximum d'argent à détourner ? Je pencherais pour la première hypothèse, "with a pinch of salt" oeuf corse.
SupprimerZelensky aura beau nier sans aucun argument toute implication directe dans cette affaire de drones, il ne fera que confirmer qu'il ne contrôle pas ses troupes comme il le prétend. Pour quelle raison aurait-on commis un tel acte si ce n'est pour soutenir le combat dont il fait grand cas de se proclamer le grand ordonnateur et le chef ultime des armées ?
SupprimerS'éloigner de Kiev au moment où un véritable chef se doit d'être ne fait que donner du poids aux propos de Sergueï Lavrov à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de coopération de Shanghai à Goa, en Inde. RT rapporte ce matin que S. Lavrov y a rappelé avec justesse que " l’Occident et la Russie finiront par s’asseoir pour discuter de leurs différends, mais ce dialogue ne devrait pas avoir lieu avec le président ukrainien Vladimir Zelensky, mais avec ceux qui l’utilisent comme larbin ".
Qu'il profite autant qu'il peut de son séjour à l'étranger puisqu'il a probablement besoin de souffler : le pire est à venir et peut-être plus tôt qu'il le croit.
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Bellefontaine
Vu la mollesse des réactions Russes, qui s'excusent presque d'avoir abattu les drones des respectables partenaires,
RépondreSupprimerIl faut reprendre les évènements et leur enchainement.
2014 Victoria NULAND fuck the E-U fait la cantinière à Kiev lors du Maïdan en distribuant des cookies.
Février 2022, les troupes Russes franchissent la frontière dans le but 1er de stoppé une offensive de l'armée ukrainienne en direction des 2 républiques auto proclamées.
Après quoi, Merkel, Hollande probablement en accord avec le Département US, avouent que les accords de Minsk 1 & 2 n'étaient qu'un leurre destiné à gruger la Fédération de Russie.
In fine, les Etats-Unis ont amené la Fédération de Russie à l'endroit précis où ils voulaient qu'elle soit.
L'ennui, réside dans le fait que la Fédération de Russie partage quelques dizaines de milliers de kms de frontière avec l'U-E depuis le nord de la Norvège jusqu'à la jonction entre l'Ukraine, la Biélorussie et la Pologne (si l'on inclut la Biélorussie), frontière très difficile à défendre et surveiller
Il est manifeste qu'au stade où est parvenu le conflit, un false flag serait le bienvenu, ce qui permettrait à l'OTAN d'intervenir directement (activation de l'article 5 de la charte)
La Russie veut éviter à tout prix d'être entraînée dans un conflit qui ne serait plus circonscrit à l'Ukraine. Donc, on fait monter Medvedev au créneau (Poutine lui, reste soigneusement en retrait) histoire de montrer à l'opinion que la Russie saura réagir avec la plus grande fermeté, genre un pas en avant, deux pas de côté et on attend la suite des évènements.
Cette narration de type otanienne a peut-être un caractère séduisant pour le public occidental mais ignore totalement la psychologie russe et la façon dont les porte-paroles officiels de Moscou travaillent. Les "false-flags" sont la spécialité de la CIA et du MI6 passés maîtres incontestés dans cet art à l'échelle mondiale. On se rappelle de l'affaire Skripal ou encore du plasticage des gazoducs North Stream. Tout converge non pas vers Moscou mais vers Washington. Si le Kremlin l'avait voulu, l'Ukraine (hors Donbass) aurait été bombardée et réduite en cendres en l'espace de 8 jours. Pas besoin de s'envoyer des drones à tirer comme au Ball-Trap pour accuser Washington dont on sait depuis le début que c'est la branche "néocons" de la Maison Blanche qui tire les ficelles et qui a délibérément provoqué le conflit russo-ukrainien.
SupprimerJe ne sais pas comment les guerres finissent, mais c'est à l'honneur de la Russie d'avoir renverser la table, une fois pour toute, avec ces hégémons atlantistes qui se prennent pour les dieux du monde. La quasi totalité des pays souffrent en silence de cette parodie des droits de l'homme avec le système onusien inique, où les puissants, particulièrement, les occidentaux mènent le monde comme bon leur semble, écrasant les petits, tenant à distance ceux qui leur résistent. Qui prendrait le risque de les défier, sachant que ce "machin" dont parlait De gaule n'était qu'un miroir aux alouettes. Aujourd'hui, que la table est renversée, je ne pense pas que le monde dans sa majorité, lâcherait cette aubaine pour s'émanciper alors que le retour à l’ancien système c'est carrément impossible, maintenant qu'on est à mi-chemin et que meurt la bête.
RépondreSupprimerOn est rassuré, les neuneus ne sévissent pas qu'en France.
RépondreSupprimerIls sont partout, c'est leur heure de gloire.
En voici un très bel exemplaire :
"La Douma d'État a proposé d'utiliser des aigles pour protéger le Kremlin des drones.
Le député Alexei Zhuravlev a proposé une telle initiative. Il a déclaré que tout un escadron d'oiseaux de proie devrait être formé pour qu'ils patrouillent dans le ciel et se précipitent vers les drones."
Bien s'passer en Russie...
C'est un poete ce député russe....ou plutôt un pouet-pouet. Rassurez-vous, Moscou et le Kremlin sont sévèrement gardés et protégés contre toute attaque de missiles et de drones, entre autres par des batteries de S-500. Les Russes ne sont pas idiots à ce point là. En matière militaire et sécurité, ils sont connus pour être totalement paranoïaques. Normal. Leur survie en dépend.
SupprimerEn réalité on tape sur l'armée russe, mais c'est probablement un mauvais procès.
RépondreSupprimerLeur marge de manœuvre doit être très restreinte , et ils font au mieux avec des moyens somme toute limités.
L'effondrement de l'URSS et la décennie Eltsine ne sont pas si lointains.
La Russie a été entièrement pillée à cette époque et la plupart des secrets militaires russes ont été vendu aux Américains.
Les Israéliens, les Anglais, les Chinois, et bien d'autres aussi, ont eu accès à des informations ultra-sensibles grâce aux oligarques et aux différents transfuges.
Les US connaissent à fond toutes les faiblesses de cette armée.
Depuis les outils de communication jusqu'à la portée des missiles et des radars.
Ils peuvent probablement même la pirater ou l'intoxiquer de l'intérieur.
Le travail de Poutine n'a que très partiellement corrigé cet état de fait.
La Russie part en guerre, plombée par ce très lourd handicap.
Et ceci explique les résultats que l'on constate.
Et si on parlait un peu des faiblesses de l'armée américaine qui est partie piteusement d'Afghanistan la queue entre les jambes? Et cette guerre d'Ukraine qu'ils feront jusqu'aux dernier ukrainien parce qu'ils ne veulent pas d'une confrontation directe avec les russes, vous en pensez quoi?
SupprimerDe parler des faiblesses bien réelles de l armée américaine en Afghanistan ne changera rien à ce qui se passe en Ukraine .
SupprimerTrois chiffres pour situer la contre-performance catastrophique américaine et européenne vis-à-vis de la Russie dans le conflit otano-ukrainien par Ukraine interposée :
Supprimer1- Budget militaire de la Russie : 80 milliards d'USD
2- Budget militaire de l'OTAN : 1000 milliards d'USD dont un tiers provient des USA
3- Budget militaire des USA : 800 milliards d'USD, dont une grande partie est absorbée par les 800 bases militaires que les USA ont installées un peu partout dans le monde, et surtout autour de la Russie et de la Chine.
Si des drones peuvent être utilisés contre le Kremlin, il y a plusieurs questions qui se posent, un peu comme s'ils y avaient des drones sur la maison blanche, je laisse aux personnes intelligentes de réfléchirent à ce qui se passent.
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