L'Union européenne cherche toujours cette fameuse "opposition" russe, qui ne soit justement pas trop russe pour être suffisamment globaliste, mais suffisamment quand même pour pouvoir reprendre le pouvoir à l'intérieur du pays, en tenant à peu près les apparences démocratiques. Et manifestement, ça ne se bouscule pas au portillon, car ils nous ressortent toujours les mêmes, en l'occurrence Khodorkovsky, figure des année 90 résidant à Londres, qui n'a aucun poids politique interne actuellement. Ce qui n'empêche pas l'Europe atlantiste de continuer à développer ses opérations d'ingérence politique vers la Russie, avec un résultat très mitigé.
Le résultat n'est pas brillant et il peut difficilement en être autrement. En général, n'en déplaise aux Atlantistes, le pouvoir russe bénéficie d'une base populaire solide et contrairement à la fin des années 80, le peuple russe n'a aucune envie de voir se réaliser chez lui la fantasmagorie post-libérale, dont l'Europe est une parfaite illustration et un repoussoir efficace. Pour dire les choses plus directement : il n'est pas reproché au pouvoir de ne pas être suffisamment "occidental" ou "libéral", mais au contraire de l'être trop.
Donc forcément, les figures d'opposition, auxquelles l'Occident s'accroche après y avoir tant investi, n'ont de poids qu'en-dehors des frontières russes et de l'électorat russe. Tel est notamment le cas de Mikhael Khodorkovsky, indéboulonnable dans les salons européens, surtout qu'il vit à Londres.
Ainsi, formellement sur initiative lituanienne, une conférence de deux jours a été organisée au Parlement européen autour des "opposants russes", en tout cas ceux qui aident les Atlantistes dans leur guerre contre la Russie. La discussion devait porter sur le futur de la Russie et de la fameuse opposition russe, manifestement un futur "sans la Russie".
Or, cette "opposition", en fait à la Russie elle-même, reconnaît bien qu'elle est largement minoritaire. Passons donc sur le fait, qu'il est alors démocratique justement qu'elle ne soit pas au pouvoir ... Et il ne peut en être autrement, puisqu'elle va à contre-pied de l'opinion publique russe, notamment en ce qui concerne le conflit en Ukraine. Comme Khodorkovsky le reconnaît lui-même environ 12% des Russes sont opposés à l'intervention militaire de la Russie. Et soyons sérieux, les plus grandes critiques portées au pouvoir de nos jours concernent justement sa mollesse dans l'action.
Donc, pour résumer, le Parlement européen soutient des forces russes, ultra minoritaires, qui ne bénéficient d'aucune légitimité politique interne pour parler "d'avenir" et de "démocratie". Soit cela est purement de la communication, ce qui n'est pas à exclure non plus, soit les Européens savent pertinemment que le changement de pouvoir dans le sens qui les intéresse ne peut se faire que de deux manières et ils cherchent des figures - sans les trouver : 1) soit par la trahison des élites internes (scénario soviétique et élites globalistes actuelles) ; 2) soit par une "révolution" importée (scénario ukrainien et besoin d'un visage).
Pour l'instant, la deuxième variante a peu de chances de réussir, en raison de la résistance populaire et de la mauvaise réputation des élites globalistes.
Comme l'écrit Euronews, il s'agit de préparer "l'après-guerre" et d'importer en Russie la démocratie, "l'importation" de 91 n'ayant manifestement pas suffi. Bref, il faut justement finir le travail : après avoir désintégré l'URSS, il faut désintégrer "démocratiquement" la Russie. Ce ne sera pas si facile.
Ce soutien à l'opposition est de toute façon de l'ingérence, interdite dans l'autre sens.
RépondreSupprimerSOUTIEN ou AFFAIBLISSEMENT de votre État?
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Dis donc opposition russe : cherchez-vous un soutien ou la transformation russe puissante en impuissance (militaire, économique, scientifique)?
On entre dans le domaine de la psychiatrie.
RépondreSupprimerY aurait-il des cas PSYCHIATRIAQUES?
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Selon Amnesty international
Le magazine des droits humains au cœur de l’injustice (au sommaire de juin) :
Elle se présente aux enfants, déguisée en fée ; leur distribue des smartphones, des bonbons : En Russie, Maria Lvova-Belova est présentée comme une héroïne.
La Commissaire russe aux droits de l’enfant serait venue en aide aux orphelins ukrainiens en les arrachant aux zones de conflits pour les mettre à l’abri. Elle fait aujourd’hui l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour « crime de guerre ». C’est que les 19 000 mômes déportés pour être placés en « camps de repos » l’ont été contre leur gré et celui de leurs proches.
Pas si facile de désintégrer la Russie , je ne vais me faire des amis ici mais je commence à me demander si l aventure en Ukraine décidée par Poutine n’est pas entrain de devenir un risque pour l unité de la Russie .
RépondreSupprimerUn RISQUE pour l'unité de l'État russe? Il me semble que les russes et leur gouvernant en ont conscience. Le pire serait de ne pas voir le coup venir.
RépondreSupprimerPetie devinette : quel point commun entre Khodorkovski et , par exemple , Blinken ? Ou Victoria Nuland ? ou encore BHL ? (mais là , ça devient trop facile ! :-))))
RépondreSupprimerNicodème
Et Zelensky?
SupprimerCe héros des temps modernes, ce rempart en acier trempé de la démocratie, face à l'ogre tyrannique russe.
Un oubli impardonnable .