Publications

mercredi 22 novembre 2023

Billet du jour : les BRICS, l'Argentine et la lutte contre la (dé)globalisation


Les dernières déclarations du tout nouveau Président argentin, annonçant notamment la fin de monnaie nationale eu profit du dollar, soulèvent beaucoup de questions au sujet des BRICS en particulier et de la lutte contre la globalisation en général. Peut-on en principe vaincre un adversaire avec ses propres armes ? Ces fameux "pôles" du monde multipolaire peuvent-ils regrouper des pays, sans qu'une ligne interne au pôle ne soit établie et gardée grâce à une hiérarchie ? Les délires argentins obligent à sortir d'une vision bisounours du "monde multipolaire" et à revenir aux fondamentaux des relations internationales : soit tu gouvernes, soit tu es gouverné.

Les élections présidentielles en Argentine conduisent au pouvoir une caricature du monde globale, Javier Miliei, libertarien (pour ne pas dire anti-étatiste) et économiste, qui propose de mettre fin à la monnaie nationale au profit du dollar, et dans la suite logique d'anéantir la Banque centrale. L'Argentine deviendrait ainsi le 10e pays en dehors des USA, à utiliser le dollar comme monnaie nationale :

"Outre les États-Unis eux-mêmes, la monnaie est utilisée par le Panama (depuis 1904), la Micronésie, les Îles Marshall et les Palaos (depuis 1944), le Timor oriental et l'Équateur (depuis 2000) et le Salvador (2001). Le dernier passage au dollar remonte à 2009 par le Zimbabwe."

En dehors de cela, Javier Miliei reprend le discours radical néolibéral, visant à réduire l'Etat (responsable de tout ce qui est mal) à peau de chagrin et surtout à renforcer sa désorganisation, ce qui permet ensuite de continuer à dire que l'Etat ne fonctionnant pas, qu'il faut  aller encore plus loin. En passant, il propose de supprimer des ministères entiers, et évidemment cela ne concerne pas les cultes globalistes comme le numérique ou l'écologie, mais par exemple le ministère de la recherche. D'un autre côté, à quoi peut bien servir la recherche dans une colonie en phase de suicide ?

Et c'est ce pays, qui a été intégré dans les BRICS (voir notre texte ici), organisation qui selon les optimistes est censée mener une lutte acharnée contre la globalisation. L'Argentine a toujours été un pays faible, utilisé comme zone d'expérimentation par les forces globalistes, notamment dans le domaine juridique et de la justice.  Désormais, deux options prennent forme.

Soit,l'Argentine a été reprise en main violemment et va sortir des BRICS, comme le nouveau président l'a déclaré. Ce qui pose la question da la procédure de choix des candidats à l'élargissement : pour que les BRICS deviennent un centre politique, il faut que ses membres aient un système politique national résistant.

Soit l'Argentine va jouer le cheval de Troie au sein des BRICS, dont les élites nationales sont en réalité toujours sensibles au chant des sirènes globalistes.

A suivre.

14 commentaires:

  1. Parce que vous croyez que la Chine dont les 2 principaux clients sont l UE et les USA est contre la globalisation ? C’est une bonne chose que l’Argentine quitte les BRICS c’est un pays en faillite .

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les USA veulent mettre l'Argentine en faillite, par leurs procédés financiers habituels, Leur but est de tout acheter à bon compte. Mais l'Argentine est pleine de ressources naturelles et humaines ( l'industrie est très développée et le pays s'auto suffit).
      Il y a des années un homme très compétent, élu président, remit sur les rails l'économie et les finances en moins de 2 ans. Son mandat fut un intermède heureux entre deux législatures populistes désastreuses. 40 milliards USD de dettes au FMI n'e sont pas une grosse somme lorsque la Chine avance sa monnaie pour faire sortir l'Argentine de la trappe à dette mondialiste ( en contrepartie de ressources natuelles, en.lithium notamment). Le coup d'état électoral vise aussi à mettre dehors la Chine qui, BRICS ou pas, exploite déjà des mines d'or et de lithium.

      Supprimer
    2. Le président qui remit l'Argentine sur les rails, dans la paix, fut Carlos Menem, pdt. de 1989 à 1999. Il avait été gouverneur d'une region, puis devint sénateur. Ne lisez pas sa fiche Wikipedia, tout est faux.

      Supprimer
  2. Le cheval de Troie apparaît être une hypothèse valable, étant donné que l'entrisme est une pratique sioniste. Puisque ce sont ceux qui dirigent l'empire du Nouvel ordre mondial, qui ont créé de toute pièce le candidat libertarien. ( Quelle meilleure stratégie que le mot Liberté pour prendre le pouvoir en Argentine dans les conditions actuelles ! ). Employé obscur d'une banque WASP, la banque HSBC, il a suivi des cours de Talmud et souhaite devenir juif... ce seront donc les grands banquiers new-yorkais qui décideront. On peut se demander si Moscou pourrait, dans l'hypothèse où Rothschild décidé que l'Argentine reste dans les BRICS, faire exclure l'Argentine, à supposer que le Kremlin se rende compte du danger.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour,
    Je regarde beaucoup d’émission sur l’économie et il est clair et évident que l’avenir se tourne vers l’Asie (Chine et Inde) et que le Moyen-Orient compte faire partie du jeu. Le logiciel des BRICS est tourné vers cet avenir.
    Est-ce que les BRICS vont fonctionner ? Personne n’a de boule de cristal pour l’affirmer.
    Le cas Argentin est peut-être une occasion en or pour démontrer si le chemin de l’ancien monde est toujours valable ou non. Je pense que les Américains vont tout faire pour le démontrer.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La guerre entre l'empire de l'Occident financier et le reste du monde se joue sur tous les fronts, tous les continents. Les maîtres du Nouvel ordre mondial sont actuellement ivres de leurs puissances, militaire, financière, économique, etc. Ils s'affranchissent de toute moralité, bafouent le droit, piétinent les peuples, détruisent les nations, emprisonnent leurs résistants, empoisonnent ( injections Spike), génocident ( Palestine) ... Il faut dire que l'entreprise anglo-saxonne de domination mondiale a de la bouteille, plusieurs siècles, et que ses racines sont solides. Il fallait être puissant et satanique pour parvenir à détruire l'Eglise catholique qui fut à l'origine de la civilisation occidentale ! Dans les conditions actuelles, le BRICS, hétéroclite, ne suffira pas pour détruire cet empire du mal. Il faudra une puissance globale : culturelle, spirituelle, médiatique, militaire, monétaire, économique, etc. ou une coalition de puissances qui soit suffisamment homogène, et non le désordre actuel de la fameuse "multipolarité" dont se gorgent des utopistes.

      La défaite de l'empire nécessitera aussi que des peuples que les maîtres du NOM ont soumis se libètent, et surtout le pourrissement de l'empire, sinon les maîtres tenteront d'utiliser leurs armes de destruction massive. L'empire perdit ses légions au delà du "mur" des marches germaniques - où Varus fut vaincu par un Germain devenu officier romain - mais Rome ne finit par mourir qu'à l'issue d'un long pourrissement intérieur.

      Supprimer
    2. Bravo, belle analyse, Poutine joue le pourrissement de l'URSSEurope, la chine joue avec l'US et ces sbires d'Asie et les pays Arabes joue avec Israël.

      Supprimer
  4. Résumer les Brics à une chaîne pour en déduire sa force à celle de son plus faible maillon me semble occulter l'élément le plus décisif de toute organisation : Sa structure et en amont son but.
    Dans ce cas précis, plusieurs interrogations se posent : La structure des BRICS permet-elle d'ores et déjà d'évoluer en temps réel pour résoudre ce genre d'évènement ?
    Les canaux de communication du noyau dur sont-ils suffisamment qualitatifs pour faire refuser et refuser le court-termisme globaliste économique au profit d'un long terme pacifique et profitable pour le plus grand nombre de nations comme prétendu ?
    Dans cette lutte qui se mène en coulisses, l'Argentine est aussi le signe publique que le "milliard doré" se retrouve, dans ses retranchements, à user ses cartouches de réserve.
    Les masques tombent les uns après les autres avec l'avantage d'éclaircir les zones d'ombre.
    Cela va être une "longue" guerre d'usure et d'attrition mais dont l'issue sera capitale pour l'avenir.
    Wait & scan.
    PS. Piètre cheval de troie, celui qui avance une tronconneuse à la main :D.

    RépondreSupprimer
  5. Argentine aujourd'hui, Pays Bas demain, de pseudo conservateurs populaires arborent l'étoile de David. On sait donc de qui ils sont le nom. Trop c'est trop, il y aura un effet boomerang, c'est une loi dans toutes les sociétés : l'arrogance et l'hubris des Sionistes les perdra. Nous sommes des habitants du Donbass et de la Palestine et le peuple ne le sait pas car il aime, pour le moment, le RSA et Hollywood.

    RépondreSupprimer
  6. il faut designer les choses par leur nom: ce que certains appellent globalisme est en fait l'imperialisme etatsunien. Meme pas occidental, puisqu'on vout avec les dernieres crises mondiales a quel point les Europeens sont soumis eux aussi aux USA. Depuis que la concurrence sivietique a ete ecartee, cet imperialisme ecrase et detruit tout. Les BRICS sont une reaction logique de pays qui sont assez puissants pour s'extraire de l'attelage du capitalisme financier mondial avant qu'il ne s'ecrase, les Etats en question veulent se donner une chance de se developper de maniere souveraine (autrement ce n'est pas possible, le FMI veille au grain).

    Si on sait que Milei a besoin de 30 milliards pour ses reformes, que sa seule maniere de pouvoir payer c'est d'offrir son gaz de schiste et son lithium en garantie, il est difficile de voir en cette election d'un president qui ne veut pas negocier avec la Chine et ne veut plus que son Etat se mele d'economie, autre chose qu'une manoeuvre de l'imperialisme etatsunien pour reprendre ce pays et detruire les tentatives d'emancipation dans ce continent - car il est evident que tout le sud de l'Amerique du Sud va suivre ce nouveau phare liberal (a part le Bresil, la Colombie et le Venezuela).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pourquoi cet agent des USA aurait il besoin de 30 milliards, puisque son programme de "réformes" consiste à supprimer les dépenses de l'Etat dans les secteurs de la santé, de l'instruction, etc. ?

      Supprimer
  7. Le peuple chilien souffre énormément du faux libéralisme appliqué dans les conditions que l'on sait par des Américains ( École de Chivago). La misère fait des ravages et les quartiers pauvres sont des zônes dangereuses.

    Si le sous-marin américain Miley peut faire appliquer les mêmes recettes à l'Argentine, bradant des secteurs économiques entiers aux USA et supprimant les services publics essentiels, les Argentins souffriront de la même façon. Trop de socialisme a évidemment nui, mais malgré cela l'industrie est restée forte : les Argentins fabriquent tous leurs biens. Le point faible, par la faute des dirigeants politiques, est d'avoir concédé les mines d'or et de lithium aux Chinois... Bad Brics !

    RépondreSupprimer
  8. Javier Miley n'aura pas mis longtemps a faire allégeance aux rabbins américains, le voilà déjà aux USA
    https://www.breitbart.com/politics/2023/11/27/photos-argentinas-javier-milei-visits-the-ohel-gravesite-of-lubavitcher-rebbe-before-meeting-u-s-officials/

    ( Breitbard News est un journal sioniste américain)

    RépondreSupprimer
  9. Les comploteurs du CFR ont fabriqué Milei pour que l'Argentine tombe dans leur escarcelle. Rotschild et Rockefeller ne le lacheront pas d'un pouce :
    https://www.foreignaffairs.com/argentina/how-javier-milei-could-change-argentina

    RépondreSupprimer

L'article vous intéresse, vous avez des remarques, exprimez-vous! dans le respect de la liberté de chacun bien sûr.