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vendredi 15 décembre 2023

Retour sur la grande conférence de presse de Poutine


Hier s'est tenu l'exercice bien connu du marathon communicationnel entre le Président et la population. Cette fois-ci, les conférences autrefois distinctes pour les journalistes et les citoyens ont été regroupées en une seule grande fête politico-médiatique. Quelques remarques sur les grandes lignes, qui ont marqué les 4 heures de questions-réponses.

Débutée à midi, heure de Moscou, la conférence du Président russe s'est terminée vers 16h. Le fait même qu'elle ait lieu est un signe positif : l'année dernière, après des reculs militaires significatifs, ce direct a été délicatement écarté de l'agenda. Pour autant, il serait ridicule d'en attendre des révélations exceptionnelles, l'exercice n'est pas organisé dans ce but et tout ce que l'on y a entendu, globalement, on le savait déjà. 

Les questions habituelles des gens demandant de résoudre leurs problèmes particuliers, parce que les institutions locales ne sont pas toujours aptes à fonctionner de manière systémique et qu'il est nécessaire de donner un tour de vis de temps en temps. L'augmentation des prix, visible et sensible, face à l'augmentation des salaires déclarées, mais peu voire pas visible. Seule la traditionnelle question de l'état des routes semble avoir disparu de l'horizon, pour être remplacée par celle du prix des autoroutes payantes et des billets d'avion.

Globalement, il y a eu 4 blocs de questions.

Sur le plan économique, les marqueurs de la Russie montrent une capacité du pays à tenir face aux sanctions atlantistes et même à relancer la production nationale, à l'encontre du mythe du post-industriel. Le PIB augmente d'environ 3,5%, l'inflation de 7-8% et la dette publique baisse singificativement - ce qui montre dans l'ensemble une vie économique existante et bien loin des modèles européens dépressifs. Un détail : une augmentation en moyenne de 40% des prix automobiles. Une zone économique spéciale va être mise en place dans la région de Belgorod, afin de compenser les dégâts causés aux infrastructures, notamment de production alimentaire, par les bombardements de l'armée atlantico-ukrainienne. Une critique a été formulée par Poutine contre la décision du nouveau président argentin de recourir au dollar comme monnaie nationale : c'est une perte de souveraineté, qui entraînera obligatoirement une dure période de baisse drastique de la politique sociale, ce qui va entraîner instabilité politique.

Sur le plan social, le gros des questions a porté sur l'état du service public de santé : manque de médecins, manque de financement - autre que pour les travaux de rénovation. La question de l'augmentation des prix met les populations fragiles en difficulté, notamment en ce concerne l'alimentation et les médicaments. L'augmentation vertigineuse du prix du poulet, par exemple, a mis une grand-mère particulièrement en colère.

Une très grande partie des questions a porté, évidemment, sur la guerre. Surtout que l'année dernière, il n'a pas été possible de soulever ces questions. Le Président a précisé qu'effectivement les buts n'avaient pas changé et que la guerre prendrait fin lorsqu'ils seraient remplis. Cela reste très vague, mais au moins il n'a pas été question de nouvelles négociations, sur le déplorable modèle turc précédent. Si l'armée est en transition vers une armée de guerre, il reste encore des problèmes techniques, qui se résolvent petit à petit : l'obtention du statut de vétérans et des garanties sociales pour les membres des anciennes sociétés militaires privées, qui juridiquement n'existaient pas, ou des personnes entrées dans les rangs de DNR avant la réunification; la question de la certification d'aptitude ou de non-aptitude après une hospitalisation, qui ne se fait pas à l'hôpital, mais dans les services compétents sur la ligne de front; le manque de drones pour la reconnaissance; etc.

En ce qui concerne les relations internationales, l'on retiendra tout d'abord la forme, qui illustre le fond. La priorité de poser la question a été donnée au journaliste chinois, face à l'Américaine du NYT. La question totalement absurde du journaliste français de TF1, pleurnichant pourquoi Poutine ne parle plus avec Macron (en effet, on se pose la question ... passons) a donné l'occasion à une remise des pendules à l'heure - post-européenne : c'est Macron, qui a un moment donné, a cessé de discuter, s'il veut parler, qu'il fasse le premier pas - on verra en fonction de nos intérêts. Si les Européens en général ne veulent pas nous parler, rien de grave, on s'en passera. Et en effet, comment parler avec des pays non-souverains, qui garantissent les intérêts du monde global. A ce sujet, mon intervention pour RT :


Par ailleurs, le Président a rappelé la position de la Russie sur le conflit israélo-palestinien, à avoir la création d'un Etat palestinien en contrepartie de la création d'Israël, comme cela était prévu par l'ONU après la Seconde Guerre mondiale, et point le massacre commis par l'armée israélienne à Gaza, soutenant ici le Secrétaire général de l'ONU. En ce qui concerne le Haut-Karabakh, ici non plus, rien de nouveau ne pouvait objectivement être dit : ce fut le choix de l'Arménie, ils assument. Sur un autre aspect de la politique internationale, pour la première fois le Président russe a mis un bémol à la participation des athlètes russes aux JO, en raison des conditions imposées, qui vont jouer contre l'intérêt de la Russie. Sera-t-il entendu ? 

Un sujet m'a toutefois réellement choqué, celui du culte de l'IA en Russie. On ne peut plus regarder un JT sans qu'une ode à gloire n'y soit chantée. D'une certaine manière, la glorification du marxisme-léninisme soviétique a été remplacée par la glorification du culte globaliste numérique. Pour illustrer l'ampleur de la dégradation en la matière, il suffit de lire les déclarations pseudo-scientifiques du directeur du centre de procédure pénale d'un institut auprès des organes des forces de sécurité, qui a publié un article dans une prestigieuse revue juridique vantant ce qu'il a appelé l'arrivée inévitable de "l'inquisition numérique". Hier, deux questions, critiques, ont été posées à ce sujet au Président. Tout d'abord l'adresse d'une petite enfant, qui s'inquiétait de voir sa mère et sa grand-mère remplacées à terme par un robo, puisqu'elle entend partout que dans l'avenir les robots vont remplacer les hommes. C'est une perspective, qui plaît très peu à la population ... Puis une adresse vidéo, d'une jeune universitaire, qui a créé un double de Poutine, parlant avec la voix de Poutine lui disant que c'est l'avenir dangereux de ce tout-numérique. La réaction du Président a été, comment dire, à la hauteur du culte numérique, qui dévore et affaiblit le pays. Sans argumenter et tentant l'humour, il affirme que seul lui peut parler avec sa voix, et qu'aucun robot ne remplacera jamais la grand-mère. Pour enchaîner sur la diatribe habituelle du il faut diriger ce que l'on ne peut empêcher, car voyez-vous, paraît-il le fanatisme numérique est un "progrès inévitable" (sic) ... Bientôt, ces programmes auront de la sensibilité et se développeront tout seul, paroles qui rappellent étrangement et dangereusement les entre-soi de Davos. Mais évidemment pour empêcher trop de dérives, sur le mode yaka, il suffit juste de trouver un accord avec les autres pays (lesquels? Ceux, qui se battent militairement contre la Russie?), pour que cette merveilleuse et mythique communauté internationale, pardon globaliste (qui actuellement en tant que tel a vocation ouverte à détruire la Russie, passons) sauve le monde d'une catastrophe, vers laquelle elle le mène tout droit. Il est regrettable sur cette question de n'avoir perçu strictement aucune tentative de penser le monde, de manière plus humaine, en dehors des dogmes et du discours imposés par l'idéologie globaliste.

Autrement, rien de nouveau, sauf peut-être l'explication des racines de certaines tendances et la confirmation de la ligne générale. Mais l'intérêt est ailleurs : montrer une normalisation en restaurant l'exercice, autant que montrer le lien populaire en pré-légitimation de la future victoire de Poutine aux prochaines élections présidentielles. De toute manière, on ne change pas de dirigeant en période de conflit - l'Ukraine, elle, a annulé toutes les élections nationales, présidentielles et législatives pendant la suite du conflit. Et cette mission de pré-légitimation a été remplie. 


18 commentaires:

  1. Même hors période de conflit , depuis 23 ans on ne change pas de dirigeant. 😀

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    1. à part l'intermède Medvedev, c'est vrai qu'il y a dira-t-on une certaine stabilité )) Si la rotation est nécessaire, je trouve en revanche qu'en Occident elle est purement formelle, car les têtes changent pour que les lignes politiques puissent ne pas changer ... Toute gouvernance a besoin de continuité et de stabilité, chaque pays l'organise différemment.

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    2. Dans l'Occident moderne, les dirigeants, corrompus par les banquiers khazars américains, excluent tous les opposants qui ne sont pas des idiots utiles. Les dictatures leur rendent impossible l'accès aux médias. Aucun changement politique n'est plus possible. La démocratie représentative est devenue partout une illusion. Et tout début de résistance populaire est étouffé par la police et la justice. On peut parler de dictatures occidentales et de fin de l'illusion de la liberte. En France le langage de la bourgeoisie révolutionnaire fut d'ailleurs orwellien dès le début.

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  2. Si je comprends bien, beaucoup de parlottes mais pas de vision stratégique. 7 à 8 % d'inflation c'est beaucoup, l'augmentation vertigineuse du prix du poulet, 40 % pour les automobiles, comment est ce possible dans une économie où les matières premières et les énergies sont abondantes et gratuites ? Et cette pénurie de médecins dans un pays développé où l'instruction est gratuite, très difficile à comprendre sans explication. On nous cache quelque chose, comme un blocage du pays, par un mal être qui irait jusqu'à refuser de faire des efforts, pour étudier et travailler. Ou un pays paralysé par les monopoles des oligarques et les rêgles des administrations. Or, les questions ( acceptées) montrent que le peuple est inquiet. J'ai connu un couple de Russes courageux, ils n'hésitèrent pas à partir loin pour travailler pendant des années sur les voies du Transibérien pour la grandeur du pays et ... leur porte-monnaie puisque leurs salaires étaient doublés. Le Gouvernement était à cette époque volontaire. Et je ne peux m'empêcher de penser aussi au discours du président le 22 février 2022... Au final, votre billet inquiète. Merci beaucoup pour ces informations et vos réflexions.

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  3. Madame Bechet
    Une question me taraude, en fait plusieurs..

    Que penser du fait que la banque centrale de Russie "appartient" ä des intérêts privés puisqu'elle est totalement soumise à la Banque des Règlements Internationaux, situé à Bâle en Suisse, mais qui possède son propre territoire en Suisse, sa propre législature, sa propre police et n'est pas soumise au droit Suisse. Que cette entité financière, principalement anglo-saxonne, est régie par des sièges privés ne répondant à aucune institution autre qu'à elle même? Que cette entité contrôle également la FED, la banque centrale Européenne, anglaise et bien d'autres.

    Deuxième point, Poutine se revendique anti-globalisée, monde multipolaire, ect.. Pourtant, si on regarde la politique de la Ville de Moscou, par exemple, on peut très vite se rendre compte qu'elle poursuit la même politique globale, qui concerne l'agenda 2030 qui est un agenda... Globaliste.

    Parce que la politique du tout Numérique en Russie est la même politique que la politique chinoise, européenne, américaine. Projet à marche forcée d'un rouble numérique, identité numérique, etc.

    Cette politique de contrôle numérique, saupoudré d'IA n'est elle pas, le même projet de contrôle total des peuples soumis ä une autorité centrale, autrement dit, tout ce théâtre géopolitique n'est il pas un jeu savamment orchestré qui détourne l'attention du Vrai Projet, qui est global, mondial? Pendant que les peuples se détruisent eux-mêmes entre-eux, pour les intérêts de personnes qui se connaissent très bien car eux et leurs familles, ne vont jamais à la guerre, ils l'a font faire par d'autres..

    Parce que cette politique, finalement, ressemble vraiment, étrangement, au projet mondialiste du Great Reset..

    Crise sanitaire, guerres, petits peuples qui meurent, c'est parfait pour détourner l'attention.. On caresse le sentiment nationaliste, discours qui stimule un peu l'animalité des hommes prêts au combat, tout cela est du déjà-vu..

    Et pendant ce temps, derrière la grande scène, le Projet avance, le business continue, seuls les "petits" meurent..
    Une petite décoration par ci et par là et tant de vies brisées par la guerre

    Je n'affirme rien, bien que les faits parlent d'eux-mêmes concernant qui détient vraiment le pouvoir sur le "rouble" et sur la marche forcée numérique qui est la même pour tous.

    Bien à vous.

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    1. Bonjour, il y a toujours cette confrontation des élites en Russie, je ne vais pas le nier, d'autant plus que j'en parle souvent) Mais, sans entrer dans les détails, disons que ici, à la différence des pays européens, le combat continue et il existe réellement des élites, qui soient étatistes, mais rien n'est gagné. En France, par exemple, il me semble que ce combat n'est qu'un pitoyable spectacle et j'aimerais beaucoup voir émerger ces forces!

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    2. " le combat continue et il existe réellement des élites, qui soient étatistes ". Chère Karine nous vous faisons confiance, donc nous l'espérons pour les Russes, et pour leur civilisation.

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  4. Rien ne viendra au secours de l'Occident.. Le matérialisme, l'individualisme et la nécrose de notre "société" est totale, irréversible..

    En cela, le discours de Poutine est "juste" sur notre décadence, mais l'Histoire se répète et derrière les apparences trompeuses de type hégelienne se joue souvent une toute autre pièce, d'un fascisme d'un autre genre, que la masse endoctrinée, divertie, consumériste ne peut et ne veut appréhender et dont les Elites en tirent une force absolue..

    Mais, je pense, que rien de ce qui n est caché ne le sera plus longtemps.

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  5. 22 : 05 Vous dites que la Banque Centrale de Russie appartient aux mêmes Anglo-saxons que ceux qui possèdent la FED. Pouvez vous en dire plus car cela me semble irréel ?

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    1. Je vous invite simplement à faire vos propres recherches sur la Banque des Règlements Internationaux..

      Le problème est le suivant, je dirais que la plupart des gens pensent que les banques centrales sont d'origines publiques et que c'est l'Etat et donc les gouvernements qui dirigent leurs droits d'impressions et donc, les intérêts payés pour la création de la masse monétaire..

      Et c'est totalement faux..
      La Fed, Réserve Fédérale Américaine, qui comporte le mot Fédérale ne l'est pas, c'est un institut Privé, appartenant ä des Banques Privées. et c'est également la même chose pour la Banque d'Angleterre, la Banque Centrale Européenne, etc..

      Les Banques Privées gèrent l'argent. La Banque de France n'appartient pas ä la France et des Intérêts privés lui sont débités pour chaque emprunt ou impression monétaire. D'ou croyez vous que des entités privées qui ne produisent rien tirent leurs immenses richesses? Les banques ont mis la main sur la création monétaire d'abord, la prochaine étape est de se passer directement de la monnaie fiduciaire pour pouvoir créer littéralement à partir de rien, du crédit et le contrôler totalement.

      Suivre l'argent, toujours..
      Et comme dis plus haut, personne ou presque ne connais l'existence de la B.R.I. On en entends jamais parlé. La Banque Centrale des Banques Centrales.

      Faites vos recherches.. Qui cherche trouve, assurément.. Mais la Vérité à laquelle nous allons devoir faire face va être insupportable pour beaucoup.

      Il ne s'agit pas de faire peur, il s'agit de se confronter à un 1er voile posé sur nos yeux. Et il y en a d'autres.

      Tout ä avoir avec la Spiritualité. Qu'importe les gens rationnels, les matérialistes qui ne croient plus en rien à parts aux capacités de l'homme.

      Tout ce qui vient a été annoncé il y a longtemps, encore une fois, qu'importe les croyances de chacun, cela n'a rien avoir avec nos petites interprétations, nos croyances personnelles, c'est immense et dépasse de loin nos capacités cognitives.

      Notre raison, nos capacités cognitives sont plafonnées. Il y a des choses incroyables dans ce monde qui dépasse notre petite raison et nos facultés intellectuelles ä comprendre réellement quel étrange endroit est cette petite planète bleue.

      Magique, mais voilà, pour se rappeler cela, ce que nous ne "voyons"plus ni notre rôle réel, il va falloir d'abord affronter le fait que tout n'est plus que mensonges, corruption partout ä tous les étages, et d'une telle ampleur que nous ne pouvons rien faire pour tenter d'arrêter la machine, ä moins de devenir machine nous-mêmes..

      Et nous devenons machines.. Nous sommes très Très loin de notre humanité réelle, nous sommes des êtres humains encore "animal*, gouvernés par nos conflits, nos passions, nos émotions, nos pulsions.

      Et le système mis en place flatte cela. Flatte tout ce qui n'est pas noble en nous.

      Mais quelque chose de Différent arrive..
      Et encore une fois, peu importe si c'est cru, si la majorité ne croit plus en rien, je veux dire, qu'importe les idées ou les concepts, tout s'érode, tout devient visible, l'animalité de l'homme, la "Bête", tout vient dans la Lumière, tout ce qui est caché. Et cela va concerner tout le monde. Y croire ou ne pas y croire m'importe peu, mais celui qui a du Coeur, celui qui a navigué en Lui-même sait très bien que le monde sombre dans la Folie collective. Et qu'il y a une fuite en avant, et cela en doit passer par là. Les Règles des Mondes Supérieurs sont Au-Dessus des Apparences, et de la Dualité. Et cette Connaissance, nous allons renouer avec, mais l'accouchement et l'enfantement à cette Co-Naissance sera très douloureuse.

      Co-Naissance veut dire naitre ensemble.
      Être.. Humain.

      Que "Dieu" vous garde.

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    2. Les propriétaires de la FED ( la banque américaine qui émet les dollars USD ! ) sont connus parce que la liste des actionnaires est publiée.

      Il s'agit de banques privées, appartenant essentiellement à la dynastie des Rothschild plus les Loehn, Salomon, etc. exclusivement les dynasties bancaires du Lobby. C'est en 1917 que la banque fédérale publique fut privatisée, après des décennies de complots menés par les dynasties bancaires, avec des dizaines d'assassinats de défenseurs la banque publique dont celui d'un président des USA !
      Cette histoire et les organigrammes de cet édifice bancaire privé gigantesque sont disponibles sur internet.

      *** Pour la Russie, ce serait plus qu'intéressant de connaître le ou les propriétaires de cette banque : l'Etat russe ou des oligarques ? ***

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    3. Bonjour, la Banque centrale de la Fédération de Russie est une personne morale de droit public, elle appartient à l'Etat. Elle est soumise par des accords internationaux à des institutions financières internationales, c'est une autre question. Elle peut développer ses propres investissements. Mais elle est la propriété de l'Etat.
      https://www.cbr.ru/about_br/bankstatus/

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    4. C'est drôle, vous le dites vous mêmes : "elle est soumise par des accords internationaux ä des institutions financières internationales". Dont la B.R.I.

      Ce n'est pas une autre question, c'est LA Question..
      On peut tout a fait vider le contenu d'un statut, ce qui est parfaitement le cas pour la Banque de France, la Banque d'Angleterre, la Fed et j'en passe.

      Les statuts de la Banque de France appartienne ä l'état français mais si vous videz son contenu pour le soumettre ä des intérêts privés par voie de "détournement" comme l'on fait Giscard D'Estaing et Pompidou, vos statuts sont obsolètes dans les faits.
      Il en est pareil pour la Banque Centrale Russe.
      Dès qu'il y a des acteurs Privés, ce n'est plus publique. Les Joueurs sont bien plus gros que les Etats eux-mêmes, l'exemple de Soros qui avait réussi à "attaquer" la livre par des manipulations de Marché en est une preuve flagrante. La BRI est une S.A.

      Bien que la Russie y soit sanctionnée et suspendue, cela ne veut pas du tout dire qu'elle a la main sur le Rouble. Pour arriver ä l'ère des "monnaies" numériques, il faut une crise majeure orchestrée pour faire tomber les devises fiduciaires, nationales.

      Cela arrivera, c'est inéluctable et le facteur "guerre" a toujours été choisi par les acteurs qui orchestrent le "Jeu", n'en déplaise ä ceux qui ne croient pas que c'est possible. Anthony Sutton l'a prouvé factuellement pour ce qui était des relations entre le régime d'Hitler et la Fed américaine, ensuite même chose pour l'urss et le capitalisme bancaire.

      La banque gagne toujours et cela ne date pas d'hier.
      Alors, parler des statuts est vide de sens.
      Celui qui possède les droits de tirage peut créer l'argent ä partir de rien et ses droits n'appartiennent plus aux nations. Si vous voulez naïvement le croire, c'est votre droit. Ceux qui gèrent les monnaies fiduciaires sont des banquiers, des investisseurs privés, des machines bien plus puissantes que les Etats. On pourrait nommés Vanguard et Blackrock par exemple, et d'autres acteurs qui ne se montrent pas. Le Yen n'appartient plus au Japon, l'€ n'appartient pas aux européens, le dollar n'appartient pas aux américains, la livre n'appartient pas aux anglais, et vous croyez que le rouble appartient à la Russie? Quand le moment sera venu, le moment qu'ils auront choisis, la Crise majeure sur les devises les fera tombées toutes, et ils arriveront tous ensemble avec une solution numérisée, une solution concertée. Encore une fois, les croyances vont tombées, et cela arrivera rapidement puisqu'ils ne cachent même pas leur Agenda.

      Nous assistons ä l'évènement qui est donc leur but, la. fusion d'un capitalisme communiste, cad le privé détenant tout le capital pour communisé les peuples

      Vous ne posséderez rien et vous serez heureux.

      Et dans les faits, c'est déjà le cas, Blackrock et Vanguard sont des monstres bien plus puissants que des états, actionnaires de tous les secteurs d'activités. La seule chose qui reste ä faire pour avoir un pouvoir total est d'arrêter la monnaie fiduciaire, qui est adossée à l'Or (enfin, l'était). Vu les déficits monstrueux des banques et des états, les dettes sont irremboursables. La Russie se porte bien mieux MAIS elle ne peut résister, ä l'attrait d'un contrôle total imposé sur le monde par le tout numérique.

      Capatation de la richesse, des pouvoirs, le tout centralisé pour une Elite qui gouvernera par un contrôle total. Et c'est la guerre qui amènera le projet ä l'aboutissement. Il ne restera pas en place bien longtemps mais les acteurs qui se trouvent derrière la guerre savent très très bien ce qu'ils font.

      Le reste, c'est du théâtre pour diviser les peuples.
      Et ceux qi ne peuvent y croire vont avoir un réveil très douloureux car cela arrive rapidement.

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    5. 14 : 56 Vous mélangez des questions.
      Il y a un fossé entre un pays qui emprunte sa monnaie à une banque privée et lui confie sa politique financière ( taux du crédit, inflation etc. ) et un pays qui frappe sa monnaie. Je ne rentre pas dans les détails, le premier pays n'est plus souverain, ce sont les banquiers qui dirigent.

      Si des dirigeants de la Banque nationale de Russie se sont "soumis" à l'ordre financier mondialiste, c'est une toute autre histoire. Les excédents monétaires russes auraient pu être conservés en Russie, en roubles et en or, au lieu d'être placés en Europe en devises occidentales. On l'a su lorsqu'ils furent saisis. Fascination de l'Occident, incompétence, ou complicité objective de dirigeants globalistes de la BNR globalistes, ce sont des questions. Aujourd'hui, comment le pétrole russe qui continue à être livré à l'Europe par des intermédiaires non européens ( 50 % des volumes antérieurs lit on), est il payé aux producteurs russes : en roupies, en livres turques ?

      La Chine est excédentaire en USD ( elle vend plus qu'elle n'achète aux USA et les Américains paient en dollars). Depuis quelques semestres elle parvient à réduire ses avoirs en USD, en achetant des actifs ( et des biens s'ils produisent) à des pays qui acceptent la monnaie yorkaise.. Plus tard, ils seront payés en monnaie chinoise...

      La guerre monétaire est une des bases des BRICS. On le voit avec l'Argentine où coup d'état électoral a été réalisé par les Rothschild, avec Miley.

      Les questions monétaires sont complexes et qui détient la monnaie d'un pays le dirige.

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  6. Voilà qui est clair, merci.

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  7. Bonjour,
    Je ne me prononcerai pas sur le volet de la politique intérieure russe. C'est l'affaire des russes et eux seuls, n'en déplaise à Malraux qui clamait: "La France n'est elle même que lorsqu'elle s'adresse au reste du monde".( Ca va les chevilles?)
    Par contre comme dirait un certain Greg j'suis pas content de la réponse du pdt Poutine vis à vis du pdt
    français. S'il s'agissait d'une autre personne j'aurai écrit qu'il marche à côté de ses pompes. A tout le moins s'agit-il d'un coup de fatigue passagère. Que diable avait-il besoin par sa déclaration de remettre en selle le foutriquet alors que la campagne des européennes vient de commencer?

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  8. 7% d'inflation em Russie, c'est beaucoup mais rien par rapport aux USA. Pour nourir 4 personnes, 1 couple avec 2 enfants, le budget a minima est passé en quelques mois de 500/600 dollars à 1.000/1.100.
    Source : voyageurs français.

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  9. M. Poutine reste fidèle à son schéma opératoire : le changement dans la stabilité, legaliste, prudent pour ne pas trop éprouver les équilibres existants.
    Ça laisse rater parfois des opportunités historiques, mais si on analyse le parcours fait depuis son accession à la responsabilité suprême, la Russie a fait du chemin.
    Il est plutôt dans la stabilité, observation puis réaction, comme un joueur de judo...

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