La guerre en Ukraine est dans une impasse, et stratégique, et conceptuelle. Les deux armées, atlantico-ukrainienne et russe, ne peuvent obtenir un avantage réel qu'en impulsant de nouvelles forces, ce qui obligerait de passer à un stade supérieur dans le conflit - et en intensité, et en géographie, ce que pour l'instant elles hésitent à faire. Les conséquences sociales et politiques d'un tel engrenage étant impossibles à réellement évaluer. Mais le processus mou continue et le dialogue de sourds aussi. La Pologne annonce donc la décision prise de l'ouverture d'une mission de l'OTAN en Ukraine, pendant que Macron est très fâché : Choïgou n'a pas été gentil avec Lecornu. Aïe aïe aïe, Macron l'a annoncé, ça ne passera pas avec lui. Au-delà de la rhétorique et de la propagande, le conflit atlantiste en Ukraine est à un tournant.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, l'a dit : le conflit en Ukraine est arrivé dans une situation de pat. Et le jusqu'au boutisme des pays de l'Axe est responsable de cet état de fait :
«S'ils veulent parvenir à un accord fondé sur l'équité, la réalité et un équilibre des intérêts dans le domaine de la sécurité, nous sommes prêts à tout moment. Mais cela ne nécessite aucune plateforme, comme celle de la « formule Zelensky », entre la préparation des négociations et leur démarrage. Si quelqu’un est assez intelligent pour sortir de l’impasse avec la « formule Zelensky », qu’il le dise. Ce n'est pas à nous de faire le pas."
C'est effectivement un véritable dialogue de sourds, qui continue entre l'Axe atlantiste et la Russie. De son côté, la Russie maintient son discours de sécurité stratégique, qui oblige une "neutralité" de l'Ukraine et sa démilitarisation, en plus de la reconnaissance de la nouvelle réalité territoriale. En face, Stoltenberg annonce que l'Ukraine rentrera à terme dans l'OTAN, qu'un fonds de 100 milliards d'aide doit être institué, afin de stabiliser l'aide à l'Ukraine et de ne pas dépendre des aléas de politique intérieure des pays membres, comme notamment les Etats-Unis.
Et pour que les choses soient parfaitement claires, le ministre polonais des Affaires étrangères annonce que l'OTAN a décidé la mise en place d'une mission permanente de l'OTAN en Ukraine, sans pour autant, paraît-il, que cela ne signifie l'entrée de l'OTAN dans le conflit.
Mais non, voyons, quelle idée. De toute manière, l'OTAN est déjà partie au conflit, en le finançant et en poussant ses membres à l'armer. D'ailleurs, un groupe "d'experts" étrangers a été réduit en cendres à Kharkov, encore une fois, avec les tanks étrangers. Nous entendrons certainement parler de la mort de certains "humanitaires" ... ou les médias occidentaux se tairont tout simplement, s'ils ne peuvent mettre en scène un énième soi-disant "crime" de la Russie.
Parallèlement, Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, annonce que Macron aurait l'idée de génie d'envoyer environ 1500 militaires en Ukraine en avril ... Qui leur dit que ce même destin ne les attend pas ? Et pourquoi nos militaires doivent-ils aller se battre en Ukraine, quel est le rapport avec l'intérêt national, français j'entends, et ce conflit ? Il n'y en a pas, il s'agit de défendre l'Atantisme.
Après l'on s'étonne que le ministre russe de la Défense, Choïgou réponde un peu sèchement à son homologue français ... lui rappelant qu'il n'est pas dans l'intérêt de la France d'entrer plus en avant dans ce conflit. Ce qui provoque la mauvaise humeur de Macron, qui trouve ces propos "menaçants" et "baroques". En effet, le rappel au monde réel est baroque pour les postmodernistes, volant très loin et très haut dans les mirages de l'irresponsabilité globaliste. Toute action entraîne réaction et chacun est responsable de ses actes ... et de ses paroles. Est-ce si "baroque" ? ...
Comme le dit Dmitri Peskov :
"Les relations entre la Russie et l'OTAN ont quasiment glissé jusqu'au niveau d'une confrontation directe"
Seul un accord sur la partition de l'Ukraine, qui reviendrait à ses frontières historiques, antérieures bien sûr à la période soviétique, est la seule sortie de crise réelle, ce qui va par ailleurs dans le sens de la décommunisation promue par l'Axe atlantiste dans l'espace post-soviétique. Que chacun reprenne ses morceaux de territoire, l'Autriche-Hongrie, la Pologne et la Russie.
C'est bien ici le pat stratégique, soulevé par Lavrov. L'Axe ne peut accepter cette option, pourtant logique, puisqu'elle entraînera sa défaite. La Russie ne peut accepter de revenir aux frontières de 2013, car cela remettrait en cause son ordre constitutionnel.
Le coût de la guerre sera-t-il plus élevé que celui de la paix ? Je parle du coût politique. En fonction de la réponse, le conflit en Ukraine, risque de prendre une autre dimension, mais surtout une autre qualité. Et ici, je ne parle pas du nucléaire.
A suivre.
Pour la Palestine la question est réglée : les banquiers sionistes américains poursuivent leur projet de construction de LEUR État.
RépondreSupprimerPour la Russie la situation est plus complexe pour eux, depuis 3 siècles ( en 1800 ils étaient à Londres) ils tentent de conquérir la Russie pour voler ses richesses. Une fois de plus les Russes résistent. C'est au CFR qu'ils réfléchissent : puisque l'issue de la 3ème guerre mondiale leur apparaît incertaine, ils opteront pour proposer la paix à la Russie.
C'est sans compter sur l'implosion de l'Occident.
RépondreSupprimerOn espère aussi beaucoup que la Russie n'était pas derrière l'attentat du Bataclan.
RépondreSupprimerBonjour Karine,
RépondreSupprimerLe décor est effectivement planté pour que l'un des camps perde sur le fond. Ce qui n’était au début qu’une énième tentative de révolution orange et d’affaiblissement de la Russie par proxy est devenu un affrontement existentiel pour les deux camps. De ligne rouge en ligne rouge, l’OTAN est à deux doigts d’officialiser son entrée en guerre contre la Russie.
Aucun des deux camps n’y a intérêt mais celui qui cède a perdu ! C’est malheureusement la mécanique vicieuse du conflit qui est vieille comme l’humanité. A ce stade peu importe qui a commencé, qui a raison, nous sommes dans la logique meurtrière du duel.
Comme le disent les militaires compétents, le public pense stratégie et tactique, les professionnels pensent logistique. Si le conflit de radicalise, le camp qui l’emportera est celui qui aura le meilleur secteur militaro-industriel et les plus grandes capacités de mobilisation.
La Russie possède deux ans de recul et un appareil militaro-industriel bien supérieur à l’Occident, sans compter ses alliés (Chien, Iran et Corée du Nord). Le patriotisme est également vivace et revigoré par la guerre en cours.
L’occident est désindustrialisé et souffre d’un gros problème de recrutement. Malgré une population bien plus nombreuse, l’OTAN est aujourd’hui incapable de soutenir un conflit conventionnel avec la Russie en Ukraine ou sur les frontières avec la Russie.
Le passage au totalitarisme guerrier en cours en occident pourrait cependant lui permettre de compenser ses lacunes en quelques années. Cela peut aussi conduire à un effondrement économique et politique.
Le gouvernement Russe ne joue pas au poker, il doit donc considérer que le temps joue contre la Russie. Il faut s’attendre à une offensive majeure de la Russie cette année. Les négociations ne pourront commencer qu’après la libération d’Odessa et de la Transnistrie.
Fred de Tahiti
Qu'est ce qu'une situation de "pat" ?
RépondreSupprimerC'est un terme du jeu d'échecs, qui veut dire "partie nulle", quand le joueur dont c'est le tour de jouer ne peut plus déplacer aucune pièce.
SupprimerLa machine médiatique est En Marche : jour après jour, des jeunes femmes blondes, experts en relations internationales, professeurs à Sciences Po, expliquent aux lobotomisés qu'après sa victoire en Ukraine les troupes de Poutine envahiront la Pologne et les pays baltes puis toute l'Europe. LCI est devenue LCU - La Chaîne de L'Ukraine.
RépondreSupprimerArretez de regarder LCI cette chaine donne toujours des nouvelles désagréables .
SupprimerLCI reste La Chaine de L'Israël, avec des acteurs du même style : femmes du pays pour pleurer sur les colons et colonels en retraite français pour justifier la stratégie de leur armée. Le génocide n'est évidemment pas au menu.
SupprimerAu dessert on a eu droit à une sucrerie juive avec la Maison d'Izieux : pas question de commémorer la Libération de 1944 sans reprendre un peu de Shoah. De quoi faire une indigestion, mais le lobotomisé moyen est habitué à ce régime !
Vous êtes injuste avec la chaîne du milliardaire Bouygues. TF1 est une chaîne d'informations :
Supprimerhttps://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/violeur-a-la-trottinette-a-grenoble-le-suspect-de-22-ans-mis-en-examen-pour-viols-2294748.html
S'agissant de l'impasse stratégique de la guerre, depuis la dislocation de l'URSS, l'axe atlantiste a continuellement cherché à exploiter la faiblesse de la jeune Fédération de Russie en lui signifiant qu'elle est désormais subordonnée aux règles dictées par Washington. En conséquence, les bonnes relations du début furent progressivement submergées par l'aggravation de la méfiance. Ni à Washington ni à Bruxelles rien n'a été fait pour réduire les tensions ou en rechercher les causes. Mais qui s'est essuyé les pieds sur le droit international, les accords de Minsk, etc ? Maintenant, c'est fait, nous sommes en guerre très provoquée.
RépondreSupprimerDans cette impasse très provoquée, il reste aux dirigeants à reconstruire les ponts du dialogue nous ramenant vers la voie de la stabilisation et de la coexistence pacifique. Pour cela il reste à ces dirigeants de trouver le courage politique de s'engager sur cette voie et prendre en considération d'autres projets et entre-autres celui de la "Maison commune" européenne proposé jadis par Gorbatchev sur lequel certains se sont aussi trop rapidement essuyés les pieds...
En ce moment, la Russie semble attendre et observer à quel moment le seuil de douleur sera atteint parmi les pays membres de l'UE. Autrement dit, à quel moment la Russie considérera que l’UE a été suffisamment ruinée sur son projet ukrainien pour que Moscou reprenne les discussions avec un adversaire économiquement affaibli?
En s'obstinant à mésestimer la Russie et ses citoyens, les dirigeants européens devraient peut être s'interroger, avant qu'il ne soit trop tard, si pour la Russie la "finlandisation" des pays membres de l'OTAN jusqu'aux Açores pourrait devenir maintenant la solution. Mais avant cela, vers quelles autres impasses la Russie conduit-elle l'axe atlantiste ?
Les pseudo dirigeants européens ont ils voix au chapitre ? Non, car ce sont les USA qui dirigent.
SupprimerLes mauvais signaux se multiplient.
SupprimerC’est comme au Casino, tu as perdu, tu ne récupéreras jamais mais tu continue de jouer.
Jacques Baud « Vaincre la Russie est impossible, les USA l’ont compris depuis 1 an. L’objectif de rompre les liens entre l’Allemagne et la Russie a été atteint, c’est déjà un bon objectif pour eux.
Il y a une divergence de point du vu entre les USA et l’Européen sur la continuité de la guerre. Les va t’en guerre sont surtout les Anglais.
Au final, à ne vouloir jamais céder, j’ai bien peur que l’Occident va finir par détruire l’Ukraine … »
Grand Angle : « La France va très mal économiquement, cette année elle doit trouver 300 milliards au au minimum pour ses dépenses d’Etat qu’elle n’a pas dans ses recettes. Le chef d’état cherche peut-être à générer une économie de guerre rentable mais être en économie de guerre c’est être davantage en déficit ... ».
Oui, votre affirmation est une opinion fort répandue. Il s'agit bien d'un monde unipolaire que la direction politique à Washington nous impose. Ce monde est encore soutenu par l'Occident collectif mais pour combien de temps encore...? Voyez par vous même, des voix s'élèvent dans la vieille Europe et dans la nouvelle Europe. Par ailleurs, les acteurs économiques jouent un rôle de premier plan dans les questions de stabilité interne et de sécurité internationale. Il va bien falloir s’y résoudre à réfléchir sérieusement sur cette nouvelle architecture de sécurité européenne mais cette fois dans le contexte multipolaire. Puisse l'Europe se réveiller à temps.
SupprimerLorsque les USA et la GB auront quitté l'OTAN ( projet annoncé par Trump), le Vieux Continent tiendra à lui seul cette organisation militaire devenue la CED - Communauté Européenne de Défense qui échoua à se constituer dans les années 1950.
SupprimerL'OTAN, sans les USA et la GB, deviendra ainsi l'armée de l'Union Européenne, et le projet d'une fédération des états-unis d'Europe aura été réalisé.
En effet, après un parlement, une monnaie, une cour de justice, il ne manque qu'une armée pour proclamer la naissance des U.S.E - United States of Europe, avec l'anglais comme langue commune obligatoire.