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mardi 4 juin 2024

Guerre en Ukraine : les lignes flottantes et un Barbarossa 2.0. pour la Russie et l'Europe


Une grande partie de cette guerre, bien réelle, qui se déroule en Ukraine, est communicationnelle. Comme lors de toute guerre, les médias sont utilisés pour lancer des signaux à l'adversaire, autant que pour préparer l'opinion publique. Ainsi, la Russie a décidé de jouer la carte du calme froid et du flou de "l'asymétrie", quand les pays de l'Axe atlantiste développent une rhétorique de plus en plus ouvertement guerrière. Mais ne sommes-nous pas à l'aube d'un nouveau virage dans ce conflit, qui pourrait basculer dans les mois à venir, soit en prenant une nouvelle intensité, soit en purgeant la bulle médiatique (si elle est vide de politique) et en stagnant.

Les dirigeants des pays de l'Axe atlantiste, les uns après les autres dans la foulée de l'invite de Stoltenberg et de Macron, ont finalement donné leur accord pour des tirs en profondeur sur le territoire russe. Les Etats-Unis se sont également prononcés et du coup Scholtz n'a pu rester en retrait. Les Pays-Bas proposent même d'utiliser les F16 qu'ils fournissent pour tirer sur le sol russe. Et aucun n'ose reconnaître publiquement, qu'ainsi, ils entraînent nos pays dans une guerre directe contre la Russie. Si réellement ils réalisent prochainement ce qu'ils affirment.

Le Président Poutine l'a rappelé :

"En Europe, en particulier dans les petits pays, ils doivent réfléchir à ce avec quoi ils jouent. Ils doivent se souvenir qu'ils sont bien souvent des États ayant un petit territoire et une population très dense", a prévenu Vladimir Poutine au cours d'un point presse à Tachkent, en Ouzbékistan.  "Ce facteur est une chose sérieuse qu'ils doivent avoir à l'esprit avant de parler de frapper en profondeur le territoire russe", a-t-il poursuivi. "Cette escalade permanente peut avoir de graves conséquences".

De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères répond de manière plus évasive, nous ressortant pour l'occasion le serpent de mer des réponses asymétriques, tant asymétriques que l'on n'a pas toujours compris en quoi concrètement elles consistent. Pourtant, la Russie assure que cette menace doit être prise au sérieux :

"Je voudrais mettre en garde les dirigeants américains contre des erreurs de calcul, qui pourraient avoir des conséquences fatales. Pour des raisons inconnues, ils sous-estiment la gravité de la rebuffade qu'ils pourraient recevoir" 

Et de préciser :

"de telles tentatives seront réprimées, la réponse pourrait être asymétrique"

Que signifie une réponse asymétrique dans ce cas précis ? Des courriers au Congrès américain, des sanctions économiques, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU ? Ou bien, est-ce une manière délicate de faire comprendre que la Russie peut considérer qu'il ne s'agit pas de l'Ukraine, mais bien des Etats-Unis ou des pays de l'OTAN et cesser d'être docile ? Car des tirs intérieurs la mettraient au pied du mur.

De son côté, l'OTAN joue des muscles médiatiques. Nous apprenons ainsi que, dans la foulée de la décision d'extension de la zone de conflit vers l'intérieur des terres russes, un plan d'agression de la Russie est mis sur la table, bien sûr au cas où la Russie agresserait, où il y aurait une guerre en Europe. Ceci est aussi un double message. Le premier pour la Russie, lui intimant de ne pas avancer trop vite. Le second pour les Européens - préparez-vous à une nouvelle guerre conventionnelle sur vos terres. The Telegraph nous en donne les grandes lignes. 

L’OTAN développe de multiples « couloirs terrestres » pour acheminer les troupes et les blindés américains vers les lignes de front en cas de guerre terrestre majeure entre l’Europe et la Russie. (...) Les routes logistiques sont devenues une priorité clé depuis que les dirigeants de l'OTAN ont convenu de préparer 300 000 soldats qui seront maintenus en état de préparation élevé pour défendre l'alliance lors d'un sommet à Vilnius, en Lituanie, l'année dernière.

Et de préciser :

Les plans existants prévoient que les troupes américaines débarquent dans les ports néerlandais avant de monter à bord des trains qui les transportent à travers l’Allemagne et ensuite vers la Pologne. En cas d’invasion russe de l’OTAN, les troupes américaines seraient expédiées vers le port de Rotterdam avant d’être transportées vers l’Est.

Si l'on met de côté l'éternel registre de l'agression russe, il semblerait que les Etats-Unis aient repris le goût de l'Europe comme terrain de jeu :

Si les forces de l’OTAN arrivant des Pays-Bas sont touchées par les bombardements russes ou si les ports d’Europe du Nord sont détruits, l’alliance devrait se concentrer sur les ports d’Italie, de Grèce et de Turquie.

Depuis les ports italiens, les troupes américaines pourraient être transportées par voie terrestre à travers la Slovénie, la Croatie jusqu'à la Hongrie, qui partage une frontière avec l'Ukraine.

Des plans similaires existent pour transporter des forces depuis les ports turcs et grecs via la Bulgarie et la Roumanie pour atteindre le flanc oriental de l’alliance. 

Autrement dit, il ne s'agit pas de la guerre d'Ukraine, mais bien de la bataille d'Ukraine. L'Ukraine est un front et l'OTAN prévoit une extension du conflit, et vers la Russie, et donc vers l'Europe. Il est vrai qu'en donnant l'autorisation de frapper en profondeur en Russie, les pays de l'Axe atlantiste ouvrent la boîte de Pandore et la voie à une guerre conventionnelle sur le sol européen. Alors que la Russie ne représentait pas pour eux un danger. 

Rappelons que sans le Maïdan, il n'y aurait eu, ni la Crimée, ni le Donbass. Sans la violation des Accords de Minsk par les Occidentaux et l'intensification du conflit, il n'y aurait pas eu février 2022. Sans l'agression atlantiste du territoire russe, qui se prépare, il n'y aurait pas de danger pour les pays européens. 

Ce n'est pas la Russie, qui présente un danger existentiel pour les pays européens, mais leurs élites globalistes, celles-là même qui les entraînent dans une guerre pour défendre leur propre pouvoir. 

 

11 commentaires:

  1. Les atlantistes espèrent que la "résistance" (belliciste et agressive) des petits pays de l'UE fatiguera, ou peut-être étouffera, cette Russie si indolente face aux multiples franchissements des "lignes rouges. Quitte à en sacrifier quelques uns.
    Avant que la Chine ne se réveille, avant que le RdM ne se fâche...
    J'imagine qu'ils n'ont pas de solution de rechange, vu la préparation ancienne de cette escalade.

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  2. En 2004 et 2014, les USA étaient les seuls à la manœuvre pour faire de l'Ukraine le futur agresseur de la Russie.
    En 2024, l'Ukraine (qui n'est plus un pays) étant incapable de gagner la guerre contre la Russie, les USA sont désormais à la manœuvre pour forcer les autres pays de l'OTAN à agresser la Russie à prendre la relève de l'Ukraine.
    La stratégie de Washington fonctionne grâce aux individus corrompus que les Américains ont placés à la tête des pays européens, car les peuples européens sont opposés à faire la guerre à la Russie.
    Les USA réussiront ils, 1. à faire entrer en guerre une coalition de pays européens contre la Russie, et 2. à rester, eux, en dehors du champ de bataille ?

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  3. Les Américains sont trop éloignés de la Russie pour l'attaquer avec des armes conventionnelles. C'est pourquoi ils ont besoin des pays européens.

    Macron Scholtz etc. ne sont que des portes-voix de Biden et Biden ne montre jamais qu'il est leur maître.

    Biden n'est d'ailleurs pas son propre maître, puisque son prompteur est rédigé par les hommes des banquiers new-yorkais, ceux qui sont propriétaires de la Banque Fédérale des États Unis.

    TOUS les Américains qui exercent le pouvoir à Washington appartiennent au Lobby. La destruction de l'Europe chrétienne et de la Russie chrétienne est aussi leur affaire.

    S'ils veulent échapper à leur holocauste, les peuples russes et européens doivent prendre en compte ce projet messianique. Ce qui se passe à Gaza devrait les y inciter.

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  4. On vois bien depuis 2 ans, que seul l'usage massif d'armes nucléaires en Ukraine pourrais donner l'avantage décisif pour la Russie et permettre de vaincre ce régime nazi. Également, ceci aurait démontré que la Russie est enfin passée à l'acte et ne se contente plus de menaces verbales. Y-a-t-il des sondages d'opinion russe dans ce sens?

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    1. Mais comment a-t-on pu gagner les guerres jusqu'à aujourd'hui sans les armes nucléaires ? Rappelons que seuls les USA en ont fait usage. La Russie n'est pas les USA, heureusement, et elle ne veut pas détruire l'Ukraine. Donc le recours à l'arme nucléaire est un dernier recours, si sa sécurité est fondamentalement mise en danger. Il est dommage que les Atlantistes ne comprennent pas qu'ils peuvent subir de graves dommages, sans que la Russie n'utilise l'arme nucléaire...

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    2. Il me semble que nous n'avons pas à craindre l'arme nucléaire russe, pas en premières frappes, même tactiques. Ou alors il faudrait une équipe d'Yvan le terrible au pouvoir et dans l'armée.

      Par contre je suis certain que les Russes ont tout à redouter des USA. Je veux dire que cette organisation monstrueuse depuis sa création se prépare à lancer des missiles stratégiques sur la Russie.
      Ce n'est pas Si mais Quand. Un an ? Dix ans ?

      Le Pentagone cartographie la Russie H24 et il a suffisamment de missiles nucléaires pour anéantir toutes les bases stratégiques russes (pas nombreuses), et les sous marins russes doivent être pistées en permanence. Et l'avantage russe de la propulsion MHD ne sera pas éternel.

      Hiroshima et Nagasaki ( avertissements à Staline), et aussi Tokio, Dresde, Hambourg, et récemment Belgrade, Bagdad... et Gaza ont montré que les USA sont dirigés par des criminels qui n'hésitent pas à raser des populations innocentes. La population russe de Moscou et saint Pet. ne serait pas épargnée. Celle de Pékin non plus...

      Je crains que les dirigeants russes ne soient pas pleinement conscients de la menace qui pèse sur la Russie. Sinon ils seraient fermes.

      Les monstres vaudront agir avant que le rapport de force ne bascule en faveur de Moscou, Pékin et d'autres puissances atomiques.

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    3. " Les USA en ont fait l'usage."
      Ils recommemceront : Russie ne te laisse pas surprendre par une attaque nucléaire US -

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  5. Et notre peuple, français, ses "représentants", assoupis comptent les points ! Jusqu'aux premiers cercueils ?

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  6. Européens autant que Russes, craignons les USA qui sont un monstre qui se développe par la violence depuis sa création. En 1940 les Américains étaient 140 millions seulement. Ils sont aujourd'hui plus du double et ils dirigent un empire mondial, l'empire du mensonge, de la corruption, du crime, et de la guerre. Leur puissance de feu est fantastique.

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  7. Je dois vous signaler que depuis votre page FaceBook, il est impossible de trouver cet article. Les liens sont marqués indisponibles.

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  8. C'est plutôt Barbarossa 3.0 !
    Après Barbarossa 1 en 1812
    Et Barbarossa 2 en 1941
    Les barbares se suivent, il va falloir les finir pour enfin vivre en paix.

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