Alors que des territoires sont occupés à Koursk depuis une semaine et que Poutine donne l'ordre ferme de repousser l'ennemi en dehors des frontières nationales, le nouveau ministre de l'économie militaire, Beloussov, déclare la virtualisation de l'armée, pardon sa numérisation, comme le premier pas vers la Victoire. Y a-t-il un pilote dans l'avion ? - et je ne parle pas des F 16, ni des programmes de pilotage automatique.
Au 7e jour de combats militaires acharnés dans la région de Koursk, le front est dangereusement en train de s'installer sur le territoire russe et l'arrivée des forces vives russes peine à bloquer la situation (je ne parle pas de reprendre la main - voir à ce sujet les rapports quotidiens et en français la chaîne Telegram Rybar FR, l'une des rares à donner de véritables informations sur le sujet). L'on entend enfin la question de l'impasse stratégique côté atlantico-ukrainien, mais nous attendons toujours les percées russes.
Hier, pourtant, la tonalité du discours présidentiel a (enfin) changé. Poutine a tapé du poing sur la table et exigé que l'ennemi soit repoussé en dehors des frontières, excluant toute possibilité de discussion avec des gens qui ciblent les civils. Guérassimov, le chef de l'état-major, va devoir sortir de la stratégie habituelle du regroupement stratégique et du recul non moins stratégique. Il va falloir se battre.
Ceci répond notamment à la sortie politico-médiatique d'Oleg Déripaska, l'oligarque russe du clan globaliste, tenu par les Etats-Unis auxquels il a cédé contre sa tranquillité l'aluminium russe en 2018 (voir notre texte ici). Celui-ci depuis le Japon, où il représentait officiellement la Russie à la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), déclarait que la guerre était une folie, qui coûtait trop cher au business et qu'il fallait arrêter le feu, immédiatement et sans conditions. Finissant cette diatribe la veille de l'agression de la frontière russe à Koursk par l'armée atlantico-ukrainienne, dont il défend les intérêts, par cette formulation surprenante au sujet de ses relations avec le Kremlin : Je ne les touche pas et ils ne me touchent pas, je ne fais pas de politique. En effet, ces déclarations sont parfaitement hors du champ politique ..........
Jusqu'à hier, aucune réaction officielle n'avait suivi. L'on peut logiquement estimer que la réponse de Poutine fut claire : on ne négocie pas, on libère militairement le territoire. Pourtant, la protection de Déripaska doit faire pâlir d'envie bon nombre de représentants de ce clan, car même après cette interview, il fut encensé par les médias étatiques russes pour ouvrir des pseudo-écoles en Sibérie. Un Khodorkovsky ne leur a manifestement pas suffi.
Bref, Poutine a fixé le but, mais toujours aucune remise en cause de la déstructuration de l'armée russe n'est en cours, bien au contraire. Donc la question de la réalisation du but fixé devient cruciale. Au lieu de se demander où trouver ces hommes pour défendre la Patrie, car il faut bien des hommes pour se battre, repousser l'ennemi et reprendre physiquement le territoire, ce dont manque cruellement l'armée russe, le nouveau ministre de l'économie militaire a fait hier un éloge de sa numérisation. Beloussov a avancé quatre conditions pour la Victoire, dont une seule, la dernière, concerne la qualité du commandement militaire. Il faut commencer par le fait que ce ministre nouvellement nommé, considère ce conflit comme un de ces "conflits modernes". Non, il ne parle pas de la Syrie, mais bien de cette guerre classique en Ukraine, où des armées s'affrontent. Cette guerre, qui est pourtant l'incarnation de l'échec des préventions néolibérales, selon lesquelles les guerres classiques, c'est du passé. Beloussov n'aurait-il pas été mis au courant ? Cela expliquerait pourquoi il reste focalisé sur la haute technologie.
L'on se souviendra des délires autour du char nouvelle génération Armata, hypersophistiqué ... et absolument inutile ici, même s'il fait très joli dans les Forums. C'est pourtant la première condition avancée par le ministre, fournir des armes technologiques, qui à son corps défendant se trouve justement occupé à un Forum. Voyons la suite.
La deuxième condition touche enfin la question fondamentale de la stratégie. Mais étrangement, elle est ridiculement limitée à l'uilisation des drones et des robots.
La troisième est encore pire - il faut mettre en place un système efficace d'utilisation de l'IA sur le front.
Quelle Victoire peut-on attendre avec ce bricolage globaliste, préparé justement pour affaiblir les armées et les pays, afin de garantir leur soumission à la puissance des institutions globalistes ?
Bref, l'intelligence humaine est totalement absente de cette vision néolibérale assez primaire, qui a détruit l'armée russe à petit feu depuis la guerre de Géorgie de 2008, dont le discours posé est celui d'une défaite, pour une victoire militaire en quelques jours, dont nous sommes très loin à Koursk même.
Il ne s'agit pas de développer la réflexion stratégique, il ne s'agit pas même de revenir sur la conscription d'un an. Or, la question du contingent est fondamentale et pour Koursk à court terme, et stratégiquement pour défendre les frontières et repousser l'ennemi, comme le Président l'a déclaré. Et ce sont des appelés, qui défendaient glorieusement le pays avant.
Au lieu de s'interroger sur une nouvelle mobilisation, à laquelle la société russe n'est pas prête après 30 années de reformatage néolibéral sur le mode bisounours individualiste pleurnichant (puisqu'il y a quand même une différence entre prendre les armes pour défendre la Patrie et envoyer des médicaments et accumuler les likes), il serait déjà urgent de revenir sur la réforme néolibérale de la conscription, qui a réduit le service militaire de deux à un an. Et cela en réinstaurant une véritable formation militaire (et je ne parle pas uniquement de la gestion des drones et des robots, ni de l'utilisation des programmes, pardon de "l'IA"), il serait alors possible de restaurer une véritable armée.
Mais c'est une décision idéologique à prendre, qui n'entre absolument pas dans le cadre économiste néolibéral, qui vient d'être posé par Beloussov. Il faudra bien à un moment, et le plus tôt sera le mieux, choisir entre les impératifs idéologiques numériques globaux et la défense de la Patrie. Bref, il va bien falloir gouverner.
Cet invraisemblable franchissement de la frontière par l'armée ukrainienne a fait sauté l'illusion du modèle de la numérisation de l'armée russe ( telle que vous nous l'expliquez).
RépondreSupprimerRenverser la vapeur dans l'armée russe nécessitera donc des chefs nouveaux, non adeptes de la virtualisation. Il faudra pour cela que le président trouve des hommes compétents, mais il peut difficilement rappeler ceux qui furent écartés comme par exemple Sorovikine et Popov. Et je ne parle pas de Stelkov qui est enfermé.
Tout dépendra de la composition de l'appareil d'Etat au plus haut niveau : est il souverainiste et non globaliste, est il *resté humain ou devenu virtuel* 😃 ?
Politiquement, il lui est vraisemblablement difficile d'écarter Belousov qu'il vient de nommer pour nettoyer l'armée de ses cadres corrompus. Il lui faudra alors un chef d'état-major d'envergure autre que la Marquise... Un Koutouzov, un Joukov.
Le temps presse évidemment, et dans l'immédiat, les soldats "humains" devront reconquérir la frontière. Mais il n'y a plus de taulards (les Musiciens de Wagner) pour aller au casse-pipe et ce sont les soldats du rang avec leurs officers et sous officiers qui paieront le prix du sang. Le retour au réel devrait logiquement être réclamé par la base et soutenir le retour au réel qui viendrait du Kremlin.
Quel gâchis finalement, mais quel espoir aussi !
Bonjour et merci pour cette article. Très intéressant !
RépondreSupprimerJe me demande... L'armée russe ce s'aurait détérioré depuis 2008? Mise à part les missiles stratégiques.
Ce qui veux dire que la guerre éclair avec des chars d'assaut à encore sa place.
Je comprends la comparaison de la guerre de Géorgie et le fait que le territoire de Koursk n'a pas encore été libéré.
Mêmes problèmes ailleurs peut-être?
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On penserait que cet article critique certaines armées occidentales alors que c'est de Guérassimov et l'armée russe dont il est essentiellement question. Il en ressort - en comparaison avec d'autres écrits en particulier sur la lutte occidentale contre le terrorisme - que l'armée russe et les armées de certains pays occidentaux souffriraient presque de mêmes problèmes chroniques : défense et sécurité aux perspectives incertaines, stratégies militaires controversées, destructuration, la place et l'évolution de l'IA sans cesse discutée, ...
Alexey Dyumin le possible successeur de VVP dirige les opérations à Koursk. L'équipe VVP court-circuite donc le ministère de l'armée.
RépondreSupprimerIl faudrait plutôt un maréchal Joukov.
SupprimerDans le doute.......Ce sera Medvedev.....par défaut
SupprimerPeu clair : Bref, l'intelligence humaine est totalement absente de cette vision néolibérale assez primaire, qui a détruit l'armée russe à petit feu depuis la guerre de Géorgie de 2008, dont le discours posé est celui d'une défaite, pour une victoire militaire en quelques jours, dont nous sommes très loin à Koursk même.
RépondreSupprimerMerci KBS de nous tenir ainsi informée car les médias semblent bien être sous censure depuis l'an denier.
RépondreSupprimerSi l'armée US est connue pour son coût astronomique (870 Mds / an soit 2 Mds de dollars / jour)
RépondreSupprimerL'armée en Russie a toujours été réputée pour sa chaîne de commandement monolithique, ne laissant aucune place à l'initiative individuelle.
Si Staline a vaincu Hitler c'est pour l'essentiel grâce au sacrifice de 25 millions de conscrits et aux renseignements fournis par un espion qui opérait au Japon, sans parler de l'entêtement d'Hitler de ne pas permettre à Von Paulus de se replier de Stalingrad quand il le demandait.
On aime ou pas! Staline n'était pas un va t'en guerre......: Malgré 25 millions de pertes, il GAGNA SA GUERRE et DONNA à l'URSS en MOINS de TROIS ANS SA BOMBE NUCLÉAIRE et évitant ainsi à l'Urss de se faire vitrifier à son tour par les US sur les insistants conseils du poivrot de churchil. ** Et CE SONT ces bombes de STALINE qui empêchent pour le moment l'Otan de se ruer vers la Russe et de la dépecer !
SupprimerJe n'aime pas voir les vidéos des soldats russes faits prisonniers , j'espère que ce sont des montages .
RépondreSupprimerLa guerre pourra durer longtemps avec toutes les armes qui sont envoyées sur les champs de bataille ukrainiens par l'occident. Rien qu'avec les Allemans par exemple d'ici à la fin de l'année la liste est conséquente :
RépondreSupprimer— 2 systèmes de défense aérienne IRIS-T SLM ;
— 2 systèmes de défense aérienne IRIS-T SLS ;
— 10 Gépard ZSU;
— 12 canons automoteurs de 155 mm PzH 2000 ,
— 4 canons automoteurs à roues Zuzana de 155 mm ;
-- 54 canons automoteurs à roues de 155 mm , RCH 155 les plus récents ;
— drones et systèmes de lutte contre les drones ;
— 30 chars Leopard 1A5 ;
— 400 véhicules blindés ;
— Camions et camions-citernes, véhicules divers ;
— Fusils d'assaut type MK 556 ;
— Matériel médical et hôpital de campagne.
https://t.me/milinfolive/128525
A la suite de la capture de tanks russesb T72 et T90, ça discute fort dans les forums russes, ( ma traduction ) : " Il est clair que tout ne va pas si bien dans l’armée, mais surtout il n’y a pas d’informations objectives. Le populisme et les mensonges vont de bas en haut. Tout est numérique depuis longtemps et mais nous travaillons tous avec des analogiques. Le système est pourri, il y a de la corruption et des mensonges, il y a peu de bons spécialistes, les « généraux » laissent beaucoup à désirer, et en effet, on a l'impression que nous n'avons ni stratégie ni plans pour l'avenir, même pour un an. A l'avant tout se passe comme ça peut. Là où il faut finir, on ne finit pas, là où il faut se renforcer, on ne se renforce pas, nos camions se suivent à 1 mètre les uns des autres, l'aviation sans hangars, etc. Je suis fatigué de tout ça, c'est le bordel. A nos gars du front, force et patience, prenez soin de vous ! "
RépondreSupprimerEn Russie le réseau telegram est très utilisé et les gens discutent intelligemment et avec coutoisie ( c'est mon constat ). Nous en France nous sommes des nains.
Qu'en pensez vous Karine ?
https://t.me/milinfolive/128444
Enfin ! ! !
RépondreSupprimer" Un mégafossé d'environ 5 km de long a été creusé en quelques jours seulement entre le village de Selectionny et la ville de Lgov le long du tronçon de la route 38K-017 Koursk - Lgov - Rylsk .
Une image satellite a été publiée par CNN
Il ne s'agit clairement pas d'une tranchée pour l'infanterie, comme l'imaginent les journalistes occidentaux, mais d'un fossé « antichar » classique, qui exclut une éventuelle percée de véhicules blindés ukrainiens.
👉 Comme toujours, pour comprendre la nécessité de lignes défensives continues dans la zone frontalière, il fallait attendre une percée soudaine de l’ennemi. "
https://t.me/milinfolive/128436?single
Le patron du canal ZZ.0Z.Z0ZZ pense que
RépondreSupprimer" Le but de Kiev et de l'OTAN est vraiment d'obtenir un élément qui pèsera lourd et de proposer ensuite des négociations. La Russie devra alors reprendre Koursk avant de négocier, sinon elle devra l'échanger par autre chose."
Vous raisonnez, comme si l'Otan avait l'intention d'offrir une porte de sortie honorable au Kremlin....Or cette Otan pratiquant la technique du boa, et jouant une partie de GO autour de la Russie, ne va pas laisser passer cette occasion historique de continuer à l'affaiblir encore ++++ . Déjà certains effets de cette politique se font sentir.
SupprimerC'est la première fois qu'on voit une guerre menée par les USA avec des armes 90 % américaines sans qu'un seul militaire américain ne soit visible. Même pas un "conseiller militaire".
RépondreSupprimerPendant combien de temps la Russie continuera t elle d'accepter ce fout... de g... ?
Le reporter de guerre Andrey Filatov ( qui crée des drones ) à remis un dossier au président Poutine dans lequel il accuse le général Guerasimov d'avoir menti sur le nombre de troupes ennemies à Koursk, en divisant par 10 l'effectif ennemi : « en tant que journaliste travaillant dans une zone de combat, il m'est impossible de mentir à VVP sur la situation. Malheureusement, de nombreux officiers supérieurs considèrent cela comme acceptable. Depuis le début de l'opération militaire, malgré mes propos durs, je n'ai jamais menti au sujet de la guerre.».
RépondreSupprimerFilatov est bien connu de Poutine. Il est plus qu'un correspondant de guerre de RT, puisqu'il crée des drônes et collecte des fonds auprès de ses lecteurs pour les faire fabriquer.
SupprimerLes USA également ont un problème de virtualisation dans leur armée. Une société américaine d'armes propose de tourner le dos aux systèmes d'armes complexes et coûteux.
RépondreSupprimerhttps://t.me/colonel_cassad/125650
Le même Filatov demande au ministre Belousov la somme de 1,4 milliards de roubles. Parce que dans son régiment il y a eu 2 soldats tués, contre 200 dans le régiment voisin. Ceci grâce à l-utilisation massive de (ses) drônes. Le montant correspond aux "économies" d'indemnités de décès etc.
RépondreSupprimerUn langage que le ministre-économiste de la Défense devrait apprécier....
" Dans la région de Koursk l'ennemi fait sauter des ponts par lesquels des groupes russes sont approvisionnés (et aussi à travers eux s'effectue l'évacuation des civils). La perte de ces ponts pourrait conduire à la capture par l'ennemi de toute la zone qui l'intéresse."
RépondreSupprimer@ telegram de Boris Karkov
Exactement ce que les Russes auraient du faire aux ponts sur le Dniepr et au Donbass...
Au Kremlin, à la Douma, dans les messes et les tranchées, partout cela doit discuter dur en Russie !!!
RépondreSupprimerOn combat pour de bon ?
On mobilise ?
On sort les bombardiers et les tanks ? On creuse des tranchées aux frontières?
On détruit tous les ponts en Ukraine ?
On rase les aéroports OTAN en Ukraine Roumanie et Pologne ?
...
On menace les USA ?
L'OTAN ayant pris pied dans la Russie, une étape nouvelle de la guerre a commencé. Puisque la Russie ne réagit pas, l'OTAN peut passer à d'autres étapes : par exemple la Biélorussie, la Crimée, la Transnistrie.
RépondreSupprimerLes nouvelles du front "souverainistes contre globalistes" ne sont pas très bonnes. Tenez le coup Karine ! Votre voix compte !
RépondreSupprimerLe front passe pour le moment par Koursk. Mais nombreux sont ceux qui nient la réalité : selon eux les forces atlantistes occupent seulement 600 km2 de "marécages". Donc tout va bien...
RépondreSupprimerComme KBG prend un repos bien mérité, je me permets de poster le script d'un entretien entre Boris Karpov et Erwan Castel, l'ancien officier français qui a rejoint la République Populaire de Donestk pour combattre, en 2015. Cet interview est d'une qualité exceptionnelle.
RépondreSupprimerhttps://boriskarpov.tvs24.ru/2024/08/18/donbass-la-4eme-vie-derwan-castel/
RépondreSupprimerDes faits et opinions percutants, et de l'humour. Comme Karine 😃
RépondreSupprimerhttps://t.me/ZZ_0Z_Z0ZZ_fr/2412
J'habite en Martinique, une petite ile de 1000km² faisant partie de l'archipel des Petites Antilles. La Fédération de Russie est intervenue en Ukraine afin de protéger la population du Donbass d'un massacre encore plus important que celui qui a eu lieu de 2014 (14 000 victimes). On peut supposer que l'escalade à laquelle les pays de l'OTAN ont conduit l'Ukraine n'avait pas été anticipée, d'autant plus que des négociations se sont tenues très rapidement et qu'un projet d'accord avait été trouvé. Les pays membres de l'OTAN ont convaincu le gouvernement ukrainien qu'il lui serait possible de défaire la Fédération de Russie avec l'aide des très nombreuses livraisons d'armes et de munition, la présence de conseillers militaires et de "mercenaires", sans omettre le renseignement collecté par les satellites et les drones américains ainsi que la formation des troupes ukrainiennes.
RépondreSupprimerQue des peuples si proches, ukrainien et russe, en soient arrivés là est affligeant et montre, une fois de plus, qu'un peuple peut être trompé et manipulé par ses dirigeants.
La stratégie de la Fédération de Russie emprunte un chemin étroit : une guerre conventionnelle, des cibles militaires, éviter de sacrifier inutilement des hommes dans des assauts trop couteux en hommes, tout cela me parait expliquer que les avancées ne peuvent qu'être lentes. Mais elles se produisent!!! Par ailleurs, il est manifeste que la fédération de Russie évite de détruire les villes ukrainiennes et de s'en prendre aux civils avec lesquels il faudra bien se réconcilier un jour. Enfin, l'implication manifeste de l'OTAN ne doit pas conduire à des actes irréfléchis qui risqueraient d'étendre un peu plus ce conflit en aggravant le risque d'une conflagration.
La Fédération de Russie pourrait, si elle le souhaitant, raser Kiev et d'autres villes comme l'armée israélienne l'a fait de Gaza mais ce n'est pas le choix des autorités et même si cela peut exaspérer certains, je crois qu'il y a de bonnes raisons qui le justifient.
Maintenant, tout n'est pas parfait, loin s'en faut. La Fédération de Russie n'est pas en guerre et il s'agit d'une opération spéciale qui se déroule sans compromettre le développement du pays et la vie de ses habitants. L'Ukraine n'est ni l'Afghanistan, ni la Géorgie, ni la Syrie et nous ne sommes pas en juin 1941 où la glorieuse Union des Républiques Socialistes Soviétiques a été attaquée par 3,5 millions de soldats allemands et alliés qui pensaient effectuer une promenade de sante. On sait comment cela s'est terminé mais on en connait le prix : 27 millions de morts parmi les soviétiques!
Dans le conflit actuel, des erreurs sont assurément commises dont il faut tirer les leçons. Sans doute n'est-ce pas suffisant mais je fais confiance à la Fédération de Russie et à son président pour bouter hors du territoire de la Fédération de Russie les troupes que ukrainiennes, de libérer les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk ainsi que tous les territoires situés au sud du Dniepr.
Totalement d'accord avec vous.
SupprimerAvec l'arrestation de Dourov, patron de Télegram au Bourget hier soir, la déclaration de Belossov sur le renforcement de la virtualisation et de la numérisation de l'armée russe en remplacement de Telegram se comprend, nonobstant votre remarque ironique....
RépondreSupprimerKBS ne parle pas de cela. Elle critique a juste titre la virtualisation de l'armée mais elle regrette certainement que l'armée n'a pas un réseau propre de commimications numérique, et doive utiliser Telegram.
SupprimerOn nous parle sans cesse de la qualité hautement supérieure des ingénieurs russes
RépondreSupprimerSi c'est vraiment le cas (mais on peut sérieusement en douter) , force est de constater qu'ils ne bossent pas pour leur pays.
Après plus de deux ans de guerre ces génies n'ont toujours pas été fichus de pondre une application sécurisée pour l'armée russe, juste une sorte de WhatsApp sauce kremlin.
Que dalle....
Ils faut que l'armée russe utilise télégram qui pourtant n'est pas adaptée à cet usage
L’article de Mme Bechet-Golovko est particulièrement pertinent et montre bien que la guerre est toujours choix difficile pour une Nation et ses dirigeants, pour peu que ces derniers soient effectivement concernés par l’avenir de leurs semblables.
RépondreSupprimerOn est certain que ce n’est pas le cas des actuels dirigeants européens dont aucun n’a servi et pour plusieurs leurs grands parents furent plutôt en zone grise voire en uniforme marron ou noir.
Pour revenir au sujet, depuis la fin de la guerre du Vietnam et avec le souvenir de la Seconde guerre mondiale, nous avons à faire à trois types de conflits : la guerre totale où une Nation s’engage pleinement et malgré toutes les critiques sur l’affairisme de l’élite Ukrainienne, elle a su embarquer son pays dans une pareille aventure. Et elle résiste.
Les guerres par Tiers, dont les américains sont les spécialistes en raison de leurs aptitudes corromptrices illimitées.
Et, les guerres de type colonial où l’on envoi un corps expéditionnaire majoritairement professionnel défendre les intérêts souvent privés.
Tant que les classes moyennes et supérieures russes vivront d’insouciance et comme d’habitude, la Russie peinera dans sa guerre de protection du Dombass. La guerre est une sale affaire qui ne peut se comprendre que comme totale, les autres formules sont l’occasion de corruptions, détournements de ressources et se concluent sur des accords fragiles qui laissent les populations exsangues pas les affairistes ni une partie de la Haute administration.