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vendredi 7 mars 2025

L'UE décide d'endetter les Européens pour l'Ukraine


Hier s'est tenu le sommet extraordinaire de l'UE devant conduire à réaliser les injonctions de Trump : augmenter le budget de la défense dans chaque pays européen et prendre plus fortement en charge la guerre atlantiste en Ukraine. Nos Européens, en parfaites colonies américano-atlantistes, se sont docilement pliés aux désirs du Maître et veulent endetter les peuples, pour satisfaire les ambitions globalistes. Si seulement il pouvait réellement y avoir un combat des élites européennes contre Trump, nous pourrions revenir à la souveraineté ...

L'UE annonce glorieusement un endettement encore plus important des pays européens, dont l'économie est déjà largement moribonde.

Les annonces se sont faites en deux temps. La première manche concerne le financement de la défense des pays européens. Ursula von der Leyen annonce 800 milliards pour la défense en Europe. Mais ne vous y trompez pas, l'UE ne dispose pas de ces fonds. Elle annonce, qu'il va falloir les trouver. Ce qui est tout autre chose.

Ainsi, 150 milliards d'emprunts sur les marchés. Et le reste à la charge des Etats, c'est-à-dire des contribuables. La fin de l'entraide sociale, la fin de l'aide aux entreprises. A quoi bon ? L'espace communiste est tombé, la politique sociale en Europe n'a plus de raison d'être. Le libéralisme est mort et le néolibéralisme se moque totalement de la production nationale, artisanale, l'enjeu est transnational.

Et comme l'annonce fièrement Ursula, les frais budgétaires liés à la défense ne seront pas compatibilisés dans les 3% de déficit budgétaire autorisés... donc les Etats sont libérés et peuvent "investir" autant qu'ils le veulent. Cette décision a été adoptée à l'unanimité des pays membres, même par les "grands opposants". Espérons que, au moins eux, développeront une conception nationale de la défense, ce qui est douteux tant qu'ils restent dans le cadre de l'UE. Et ils n'ont pas l'intention d'en sortir.

Mais revenons sur le fond des déclarations de von der Leyen. La question, qui vient immédiatement à l'esprit est de se demander si elle plaisante. Les Etats ne peuvent pas "investir" autant qu'ils le veulent, mais "s'endetter" autant qu'il le faut. Pour rappel, en France, en 2023 le déficit public s'élevait déjà à 5,5% du PIB et la dette publique à 110,6% du PIB. Où prendre l'argent ? La question est rhétorique.


Pour autant, l'UE est fière d'annoncer la militarisation du Continent, sans pour autant renforcer la souveraineté nationale :
L'UE et ses États membres se mobilisent afin de dépenser ensemble plus et mieux pour leur défense, et ils ont déjà pris des mesures décisives à cet égard. De 2021 à 2024, les dépenses totales des États membres en matière de défense ont augmenté de plus de 30 %, pour atteindre un montant estimé à 326 milliards d'euros, soit environ 1,9 % du PIB de l'UE.

Sauf que l'UE n'a pas de PIB, l'UE ne produit aucune richesse, l'UE est un parasite qui vit sur le dos des pays européens. Peu importe, la dynamique est lancée. L'Allemagne annonce une augmentation de 1 000 milliards d'euros de son budget pour la défense et les infrastructures, les vieilles habitudes reviennent au galop. 

Quant aux nouveaux membres de l'OTAN, la Finlande passe un accord avec le Danmark pour renforcer leur coopération en mer Baltique, qui est un enjeu central aujourd'hui de refoulement de la Russie. A ce sujet, une information importante a été diffusée par le canal Rybar, soulignant que sur fond de soi-disant restriction du partage du renseignement américain, une activité accrue se développe aux frontières nord de la Russie :

Alors que tout le monde discute de l’éventuelle cessation du partage de renseignements entre les États-Unis et leurs partenaires, une activité accrue de l’aviation américaine et des États membres de l’OTAN a été constatée dans la région baltique le 6 mars. Mais le plus important fut le vol du bombardier américain B-52H, qui a volé à proximité de Kaliningrad au-dessus de la mer Baltique, puis a longé la frontière avec la Russie au-dessus de la Finlande.

Deuxième aspect de cette réunion : assurer l'exigence américaine d'un transfert sur les Européens de la charge de la guerre atlantiste sur le front ukrainien. Ici Orban a refusé de signer. Nous voyons clairement se constituer l'axe Paris-Londres, sous l'égide de l'UE, avec le soutien industriel de Berlin.

D'un côté, la Grande-Bretagne annonce une aide de 30 millions de Livres Sterling avec la compagnie américaine Anduril Industries, pour fournir des drones sur le front ukrainien, ce qui va dans le sens des déclarations de Trump : soyez patriotes, achetez américain.

D'un autre côté, l'UE force les Etats européens, encore frileux, à suivre les injonctions du Trésor américain quant à l'utilisation des actifs russes gelés. Il s'agirait de détourner 30 milliards d'euros à destination du front ukrainien.

La Russie a de son côté hier largement durci le ton, notamment contre Macron. Lavrov a déclaré en substance que les déclarations de Macron sur la mise en place d'un parapluie nucléaire européen par l'élargissement de la doctrine nucléaire française constituaient un danger pour la Russie. 

Le Kremlin a également posé quelques limites à la logorrhée de Trump : 

"Il est évident, que la Russie n’acceptera pas le déploiement de contingents européens en Ukraine – Peskov

Principales déclarations du Kremlin :

🔴 Le conflit en Ukraine est une guerre par procuration entre la Russie et les États-Unis

🔴 Les États-Unis ne sont pas un pays ami de la Russie, mais les deux pays tentent désormais de relancer leurs relations

De son côté, Poutine a rappelé hier aussi que la Russie ne ferait aucune concession territoriale et n'était pas intéressée par un cessez-le-feu, mais par un véritable règlement du conflit. A  ce sujet, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a lourdement insisté sur le fait que les Etats-Unis n'ont toujours pas nommé de représentant spécial pour l'Ukraine, ni d'équipe pour négocier.

Les gesticulations de Trump n'ont à ce jour pas trompé la Russie, qui attend du concret. Or, Trump, quoi qu'il veuille, n'a objectivement rien à proposer, qui puisse être validé par les Atlantistes et acceptable par la Russie. Donc, nous semblons assister à la préparation d'une nouvelle guerre de Trente ans, accompagnée d'une avalanches de déclarations, souvent contradictoires.




 

4 commentaires:

  1. Tant mieux! on dit que l'URSS est tombée à cause de la guerre des étoiles, il en sera ainsi de l'UE.

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  2. C'est l'élite dirigeante que le monde entier envie à l'UE.
    Depuis l'éclipse de Biden qui apparemment la tenait en bride elle dévale sans freins sur une pente assurément dangereuse.
    Tous ceux-là ont de bien bonnes mauvaises-raisons de se jeter dans la griserie de la guerre.
    Les uns ont ruiné leur pays ou sont en voie certaine de le faire d'autres sont des racistes et des rancuniers féroces avec en commun que tous ont rejeté la mise à jour vers le noveau système d'exploitation du Monde édité par la société USA dirigée par son nouveau PDG Mr.Trump, le Doux Picsou.
    À propos, un de ces pays engagés dans la Foulée de la Déconfiture et de l'Effondrement a une dette > 300 milles milliards d'€.
    Si ont reparti cette dette sur ~ 30 millions de foyers cela fait une dette de 3 fois rien d'au minimum 100 milles € par foyer fiscal.
    Quelle meilleure moyen de faire diversion de l'état de déchéance à laquelle cette nomenklatura nous a conduit sinon par l'enfumage d'une bonne crise financière et mieux encore d'une guerre. Voilà ce qui pourrait être un des ressorts de cette fièvre guerrière.

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  3. Le nucléaire militaire français est une des principale raison de la dette de la France (pas la seule, certes !). Dans la presse économique il se disait déjà durant les années 80 que le miracle économique allemand était dû au fait que l'Allemagne n'a pratiquement pas de dépenses militaires. Je m'en souviens très bien.

    Perso je n'aurais rien contre étendre le parapluie nucléaire français, qui ne doit jamais servir, à d'autres pays, à condition qu'ils contribuent maintenant aux investissements de la France depuis les années 50, intérêts compris. Quand ils verront les milliers de milliards que ça représente, ils se calmeront assez vite. Sauf que Macron va évidemment donner, comme il a donné à l'Ukraine, sans contreparties.

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  4. Disons qu'il serait bon de trouver un terrain d'entente rapidement , Poutine n'est pas éternel et le prochain si cette guerre n'est pas finie ce sera une fin d'histoire pour l'occident.

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