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jeudi 11 mars 2021

L'Ukraine met le continent européen en danger avec l'aide de "conseillers" militaires anglo-saxons


Les combats dans le Donbass s'intensifient, les alentours de Donetsk sont à nouveau touchés et l'armée ukrainienne, en violation patente des accords de Minsk, dispose à proximité de la ligne de front de plus en plus de blindés et de réserves. Bref, les préparations s'activent, alors que les Européens, ouvertement et sur place, apportent leur soutien à l'Ukraine et que des "conseillers militaires" anglo-saxons vérifient la bonne préparation de l'armée ukrainienne, tout en accusant la Russie d'être partie au conflit. La guerre est encore hésitante et ceux qui n'auront pas à en payer les frais tentent de la lancer.


Ces derniers jours, l'Ukraine renforce activement ses préparatifs, en armes, munitions, blindés, vivres, matériel médical, etc. Si la grande l'offensive annoncée, fuitée, pour le 15 mars est toujours en question, en tout cas l'intensification des tirs contre les villages et les infrastructures civiles dans le Donbass est un fait. Et maintenant, les combattants du Donbass répondent.

Il est intéressant de rappeler que si cette reprise globale des hostilités coïncide avec l'élection de Biden et la reprise par les globalistes du corps américain, les Européens assurent le relai des intérêts atlantistes sur place. Ainsi, le 2 mars, Charles Michel, président du Conseil européen, visitant l'Ukraine sous couvert d'aide pour lutter contre le Covid, a apporté tout son soutien à l'Ukraine, contre la Russie - pays agresseur, alors que l'Ukraine est en train de reprendre les hostilités dans l'Est du pays :

"La Russie, selon le président du Conseil européen, n'est pas un médiateur mais une partie dans le conflit qui oppose les séparatistes de la région du Donbass aux forces ukrainiennes."

En ce sens, le président du Conseil européen nie l'existence des accords de Minsk, qui, conclus entre l'Ukraine de Kiev et les représentants du Donbass, sont garantis par la France, l'Allemagne et la Russie. Mais il fait surtout preuve d'un aveuglement, qui explique certainement le fait qu'il occupe cette fonction. Car, au même moment, un groupe de "conseillers militaires" britanniques est en visite en Ukraine, "pour contrôler la préparation de l'armée ukrainienne". Autrement dit, la Grande-Bretagne, au moment où les hostilités reprennent, vérifie la capacité de combat de l'armée ukrainienne ... Et cela pendant qu'un cessez-le-feu est toujours, paraît-il, en vigueur. Pour comprendre cela, il faut rappeler que dans le cadre du programme ORBITAL, lancé en 2015 après le Maidan par la Grande-Bretagne, plus de 22 000 militaires ukrainiens ont reçu une formation militaire par les Britanniques. 

Ne devrait-on pas dire, alors, que la Grande-Bretagne est partie au conflit ? Au même titre que l'OTAN, qui en 2015 aussi, lance l'opération UNIFIER (voire notre texte ici), impliquant surtout le Canada dans ce qui est annoncé comme le soutien à l'armée ukrainienne et une participation à sa formation. Le Canada est-il aussi alors, pour Charles Michel, une partie au conflit ?

Que les Etats-Unis puissent envisager une guerre chaude dans le Donbass, qui utiliserait le territoire ukrainien pour mettre face à face des forces de l'OTAN et de la Russie est possible. Le monde global ne peut se permettre de ne pas contrôler le territoire russe, il a besoin de le conquérir, sinon il ne peut être global. Il a déjà échoué à en prendre totalement le pouvoir par la tentation, par la corruption, par le chantage, reste le combat. C'est d'autant plus facile que ce conflit, qui risquerait d'enflammer encore une fois le continent européen, est géographiquement loin et risque peu de physiquement se transposer sur ses terres. Mais que les Européens soient assez faibles, stupides ou fanatiques - ce qui va ensemble - pour servir d'intermédiaire à ces plans délirants et risquer de mettre le feu aux poudres, nous rappelle à quel point il est urgent de reprendre notre souveraineté. Afin que nos Etats servent enfin les intérêts de leurs populations.



8 commentaires:

































































  1. Je suis totalement d'accord pour le Frexit mais il faudra attendre le départ de Macron, européen convaincu.
    Attaquer la Russie j'y crois pas. Que ce soit l'OTAN ou qui que ce soit. Il faudrait être complètement cinglé.


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  2. Comme tout ce qui a trait aux dirigeants ukrainiens incompétents, corrompus et belliqueux, il y a beaucoup d'agitation médiatique truffée de déclarations pédantes de matamores et rien derrière. Ecrans de fumée et combats d'arrière garde donc. Quand tous les habitants des républiques de l'est ukrainien auront leur passeport russe, un simple décret de Poutine suffira à faire de ces territoires une excroissance russe. Michel et tous les pieds nickelés de la Commission Européenne pourront s'agiter dans tous les sens, cela ne changera rien au fait qu'à l'Est, les Ukrainiens veulent êtres des citoyens russes comme en Crimée.

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  3. L'Occident veut la guerre, la Russie imposera la paix. Encore faudra-t-il voir de quelle sorte de conflit il s'agira. En marge des préparatifs militaires au Donbass, plusieurs informations très parcellaires circulent. En l'absence d'un sommet Normandie, Zelensky évoque la possibilité de rencontrer les dirigeants séparément. Est-ce à dire qu'on assisterait, en ce moment, aux contacts préliminaires informels en dehors des canaux officiels habituels ? Sur cet échiquier ukrainien, avec quelle stratégie la Russie va-t-elle déjouer le bellicisme des occidentaux ? En s'obstinant à rechercher le conflit par l'intermédiaire de l'Ukraine, que restera-t-il de la crédibilité des dirigeants de l'UE et des Etats-unis ? Lavrov a raison. L'UE n'est pas un partenaire fiable. Alors, la Russie, seule, imposera la paix.

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    1. Réflexions additionnelles:
      Dans l’hypothèse d’une implosion du régime à Kiev, la Russie surveillera depuis le balcon les nouveaux bouleversements en Ukraine - Sans faire intervenir son armée… Est-ce cela qui expliquerait, en partie, le calme avec lequel le Kremlin traite cette crise?? Décidément, de révolution en révolution l’Ukraine poursuit son naufrage…

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  4. Bonjour à tous,

    Je redonne, en l'augmentant, un commentaire fait sur un autre site (les Chroniques) et plus adéquat ici compte tenu du sujet.
    Je ne crois pas qu'il y aura une guerre (de l'occident) contre la Russie, la disproportion des forces est trop grande. L'armée russe, aujourd'hui, est bien trop puissante. Il faut dire qu'elle a ce qui se fait de mieux en haut de l'échelle (Choïgou organisateur né et Gerasimov général expérimenté et compétent).
    Les occidentaux le savent et les Russes le savent.

    L'incapacité qui en résulte pour les occidentaux explique leur hargne verbale et leurs petits moulinets de bras. C'est très facile d'annoncer une contre attaque informatique contre la Russie, d'ajouter des sanctions financières et économiques, d'organiser des mouvements de troupes, d'annoncer la préparation d'un plan de défense militaire, mais cela reste des paroles parce qu'il ne peut plus guère en être autrement. Cela rappelle les missiles vachement beaucoup intelligents dont parlait Trump (et dont les Russes ont pu obtenir quelques exemplaires grâce à la guerre électronique). Cela correspond aussi, peut-être, à la volonté de mettre en oeuvre une nouvelle tentative américaine de courses aux armements façon années 80 avec la pseudo guerre des étoiles de Reagan, afin de ruiner la Russie. Sauf qu'en face ce n'est pas l'hyper parano Andropov mais le calme et facétieux Poutine.

    De toute façon l'avance russe est telle qu'il faudra de nombreuses années aux occidentaux pour rattraper leur retard, si tant est qu'il le puisse matériellement et intellectuellement (les occidentaux ont perdu beaucoup en exacerbant le néo libéralisme qui a conduit à des désinvestissements débilitants, c'est le cas de le dire, notamment en matière d'éducation et donc de recherche, si bien que les pays correspondants ont de moins en moins de personnels qualifiés dans tous les domaines, militaire mais aussi par exemple médical comme on le voit actuellemnt).
    Tout ça pour dire que, à mon humble avis, comme dirait l'autre, la messe est dite.

    Ce que je crains le plus aujourd'hui, ce n'est pas la guerre (sauf escarmouches localisées pour tester le niveau et la réactivité russes et chinoises), mais c'est l'effondrement financier et économique occidental (et pas la pantalonnade ridicule des rigolos de Davos).

    Un petit rajout concernant l'Ukraine.

    Il se dit qu'elle prépare une attaque contre le Donbass. C'est fort possible et j'y verrais bien la main américaine pour forcer la Russie à intervenir ou, en tout cas, pour donner l'estocade au NordStream 2. Cela pourrait vouloir dire que l'Ukraine (de l'est) est considérée comme perdue et sera de toute façon récupérée par la Russie. Pourquoi pas si c'est le prix à payer pour que l'Allemagne soit contrainte de renoncer au NS2.
    Cela pourrait justifier d'autant plus la volonté du congrès de retirer à Biden toute possibilité d'appuyer seul sur le bouton rouge car il a beaucoup à perdre (en plus du risque lié à sa sénilité).
    De surcroît, cela conduirait à focaliser l'attention russe sur le Donbass en oubliant la Syrie où pourrait se préparer des mauvais coups occidentaux (d'où la réapparition des casques blancs et l'activité accrue des troupes américaines.

    Il va y avoir du sport (cf. en plus la faillite de Greensil). Je terminerai en disant que les occidentaux ont perdu: il ne leur reste que le baroud d'honneur (et certainement pas une guerre nucléaire, ingagnable dans tous les cas, Poutine a bien prévu l'hypothèse en réactualisant les forces correspondantes depuis plusieurs années). Si les occidentaux pouvaient avoir une chance, c'était avant 2015. Aujourd'hui c'est trop tard. Et ils le savent.

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    1. Excellente analyse ! Merci :)
      Une guerre chaude (que je n'ose pas imaginer tellement elle est stupide) contre les république de l'est ukrainien fourniraient à la Russie le prétexte idéal pour procéder à leur absorption. Mais quand un joueur d'échec commence une partie avec des joueurs de poker, il faut s'attendre à tout.

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. N'inversons pas les rôles : c'est bien la Russie qui a massé des troupes le long de sa frontière avec l'Ukraine en avril. Il est donc logique, pour la Presse occidentale, que l'Ukraine ait répondu à cette provocation en mars en bombardant Donetsk !

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