Voir: http://www.gazeta.ru/politics/2012/09/24_a_4785029.shtml
Selon le dernier sondage effectué par l'Institut de sondages VTsIOM, les leader de l'opposition ayant participés aux mouvements populaires sont mieux connus dans l'opinion publique, mais leur côte de popularité a fortement chuté.
Ainsi, 21% des personnes interrogées connaissaient l'ancien député G. Gudkov en février, contre 60% en septembre (41% n'en ont que simplement entendu parlé). Quant au blogger Navalny, que la presse occidentale, et notamment française, essayait d'envisager en alternative politique, seulement 29% des personnes interrogées le connaissaient en février, contre 48% en septembre. Il en est de même pour le leader du Front de gauche, S. Udaltsov, qui passe de 13% à 39%, la candidate à la mairie de Khimky, E. Tchirikova, qui de seulement 12% (malgrè son combat très médiatisé pour protéger la forêt de Khimky) passe à un petit 20%.
Les mouvements populaires ont eu un effet important sur la "popularisation" des représentants de l'opposition non systémique. Avant cela, leur monde était essentiellement celui d'internet. C'est en grande partie pour cette raison que la population ne les connaissaient pas, les grandes chaînes nationales leur étant fermées. Cette impression d'un monde parallèle, celui virtuel d'internet qui recoupe assez mal la réalité quotidienne, perdure mais déjà pour d'autres raisons. Et l'échec retentissant du grand blogger aux élections de Omsk confirme leurs difficultés à réellement s'occuper de la chose politique.
En entrant dans le disours médiatique, la population a commencé à mieux connaître - et reconnaître - les leader de l'opposition non systémique. Mais également les gens peuvent se forger une opinion. Et leur côte de popularité en forte baisse le souligne.
Ainsi, sur la même période, la côte d'impopularité de Navalny est passée de 31% à 43%, celle de G. Gudkov de 29% à 43%, celle de S. Udaltsov de 26% à 42% et celle de E. Tchirikova de 24% à 39%.
Des analystes expliquent cette évolution par le mouvement général de rejet du politique en général par la population. Mais il est également possible de se demander si les gens, plein d'espoir lors des premières grandes manifestations, ne se lassent pas de l'absence de stratégie politique du mouvement contestataire dirigé par l'opposition non systémique. En effet, fin août, seulement 39% des personnes interrogées portaient attention aux mouvements de l'opposition et seulement 7% estimaient possible d'y participer. Il y a une lassitude réelle.
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