La Russie, mercredi, a annoncé la version soft de ses sanctions dans le domaine du transit aérien, suite aux sanctions imposées à Dobrolet (la filiale low cost d'Aéroflot). En deux jours, les plus grandes compagnies aériennes américaines et européennes viennent de perdre environ 4,5 milliards de dollars.
Le bloc américain a du oublier la taille de la Russie, environ 1/7e de la planète. Ca fait de l'espace. Si l'ours russe se réveille, il risque de faire du bruit. Et sa patience semble arriver à son terme. La réaction est ciblée, précise, chirurgicale et laisse entendre toute la puissance du potentiel de réponse que détient la Russie.
Suite aux dernières sanctions prises contre le business russe, notamment la compagnie Dobrolet, la Russie s'est décidée pour une série de mesures légères. Il ne s'agit pas de totalement bloquer son espace aérien, mais juste de fermer l'espace à certaines compagnies dont l'autorisation de survol était temporaire, pour les charters, les vols de passagers ou de marchandises. Il s'agit également de l'interdiction du transit des compagnies ukrainiennes en Russie et de la modification du plan de vol au-dessus de la Sibérie.
Et les conséquences sont déjà désastreuses pour les compagnies américaines et européennes. Les pertes totales cumulées liées à la chute de leurs actions en bourse a déjà coûté environ 4,5 milliards de dollars à ces compagnies. Concrètement:
- les actions de Finnair chutent de 2,2%, soit 30 millions de perte pour la compagnie en deux jours;
- celles d'Air France chutent de 4,7% et la compagnie perd plus de 220 millions d'euros;
- celles de la Lufthansa chutent de 2,9%, soit 570 millions d'euros de perte;
- International Airlines Group perd 6,5% soit 745 millions de dollars de perte;
- Delta perd 2,82%, soit 1,1 milliard de dollars de perte;
- American Airlines perd 2,5%, soit une perte de 675 millions de dollars;
- les actions de United Airlines ont, elles, perdu 3,43%, soit une perte de 562 millions de dollars.
Et ces chiffres représentent deux jours de sanctions russes. Jusqu'où faudra-t-il détruire l'économie mondiale pour payer le rêve de grandeur américain?
les compagnies aériennes c'est la face visible de l'iceberg, in fine ce sera tout le secteur aéronautique qui sera touché, c'est l'un des plus gros employeurs en France car si elles n'ont moins d'argent, les compagnies ne vont pas commander des avions ou vont reporter leurs commandes.... déjà qu'il y a une bulle chez les fabricants d'avions, ils en vendent toujours plus mais les compagnies bradent de plus en plus leurs billets, il va arriver un moment où ca va coincer)))) je pense qu'une hausse du cours de pétrole sera un facteur déclencheur de ce scénario funeste... d'après bfm business, cela fait plus d'un an que Airbus n'a pas enregistré une nouvelle commande de son A380 c'est le premier signe de faiblesse
RépondreSupprimerDe belles profondeurs d'esprit dans vos articles. J'adhère, merci.
RépondreSupprimerEnfin une autre source d'information qui nous permettra de diversifier nos sources et d'échapper au "fast food info" de la nation du "New World Order". Merci.
RépondreSupprimerC’était pourtant prévisible...Avec un peu de raisonnement et de logique!!
RépondreSupprimerMais...Bon, nous savons tous maintenant et, cela depuis quelques années que les politicards qui se succèdent à la tête des États européens ne sont pas pour GOUVERNER puisque gouverner c'est PRÉVOIR... Mais plutôt pour IMPOSER l’idéologie prédatrice, ultralibérale des yankees aux peuples paumés !!!!
Ils sont là pour CASSER ce qui a déjà été construit...ORGANISER la soumission de leur peuple respectif a l'oligarchie américano-sioniste.
Il appartient aux peuples de tirer les conclusions qui s'imposent et, de s'organiser pour se débarrasser une fois pour toute de cette engeance, de ces nécrophiles qui entraînent l'humanité vers de plus en plus de sang, vers de plus en plus de destructions...;
Hadria RIVIERE
boomerang
RépondreSupprimer:-)
J'ai lu par ailleurs que cette interdiction de survol serait une "rumeur", et si rien qu'une "rumeur" a pu faire baisser les bourses qu'en sera-t-il si c'est effectif ?
RépondreSupprimerEn revanche, le survol du territoire russe va être interdit aux avions de l'Ukraine semble-t-il.
Dernier point qui me semble important c'est que la Russie envisage des discussions avec la Turquie concernant la circulation dans les détroits du Bosphore et des Dardanelles : un navire de guerre américain ayant pénétré ces tous derniers jours en mer Noire alors que la durée de séjour et les tonnages des navires sont tout à fait réglementés par la convention de Montreux signée en 1936.
Depuis le début de la confrontation en raison de l'Ukraine les Etats-unis d'Amérique ont déjà donné un coup de canif à cette convention avec le navire UUS Taylor qui n'aurait du rester que 11 jours dans la mer Noire.
Les bruits de guerre en Transnitrie, la revanche essayée en Crimée tout ceci ne laisse pas d'inquiéter, le rêve de grandeur américain se paye cher ...
Merci de vos analyses .
qui sème le vent....poutine a été trés patient ; normal qu'il prenne le mors au dent ;
RépondreSupprimerBen ouais, ils ont quoi les russes ? Un couloir aérien, du gaz, des patates et du chou ... à part ça, que dalle ! On a su vivre en europe pendant 50 ans sans eux, pendant qu'ils crevaient de faim en URSS ; on se passera bien d'eux ...
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