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vendredi 7 novembre 2014

Les combats s'intensifient dans le Donbass

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Donetsk, célébration pour les enfants morts lors des tirs de l'armée ukrainienne sur l'école

Avec la fin des élections dans le Donbass, l'armée ukrainienne intensifie le combat dans les Républiques maintenant indépendantes. Des civils meurent, des écoles sont attaquées, des immeubles détruits. Et l'on ose encore parler de processus de paix. Cette paix annonce-t-elle que la guerre serait pire?
Selon le politologue A. Nekrassov, Kiev n'a jamais eu l'intention de construire la paix. Ils ne reconnaissent pas les élections dans le Donbass et le Président P. Poroshenko annonce l'envoie de troupes. Il est effectivement difficile, dans ces conditions de parler de paix.


Cette position rejoint celle du Ministère des affaires étrangères russe qui accuse Kiev de nombreuses provocations et d'une violation continue des accords de Minsk. Dans ce contexte, la Russie ne voit pas vraiment l'intérêt d'accepter la proposition de Yatséniuk de revenir au format des négociations de Genève. Pour leur part, les dirigeants des Républiques populaires de Donetsk et Lugansk ne pensent pas participer personnellement à de nouvelles négociations dans les groupes de contact et proposent leur rédaction des accords de Minsk. Autrement dit, la situation est dans une impasse diplomatique.

Cette impasse est renforcée par les attaques choquantes menées par l'armée ukrainienne. Si les combats n'ont jamais réellement cessés, ils entrent à nouveau dans une phase particulièrement active. Hier, une école de Donetsk a été visée alors que les enfants sortaient dans la cour pour jouer au foot. Deux ont été tués sur le coup, plusieurs autres blessés et amenés à l'hôpital. Deux jours de deuil ont été décrétés dans la République. A côté de cela, des immeubles ont été touchés, de simples immeubles d'habitation. Rien de plus. Avec des habitants. De simples habitants, sans armes, sans lance-missiles, sans artillerie. Juste des habitants, dont certains furent blessés, et beaucoup d'autres se retrouvent sans toit pour passer l'hiver, sans électricité aussi.


Aujourd'hui, deux maternelles et un Institut ont été touchés. On compte 3 morts, dont 2 collaborateurs de l'Institut et une dizaine de blessés. Sur les dernières 24h, il faut doubler le nombre de personnes civiles touchées.

Pendant ce temps, le Ministère des affaires étrangères russe joue sur les mots. Le porte-parole souligne que la déclaration officielle de la Russie est très précise. Ils respectent les élections faites dans les Républiques du Donbass, mais n'ont pas parlé de "reconnaissance". Rappelons que la Russie a été menacée par les Etats Unis et l'UE de nouvelles sanctions si elle reconnaissait les élections à Donetsk et Lugansk.

Il est vrai que la Russie se trouve aujourd'hui dans une situation très délicate. Le rouble plonge et la Banque centrale a du mal à le tenir. Comme le prix du pétrole reste bas et que la situation internationale ne s'arrange pas, il y a peu de chances pour que la situation s'améliore dans un avenir proche. Donc la Russie joue la prudence, car la confrontation en cours sera de longue durée et elle ne doit pas non plus s'affaiblir pour tenir le combat jusqu'au bout.

Par ailleurs, le soutien aux combattants ne semble pas faiblir, car l'armée ukrainienne, malgré ses nombreuses attaques, n'arrive pas à reprendre l'avantage et compte de réelles pertes. A Kharkov, l'hôpital militaire qui soigne les soldats combattants à Donetsk ne désemplie pas. On signale également à Slaviansk le passage de colonnes de tanks, de blindés et d'artillerie lourde en direction de Donetsk. Donc Kiev veut intensifier le combat.

La guerre en Ukraine, qui n'est plus maintenant réellement qu'en Ukraine puisque les Républiques ont déclaré leur indépendance, prend un nouveau tour. Plusieurs fois, il a semblé décisif. Cette fois aussi. Sera-t-il décisif en fin de compte, ce n'est pas certain, mais il est important. La guerre ne sera finie, sur le terrain, que lorsque des institutions démocratiques et souveraines seront de retour à Kiev, ou lorsque le Donbass sera écrasé. La guerre risque d'être encore longue. Dans les chancelleries, elle ne prendra fin qu'avec la chute réelle de la Russie ou avec la chute définitive du modèle américano-centré, ces deux branches de l'alternative ne pouvant coexister pacifiquement aujourd'hui. 

Donc le champ de bataille risque de se déplacer, quitter les ruines ukrainiennes pour ... continuer le travail en Géorgie, par exemple. La Géorgie qui se trouve menacée par l'UE de rupture de coopération si elle continue à vouloir juger son ancien Président Saakachvili. Comme quoi la justice transitionnelle, la réconciliation nationale, l'épuration du système ne doivent fonctionner que dans un sens très précis - celui de la destruction nationale. L'Ukraine devrait y penser.

5 commentaires:

  1. Je vous laisse ceci : saisissant et émouvant : Gorlovka. La vérité telle qu’elle est (Vidéo + sous-titres français)-édition spéciale

    http://ukraine.eurasie.ru/archives/4110

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  2. souvenons nous de la machination des états unis (aveux d'un politique américain il, y a 3/4ans ) faire baisser le prix du pétrole (demande aux émirats ) et augmenter ensuite largement pour se rattraper , afin de mettre l'union soviétique en faillitte n'est ce pas ce que l'on voit venir??

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  3. souvenons nous de la machination des états unis (aveux d'un politique américain il, y a 3/4ans ) faire baisser le prix du pétrole (demande aux émirats ) et augmenter ensuite largement pour se rattraper , afin de mettre l'union soviétique en faillitte n'est ce pas ce que l'on voit venir??

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  4. heu... vous voulez dire "la Russie" . Je en sais pas si vous avez remarqué , mais l'URSS s'est sabordée en 1991 . Faudrait mettre votre logiciel à jour ...

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  5. Il a raison.
    L'URSS n'a pas supporté l'effondrement du prix du baril. L'Irak non plus d'ailleurs, mais c'est une autre histoire.
    Vous n'étiez peut être pas né...
    La collusion US - Arabie Saoudite remonte à Roosevelt de retour de Yalta, là c'est moi qui n'était pas né..

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