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dimanche 30 avril 2017

Elections présidentielles: quand Dupont-Aignan propose une alternative politique au mouvement globaliste



Sur le plateau du JT de 20h sur France 2, N. Dupont-Aignan a annoncé que son mouvement et le FN vont faire campagne ensemble pour mettre un terme à la rupture entre républicains et patriotes. Ce ralliement de poids a totalement perturbé la campagne présidentielle, toute la bulle globaliste médiatico-politique se préparant à fêter la victoire du "progressiste" Macron contre l'anti-républicaine Le Pen. Les cartes ont été redistribuées, provoquant une coulée de haine visqueuse dans les médias. Un inquiétant sentiment d'urgence s'amplifie à quelques jours de ce deuxième tour, où l'on a l'impression comme jamais de jouer notre avenir, sans seconde chance.


L'annonce de Dupont-Aignan

Le 28 avril, au JT de 20h, face à un Delahousse agressif et finalement décontenancé, N. Dupont-Aignan ne lâche rien, ne tombe pas dans la réduction facile du soutien à l'extrême droite. Pour ceux qui ne l'ont pas écouté, je vous conseille de prendre 5 minutes:


Très calmement et avec beaucoup de maîtrise, Dupont-Aignan ne tombe pas dans les pièges classiques tendus par Delahousse. Il affirme avoir pris le temps de la réflexion, avoir discuté avec Marine Le Pen avant de se prononcer et s'être décidé pour une collaboration active dans le cadre d'une alliance patriotique et républicaine, pour mettre fin à l'opposition destructrice en France des républicains et des patriotes. 

Il a fermement déclaré qu'il ne peut s'agir d'une alliance avec l'extrême droite, car, pour lui, Marine Le Pen n'est pas d'extrême droite. Quant à sa position, il se réfère à De Gaulle qui a par deux fois sauvé la France en lui redonnant son indépendance. C'est l'enjeu de ces élections présidentielles: redonner à la France sa liberté.

La France est à la croisée de deux visions politiques, l'une mondialiste dans laquelle elle ne peut que se fondre, l'autre républicaine dans laquelle elle peut exister comme entité indépendante. D'une certaine manière, c'est reconnaître que la France est aujourd'hui occupée, mais elle l'est de manière invisible. Ce ne sont pas des tanks dans les rues, ce n'est pas une armée étrangère dans les bureaux d'état civil. Le drapeau n'est pas en berne, il est sous tutelle, toujours accompagné d'un autre. Le pouvoir militaire est délégué à une autre organisation. Le pouvoir politique ne réside plus dans les institutions nationales, mais les apparences sont sauves. Comme le dit Dupont-Aignan, reprenant l'idée de De Gaulle, l'on ne peut pas abandonner la France à la Corbeille (bourse).

La violence de la réaction du feu "Front républicain"

Ces politiciens qui se sont empressés de rejoindre, enfin ouvertement, Macron ont qualifié l'attitude de Dupont-Aignan de "traitrise". Ce fut le cas, notamment, de Juppé. Cette réaction est significative des "espoirs" qui avaient été mis sur lui par le clan globaliste, lorsqu'en 2001 il avait été remarqué par la French-American Foundation et qualifié comme:
jeune dirigeant, à fort potentiel d'influence, appelé à jouer un rôle important en France.
Le renversement de signification des concepts est à la mode et s'illustre ici aussi. Trahir est le fait de renoncer à ses idées, à ses positions. En faisant una campagne autour du souverainisme et de la culture française, il est difficile de rejoindre Macron. La traitrise est ici. Ce qui ne dérange absolument les grands noms des républicains ayant retourné leurs pantalons.

Pour soutenir ce mouvement politique, le milieu soi-disant culturel a été mis à bon oeuvre. Le résultat est à la hauteur de ces "gens de culture". Le niveau des insultes est celui du fond des banlieues. Gilles Lellouche et Dominique Besnehard traitent Dupont-Aignan de "grosse merde". L'on notera que Lellouche a ensuite retiré son tweet après que Dupont-Aignan ait annoncé qu'il attaquerait au tribunal. Il l'a remplacé par une fadaise:


Le comble de la vulgarité a été atteint par Mathieu Kassovitz, réaction qui passe mal si l'on regarde certains commentaires:





Pour autant, l'on ne trouvera pas une seule condamnation de ce type de réactions extrêmes et puériles dans la presse française. Rien. Silence. Comme si tout était permis lorsque l'on était dans le "bon clan". Mais il est vrai que la presse n'est plus aujourd'hui tenue à l'objectivité:

De côté des politiques, le symbolisme vichyste est de retour, comme rempart ultime, simpliste, devant provoquer une réaction émotive pavlovienne chez le bon peuple. Par exemple:



L'imposture du "Front républicain"

Face à Marine Le Pen, les tenants de Macron ont voulu ressortir du placard le "Front républicain" qui avait permis à Chirac de gagner avec plus de 82% en 2002. Aujourd'hui, les intentions de vote de Macron baissent depuis le début de la campagne de 2e tour. Alors qu'il dépassait les 65% (ce qui dès le départ était bien loin de Chirac), il est tombé à 59%. 

Cette dynamique est inéluctable, car pour qu'il y ait un Front républicain il ne suffit pas d'un adversaire, il faut un leader qui puisse incarner les idées républicaines. Or, le choix de Macron est un choix extrêment faible, mais logique. Il fallait un personnage sans visage, mais avec du charisme. Un produit de communication. Or, il est difficile de trouver autant de vide en un seul individu pour qu'il puisse en même temps tenir un minimum sur une scène. C'est un spécimen assez rare. Sans même rappeler ses déclarations, selon lesquelles un programme ça ne sert à rien, qu'il n'a pas eu le temps de réfléchir à la question du terrorisme, qu'il est de gauche puis qu'il ne l'est plus, sans même porter attention au creux pompeux de son discours devant racoller large, l'inquiétant est ailleurs, ce qui est caché derrière le vernis. 

Ce qui retient le plus l'attention est le négationnisme qu'il incarne. Macron, c'est le négationnisme de la culture nationale, négationnisme de l'apport civilisationnel de la France, négationnisme de la grandeur historique française, négaionnisme de la Nation française, cela au profit du "financisme", du multiculturalisme, de la victimisation et de la globalisation.

Quel Front républicain?

La réaction de survie d'une partie des élites

Le sentiment de danger immédiat qui se dégage de cette élection est sans précédent et il pousse des hommes politiques et des hommes de lettres à refuser publiquement de rejoindre cette imposture de "Front républicain", instrument devant justement détruire la République. Nombre de personnalités des Républicains ont clairement refusé de suivre les consignes de vote, affirmant que Macron incarne tout ce contre quoi ils se sont battus.

Marie-France Garaud a donné une magnifique interview au Figaro ce même 28 avril, jour où Dupont-Aignan a annoncé la constitution d'une alliance républicaine et patriotique. Pour elle, Marine Le Pen est la seule à avoir le sens de l'Etat. L'urgence est ici.


La violence de la réaction s'explique par le fait que le ralliement de Dupont-Aignan n'est pas anodin, il marque le lancement d'un mouvement de droite républicain après le suicide du 1er tour, mouvement qui peut devenir une force politique d'opposition réelle au mouvement politique globaliste qui sort de l'ombre avec la candidature de Macron. Pour gagner, ce mouvement globaliste avait besoin d'être face au FN, qui était la seule option pour un mouvement anti-démocratique et anti-populaire de remporter des élections nationales: se trouver un "ennemi intérieur" qui puisse provoquer une réaction instinctive de la population autour d'un personnage qu'elle ne soutient pas forcément, dans la logique du moindre mal, qui reste objectivement un mal. Mais le personnage Macron ne peut si facilement remporter la manche face à une opposition patriotique incarnée par une coalition politique. Le jeu se complique. Cette impression d'urgence vient du fait que si ce groupe prend le pouvoir, pour s'y maintenir avec un politique menée contre le peuple (rappelez-vous les lois Macron El Khomri etc.), le système ne peut fonctionner que sur le mode totalitaire. Sans mettre les chars dans la rue, sans exécutions de masse, l'opposition est muselée, discréditée, marginalisée par un discours renversé, la novangue néolibérale a été créée dans ce but.

Nous avons le choix, dimanche prochain. Et ce choix va avoir un caractère définitif, car cette fois-ci il peut ne pas y avoir de seconde chance. Ce n'est pas l'élection de Hollande ou de Sarkozy: si ça se passe mal, on verra la prochaine fois. L'alternance proposée est celle du remplacement de la République française, de la France comme pays indépendant, de culture française, c'est le choix d'une alternative à la Nation française. Tout ce pour quoi se sont battus nos aïeux depuis la Révolution. Dillution ou existence, c'est à nous de voter. 







13 commentaires:

  1. Quels que soient les choix, les issues et les conséquences de ces élections, j'ai le sentiment de faire des adieux à un pays et une nation qu'on appréciait et qu'on respectait, et dont j'ai pu souvent partager les qualités et les attraits. Les années 70 et 80 laissent d'excellents souvenirs attachants. C'est triste à dire, mais cette France n'est plus la France. Sinistre total, étage par étage: social, culturel, politique.

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    1. Bien sûr, pendant ces années là, il y avait encore l'URSS qui faisait contrepoids. La bourgeoisie ne mettait pas de pression pour éviter une révolution, la parti communiste avait encore un poids à cette époque.

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  2. Bilan désastreux de Hollande, comment l'oublier.
    Et on nous donne des leçons et on nous manipule !
    Il y a des limites !
    Quand au fascisme, il est toujours du côté des puissances d'argent qui sont celles qui ont financé la seconde guerre mondiale pour leurs intérêts. La guerre est la forme que prend le capitalisme en temps de crise. Ce sont ces puissances d'argent qui aujourd'hui encore poussent à la guerre, en Syrie et ailleurs...

    D'ailleurs le mentor de macron était pétainiste :
    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article8514

    Devons nous nous en étonner ? Lui qui compte continuer la politique guerrière de Hollande.

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  3. oui, Armouf ,c'est exactement ce que je ressens....
    sommes nous seuls?

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  4. Notre pays est en train de couler.
    Quel bateau allons-nous prendre ?
    La jeune coque qui obéit aux ordres ou l'embarcation qui fait trembler ses commanditaires?

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  5. Bonsoir Madame.
    Je suis depuis assez longtemps votre site et partage pas mal de vos analyses, mais je ne peux rester silencieux devant celle-ci. Madame Le Pen n'est peut-être pas le candidat de l'oligarchie financière, mais elle est là pour rabattre les voix vers le candidat désigné, et joue parfaitement ce rôle. Quoiqu'en prétendent les médias, elle n'a JAMAIS été la candidate de la sortie de l'euro et de l'UE, et le confirme par ses déclarations récentes.Le simple fait qu'elle puisse avoir un tel accès aux grands médias prouve bien qu'elle fait parti de ce groupe électoral parrainé par l'oligarchie. elle trompe son monde avec des discours alambiqués où il est question de ce que l'on pourrait peut-être faire si..., mais qu'elle ne fera jamais. En outre je la vois mal scier la branche sur laquelle elle est perchée: l'essentiel de ses fonds viennent de l'appartenance de sa famille au parlement européen, cherchez l'erreur. En outre je me demande comment on peut penser que cette personne et ses amis nouveaux peuvent prétendre rendre sa souveraineté au pays sans sortir de l'UE, et de l'OTAN, soyons sérieux comme l'a dit Mélenchon dans l'autre sens!
    Le seul candidat prônant la sortie de l'UE et de l'OTAN était François Asselineau. C'est le seul homme politique qui peut prétendre rendre toute sa souveraineté à la France. Tous les autres sont des imposteurs qui nous mentent, madame Le Pen en premier. Je vous invite, ainsi que vos lecteurs à écouter les différentes conférences de F.Asselineau sur le site UPR.fr. Cette élection pose les problèmes dans leurs acuités, et ne permet, à mon avis qu'un seul choix: le vote blanc, car, comme le disait J. Duclos en 1969, "c'est blanc bonnet et bonnet blanc"
    Cordialement.Bernard

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    1. Bernard semble avoir oublié Monsieur Dupont-Aignan et donc de bien lire votre article, obnubilé sans doute par l'excellent Monsieur Asselineau, il laissera donc la voie libre à la bourse.

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    2. Aujourd'hui la lutte est clairement anti-mondialistes contre mondialistes, la vie contre la bourse; à croire que Monsieur Asselineau n'a pas encore choisi son camp!

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    3. Bonsoir. Monsieur Dupont-Aignan vient de prouver ce à quoi il pensait surtout pas à sortir de l'UE ou de l'OTAN, mais de renégocier les traités ce qui est impossible (il le sait!). Quand à la voie de la bourse, c'est les traité de l'UE qui nous y font vivre.
      Encore une fois madame Le Pen, qui a été chercher un prix à elle remis par un organisme américain, en Floride, n'est surtout pas altermondialiste, mais, comme le prouve son attachement à l'OTAN une digne servante des USA.
      F. Asselineau nous a laissé liberté de vote, car il estime que nous n'avons pas besoin d'ordres, mais que nous savons réfléchir en fonction de ce que nous savons, et des idées que nous défendons.
      Cordialement. Bernard

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    4. Madame Le Pen n'est pas près de du capital. La bourgeoisie qui détient tous les médias promeut MLP pour être sûr qu'elle soit au second tour afin que le candidat qu'elle a choisi Macron soit au second tour et gagne. Ces élections sont manipulées depuis le début par les médias et les sondages. Nous ne sommes pas en démocratie, surtout après le 4 février 2008.

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  6. Il fallait descendre fillon pour faire passer Macron, la chose a été faite et bien faite. Pour la première fois, sous la Vème république, nous aurons un président qui aura été choisi par les élites médiatico-financières et non élu par le peuple. Pour que tout se déroule comme prévu, dans tous les médias, la propagande outrancière en faveur de Macron continue ainsi que le matraquage de Marine le Pen. La démocratie a déserté notre pays.

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  7. Ces extraordinaires élections de 2017 ont permis de révéler les connivences entre tous ces politiques qui ont conduit notre pays au désastre. Ils ne s'en défendent plus et ils sont tous d'accord pour poursuivre, sans vergogne, l'invasion et la mise à sac de la France. Il n'y a désormais aucune différence entre leur volonté respective d'en poursuivre la démolition, pudiquement baptisée ''déconstruction''. Plus motivés encore, certains ''républicains'' se déclarent partant pour en diriger la manœuvre. Quelle déchéance ! Quant aux saltimbanques...

    Au delà d'une option pour vivre dans tel ou tel cadre économique, le scrutin sera un choix entre survivre ou disparaître physiquement. On ne peut que souhaiter ardemment la victoire de celle qui, seule, semble avoir compris le désespoir des français.

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  8. Attention quand même: il pourrait bien y avoir un gros retour de bâton (il y a déjà beaucoup de gens furieux de ce qui se passe et nous verrons sans doute leur nombre grossir dès les premiers six mois de présence de Macron). C'est bien joli de manipuler mais il arrive un moment où ça ne marche plus. Alors c'est vrai qu'on assiste à une sorte de course entre les mondialistes qui veulent écarter toute réalité démocratique (autrement dit qui souhaitent un semblant de démocratie à travers la manipulation des personnes et également à travers la baisse programmée de l'éducation) et les souverainistes qui veulent préserver précisément la souveraineté de la nation. Ce qui est curieux c'est que les premiers devraient prôner le totalitarisme (pour pouvoir agir tranquillement) et les seconds la démocratie réelle (pour avoir une assise populaire, mais c'est plus flagrant pour les premiers). Bref, on nage dans le paradoxal. En tout cas on peut regretter en effet le temps passé (des années soixante et soixante-dix...). Regardez d'ailleurs le succès du film Bienvenue chez les chtis (on y retrouve une sorte de nostalgie du passé transposée aujourd'hui: ambiance bon enfant, facteur qui prend le temps de discuter avec les personnes auxquelles il apporte le courrier, travail tranquille tout ce qui rappelle la douce France d'antan).

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