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jeudi 27 avril 2023

Ukraine, Russie, monde global : que veut finalement ce "bel-ami" la Chine ?


La Chine est entrée au centre de toutes les conversations, est l'objet de tous les fantasmes, faisant d'elle autant l'Ennemi N°1 des Etats-Unis et du monde global, que son plus grand soutien, tout en étant l'"ami" de la Russie et de l'intégrité territoriale de tous les pays, dont l'Ukraine. La seule certitude est qu'elle est le pays, qui prend un poids incontournable dans ce monde encore Ô combien global sur bien des aspects. Si l'on oublie les "amis", qui n'existent pas en géopolitique, avec l'activisme chinois dans le cas du conflit ukrainien, il serait urgent d'analyser un peu plus froidement cette poussée géopolitique d'un pays, qui n'a pas de conflit idéologique avec la globalisation. Bien au contraire ...

L'image attribuée à la Chine ces derniers temps sort totalement du champ du rationnel. L'on veut nous la montrer comme le plus grand danger du monde global, d'ailleurs le discours des Etats-Unis eux-mêmes conduit à cette conclusion. Mais de quelle globalisation parle-t-on?

Rappelons-nous que, lors de la tentative de coup d'état global covidien, tout a commencé en Chine, c'est en Chine que le contrôle et la répression furent les plus violents contre la population et c'est en Chine que ce délire totalitaire a duré le plus longtemps. Et Schwab a toujours félicité la Chine pour son travail exemplaire et persévérant dans l'écrasement covidien de leur population nationale. Avant que finalement en janvier seulement, le Gouvernement chinois ne cède et ne revienne, en partie, à la vie normale.

Rappelons aussi, que c'est bien la Chine, qui est à la pointe du contrôle social, que personne n'a annulé et qui sert de modèle pour le monde global.

Rappelons encore en passant, que c'est bien la Chine qui produit tout ce dont le monde global a besoin, en soutenant et formant cette vision d'un monde technologisé et déshumanisé.

En ce sens, la Chine n'est pas un opposant au monde global, elle est en le coeur. Mais pas forcément l'esprit.

Ainsi, le rapprochement de la Chine avec la Russie est intéressant, mais n'est pas univoque. Il serait bon que se défaisant lentement et difficilement d'une dépendance politico-psychologique occidentale, la Russie ne tombe pas avec les mêmes erreurs dans les bras de la Chine. Il est toujours surprenant, dans les différents événements politico-analytiques auxquels je peux assister ici, d'entendre régulièrement parler "d'amis". Avec qui pouvons-nous être amis est la question, qui revient le plus souvent.

Avec personne. Un Etat, qui se veut souverain et influent sur la scène internationale, n'a pas d'amis. Il a des partenaires et il a des concurrents. Lorsqu'il est en guerre, il a des ennemis et des alliés. Mais il n'a jamais d'amis. Les relations entre les Etats ne peuvent être à ce point subjectives et affectives, sans le mettre stratégiquement en danger. La Russie ne peut quitter ses "amis" européens pour trouver un "ami" en Chine. Ce serait illusoire et dangereux.

La Chine est alliée avec la Russie sur certains points, mais elle suit son propre jeu, qui n'est pas celui de la Russie. Elle a effectivement besoin de casser la domination américaine dans le jeu global, afin d'asseoir sa propre place. Et ici, il est important de garder à l'esprit la dichotomie entre les élites et les pays. Ainsi, c'est son intérêt de voir sa monnaie nationale devenir une monnaie concurrente au dollar dans les échanges internationaux. Mais ce n'est pas l'intérêt de la Russie de simplement transférer sa dépendance et d'offrir une place dominante à la Chine.

D'autant plus que l'économique et le politique sont intimement liés. L'avancée de la Chine sur l'échiquier mondial entraîne une avancée de la vision du monde actuellement en vigueur dans ce pays - je n'ai personnellement pas envie de voir réaliser la fantasmagorie du contrôle total par le pouvoir des populations, qui fait certes rêver beaucoup d'élites politiques dans le monde. Je n'ai pas non plus envie de voir réaliser la dystopie d'un monde déshumanisé.

Il faut donc prendre avec des pincettes cette dernière poussée "diplomatique" de la Chine en Ukraine, initiative par ailleurs saluée par la Maison Blanche américaine. L'on se souviendra, que lors de la visite du Président chinois en Russie, beaucoup de questions avaient tourné autour d'une discussion entre Xi Jinping et Zelensky, puis entre Poutine et Zelensky. 

Finalement, cette première conversation a eu lieu hier et la Chine a voulu se présenter comme un partenaire stratégique de l'Ukraine - "quelles que soient les circonstances internationales" (à noter). Le Président chinois insiste sur les négociations, unique voie pour arriver à la paix. Mais, il ne précise pas, puisqu'il s'agit d'un conflit armé, pour qui il s'agira d'une paix de victoire et pour qui d'une paix de défaite. Il tend à poser son pays presque comme un émissaire de la Russie, ce dont il n'a pas reçu mandat, et annonce envoyer un Haut-représentant en tournée mondiale :

"Pékin enverra un représentant spécial de la Chine pour les affaires eurasiennes en visite en Ukraine et dans d'autres pays, pour des consultations sur la résolution de la crise ukrainienne."

Les Ukrainiens sont aux anges, ils soutiennent la politique chinoise d'une Chine unique, veulent développer leurs relations avec elle. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, rappelle toutefois quelques vérités premières : les plans de paix ne manquent pas, chacun y va du sien ; ce qu'il manque, c'est la volonté de paix. Ce que Vladimir Poutine avait déjà à Xi Jinping, qui continue de toute manière sur cette voie. 

A ce moment, il est bon de se demander pourquoi ? 

Tout le monde veut la paix, mais elle est différente pour chacun. Certains, comme Dmitri Medvedev, estiment par exemple, qu'un partage territorial de l'Ukraine serait une solution. Pourtant, il est évident, comme le rappelle l'historien Vladimir Kiknadze, que cela est une fausse-bonne idée. En effet, l'expérience avec les accords de Minsk a montré que l'Axe atlantiste est incapable de déjà reconnaître la Crimée, sans même parler des nouveaux territoires russes. Il ne s'agirait que d'une manière de gagner du temps pour mieux relancer la guerre ensuite, voire dans une dimension autrement importante, directement sur le territoire russe, puisque celle-ci aura fait preuve de faiblesse politique.

Et les déclarations de Zelensky suite à la conversation avec le Président chinois vont dans ce sens :

"Zelensky, après sa conversation avec Xi Jinping, a déclaré que la paix ne sera pas atteinte par des compromis territoriaux." 

Et de préciser, pour que les choses soient claires :

"L'intégrité territoriale de l'Ukraine doit être restaurée à l'intérieur des frontières de 1991" 

L'Ukraine et l'Axe atlantiste n'attendent bien qu'une chose de la Russie : sa capitulation. Peu importe que la défaite soit le fruit d'une déroute militaire ou politique, la Russie ne peut et ne doit survivre à ce conflit. 

La question qui reste est : qu'en attend la Chine ? 

Elle porte avec elle sa vision de la globalisation et n'oublions que si elle est - au moins formellement - en conflit avec les Etats-Unis, les élites globalistes sont apatrides, elles ne sont pas géographiquement localisées.

Alors n'oublions pas de nous poser la question de savoir ce que veut la Chine et comment éviter de lui offrir sur un plateau d'argent une place sur l'échiquier mondial, qui ne sera pas une bonne chose pour la préservation de nos civilisations, ni pour l'avenir de la Russie qui est en train de contribuer à créer un concurrent, qu'il lui sera difficile de contenir.

34 commentaires:

  1. Il y avait en RPC une faction mondialiste responsable d'avoir laisser se derouler les recherches à Wuhan, puis d'avoir mis en place les mesures coercitives convenues avec leurs copains de l'OMS, et la ligne de Xi Jinping qui a laisser se dévoiler toute la clique corrompue avant de l'éliminer spectaculairement lors du dernier congrès. Le contrôle social reste probablement indispensable pour piloter cet immense pays, mais c'est pour le bien commun et pas pour satisfaire des intérêts étrangers.

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    1. Le CS est indispensable pour maintenir le peuple sous un régime de tyrannie. K B-G est une des rares intellectuels qui a compris que la Chine est un monstre "globaliste", comme l'empire américain des grands banquiers new-yorkais.

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    2. Karine vous analysez les faits avec précision et votre pensée est puissante. Et vos textes sont si bien rédigés. Merci. 💝

      Vous pourriez écrire des livres... et si vous n'avez pas le temps, publier vos chroniques. Elles éclaireraient vos contemporains et seraient des sources pour les historiens qui viendront.

      Le papier durera et un ISBN permettra la conservation par la Biblio. Nale...
      S.

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    3. @Anonyme27 avril 2023 à 21:05 : "la Chine est un monstre "globaliste", comme l'empire américain des grands banquiers new-yorkais" : franchement, pour sortir des calembredaines pareilles, il faut avoir un un aplomb et un culot monstrueux. LOL.
      Un indice : la Chine est l'illustration réussie de ce qu'on appelle "l'économie socialiste de marché". Elle déplaît fortement aux capitalistes purs et durs (que je connais bien, j'ai travaillé comme cadre dirigeant dans une multinationale anglo-saxonne de 300,000 personnes). La promesse de l'UE dans son projet de traité constitutionnel de 2005 (futur traité de Lisbonne) : faire de l'Europe "une économie sociale de marché". Quand on regarde les chiffres, on peut facilement réaliser que ce fut une duperie sans nom qui a abouti à l'inverse de ce qu'ont réalisé les leaders chinois.
      Je remets ici le lien d'un article de B. GUIGUE qui a été cité par "Anonyme28 avril 2023 à 13:39" dans ce fil de discussion : http://www.chine-info.com/static/content/french/RegardsurlaChine/Politique/2022-10-25/1034606212718796800.html

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    4. La tyrannie est chez nous, dans l'Occident féal de l'hegemon. Les décisions des régimes en place sont contraires à l'intérêt et au bien-être des populations. La RPC a un système de direction ferme mais planifié et destiné à améliorer le sort du pays et des habitants. C'est tout à fait différent, mais je comprends qu'on préfère autre chose.

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    5. De tous les temps immémoriaux l'occident a toujours été un dévastateur qui tue qui pille et qui viole.L'occident a commis tellement de crimes même l'immensité de l'océan ne pas les contenir et en plus il ne reconnait pas ces méfaits et c'est abominable

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  2. Entre deux maux il faut choisir le moindre, je pense que c'est ce que fait la Russie et elle n'a pas beaucoup de choix.

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  3. En effet, vu le comportement opportuniste des Chinois, ils ne peuvent être que des alliés de circonstance.
    Et en effet, aussi, la Guerre en Ukraine ne peut se terminer que par la capitulation d'un des belligérants.
    À moins, qu'un événement majeur et gravissime, ailleurs, dans le monde, ne vienne distraire la caste ploutocrate mondialiste du théâtre ukrainien ; cette guerre perdurera, selon leur bon vouloir.

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  4. Les deux mamelles du poutinisme sont le neolibéralisme économique et le stalino-tsarisme paternaliste.
    Très sino-compatible
    Très forum de Davos compatible également.
    Le seul truc c'est qu'il ne faut pas lui parler de tarlouzes LGBT à l'école primaire et d'Ukraine dans l'OTAN.
    Les occidentaux ont juste été trop voraces, et ont manqué de finesse psychologique.
    Mais tout le reste c'est bon et validé ; la Russie y aura droit comme le reste du monde.
    Le rouble numérique en marche forcée.

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    1. Vous parlez librement ici mais ce n'est pas une occasion pour dire n'importe quoi.
      Je dis ça je dis rien😀

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    2. Je plussoie : le néolibéralisme est la réduction de l'Etat à sa portion congrue et par conséquent, on laisse le secteur privé marchand gérer l'économie (Cf le concept chamanique d'Adam Smith de la "main invisible du marché"). Je ne vois pas bien de néolibéralisme en Russie ou alors il va falloir m'expliquer. Le "Stalino-tsarisme" : Staline et la dictature du prolétariat, je vois, le tsarisme héritier de la monarchie du Moyen-âge, je vois, mais le "stalino-tsarisme", franchement, je ne vois pas et il va encore falloir m'expliquer. :)

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    3. Tout ce qui est excessif devient insignifiant

      Cher Anonyme, si vous refaisiez votre bilan en prenant comme point de départ ce qu'était la Russie lorsque Vladimir Poutine l'a reprise en mains à partir de l'an 2000, comment il a su rassembler les forces vives du pays pour le relever de sa perte catastrophique de PIB de plus de 40 %, pour le nettoyer des oligarques qui le détroussaient, etc. et arriver à rétablir la verticale du pouvoir en ralliant ses forces vives pour en faire un État cohérent et puissant en moins de vingt ans.

      Quand on reproche à V. Poutine d'avoir érigé un État "autoritaire", n'est-ce pas plutôt pour ne pas constater, avec envie peut-être, qu'il a su bâtir un pays dont le gouvernement joue son rôle de protecteur de la nation ? Les Occidentaux peuvent-ils en dire autant, eux dont les gouvernements sont à la merci de tous les partis et intérêts particuliers ? Quelle démocratie occidentale peut affirmer sans rire que ses dirigeants gouvernent le pays avec le consentement éclairé de sa population, ce qui est la définition même de la démocratie ?

      Bien sûr, il faudrait considérer le tout en gardant à l'esprit que c'est d'abord l'affaire des Russes, qui se foutent bien de ce que les Européens et les Américains peuvent en penser. Trouvez-nous un dirigeant contemporain dont les réalisations sont du même calibre tout en recevant l'appui des trois quarts de sa population après 23 ans. Osons aller un peu plus loin, ne serait-ce pas parce qu'on est incapable de soutenir la comparaison qu'on dénigre V. Poutine ?

      L'envie et le mépris seront toujours des alliés naturels dont on ne peut se défaire qu'avec un minimum d'élévation.
      _________________
      Bellefontaine

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  5. Un article très très lucide sur les relations Russie / Chine qu'on tente trop souvent de nous vendre comme une alliance qui n'existe pas .

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  6. @Gotter
    "En effet, vu le comportement opportuniste des Chinois, ils ne peuvent être que des alliés de circonstance."

    Et les dirigeants chinois vous répondrons : "Mais faites donc comme nous, mettez-vous donc au travail, avec humilité, sans la ramener à tout propos"
    2000 ans de confucianisme, cela ne peut qu'aider...

    De Gaulle qui avait de la hauteur de vue, disait que les états n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts.

    Et je pense que les Russes ont bien compris que les Etats-Unis n'ont pas d'amis, ils n'ont que des larbins

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    1. "Les États-Unis n'ont pas d'amis, ils n'ont que des larbins"
      Donc des états qui n'ont plus d'intérêts, comme la France d'aujourd'hui, à exister en tant que tel.
      Si nos états faillis n'avaient pas apporté nos industries sur un plateau d'argent au chinois, actuellement, ils seraient bien emmerdés pour nous donner des leçons de savoir faire et d'humilité.

      « Selon les traditions, les gens fortunés donnent des présents à leur hôte et les gens pauvres donnent des mots. N'étant pas aisé, je puis néanmoins vous donner des mots : un homme intelligent, grand observateur, se trouvera toujours en danger de mort, car il se plaît à parler des autres. Par son vaste savoir et son solide jugement, il en vient à découvrir ce que les autres ont de plus méprisable. Être fils comme être un simple sujet dépossède du soi. »
      Lao-Tseu.

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  7. @Gotter
    "Si nos états faillis n'avaient pas apporté nos industries sur un plateau d'argent au chinois, actuellement, ils seraient bien emmerdés pour nous donner des leçons de savoir faire et d'humilité."

    La Chine du temps de Deng Xiaoping, aurait eu tort de se gêner pour accepter le deal que lui proposait la caste oligarchique qui manoeuvrait en sous main dans nos états faillis.

    A vous lire, on sent de l'amertume de voir que les Chinois savent désormais fabriquer autre chose que des montres bas de gamme ainsi que des briquets.

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    1. Que nenni, cher anonyme, ni amertume, ni haine envers les Chinois. Seulement une pleine conscience du suicide de notre pays en liquidant nos outils de production et notre savoir-faire. Donc, notre économie, et par relation de cause à effet, notre qualité de vie.
      Après... les Chinois... vu la qualité de la majorité de leurs produits, on sent bien leur "savoir-faire" ancestral de fabricants de montres bas de gamme et de briquets.

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  8. Ce n'est pas le sujet, quoi que : la Chine communiste compte 270 millions de sujets qui survivent avec moins de 2,5 dollars par jour ! Ce chiffre donne une idée de l'écart de niveau de vie entre les nantis, membres du PCC, et le grand troupeau (1)

    https://www.insolent.fr/chine-communiste/

    (1) Nous avons le nôtre : lire le roman de Jean Giono ( sur la guerre de 1914 )

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    1. Le financier Sannat, faussement insolent, vrai porteur des attentes des investisseurs, recycle des infos fournies "en dollars" par la machine à propagande la plus systématique du monde, celle des USA.
      Une info donnée par B. Guigue, ex-préfet limogé par l'infâme Alliot-Marie, pour avoir critiqué la politique d'Israël en Palestine. Devenu prof, il écrit maintenant des essais et des articles d'une remarquable connaissance et pertinence, sur la Chine, notamment: Voilà ce qu'il dit sur la pauvreté massive en Chine : "La pauvreté absolue a été éradiquée, 95 % des Chinois ont une couverture maladie, et l’espérance de vie moyenne atteint 78,2 ans, dépassant de deux points celle des États-Unis."...http://www.chine-info.com/static/content/french/RegardsurlaChine/Politique/2022-10-25/1034606212718796800.html

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    2. Bruno GUIGUE est un type brillant, et c'est une pointure intellectuelle qui s'est fait éjecter de la haute fonction publique pour avoir dénoncé la guerre inique que mènent les Israéliens contre la Palestine. Merci de le citer. Il connait bien la Chine mais a cependant un biais conceptuel (c'est un communiste convaincu) et a tendance par moments à idéaliser l'Empire du Soleil Levant. Ses analyses restent cependant très instructives et pertinentes.
      Bruno GUIGUE : à lire sans modération :)

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  9. Pendant que tout le monde a les yeux rivés sur la Chine, les USA poursuivent leur tentative de tuer l'Europe et plus particulièrement l'Allemagne et la France. Pour ce qui est des Teutons, l'Oncle Sam (qui a tout fait pour que les Allemands passent aux énergies renouvelables via les Grünen et après que l'explosion de North Stream leur a coupé à distance l'énergie) vient d'activer son plan de récupération des grosses industries allemandes. Et après BMW et BASF qui étudient des délocalisations aux USA grâce à de grasses subventions du gouvernement Biden, le groupe Viesmann vient d'être racheté par Tonton L'Américano. On peut dire ce qu'on veut sur les Américains, mais il est clair que ces gars-là ont de la suite dans les idées et ne lâchent pas l'affaire comme çà. https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/04/26/viessmann-leader-allemand-de-la-pompe-a-chaleur-force-de-se-vendre-a-son-concurrent americain_6171104_3234.html
    Suite du feuilleton OTAN-BRICS : à mon humble avis, les USA lâcheront les baskets de la Russie d'ici deux, trois voire cinq ans, le temps de recharger leurs stocks d'armes et de munitions, de mettre à plat l'UE et de racheter en passant ses plus gros fleurons industriels. Et donc pendant ce temps-là, les USA auront le temps de grossir à nouveau, et quand ils auront fait suffisamment de gras, ils attaqueront la Chine en direct. C’est dans leur nature (Cf l’histoire du scorpion et de la genouille).
    Mon feeling : bon courage aux « Cow-Boys » des USA, les Chinois se préparent à cet affrontement militaire depuis un bail, et même s'ils n'ont jamais eu d'expérience de conflits chaud depuis belle lurette, ces gars-là sont très très motivés et en plus ils apprennent très très vite, dans n'importe quel domaine. :)

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    1. Tuer l'Europe c'est un but de guerre atteint.
      Brouiller à mort la Russie et les pays de l'UE, et dresser un nouveau rideau de fer, c'est fait. Couper l'Europe de l'énergie russe abordable, c'est fait aussi.
      Faire de l'Europe un marché captif des hydrocarbures américains.
      Dégrader fortement la compétitivité de l'industrie européenne.
      Élargir l'OTAN aux pays scandinaves. Asphyxier la Russie politiquement et économiquement : partiellement atteint.
      S'implanter militairement durablement en Ukraine.
      Détruire l'industrie militaire européenne.
      Tous ces buts de guerre sont atteints pour les US, qui ont en grande partie gagné leur guerre sans tirer un seul coup de feu.
      Et quels que soient les résultats de la guerre en cours, les bénéfices l'emportent pour eux sur les inévitables pertes.
      Tous les autres acteurs, sont perdants à des niveaux divers.
      Comment certains peuvent raconter que l'empire US est à l'agonie ?
      Il est en phase de déclin certes, mais il resserre son emprise sur ses vassaux, et porte des coups très durs à ses rivaux.

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    2. A la lecture de certains commentaires de ce fil de discussion, voici quelques faits et chiffres pour remettre les choses en perspective, :
      A - PIB en PPA des 10 pays les plus riches selon les dernières estimations du FMI (en milliards d'USD) : Chine = 31555 ; USA = 23141 ; Inde = 15820 ; Japon = 5679 ; Russie = 5512 ; Allemagne = 5009 ; Indonésie = 4810 ; Brésil = 4287 ; Turquie = 3694 ; France = 3536 . On voit donc que l'Occident recule sévèrement sur le plan de la création de richesses et que les pays des BRICS prennent vraiment le large. Ref : https://www.worldeconomics.com/Indicator-Data/Economic-Size/Revaluation-of-GDP.aspx
      B - Le palmarès des richesses ci-dessus trouve son explication dans les deux idéologies contre-productives qui ont dominé les USA depuis la fin des années 70 : le néolibéralisme (Reagan : Etat réduit à sa portion congrue, et mondialisme avec la délocalisation tout azimut des activités vers les pays à faible coût de main d'oeuvre), et le néoconservatisme (les « néocons » WASP et autres juifs straussiens qui veulent la suprématie totale des USA avec comme conséquence le déclenchement de guerres et de révolutions colorées en Afrique, Moyen-Orient et Asie et pillage des richesses des pays sous domination, mise sous tutelle politique et économique des autres pays comme ceux de l’UE via l'extra-territorialisation du droit US, etc.).
      C - Le SARS-Cov2 est un virus issu du génie génétique militarisé par les Américains (USAMRID). Les Chinois le savaient et ont réagi de façon violente en restreignant les libertés de façon à protéger la population (1.4 milliards d'individus). Le pouvoir central en a tiré la conclusion qu'ils avaient sur-réagi, ce virus à ARN perdant de sa virulence après quelques millions de cycles de réplication du fait des erreurs de transcription inhérentes à son génome moins évolué que celui des virus à ADN.
      D - Le contrôle social à la chinoise n'est pas pesant pour les Chinois qui contrairement aux Occidentaux naissent et grandissent dans l'idée que l'individu n'est rien et que seul le groupe est tout.
      E - Le parti unique chinois : les Chinois font confiance au PCC tant que ses résultats économiques et sociaux sont bons, ce qui est le cas. Avoir plusieurs partis ne semble pas les préoccuper car il y a plus d'efficacité et de vitesse dans la prise de décision quand le pouvoir est centralisé (Cf la France sous de Gaulle ou l’actuelle Russie).
      F – La Chine et la Russie couchent ensemble : ils s’échangent sur le plan militaire des technologies classées top-secret (Cf missiles hypersoniques, Cf technologies aérospatiales) pour progresser ensemble et améliorer leurs défenses nationales. Les USA sont totalement largués sur ces plans-là, aussi bien sur le plan théorique de l’hyper-vélocité (Mach 7 à 25) que sur le plan pratique (matériaux, ionisation externe, etc.). L’expertise de la Russie en matière de conflits chauds sur le terrain n’est plus à démontrer et cela intéresse la Chine au plus haut point.

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    3. Vous avez tout compris : les USA ont depuis un moment déjà l'UE en ligne de mire et veulent la voir à genoux pour mieux l'envoyer se battre contre les Russes..
      Petit bémol : si on jette un coup d'oeil sur le PIB US, ses dettes stratosphériques et l'état de la société américaine (SDF, décès par armes à feu, pauvreté, protection sociale inexistante, etc.), sans compter l'état de décrépitude de l'armée US, alors on est obligé de constater que les Etats-Unis d'Amérique s'effondrent sous nos yeux...sans compter que leur POTUS est un mafieux de la pire espèce dont la famille traîne des casseroles hallucinantes (prostitution, pédocriminalité et trafic d'organes d'enfants en Ukraine...l'enquête officielle est en cours et n'a pas encore été étouffée).
      Alors l'empire US est en effet "en phase de déclin certes, mais il resserre son emprise sur ses vassaux, et porte des coups très durs à ses rivaux" est tout-à-fait juste, mais cet empire US aura-t-il la force mentale et physique pour redresser la situation et la Chine et la Russie le laisseront-ils revenir comme ça sans réagir ? Là est la question.

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  10. En effet, un État n'a pas d'amis, il n'a que des intérêts et, bien sûr, « Ce serait illusoire et dangereux » de laisser intervenir ses affects et ses étas d'âme quand la réalité s'impose avec autant d'acuité, question de survie.

    Ce que je crois voir dans ce grand jeu.

    On se souvient de Vladimir Poutine reconduisant Xi Jinping à la fin de leur sommet de trois jours (21 mars 2023) :
    Xi : On connaît aujourd’hui un changement qui ne s'est pas produit depuis 100 ans. Et c'est ensemble que nous conduisons ce changement.
    Poutine : Je suis d'accord.
    Xi : Prenez soin de vous, s'il vous plaît, cher ami.
    Poutine : Bon voyage !

    Je me suis réjouis de cette conversation même si elle annonce de grands changements, imprévisibles par nature. Je me permets de croire qu'un nouvel ordre du monde s'installe, sans précipitation ni menace, mais avec beaucoup de détermination. Après le rabibochage surprise Arabie saoudite – Iran, voilà Xi Jinping, refusant toujours de parler à Biden et de recevoir Blinken à Pékin, qui intervient auprès de Zelensky avec une alternative crédible pour sortir l'Ukraine de son mauvais karma. Le problème d'abord.

    Vladimir Poutine serait-il encore un peu naïf, même après qu'on l'ait invité à un "dîner de con" en format Normandie à Paris en décembre 2019 pour des accords de Minsk qu'on savait bidons ? J'en doute, mais on verra.

    Des sources chinoises résument sommairement la discussion téléphonique récente Xi-Zelensky :
    — Xi :
    1 – Ne vous mêlez pas de Taïwan;
    2 – cessez de pousser Poutine au nucléaire;
    3 – si vous êtes d'accord avec ces deux points, je vous enverrai quelqu'un pour aider vos gens à négocier.
    — Zelensky : Ok !

    La Chine sort du silence et démontre en clair que les États-Unis ne sont pas les maîtres du monde comme ils le clament haut et fort. Sauf que les États-Unis ne laisseront pas tomber leur proie comme ça car, si l'affaire ukrainienne se règle sans eux qui la cultivent depuis bien avant 2014, c'est toute leur domination sur l'Europe qui sonnera faux.

    Xi Jinping relance sur la table de jeu l'exigence de Vladimir Poutine de décembre 2021, que Washington a balayée sous le tapis, à l'effet de négocier une architecture de sécurité pour toute l'Europe. C'est la raison d'être même de l'OTAN qui est questionnée. Lord Ismay, son premier secrétaire général, déclarait en 1949 que le but de l'alliance est de « garder les Russes à l'extérieur, les Américains à l'intérieur et les Allemands sous tutelle. » Comme si depuis ce moment la règle du jeu à haut risque n'avait pas changé entre l'Allemagne, la Russie et l'US/OTAN et que nous revenions à la case départ pour le dénouement.

    Les intérêts de la Chine et ceux de la Russie ne sont pas les mêmes, mais ils convergent pour articuler un véritable multilatéralisme auquel le Sud global adhère et aspire; ça fait beaucoup de monde qui s'y engage. On ne peut prévoir la suite des événements et il faut en accepter l'incertitude inhérente. Chose certaine, il y a bel et bien un mouvement géopolitique tectonique en cours et il faut savoir voir venir et manœuvrer dans le courant.

    Au bout du compte, voulons-nous un monde unipolaire ou un monde multipolaire ? Il y aura un prix à payer de toute façon et il faut espérer que ce soit pour le mieux.

    Il semble bien que la partie s'annonce serrée, très serrée, alors que les Américains entrent dans un cycle électoral présidentiel ... avec le vieux Joe toujours en selle !
    _________________
    Bellefontaine

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    1. @Bellefontaine : excellent commentaire judicieux, synthétique et structuré comme d'habitude.
      Bravo et merci !
      Par contre, mon petit doigt me dit qu'avec les casseroles qu'il se traîne (prostitution, trafic d'armes et d'organes, détournement de fonds, etc.) et ses problèmes trop évidents de sénilité, le "vieux Joe" voit son contrat de travail arriver à expiration et il ne sera pas renouvelé. Ainsi en ont décidé les vrais patrons des USA. Deux options chez les Démocrates pour le remplacer :
      - Robert Jr Kennedy : disqualifié d'emblée car trop anti-système et a découvert le pot-aux-roses du Covid-19 (virus américain militarisé par le Pentagone)
      - Kamala Harris : idiote, faisant partie des minorités, capable d'articuler un discours écrit par d'autres, camée en permanence mais de façon légère (marijuana probablement), a le rôle parfait pour devenir POTUS (avec comme marionnettiste en chef le Sieur Obama ...of course).

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    2. Les États-Unis ne font jamais de politique qu'en mode hollywoodien et en constante représentation publique puisqu'ils sont en campagne électorale permanente : la présidentielle à lieu tous les quatre ans, l'élection des 435 sièges de la chambre des représentants se tient tous les deux ans et le sénat est renouvellé par tiers tous les deux ans. Un show perpétuel qui détourne la politique des vrais enjeux.

      La démocratie américaine est particulièrement menacée depuis que la Cour suprême, par son arrêt Citizens United c. Federal Electiion Commission de 2010, a annulé les restrictions législatives relatives à l'influence du pouvoir financier dans le processus politique, à la suite de quoi sont apparus les Super PAC. Le suffrage universel s'est ainsi muté en suffrage censitaire dans lequel les votes s'attribuent selon la richesse : la présidentielle de 2020 a coûté plus de 13 milliards $ dont plus de 60 % allant aux Démocrates. Doit-on se surprendre que les élus en aient perdu leur indépendance et leur liberté de parole ?

      Quand un peuple de 335 millions d'habitants est incapable de désigner plus deux candidats, qui plus est à l'âge où déclinent leurs forces vives, cela en dit beaucoup sur la santé démocratique de la nation.

      Je ne sais pas si Robert Kennedy Jr a quelque chance de devenir président, mais il a le talent pour secouer le panier de crabes en dénonçant ce qui saute aux yeux de tout Américain ayant plus d'un neurone sous tension. Mais s'il est déterminé à mettre fin lui-même au « lien corrompu entre l’appareil d’État et le pouvoir des entreprises » qu'il honnit, il pourrait bien être le troisième Kennedy assassiné.

      Il faut se souvenir que Trump a été élu en 2016 sur une promesse analogue de "drainer le marécage", i.e. plus ou moins le même lien corrompu que Kennedy dénonce. Tout ça pour dire qu'il y a déjà une bonne proportion d'Américains prêts à appuyer cette idée et que Kennedy ne prêche pas dans le désert.

      Mais il y a encore 18 mois d'ici le 5 novembre 2024 et la politique US est souvent pleine de surprises, pour dire le moins.
      _________________
      Bellefontaine

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  11. Article d'une grande lucidité qu'on ne retrouve pas chez les analystes "alternatifs" aux médias officiels. Pour positiver, je dirais que la Chine est objectivement un ennemi des USA, et donc ne doit pas desservir à terme les intérêts de la Russie qui lutte directement contre "le grand Satan"...
    On peut penser que consciente de celà, la Chine se tient politiquement et militairement aux côtés de la Russie.
    Le point de bascule, de vérité, peut être le plan de paix concret que proposerait la Chine. S'il est un partage "équitable" des territoires, c'est un coup de Jarnac dans le dos de la Russie. S'il prend en compte la nécessaire disparition de toute menace ukrainienne et le recul obligatoire de l'OTAN, alors on pourra dire que la Chine est un partenaire véritable de la Russie.
    Ce qui est objectivement son intérêt, puisque ça veut dire que la guerre continuera encore au moins un an, affaiblissant la Russie, sans doute, mais aussi, et plus peut-être, les USA qui perdent militairement des moyens, et économiquement de l'emprise avc la dédollarisation en cours et croissante.
    Après, le futur est par définition imprévisible, il s'appelle sûrement BRICS, et hiver en UE...

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    1. "la dédollarisation en cours et croissante."

      Certes, mais il ne faut pas exagérer certaines tendances qui n'auront une véritable incidence que sur le moyen/long terme.
      Le dollar représente encore plus de la moitié des échanges mondiaux, et l'euro lui-même reste loin devant le yuan chinois.
      Le streling britannique reste toujours devant le yuan.
      Il y a encore beaucoup de chemin a parcourir avant le déclassement du dollar US.

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    2. les USA qui perdent militairement des moyens
      Faux
      Ils ne perdent rien, ils vendent et à prix élevé.
      Cela finance en partie l'achat de nouveaux équipements pour leur armée.
      Au final c'est très rentable pour eux
      La guerre peut continuer encore 100 ans, ça fait leurs affaires.

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  12. 1/ La Grande Russie n'a qu'une seule alliée, indéfectible, affective, stable, puissante : la Tsarine de toutes les Russies, icône de KOLOMOSKOIE, depuis l'abdication du dernier Tsar (1917). Elle possède actuellement l'arme de Guerre la plus puissante du monde.
    2/ La France n'a qu'une seule alliée, indéfectible, affective, stable, puissante : la Reine du Très Saint Rosaire, l'Immaculée Conception, Mère de Dieu. (Louis XIII, 10 février 1638). Elle possède pour toujours l'arme de Paix la plus puissante du monde.

    Conclusion théologico-géopolitique : ... je vous laisse deviner...
    ERIC BASILLAIS

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  13. La Russie comme une fiancée éconduite au dernier moment par l'Occident, se voit obligée par nécessité d'épouser la Chine en apportant une très grosse dot.
    Qu'en sortira-t-il ?
    Un enfant qui portera le nom de son père évidemment et qui héritera des biens de la mère.
    Drôle de créature à venir...

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  14. citation de l 'auteur --" En ce sens, la Chine n'est pas un opposant au monde global, elle en est le coeur. Mais pas forcément l'esprit. "--

    On trouve sur des sites spécialisés , des articles et photos des Conférences Economiques Internationales organisées par le milieu des affaires Chinois .

    Par exemple :

    Chaque grande usine étrangère a une direction comptant de nombreux enfants de membres du Parti Communiste Chinois . Ils ont ce que l'on appelle des Jetons de Présence , et constituent l 'assurance que l' usine n'aura aucun problême avec l' état . On les appelle les Princes Rouges .On parle même de Re-Colonisation discrète de la Chine . Pas de Russes en vue .


    Par contre , il y a bien , une haine de la Russie en Chine depuis les guerres russo-chinoise ,
    les territoires volés à la chine par la russie sont toujours revendiqués .

    On note des agriculteurs chinois installés en Sibérie sur un vaste territoire loué par la Chine pour 99 ans comme un modus vivendi sans doute .
    - Qui sait ou sera la Russie dans 99 ans …

    Sans parler de l' oléoduc vers la Chine , selon un économiste , il n' y aura pas de bénéfice avant trente ans parce que Poutine a accepté un prix de l ' energie trop bas , et ce avant la guerre en ukraine , ou on parle de nouvelle baisse de tarif …


    C'est peut-être là , le fond du plan Américain :

    - à une époque , Poutine disait que l' Occident ne devait pas rejeter l'offre Russe car un jour , il se retouverait face à la Chine , et ce jour là , il aurait besoin de la Russie . Aujourd'hui , la Russie se trouve seule face à la Chine et ne peut rien lui refuser .

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  15. "Sans parler de l' oléoduc vers la Chine , selon un économiste , il n' y aura pas de bénéfice avant trente ans parce que Poutine a accepté un prix de l ' energie trop bas , et ce avant la guerre en ukraine , ou on parle de nouvelle baisse de tarif …" : l'argument est spécieux. J'ai appris chez les Américains les techniques de vente et le marketing-management, et l'une d'entre elles, la plus efficace, est le fait d'offrir un produit à tarif promotionnel pour attirer et fidéliser le client, la perte n'étant qu'apparente, car elle couvre les frais de publicité. Si les Américains le font, pourquoi les Russes ne le feraient-ils pas ? Devons-nous considérer les Russes comme des idiots congénitaux en matière de commerce international ? Ah... c'est vrai, il y a toujours cette vision rémanente chez nous Occidentaux de ce qu'était la Russie il y a une trentaine d'années. Eh bien non, Russie et Chine ont fait un saut quantique sur pratiquement tous les plans en l'espace d'à peine 20 ans. Et nous, nous les regardons comme les touristes issus de pays riches regardent les autochtones de pays du tiers-monde pendant un safari ou un road-trip. C'est franchement pathétique.

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