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mardi 9 avril 2024

Guerre contre la Russie : les premiers soldats allemands sont arrivés en Lituanie


Les pays de l'OTAN continuent, dans le cadre de leur guerre contre la Russie en Ukraine, à développer la présence militaire aux frontières russes. Et le discours artificiel d'une soi-disant possible agression de la Russie d'un pays européen est censé justifier cette politique agressive d'extansion, qui dure en réalité depuis la chute de l'URSS. Désormais, l'Allemagne a pu briser un tabou et elle est autorisée à instaurer une base militaire permanente de quelques milliers d'hommes en Europe. Les premiers viennent d'arriver en Lituanie. C'est ce que l'on appelle la "nouvelle époque", qui ressemble à s'y méprendre à l'ancienne, à un détail prêt : les pays européens ne sont plus des acteurs, mais des pions.

L'expansion de l'OTAN vers la Russie ne s'est pas faite "naturellement", elle est le résultat d'une politique agressive de prise de contrôle de l'espace politique européen, stratégique pour les Etats-Unis.

En bleu foncé les pays membres de l'OTAN, en bleu plus clair les pays partenaires, en mauve les pays qui entrent dans l'OTAN et en beige ceux qui n'en font pas partie. Ajoutons à cette vidéo, l'entrée récente de la Suède.


La guerre en Ukraine déclenchée par ces mêmes pays de l'OTAN dès 2014 permet de justifier plusieurs phénomènes, qui seraient sinon inacceptables. Ainsi, la dernière vague d'entrée dans l'OTAN de la Finlande, puis de la Suède. Processus, qui s'accompagne d'un renforcement de la présence militaire sur leur territoire, comme la Finlande qui a ouvert ses sites militaires aux Etats-Unis (voir notre texte ici).

Parallèlement, les tabous tombent petit à petit et le monde sort de l'après Seconde Guerre mondiale. L'Allemagne est absoute du nazisme, elle peut - et doit - se réarmer, elle est même sommée de soutenir activement la guerre en Ukraine.

En contrepartie, elle a obtenu le droit de développer une présence militaire massive en dehors de ses frontières, ce qui est une première depuis sa défaite en 1945. L'aigle relève la tête et toise l'Europe. Cet aigle n'est pas celui du siècle dernier, cette époque des Etats souverains aussi est révolue. Cette pale reproduction déplumée a été parfaitement dressée par son cousin à tête blanche.

En décembre 2023, les ministres allemand et lituanien décident de l'ouverture d'une base militaire allemande en Lituanie, qui d'ici 2027 va devoir comprendre près de 5 000 personnes, dont 4 800 militaires, sans compter les blindés. Il s'agit de la 45e Panzerbrigade. Une vingtaine de militaires allemands viennent d'arriver, afin d'apprécier l'infrastructure et de préparer l'établissement de la base. D'ici la fin de l'année, 150 autres doivent encore les rejoindre, afin d'accélérer le travail.
"Jusqu'à 80 % des unités seront situées sur un terrain d'entraînement près du village de Rudninkai dans la région de Shalchininki (près de la frontière avec la Biélorussie), le reste - à Rukla, dans la région de Jonavsky (centre de la Lituanie)."

Selon le ministre lituanien de la Défense, cela va coûter 800 millions d'euros à ce pays, déjà pauvre. Mais que ne ferait-on au nom de la soumission à la puissance atlantiste ? Sans compter la mise en danger du pays, qui deviendra ipso facto une menace militaire pour la Russie.

Nous continuons ainsi dans l'escalade et le porte-parole du Kremlin prévient que cette mesure ne pourra pas rester sans réponse de la part de la Russie, qui va devoir prendre des mesures pour renforcer sa sécurité sur ce flanc.

Nous sommes dans un cercle vicieux et volontairement vicié. Les dirigeants occidentaux produisent un discours politique sur la menace russe, les médias recyclent ce discours en ajoutant la possibilité toute théorique d'une agression par la Russie d'un pays européen. Ensuite, pour éviter une menace virtuelle, par eux-mêmes créée, ils font monter la pression militaire contre la Russie. Qui de son côté doit prendre des mesures en réponse. Ces mesures de réponse sont à leur tour coupées de leur contexte par le discours politico-médiatique occidental, qui les qualifie d'acte hostile justifiant a posteriori leur discours primaire de l'agression russe, et continuent ainsi l'escalade.

N'ayons aucune illusion : cette escalade est voulue. La question restant : sera-t-elle maîtrisée jusqu'au bout ? La politique du pompier-pyromane conduisant généralement à l'incendie.

 

16 commentaires:

  1. Parfaitement exact. Vicieux et vicié, cependant. Veuillez m'excuser, l'orthographe est mon dada.

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  2. A regarder les implantations militaires récentes, celui qui se donne les moyens d'envahir l'autre ne ressemble pas à un ours.

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  3. Luc33
    Le monde atlantiste-globaliste a (entre autres), deux objectifs: affaiblir la Russie d'une part, faire disparaitre les anciennes nations européennes d'autre part.
    Si le premier objectif sera difficile à atteindre, le deuxième est en voie d'accomplissement. Au prix peut-être d'une effroyable guerre, que les " élites" n'auront aucun scrupule à déclencher.
    La France vit peut-être ses derniers mois
    Une question me vient. Les dirigeants européens qui ont critiqué le bellicisme de Macron étaient -ils sincères, ou tout-cela n'est-il qu'une mascarade?

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    1. Les dirigeants européens sont à la botte des Américains. Ils préparent tous la guerre contre la Russie. Macron, lui, n'a pas de retenue car il est psychopathe et McKinsey l'utilise pour les exciter. S'il réussit à constituer un état-major aussi fou que lui, il voudra utiliser la bombe.

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  4. L'escalade restera maîtrisée, par les USA, parce que les banquiers US veulent les richesses de la Russie, intactes. Ils veulent encore moins que leur repaire américain soit nucléarisé. Ils ont tout le temps et ils attaquent leurs proies à coup sûr.

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  5. escalade glaçante...ils en rêvaient, ils le font...ils n'ont jamais digéré la défaite...et ne changeront pas d'adn...la laideur se déploie face à la belle Russie.

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  6. 20 + 150 soldats en Lituanie ne pourront faire que des repérages pour l'armée américaine, et on voit mal les écolos-bobos allemands s'engager dans une Grosse Deutschland !

    L'armée russe peut encore anéantir les nazis ukis sans rien craindre, mais évidemment l'OTAN finira par s'installer aux frontières de la Russie.

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  7. Ah oui l’OTAN a attaqué l ´Ukraine en 2014 il faut le rappeler .

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  8. Un siècle après Hitler ils remettent ça.
    La Russie devrait les anéantir.

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  9. Il reste à décrypter l'énigme allemand. L'Allemagne a-t-elle abandonné son Ostpolitik initiée depuis le chancelier Genscher et plus particulièrement par les chanceliers Kohl, Schröder et Merkel?

    Pour l'Allemagne, cette situation en développement semble assez inhabituelle. Serait-ce révélateur d'un certain état d'esprit à l'intérieur de certaines sphères dirigeantes à Berlin? Le déploiement de l'unique brigade ne serait-il qu'une manœuvre simulant un suivisme de façade?

    Berlin a été cyniquement trompée par Washington (comme le reste de l'UE d'ailleurs). Pour l'instant, tout va bien sur le papier et à l'antenne. Dans les faits, depuis les sanctions et le sabotage des gazoducs en mer Baltique, nous assistons en direct à la détérioration de l'économie et du niveau de vie en Allemagne.

    Face à cette trahison et le mutisme en chœur des pays alliés, se pourrait-il que nous assistions à un très discret réveil allemand? Une réalité à laquelle nombre d'officiels font face sans oser exprimer le moindre mot... Se pourrait-il qu'au sein des officiels de l'Etat fédéral, du grand patronat de l'industrie et de la finance ainsi que de certains officiers supérieurs puissent avoir des projets convergents: quitter l'OTAN pour se préparer au monde d'après?

    Il apparaît peu à peu évident aujourd'hui qu'il y aura un monde d'après où l'UE et l'OTAN dans leurs formes actuelles pourraient à l'avenir ne plus avoir de raison d'être... Est-ce seulement Moscou et Washington qui négocieront le sort de la nouvelle architecture européenne? Berlin se préparerait-elle sa place à la table des négociations...? Ohne Kühnheit kein Ruhm (sans audace pas de gloire).

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  10. Les Américains ont un déficit de 60.000 militaires pour couvrir l’ensemble de leur bases militaires dans le monde (entre 800 et 900).
    L’OTAN est en déficit également et n’arrive pas à couvrir correctement les Balkans.

    L’OTAN n’a pas les moyens en hommes de ses ambitions et la « destruction » de l’armée Ukrainienne par la Russie doit être digérée de manière très amère.
    Reste la Turquie qui dispose d’une grande Armée de plus d’un million d’hommes. Peut-être faudra t’il s’attendre à des troubles pour avoir un dirigeant plus conciliant que Erdogan.

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    1. Ne cédons pas aux sirènes qui chantent que l'Occident est fichu.

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  11. L'OTAN construit en Roumanie une base type Ramstein ( 50.000 personnes ). Pourquoi pas en Pologne puis en Lituanie etc. dans la perspective d'une attaque de l'empire américain contre la Russie ! ! ! Il faudrait être aveugle pour ne pas comprendre les intentions OFFENSIVES du Pentagone.

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  12. 14 : 53. " L’OTAN n’a pas les moyens en hommes de ses ambitions." Hélas si ! L'OTAN est en train de construire de nouvelles bases autour de la Russie. Piotr Tolstoï ne pourra plus dire "on va les brûler" lorsque 500 avions F16 et F35 auront été déployés aux frontières de la Russie.

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  13. Après les mercenaires voici les militaires européens qui vont combattre en Ukraine. La Lithuanie devient une base arrière comme la Pologne, la Romaine etc.

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