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jeudi 15 février 2024

Le cas du navire russe Caesar Kunikov et la communication militaire russe en période de globalisation


Coulé or not coulé, that is the question ...
La communication militaire russe n'a jamais brillé par sa qualité, mais avec le temps l'on finit par toucher les bas-fonds du néant communicationnel. Car, en passant, le monde ne s'arrête pas à la propreté de Moscou reconnue par Carlson ... Entre silences mal dimensionnés, comme avec la question de l'attaque du navire russe Caesar Kunikov dont tout le monde parle sauf les communiquants du ministère de la Défense et du Kremlin, et les rapports techniques soporifiques quotidiens, manifestement écrits par des ronds-de-cuir, n'ayant aucune compassion humaine, ni aspiration patriotique, il serait bon de se demander si cela est productif ou contre-productif en période de guerre ... Car finalement, quel est le but poursuivi par cette communication politique officielle : l'endormissement général et l'auto-satisfaction ? Beaucoup de questions se posent.

Dans la théorie du langage, au moins trois paramètres fondamentaux conditionnent l'efficacité du discours produit : le destinataire - à qui vous vous adressez, le contenu - quel message voulez-vous faire passer et le contexte dans lequel vous prononcez ce discours. En articulant et en dosant ces trois paramètres, vous pouvez réaliser le but recherché par le discours ainsi produit. Revenons sur chacun de ces éléments.

Aujourd'hui, la question du destinataire du discours est particulièrement complexe, en raison de la mondialisation de la communication. Lorsque vous parlez à un journaliste américain, comme Poutine avec Carlson, cela ne signifie pas que vous vous adressez à un public russe ou américain. Vous vous adressez aux deux, sans oublier les Européens, Africains, Asiatiques, etc. Or, vous ne parlerez pas de la même manière aux Américains et Européens, qu'aux Russes ou aux Africains, par exemple sur la question de la guerre en Ukraine. Cette dilution des destinataires a conduit à une perte d'efficacité du discours produit. Car le locuteur introduit des éléments de langage devant toucher des catégories de personnes, géographiquement et politiquement, très éloignées les unes des autres.

Ainsi, la question se pose quand les élites politiques russes parlent toutes des négociations de paix : elles sont prêtes, elles n'attendent qu'un signe positif et elles peuvent signer le match nul. Qu'il s'agisse de Poutine avec Carlson ou de Lavrov lors de ses conférences de presse. A qui parlent-ils ? Aux Atlantistes ou aux Russes ? Car pour galvaniser les forces intérieures, l'on pourrait faire mieux ... Mais sur la scène internationale, certains pensent encore qu'avoir cette position "raisonnable" est bénéfique. Les résultats remettent largement en cause cette position, mais elle existe. Puisque même après l'entrée prochaine de la Suède dans l'OTAN, l'on trouve encore des voix dites patriotiques pour oser parler de la voie suédoise pour l'Ukraine ...

La position de l'Ukraine et des pays de l'OTAN est plus simple : ils font la guerre et ils le reconnaissent. Les Ukrainiens directement et la communication produite doit les galvaniser. Les Atlantistes reconnaissent armer l'Ukraine et préparent désormais leur population à la possibilité d'un combat direct. Ils ne jouent pas sur deux tableaux, leur communication est donc lisible. Car la position politique est claire. Ainsi, ils affirment sans ambages avoir coulé le navire militaire russe Caesar Kunikov, le 14 février, justement à la date anniversaire du décès de Caesar Kunikov en 1943. Et tous les médias occidentaux reprennent ce discours. 



De son côté, la Russie "officielle" se tait, quand les correspondants de guerre écrivent et quand les médias soulèvent délicatement la question. Ainsi, Peskov refuse de répondre, disant que cela est de la compétence du ministère de la Défense ... qui pour l'instant n'a rien précisé. Certains médias reprennent alors les chaînes Telegram des correspondants de guerre. Il faut dire que l'absence de démenti officiel les laisse craindre la véracité de l'attaque. D'un côté, l'on apprend que le Caesar Kunikov aurait bien été coulé près des côtes de Crimée, ou qu'il aurait été endommagé, par des drones sous-marins lancés par l'armée atlantico-ukrainienne dans la nuit du 14 février et que le 14 au matin des opérations de sauvetage auraient été conduites. Et de l'autre côté, officiel, rien. Ni démenti, ni confirmation.  Ainsi, le deuxième élément, celui du contenu, est faussé dans la communication russe. Tout d'abord, parce que des sources non officielles prennent le dessus en raison du retrait des sources officielles et de la demande d'information ainsi non satisfaite. Ensuite, parce que le silence officiel russe n'empêche pas la pénétration du discours de l'adversaire dans l'espace communicationnel linguistique russe. Ainsi, par exemple, Euronews en russe rediffuse la vidéo fournie par les Ukrainiens devant prouver que le navire a coulé.


Si l'on ne prend que le cas de ce navire, la question du contenu de la communication militaire russe est défaillante. Et juste une question : que pensent les habitants de Crimée, non loin desquels le navire aurait été touché, s'ils voient les opérations de sauvetage, sans avoir d'information certaine ? Ils deviennent alors une cible privilégiée pour la communication de l'ennemi, sans oublier la question de la confiance.

Et l'on en vient ainsi au troisième élément déterminant l'impact d'un discours, à savoir le contexte. Compris d'une manière très étroite, le contexte peut renvoyer à la confiance que l'auditoire a en l'auteur de l'acte de langage, mais entendu d'une manière large ce contexte peut aussi être entendu de la situation, notamment géopolitique dans laquelle l'acte de langage est produit. Ainsi, en temps de guerre, les populations du pays ont a priori plus confiance en leurs médias, en leurs sources, qu'en la source de celui qui est présenté comme l'ennemi. Actuellement, la situation est compliquée, car les sources officielles ont été l'objet d'une longue opération de discrédit, ce qui a permis l'apparition de sources dites "alternatives", censées être plus objectives et plus indépendantes - même si l'on ne sait pas toujours très bien de qui, elles sont justement indépendantes. Cela a permis en tout cas de produire un brouillage, qui affaiblit a priori l'impact du discours officiel. Dans le cas de la communication militaire russe, le pays, en ne reconnaissant pas la guerre en tant que telle dans le langage produit, se met en position défavorable par rapport à l'Occident. Dans ce contexte justement, la Russie est obligée de produire un discours, et à double entrée, et tronqué, qui ne peut donc recourir aux éléments de langage classiques permettant de compenser, par exemple, les pertes. Et depuis le recul de Kharkov et de Kherson, le discours produit a été épuré pour devenir une eau limpide ... et insipide.

La cumulation de ces trois éléments conditionnant en théorie l'impact d'un discours, c'est-à-dire la capacité du discours construit à produire les effets attendus, nous oblige à soulever la dernière question, in fine centrale : et quel est le but du discours politico-militaire russe actuel, en période de guerre ? Dans l'ensemble, la communication politique russe n'est pas une communication forte, surtout quand on ajoute au contexte général la surmédiatisation des forums technologiques "du futur", l'attente d'une monnaie commune aux BRICS "dans le futur", les "jeux du futur" et tout ce système des éléments de langage globalistes, qui dominent encore largement le discours politique russe et préparent justement de monde global "du futur".

Le problème de la communication russe militaire existe, mais quel est-il? Technique ou stratégique ? Communicationnel ou idéologique ?

28 commentaires:

  1. Sincèrement on ne peut que partager votre analyse Mme Bechet-Golovko. C'est surtout à se demander si la communication russe ne s'adresse pas en priorité aux dirigeants occidentaux aux yeux desquels le pdt Poutine souhaite apparaître civilisé ou de bonne tenue.
    Depuis le début de ce conflit en fév 22, l'attitude russe dans la conduite de ses opérations de com et militaires laisse interrogatif:
    - La retenue de l'armée russe dans les frappes des villes ukrainiennes.
    - Les assassinats de la fille Dougine, du Cdt de sous marin russe en Russie et tant d'autres qui sont restés impunis,
    - l'affaire Prigojine qui a pris une ampleur alors que Poutine Aurait pu s'entretenir avec lui entre 4 yeux. Il en ressort la mort d'un homme qui est considéré comme un héro national par une bonne partie de la population.
    - la sanction de Sorovikin, relégué au rand de coursier en Afrique alors qu'il est le héro qui permis l'échec de la contre-offensive ukrainienne et ce grâce à sa ligne de défense.
    .... Et tant d'autres événements qui laissent à penser que la Russie nourrit un complexe de la bête qui veut passer Pour la belle en espérant toujours de se faire accepter par l'occident. Ce qui n'arrivera jamais.
    La Russie sanctionne bruyamment ses héros et enfants tout en réservant à ses pires ennemis une justice digne et clémente.

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  2. Ce " problème de communication russe militaire " est d'autant plus incompréhensible que la communication fait partie intégrante des moyens de combattre.
    Les dirigeants russes devraient, au contraire, lui donner un place stratégique.

    Les ennemis de la Russie ne font pas cette erreur. Et ils ne négligent aucun détail. Plusieurs petits canaux d'informations sur le conflit viennent d'être rendus inaccessibles par le réseau social Telegram, pour " infraction à la législation locale " ( française) :

    ▶Actualités mondiales et françaises
    ▶Chronique des conflits mondiaux
    ▶Russosphère
    ▶InfodefenseFrance.

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    1. Bonsoir. Je confirme que nombre de site sont devenu inaccessibles, dont UKR LEAKS, Brainless Chanel, Rusmir, et d'autres. Y-a-t-il une solution de contournement? Merci.

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  3. Je suis perplexe.. Sur l'aspect unique de la communication militaire russe, je ne suis pas certain qu'elle soit mauvaise.
    Sur la stratégie de la retenue globale, qui comporte un ensemble variés d'éléments dont l'opération militaire n'est qu'une partie du "message", Poutine a toujours eut des éléments de langage éminemment politique et diplomatique à l'égard de l'Ouest. Il laisse des portes ouvertes pour éviter une confrontation directe et bien que cela puisse être interpréter comme de la "faiblesse" à un certain niveau. Il n'en est rien. Il donne parfois l'impression d'être la seule personne rationnelle dans cette histoire. Maintenant, il y a le discours politique "officiel", destiné aux "partenaires" et aux "peuples", il y a ensuite le discours "officieux" avec une réalité beaucoup moins abstraite que le discours politique et médiatique. Et celui-là, nous n'en connaissons rien.
    Sur l'aspect de la communication militaire, face à la machine de propagande atlantiste, la Russie ne peut faire grand chose. Elle a choisit un style de communication totalement asymétrique. C'est une bataille qui rejoint la guerre en cours sur plusieurs "fronts" : politique, médiatique, géo-politique, communicationnel, etc.. La Russie à gagner des batailles très importantes sur le plan de la communication par cette tactique du silence en connaissant parfaitement les ressorts de l'adversaire. Les entreprises de propagande venant des services de renseignement anglais sont et étaient tellement grossiers, repris à tout va par les services journalistiques occidentaux que le monde occidental s'est démasqué tout seul à maintes reprises dans leur narratif. "La Russie n'a plus de missiles, la Russie n'a plus de chars, La Russie récupère des puces sur les frigos, l'armée russe est épuisée, etc.." Bien sûre, face à la Machine de propagande occidentale, il y a eut aussi des défaites.. Mais Poutine fait un pari depuis le début, sur tous les secteurs du "front", il joue sur le temps long, les occidentaux jouent sur les symboles et le narratif.. C'est une énorme différence en terme de stratégie..

    Il y aurait bien sûre, plein de choses à dire encore, mais dans une guerre globale avec différents fronts dont l'un des fronts importants est la communication, il faut se rappeler qu'il y a des défaites surtout quand sur ce front spécifique, vous menez une guerre asymétrique. Si les occidentaux favorisent le narratif, les russes ont une autre vision qui change la réalité même du narratif occidental. On est passé d'un discours d'une armée russe épuisée, sans moyens, une Ukraine victorieuse qui va défaire la Russie à une Ukraine qui s'écroule malgré tous les moyens occidentaux engagés, et aujourd'hui, le narratif à complètement changé. Et ceux qui regardent le plus objectivement la situation comprennent la puissance du narratif occidental, inégalable mais en comprennent aussi les ressorts et les mensonges. La vérité se rétablit par des faits sur le terrain, pas via un contre-narratif. Et quand cela arrive, tous ceux qui croyaient à ce narratif tombent de haut.

    Maintenant, sur la suite des évènements, sur les questions politiques, l'argument de la porte ouverte est une posture politique, rien de plus. Malgré les beaux discours, il y a une fuite en avant sur plusieurs fronts. Il y aura un momentum très important sûtes à l'effondrement du front ukrainien et de son armée, et il y a ce qui se passe au Moyen-Orient aussi..

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  4. Sous couvert de " défense contre les désinformation étrangères ", le service de la République française VIGILUM avait publié une liste de chaînes sur réseaux sociaux à interdire. Le journal du milliardaire Niel ( Le Monde) s'en était félicité.

    Voici une partie de la liste :
    https://t.me/aubontouite_francais/9235?comment=502098

    Il s'agit ici de canaux du réseau Télégram - qui s'est plié à la demande du gouvernement français. Il s'agit de canaux Tme FRANÇAIS et donc cette interdiction est une mesure de censure, une atteinte de plus à la liberté d'expression en France.

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  5. à Vincent: "face à la machine de propagande atlantiste, la Russie ne peut faire grand chose". Ah bon, la propagande russe n'existerait pas? Vous nous faîtes rire... A propos de censure et de liberté d'expression: la première n'est pas pratiquée en Russie, et la seconde y est assurée? Les naîfs semblent nombreux sur ce blog. Concernant le Caesar Kunikov, dans un conflit militaire, les pertes sont rarement reconnues par la partie qui les subit, tant qu'elles ne soient prouvées. Logique communicationnelle oblige...

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    1. Je ne parlais stricto sensu que de l'aspect militaire de la communication et non en général. Bien sûre, en tant qu'état autoritaire et dictatorial, sur toutes les questions de politique intérieure, il n'y a pas d'opposition tolérée, ni de réelle liberté d'expression. Il est très mal aisé voir pire, de critiquer le régime, les actions du régime sans être poursuivi et condamné par un tribunal pour terrorisme, extrémisme, ect.. La forme est brutale, mais sûr cet aspect des choses, s'attaquer aux vérités en Occident est du même acabit, Les cas Snowden et Assange et bien d'autres le prouvent.

      En Occident, on vous détruit littéralement, on vous détruit socialement et professionnellement. Bref, c'est blanc bonnet et bonnet blanc.

      Encore une fois, mon propos n'était basé que sur le point de vue de la tactique de la communication militaire et de la stratégie de la communication autour de la guerre en Ukraine. L'Occident est dans la construction totale d'un narratif constant, et à très court-terme, se basant sur des victoire médiatiques et ce n'est, en mon sens ; pas du tout le cas de la part de la Russie qui est sur un temps long, avec une communication plus discrète mais bien plus directe et basée sur des éléments militaires factuels.

      Quand je parlais de la machine de propagande Atlantiste, je parlais de "moyens" cad de la couverture d'un Narratif sur tous les pays occidentaux et au-delà. Je pensais avoir été clair et précis dans mon commentaire.

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    2. Entre la naïveté et l'outrance, il me semble que la tendance des commentaires ici se rapproche de LCI ... Oui, évidemment, il y a des limites à la liberté d'expression en Russie, comme dans tous les pays, et elles sont également fixées juridiquement. En revanche, nous sommes bien loin de l'Etat autoritaire et totalitaire, que l'on veut vendre en Occident. La liberté d'expression est bien réelle, regardez la diversité des publications dans les librairies, par exemple, cela vous changera de la France. En revanche, également à la différence de l'Europe, il y a un Etat en Russie qui globalement fonctionne et fait respecter l'ordre. Donc, au regard du libertarisme bon ton, on appelle ça de la dictature. Beaucoup préfère l'ordre à la violence du désordre. Comme aux US. Bref, pour éviter la naïveté et l'outrance ...

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    3. 19:50 Vincent.
      Vous déraisonnez complêtement en écrivant : " Bien sûre, en tant qu'état autoritaire et dictatorial, sur toutes les questions de politique intérieure, il n'y a pas d'opposition tolérée, ni de réelle liberté d'expression. Il est très mal aisé voir pire, de critiquer le régime, les actions du régime sans être poursuivi et condamné par un tribunal pour terrorisme, extrémisme, ect. "

      Visitez la Russie et vous réaliserez alors que vous avez été lobotomisé par Orweil-France 😀😀😀

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    4. La liberté, la vraie n'est pas la liberté de consommer.. Cela n'a rien avoir. Quand je lis que l'état russe n'est pas un état autoritaire, je souris... Dire qu'il y a des limites juridiques à la liberté d'expression, c'est simplement reconnaitre que la justice travaille pour l'état et quand un état peut vous pénaliser pour ne pas employer l'expression "opération spéciale" dans votre communication, c'est tout dire..

      Mettre en avant le vernis juridique de la légalité pour asseoir son pouvoir signifie juste que vous manipulez la loi à votre avantage comme à l'époque de l'arrivée de Poutine au pouvoir, a absout Eltsine de toute sa corruption par un décret présidentiel lui donnant l'immunité totale..Voila pour l'aspect juridique.
      Nos cerveaux sont bien lavés en Occident mais svp, sous couvert de bienpensance, ne venez pas fermer les yeux sur ce qu'est le régime de Poutine parce que cela en est vraiment très risible..

      Quand à parler donc d'outrance et de naiveté, l'outrance et la naiveté se situe ailleurs. Celle de croire que l'un n'est pas l'autre. Il n'y a pas de bon dans cette histoire, juste un sujet polarisant. Ce qui m'interesse est la vérité, pas les fables narratives.

      La liberté de consommer, de se divertir n'a rien avoir avec la liberté

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    5. Je suis l'exemple même de la fausseté de vos propos : je suis en Russie, je parle publiquement, je parle de guerre ... et je suis en liberté. Je critique - et je suis en liberté. Il faudrait en effet limiter la consommation ... de propagande. Au fait, en parlent des librairies, je ne parle pas de consommation, mais de liberté d'expression.

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    6. 16 : 54. Vos propos sont inconséquents : " Mais vous êtes sur une pente glissante si vous tombez dans une espèce d'absence de regard critique sur ce qu'est vraiment l'état russe en profondeur ".
      Une des qualités de KBG est précisément sa capacité d'analyse critique de la société russe, dans son sensemble, à partir de faits. Et notamment les rapports de forces entre globalistes et souverainistes. Tant ici que dans ses émissions et INTERVIEWS.

      Et si vous avez des critiques à faire contre le Kremlin, ce blog vous permet de présenter des faits et vos opinions éventuelles.

      Ce serait mieux que d'attaquer KBG qui se donne la peine de nous faire part ici de ses analyses stratégiques, à partir de faits vérifiés qu'elle passe le plus souvent au crible du droit international, et du droit naturel.

      Il s'agit pour nous, lecteurs, de mériter aussi les efforts de KBG en appréciant ses propos publics à leur juste valeur.

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    7. Vincent, vous dites n'importe quoi.

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  6. Le service de la République française VIGINUM a été en 2022 par le Premier Ministre Born et confié aux Services Secrets.
    La liste des canaux Tme a été établie de longue date car le canal de Erwan Castel y figure alors que ce canal a été fermé par EC.

    La censure effectuée par ce service secret vise des médias internet de villes en Russie qui ne sont évidemment pas lus par des Français ! La liste a été publiée dans fichier PDF du site internet de VIGINUM.

    ▶Mais on comprend vite en lisant le site internet de VIGINUM que ce sont des canaux Telegram FRANÇAIS ( et non des canaux russes ) qui sont en réalité visés. Ces canaux traitent d'informations générales en France et à l'étranger dont évidemment les conflits.
    Donc, ⚡ il s'agit de faire CENSURER l'info en France par un service secret. Si ce n'est pas de la dictature, qu'est-ce ? ⚡

    Vous trouverez des informations sur le site public internet de VIGINUM. Le pire des activités de ce service n'est pas publié...

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    1. Une fois passée l'émotion surTelegram, presque tout le monde retient qu'il s'agit de sites qui seraient russes - alors qu'il y a des sites français voire libanais - et on s'assoit alors sur l'interdiction de médias du seul réseau social réputé libre ! Bref, la CENSURE y est admise ! Pourquoi le cirque Macron Attal se priverait-il de la VIGINUM créée sous la Première Ministre Borne ?

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    2. Même s'il y a des Russes qui tiennent des canaux Tme. supprimés subitement par le gvt. français actuel, cette censure totale est une atteinte au droit des Français de s'informer librement. Et de cela très peu en parlent dans Telegram. C-est comme si les lecteurs se sont finalement résignés à être traités comme des prisonniers dans une caverne de Platon contrôlée par leur DGSE. Et les dirigeants 🇫🇷prétendent vouloir donner des leçons de Liberté au monde entier et à la Russie ! On attend de voir Tucker Carlson mettre sur le gril Macron ...

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  7. « Le problème de la communication russe militaire existe, mais quel est-il? Technique ou stratégique ? Communicationnel ou idéologique ? »

    Et si c'était intentionnel que les choses soient ainsi, que ce qui semble à prime abord un « problème de la communication russe militaire » soit en fait destiné à maintenir l'adversaire dans le noir concernant les intentions et les objectifs russes ? Il reste qu'au bout du compte, et à moins qu'un gros imprévu ne vienne modifier le cours du conflit, la Russie a déjà gagné son opération spéciale.

    Remarquez qu'on ne peut toujours pas confirmer que le Caesar Kunikov a bien été coulé sur la seule foi des images diffusées qui montrent tout au plus une forte explosion à la proue, mais rien de probant qui permette d'affirmer qu'il a sombré, ajoutant ainsi au brouillard de guerre qui ne peut profiter qu'à la Russie dans ce cas. D'autant plus que cette affirmation provient de Kiev, comme toutes celles propagées faussement en Occident depuis le début et qui n'ont d'autre fonction que de propager la bonne nouvelle d'une "victoire ukrainienne imminente" à laquelle de moins en moins de personnes croient encore, et alors que les seules actions de Kiev plus ou moins réussies concernent les attaques sur les civils, à Belgorod à Donetsk et ailleurs, toutes d'authentiques crimes de guerre.

    Même s'il est frustrant de ne pas savoir, il peut être stratégique de ne rien révéler à l'adversaire en se remémorant ce que Napoléon conseillait à ses généraux :

    « Ne jamais interrompre un ennemi qui est en train de commettre une erreur. »

    ____________
    Bellefontaine

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    1. Quelle erreur a fait l'ennemi ?

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    2. « Quelle erreur a fait l'ennemi ? »

      Mais l'ensemble de la politique de Zelenski et de sa stratégie militaire depuis le début est une colossale erreur, la pire étant son entêtement à sacrifier les forces vives de la nation, e.g. dans le hachoir à viande de Bakhmout et avant à Severodonetsk et Lysychansk, dans la contre-offensive de juin dernier, etc. Il suffit d'imaginer la pyramide des âges après deux ans de carnage pour comprendre qu'il faudra au moins une génération pour remettre le pays sur ses rails.

      Sa plus récente bavure est d'avoir dégommé son chef d'état-major Zaloujny pour nommer à sa place le général Oleksandr Syrsky, déjà responsable du désastre de Bakhmout et bien avant du chaudron de Debaltseve (2015) qui a forcé Porochenko à signer les accords de Minsk 2 pour sauver son armée.

      On pourrait continuer la litanie des mauvaises décisions, la pire étant peut-être de ne pas avoir su tenir tête à ses commanditaires alors qu'il assumait sa responsabilité de chef d'État en initiant l'accord de paix d'Istanbul en mars 2022.

      Je n'ose imaginer ce qu'il restera de l'Ukraine quand on aura fini de la charcuter.

      __________________
      Bellefontaine

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    3. Il n'est pas ici, de ma part, question d'erreur militaire mais d'erreur de communication de la part de l'armée. Vous bottez en touche.

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    4. Je crois plutôt, cher anonyme, que vous-même alliez à la pêche avec un commentaire aussi imprécis et sans nuance : « Quelle erreur a fait l'ennemi ? »

      Où est-il question "d'erreur de communication" plutôt que "d'erreur militaire" ?

      M'enfin.

      ________________
      Bellefontaine

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  8. Où est passé Guerassimov, lui qui faisait régulièrement un compte rendu des opérations?

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  9. S'agissant de la communication, la Russie silencieuse paraît laisser l'OTAN crier victoire alors que, selon Poutine, les "choses sérieuses" n'auraient pas encore commencé... Odessa est une ville russe a-t-il déclaré récemment. Cela ne semble pas être un simple discours patriotique mais sonnerait plutôt comme un ordre...

    Tout cela se déroule inexorablement sur fond de l'échec des sanctions. Depuis deux ans, l'analyse objective dans nos médias est totalement absente et est remplacée par un narratif qui se heurte quasi quotidiennement aux mauvaises surprises des réalités du terrain.

    Les dividendes de la soumission ne sonnent pas le triomphe ni de l’UE ni celui de l’OTAN mais annoncent plutôt la défaite. Avec un peu de recul, les imaginaires victoires de Kharkov, Kherson et ailleurs en Ukraine montrent que l'exploitation du succès militaire ukrainien (la percée décisive) n'a jamais été au rendez-vous sur le champ de bataille. La perspective annoncée à grand bruit médiatique d'écraser l'armée russe en déroute permanente et commandée par un tas d'ivrognes ne s'est réalisée que sur les plateaux de télévision. Et cela continue...

    A y regarder de plus près, les chiens aboient, la caravane passe.

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  10. Finalement, la corvette russe a été coulée ou pas ?

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  11. Le Caesar Kunikov fait couler beaucoup d'encre...

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  12. Au quoi bon dire des mensonges, nous sommes au temps apocalyptiques, (révélation) faisons le travail, évitons surtout la guerre nuk, la vérité sortira à la fin.

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