Mercredi 31 octobre, un jeune de 17 ans est venu avec une bombe faire exploser l'entrée du bâtiment du FSB de la ville d'Arkhangelsk, dans le grand Nord de la partie européenne de la Russie. Un jeune homme, une bombe, qui y laisse sa vie. Difficile de ne pas se souvenir de la tragédie de Kertch du 17 octobre. Y a-t-il un nouveau schéma terroriste utilisant et manipulant les jeunes adolescents à la dérive dans les réseaux sociaux pour les conduire à perpétrer des attentats?
Hier 31 octobre, à 8h51 du matin, le jeune homme entre dans le bâtiment du FSB, dépose son sac à dos à l'entrée au niveau du portail de contrôle et enclenche la bombe, qui le tuera sur le coup et blessera 3 membres du FSB se situant à proximité, dont un grièvement.
Il est difficile de ne pas se souvenir de la tragédie de Kertch, où là-bas aussi un jeune homme du même âge, issu lui aussi d'une famille modeste, étant passé par un établissement de formation professionnelle, est entré avec un sac à dos dans le lycée professionnel, y a tiré et fait exploser une bombe, faisant 21 morts et 70 blessés. Comme nous l'avions vu à ce moment-là, il y a eu hésitation dans la qualification juridique des faits, entre attentat (avec motif politique) ou crime de masse:
Aujourd'hui, l'attentat commis dans le bâtiment du FSB éclaire sous un nouvel angle cette affaire. Le jeune homme en question vivait seul avec sa mère et sa grand-mère, n'a pas fait des études brillantes, avait des moyens financiers limités. 7 minutes avant de commettre son attentat, il publie dans Telegram un message accusant le FSB de "fabriquer des affaires" et de "torturer les gens".
Les ressemblances entre ces affaires sont frappantes. Et soulèvent beaucoup de questions, auxquelles toutes les réponses sont loin d'avoir été apportées, et dans la première affaire de Kertch. Comment ces jeunes gens entrent-ils en possession du matériel? Comment sont-ils formés? Par qui? Qui finance les achats et la formation? Les données récoltées sur internet en accès libre sont-elles suffisantes pour "fabriquer" un terroriste?
D'une manière générale, se pose surtout la question du bien-fondé de cette course effrénée au tout-numérique, qui déstructure la société et virtualise l'individu, le fragilisant par là même en l'isolant. Le poussant dans une fuite en avant devant un monde réel trop complexe, dont il se sent rejeté à force de s'en être isolé et qu'il n'est plus apte à saisir. Il est alors facile de le manipuler pour l'envoyer au suicide.
Critique du titre:
RépondreSupprimer"De Kertch à Arkhangelsk: les adolescents fragilisés, ces nouveaux jouets entre les mains des groupes terroristes? "
A ce niveau, une telle entité ne peux plus s'appeler "groupes terroristes" mais services de renseignement.
Rien de nouveau depuis que la CIA donnais "un coup de main" aux groupes bandéristes en Ukraine dans les années 50.
Cela illustre la nécessité pour tout Etat libre et qui entend le demeurer , de créer une grande organisation de jeunesse , sur le modèle du scoutisme , de façon à éduquer les jeunes (garçons et filles) , et empêcher que les plus faibles partent à la dérive. Reprendre l'idée des Comsomols , le bourrage de crâne stalinien en moins ...
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