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vendredi 17 janvier 2020

Russie Unie propose de liquider les partis politiques à financement étranger



Un projet de loi vient d'être déposé pour tenter de désarmer à l'intérieur du pays les partis d'opposition radicale, c'est-à-dire non pas ceux qui discutent des différentes manières possibles de relancer l'économie, d'augmenter la qualité de vie des citoyens, etc. , mais ceux qui appellent à un renversement des institutions, souvent depuis l'étranger et sur fonds extérieurs. Le projet propose de rendre possible de les liquider sur ce fondement. Si la situation est effectivement plus que tendue et qu'il est urgent d'assainir les institutions, la barrière entre "bonne" et "mauvaise" opposition ne doit pas conduire à la négation de l'opposition en soi. Même s'il est vrai qu'en Russie il manque cruellement d'une opposition constructive, qui ne soit pas soit "révolutionnaire", soit figurative.

jeudi 16 janvier 2020

Le pari de Poutine : une Russie souveraine voulant participer au monde globalisé



La démission surprise du Gouvernement russe sur fond de Message présidentiel en forme de testament politique, entre volonté assumée de participer à la globalisation et affirmation d'une souveraineté combattante et de valeurs propres, a pris de court toute la société. Car ce qui a été annoncé est un virage ambitieux. Dans un monde globalisé, la Russie réussira-t-elle le pari de l'intégration sélective des dogmes globaux (numérique, écologie, changement climatique) tout en préservant une autonomie politique et affirmant ses propres valeurs? Nous n'avons certainement pas la prétention de répondre à cette question ici, en revanche il est intéressant de souligner à travers le Message du Président cette dualité globalisation / souveraineté et de détailler la réforme institutionnelle proposée, qui a pour but affiché de renforcer les institutions au-delà de l'individu qui occupe la fonction présidentielle.

mercredi 15 janvier 2020

CEDH : Le procès contre Khodorkovsky en Russie sur l'affaire Youkos n'était pas politique



La CEDH vient de prendre une décision dont les enjeux sont, et pour cause, totalement biaisés par la presse française, quand elle veut bien prendre le temps d'en parler. Pour la seconde fois, la CEDH ne reconnaît pas le caractère politique des procès menés en Russie contre Khodorkovsky et Lebedev au sujet de l'affaire Youkos. Ni ne remet en cause la peine. Mais ces points fondamentaux sont discrètement évacués par les médias français. Bref, en appelant les choses par leur nom, Khodorkovsky n'a pas été emprisonné en raison de ses opinions politiques, mais bien parce que c'est un truand.

mardi 14 janvier 2020

Pourquoi la proposition de Koudrine de renforcer le Parlement est dangereuse pour la Russie ?



L'après Poutine devient l'interrogation majeure en politique intérieure russe et chacun y va de son idée de réforme de la Constitution, qui risque d'être un peu lourde pour les épaules du prochain Président. Certes, d'ici 2024, il y a encore du temps. Mais il passe vite et un vent tournant, insistant et insidieux passe sur les institutions publiques. En Russie comme dans l'espace post-soviétique, le système des partis politiques est très faible, mais ici le pouvoir présidentiel est réel, alors que la plupart des autres pays de la zone, sous la dictée des organismes internationaux et des experts étrangers, ont mis en place des systèmes parlementaires. Cela ne veut pas pour autant dire que personne ne tente d'utiliser cette période d'hésitation pour transformer l'Etat russe, gonflant le culte de la personnalité pour pouvoir finalement affirmer que sans ce Chef d'Etat concret, la présidence ne pourra gouverner, il faut donc passer les manettes au Parlement. Une dangereuse tentation, notamment soutenue par l'incontournable Koudrine, aujourd'hui à la tête de la Cour des comptes, qui a la constance, quel que soit le poste qu'il occupe, de systématiquement traduire en russe les recommandations atlantistes.

lundi 13 janvier 2020

Iran : transformation radicale de la situation intérieure après la crash du Boeing ukrainien



Après que soudainement, les Gardiens de la Révolution iranienne aient reconnu avoir abattu par erreur le Boeing ukrainien, la situation prend un tournant très intéressant dans le pays. Des slogans favorables aux Etats-Unis sont scandés par les étudiants, le drapeau américain est traité avec attention, l'ambassadeur de Grande-Bretagne participe à la manifestation antigouvernementale. Quel fut le prix de la reconnaissance par l'Iran de cette tragédie ? Nous le saurons bientôt. Quelle que soit l'opinion que l'on ait du pays, ces méthodes n'ont jamais permis d'aboutir à un système démocratique, c'est-à-dire s'appuyant sur la volonté de la majorité d'un peuple, car elles ne sont pas prévues pour cela.. En revanche, 150 milliards de barils de pétrole iranien, justifient bien quelques efforts.