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samedi 12 juin 2021

Baltops 2021 ou comment appuyer le leadership américain lors de la rencontre Biden / Poutine


Alors que Biden est arrivé en Europe pour réaffirmer la domination des Etats-Unis et ainsi rassurer les Européens face à la "menace russe", sur laquelle repose la légitimation de l'ingérence américaine, des exercices militaires de grande ampleur se déroulent dans la mer Balte. Avec le recours à des bombardiers pouvant porter des charges nucléaires. Cette démonstration de force, au "bon moment", illustrant le retour des Etats-Unis, est dénoncé de son côté par la Russie comme une provocation de plus. Mais cette "provocation" parfaitement calibrée entre en tout cas parfaitement dans la mise en scène des rencontres de Biden en Europe ...

Depuis 1971, le commandement armé américain en Europe organise des exercices militaires dans la mer Balte. Cette année, hasard du calendrier évidemment, ces exercices appelés Baltops 2021 se déroulent du 6 au 18 juin et accompagnent ainsi la visite de Biden en Europe, l'organisation du G7 et de l'OTAN et surtout la rencontre avec le Président russe Vladimir Poutine. 

Dans ces exercices, prennent part 16 pays de l'OTAN, plus de 4 000 militaires, avec bien sûr l'aviation et la flotte. Comme l'annonçait Biden, les pays européens et l'OTAN sont unis ... contre la Russie. Car ces exercices se déroulent aux portes de la Russie et vont même jusqu'à mettre en jeu des bombardiers pouvant porter des charges nucléaires.

Quand on se souvient des grandes déclarations mélodramatiques lors des exercices russes, en Russie, mais dans le Sud du pays, donc à proximité de l'Ukraine (où se déroulaient des exercices en l'OTAN aussi), quand chacun jouait à se faire peur au son du scénario fantasmé d'une pseudo-volonté russe d'envahir l'Ukraine, où l'OTAN et les grandes "démocraties globales" demandaient à la Russie de ramener ensuite ses forces armées à leur lieu de dislocation normale, comme si elles avaient réellement un doute sur le fait qu'il ne s'agisse que d'exercice, l'on apprécie d'autant plus la mise en scène actuelle.

De son côté, l'ambassade de Russie à Washington a souligné l'incongruité de la chose:

"Le recours par le Pentagone lors des exercices Baltops 2021 de bombardiers B-52H qui peuvent porter des bombes atomiques est une provocation évidente. Ce genre de démonstration de force renforce la tension en Europe. Détériore l'atmosphère au seuil de la rencontre Russie-US. Nous demandons aux Etats-Unis de revoir fondamentalement leur approche de la sécurité sur le Continent, de mettre fin à une activité dangereuse aux portes de la Russie."

En effet, l'ambiance avant la rencontre Poutine / Biden se détériore de jour en jour et souligne l'absence de volonté (de possibilité?) de la part des Etats-Unis de mener une véritable négociation, qui impliquerait la possibilité de concessions. Et d'une manière générale, cette démonstration de force est faite justement pour appuyer la visite de Biden, pour "donner corps" à son discours de retour du leadership américain. Ce qui est certainement une conception très libérale du pouvoir ...

12 commentaires:

  1. Et si la Russie allait faire la même chose dans le Golfe du Mexique? Les américains se foutent du monde et des russes en particulier. Je comprends de moins en moins le maintient de cette rencontre par V.Poutine.

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    1. Le USA n'avoueront jamais qu'ils ne sont plus en mesure de réaliser leur rêve de diriger un monde unipolaire. Leur proposition au G7 d'un impôt minimal de 21 % aux entreprises (qui s'est conclu à 15 %) n'a rien d'un geste de bienveillance à l'égard des investissements publics. C'est que leur dette souveraine est devenue intenable. Le déficit budgétaire atteindra un peu moins de 2 300 milliards U$ cette année tandis que la dette nationale va grimper à 22 500 milliards U$ , soit 102,3 % du PIB. L'Occident piétine alors que l'Eurasie s'envole.

      Le Président Poutine le sait très bien et le répète depuis son discours au sommet de Munich sur la sécurité en 2007 sans jamais chercher la confrontation. Je doute fort qu'il se laisse duper par les arguments de Biden si celui-ci continue de jouer au maître des illusions. Tôt ou tard les États-Unis devront faire face à leurs obligations intérieures, comme le réclame de plus en plus la population, et au dialogue incontournable avec ceux qu'ils qualifient encore d'ennemis de la démocratie.

      On peut mener un âne à l'abreuvoir, mais on ne peut le forcer à boire.

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      Bellefontaine

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    2. D'accord. Gardons-nous de penser que par son seul discours, Biden changera soudainement le cours de l'histoire. Vraisemblablement, durant le sommet, Poutine expliquera calmement à Biden qu'en s'obstinant à mal nommer les choses, on ajoute du malheur au monde. Patientons encore un peu. Nous verrons qui déplacera ses lignes rouges. Peut-on encore espérer un raisonnement civilisateur ?

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  2. Bonjour,
    Je ne comprends vraiment pas l'intérêt de la Russie à cette rencontre...Pourquoi accepte-t-elle des négociations sous la menace ?

    Par ailleurs chacun sait que les négociations avec les US ne sont JAMAIS respectées, qu'ils essaient toujours de pousser le bouchon trop loin et qu'ils ne respectent pas le droit international... En d'autres termes c'est un État mafieux...
    Pourquoi leur permettre de faire croire qu'ils reviennent en force alors que c'est faux !

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  3. on, essayons de remettre les choses en perspectives pour comprendre ce qu’il risque de se passer :
    - Episode 1 : l'Ukraine fait sa crise et se prépare à attaquer deux républiques pseudo-ukrainiennes qui n'en ont que le nom et qui sont historiquement 100 % russes (Lugansk + Donetsk).
    - Episode 2 : la Russie réagit en envoyant plusieurs centaines de milliers de soldats à leur frontière avec l’Ukraine, et décrète un blocus électronique.
    - Episode 3 : Zelenski, président de l'Ukraine, fait un cinéma télévisuel en se prenant pour un général à la veille d’un combat, et se couche en faisant amende honorable auprès de Poutine, pendant que Biden, président des USA, fait de même et demande audience à Poutine, président de la Russie, la nation agressée...une fois que les troupes russes ont déclenché un brouillard électronique complet de la zone à la veille d’un état de guerre. Biden qui avait traité Poutine de tueur passe pour un incompétent auprès de l’OTAN qui doit réagir pour sauvegarder son existence d’organisation militaro-politco-industrielle totalement inutile à la charge des contribuables occidentaux.
    - Episode 4 : l'OTAN, qui aurait dû donc disparaître à la chute de l'URSS et composée de dizaines de pays affiliés hors USA se dit que sa survie est en jeu et fait un quitte-ou-double pour convaincre la communauté internationale que le nouvel "axe du mal" se trouve entre la Russie et la Chine, et en profite pour aller chatouiller à nouveau la Russie sur son espace aérien et maritime. L’OTAN est devenue ainsi une organisation terroriste qui s’est affranchie de son commandement politique international et plus précisément américain.
    - Episode 5 : la Russie répond sporadiquement en envoyant des chasseurs violer l'espace aérien de quelques états affidés à l'OTAN (Danemark par exemple), histoire de rappeler qu’elle existe et qu’elle ne se laissera pas éliminer par l’OTAN.
    - Episode 6 : l'Ukraine fait des pieds et des mains pour faire partie de l'OTAN dans une tentative désespérée qui ne pourra être que stérile pour attaquer frontalement la Russie avec les pays membres de l'OTAN. Le caniche rappelle la meute canine sauvage assoiffée de sang. Après avoir pleuré pour avoir une audience auprès de Poutine, Zelenski fait adopter un projet de loi du type Apartheid, pour séparer les « vrais ukrainiens » des faux avec comme source d’inspiration du IIIème Reich...Zelenski est un juif qui ne semble pas gêné aux entournures dans ce genre d’exercice nazi qui vise à ramener dans son giron les républiques autonomes de l’Est et la Crimée par la force de la loi d’un poignée d’oligarques.
    (Suite ci-après).

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  4. Suite :
    - Episode 7 : la Russie n'a toujours pas réagi. On en saura plus à partir du 16 juin 2021 à Genève. Les pourparlers entre Lavrov, ministre des affaires étrangères russe et son homologue américain Blinken, ont déjà eu lieu et ont balisé d’avance le contenu des futures discussions entre les deux chefs d’État qui se préparent à un guerre chaude (tel est en tous cas le désir de l’OTAN).
    - Episode 8 : à mon humble avis, la Russie fera un « bis repetita » et Choïgou, le ministre de la défense russe, va consolider logiquement ses troupes sur les frontières concernées avec l'Ukraine notamment, et refaire un brouillage électronique, voire détraquer en douce des satellites GPS américains comme premier coup de semonce. L'OTAN essaie de savoir si les armes hypersoniques russes sont réelles ou une simple intox, et je ne serais pas surpris si les Russes envoient quelques missiles sur des cibles anecdotiques de l'OTAN sur un territoire qui leur appartient de fait (genre l'Arctique par exemple) pour montrer aux belligérants occidentaux qu’ils ne sont plus d’humeur à plaisanter, après une patience presque infinie.
    - Episode 9 : soit l’OTAN et les USA déclenchent les hostilités guerrières, et à mon humble avis, ils vont tout de suite se coucher après la perte de quelques destroyers et avions de chasse prétendument furtifs comme le fer à repasser volant qu’est le F-35, en prétendant des problèmes techniques histoire de sauver la face comme d’habitude. Ou alors ils vont se mettre à table et redéfinir un nouveau modus vivendi relationnel avec les deux pays militairement les plus puissants de la planète (Russie + Chine) en habillant la chose d’un baratin marketing sophistiqué qui intégrera des idioties comme la protection du climat de la planète et d’autres bêtises en rapport avec la santé humaine dont il n’ont que faire, comme tout le monde le sait.

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  5. Lorsqu'on est dans la situation de bientôt toucher le fond, un sommet comme celui de Genève pourrait ou devrait servir à mettre au point un modus vivendi provisoire (lignes rouges, propositions inédites, trêve,...) et entrevoir à terme la négociation de nouveaux accords ou simplement une entente entre les Etats-Unis et la Russie. 
    Hormis le brouhaha médiatique de circonstance, en ce moment, Biden ainsi que son équipe récoltent de nombreuses informations durant leur tournée en Europe. Bonnes ou mauvaises, ces informations pèseront vraisemblablement, pour une partie au moins, dans les discussions entre Biden et Poutine... 
    En outre, on s'interroge déjà sur la récente annonce de la prochaine visite de Merkel à Washington en juillet. Visiblement, on attend de voir ce que Vlad le Terrible expliquera à Joe le viril et inversement. 
    En général, les raisons économiques l'emportent sur la politique pure. Verra-t-on enfin la russophobie se dégonfler honteusement ? Et ajoutons qu'en périphérie de tout ce ramdam, la Chine observe attentivement. Un sommet Poutine-Xi serait-il en préparation à Pékin ?
    Non Joe, le passé ne reviendra pas. Une page de l'histoire se tourne on dirait...

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  6. Poutine est trop gentil il devrait être plus dur avec les USA, l'Union Européenne et surtout avec l'Ukraine qui foutent le bordel en se cachant derrière les USA et l'OTAN...

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  7. La Maison-Blanche déclarait samedi qu’après leur rencontre, Joe Biden et Vladimir Poutine ne s’exprimeraient pas ensemble face aux médias lors d’une conférence de presse conjointe. Cette décision vise à priver V. Poutine d'une plateforme internationale comme celle qu'il avait reçue lors du sommet de 2018 à Helsinki avec Donald Trump. *

    Comme si la Maison-Blanche décidait de l'ordre du jour et des conférences de presse que peut tenir le Président Poutine. Ce n'est, encore une fois, qu'une gestion d'un message grandiloquent de style hollywoodien qui cache mal que celui qui se prétend apte à diriger le monde "en position de force" est incapable de s'abaisser à un minimum de consensus avec ses opposants. Une autre manifestation du délire hégémonique. La déconvenue risque d'être brutale.

    Le plus bête c'est qu'ainsi Vladimir Poutine sera libre de livrer sans retenue sa propre interprétation de leur tête-à-tête et je doute fort qu'il maquille la vérité pour ménager son vis-à-vis. Et comme disait ma grand-mère, "la vérité fait toujours moins mal".

    Quant aux manœuvres de l'OTAN aux frontières, la démonstration de force éloquente qui a été faite suite aux gesticulations de l'Ukraine le printemps dernier n'a pas besoin d'être répétée pour qu'on sache à quoi s'attendre si on pousse le bouchon trop loin.

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    Bellefontaine

    * Source : https://fr.sputniknews.com/amerique-nord/202106131045725217-le-refus-de-biden-de-tenir-une-conference-de-presse-avec-poutine-explique-/

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    1. Logiquement, vous avez raison, mais il faut tenir compte du fait que du côté américain + OTAN, "les cons, ça ose tout, et c'est justement à ça qu'on les reconnaît". (Audiard - Les tontons flingueurs).

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  8. Je viens d'apprendre que l'OTAN et les USA augmentent la pression sur la Russie avec de nouvelles sanctions financières (interdit d'acheter des "T-bonds" russes...) et il est à prévoir que cette pression va s'accentuer pour la Russie laisse tomber la Chine. En parallèle, l'OTAN masse ses troupes de plus en plus près de la Russie. Il semblerait qu'au somment de mercredi, Biden propose de l'argent à Poutine pour l'encourager à se séparer de la Chine. Ce vieillard sénile qui a perdu son chemin en plein G7 en cherchant sa femme au restaurant, risque de déchanter. Poutine n'acceptera jamais ses pots de vin, et se fera un plaisir d'aller comme invité exceptionnel à l'anniversaire des 100 ans du PCC. Les Américains vont probablement ensuite déconnecter ces deux pays du système Swift et engager des hostilités physiques de haute intensité sporadiques via l'OTAN. Je suis sidéré par la stupidité des élites politiques américaines qui encore une fois vont se tirer une balle dans le pied.

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    1. Pas d’inquiétude, faites confiance à l'esprit russe pour trouver un compromis original et élaboré à la fois !
      Sinon Vlad , prends le fric et casse toi ! Que pourront-ils faire de pire que ce qu'ils font déjà !!!

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